Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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   * LE [[longjumeau:val.st.eloi|VAL DE SAINT -ÉLOI]].   * LE [[longjumeau:val.st.eloi|VAL DE SAINT -ÉLOI]].
  
-  * Ce prieuré fut fondé en 1234, à quatre lieues de Paris, dans une vallée située entre [[:longjumeau|Longjumeau]] et la paroisse de [[:chilly|Chilly]], au diocèse de Paris, par Jean de Dreux et Alice, comtesse de Mâcon. Nous en avons dit un mot en parlant de Sainte-Catherine du Val-des Écoliers, qui fournit à ce monastère de pieux religieux et y entretint le souvenir de la victoire de Bouvines. Jean de Dreux étant mort en 1239, sa veuve, qui n'avait point d'enfants, prit le voile dans l'abbaye royale de Maubuisson, près de Pontoise, d'où la reine [[psp:blanche.decastille|Blanche de Castille]] la tira bientôt pour lui donner la direction du Lys, près de Melun, abbaye que l'auguste reine avait fondée en 1244, et où elle voulut que son cœur reposât après sa mort. Pierre de Braine, seigneur de [[:chilly|Chilly]], frère aîné du fondateur du [[:longjumeau:val.st.eloi|Val-Saint-Éloi]], se montra généreux envers ce prieuré, ainsi qu'il résulte de chartes données par lui en mai 1243 et en juillet 1248. Une autre charte du mois d'avril 12S0, par laquelle Jean, son fils, duc de  et comte de Richemont, confirme les libéralités de Pierre de Braine ou de Dreux, son père, duc de Bretagne, constate que, dès cette époque, ce prince était mort, ce qui infirme la date de 1250, assignée à son décès par les historiens des grands officiers de la couronne. En 1270, saint Louis, se trouvant à Aiguës-Mortes, écrivit au prieur et aux frères de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] qu'il leur accordait le droit d'amortir tous leurs biens et leurs domaines pour le salut de son âme et le repos de ses parents décédés. En mai 1309, après un échange fait avec le seigneur de [[:chilly|Chilly]], le roi [[psp:philippe4lebel|Philippe le Bel]] accorda au [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] quarante-quatre voies de bois, à prendre chaque année dans ses forêts royales. Beaucoup d'autres actes de munificence honorèrent et enrichirent le [[longjumeau:val.st.eloi|Val de Saint-Éloi]], qui, jusqu'à la révolution de 1793, compta trente-deux prieurs.+  * Ce prieuré fut fondé en 1234, à quatre lieues de Paris, dans une vallée située entre [[:longjumeau|Longjumeau]] et la paroisse de [[:chilly|Chilly]], au diocèse de Paris, par Jean de Dreux et Alice, comtesse de Mâcon. Nous en avons dit un mot en parlant de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine du Val-des Écoliers]], qui fournit à ce monastère de pieux religieux et y entretint le souvenir de la victoire de Bouvines. Jean de Dreux étant mort en 1239, sa veuve, qui n'avait point d'enfants, prit le voile dans l'abbaye royale de Maubuisson, près de Pontoise, d'où la reine [[psp:blanche.decastille|Blanche de Castille]] la tira bientôt pour lui donner la direction du Lys, près de Melun, abbaye que l'auguste reine avait fondée en 1244, et où elle voulut que son cœur reposât après sa mort. Pierre de Braine, seigneur de [[:chilly|Chilly]], frère aîné du fondateur du [[:longjumeau:val.st.eloi|Val-Saint-Éloi]], se montra généreux envers ce prieuré, ainsi qu'il résulte de chartes données par lui en mai 1243 et en juillet 1248. Une autre charte du mois d'avril 12S0, par laquelle Jean, son fils, duc de  et comte de Richemont, confirme les libéralités de Pierre de Braine ou de Dreux, son père, duc de Bretagne, constate que, dès cette époque, ce prince était mort, ce qui infirme la date de 1250, assignée à son décès par les historiens des grands officiers de la couronne. En 1270, saint Louis, se trouvant à Aiguës-Mortes, écrivit au prieur et aux frères de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] qu'il leur accordait le droit d'amortir tous leurs biens et leurs domaines pour le salut de son âme et le repos de ses parents décédés. En mai 1309, après un échange fait avec le seigneur de [[:chilly|Chilly]], le roi [[psp:philippe4lebel|Philippe le Bel]] accorda au [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] quarante-quatre voies de bois, à prendre chaque année dans ses forêts royales. Beaucoup d'autres actes de munificence honorèrent et enrichirent le [[longjumeau:val.st.eloi|Val de Saint-Éloi]], qui, jusqu'à la révolution de 1793, compta trente-deux prieurs.
  
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-  * 1. — [[psp:gautier.prieur.du.val.st.eloi|Gautier]] fut institué, en 1235, par le prieur de Sainte-Catherine de Paris. Il signa quelques actes, en juillet 1260, avec Renaud de Corbeil, évêque de Paris, en qualité d'exécuteur testamentaire de Pierre de Braine, duc de Bretagne, décédé le 22 juin 1249, et mourut en 1287. |**507**|+  * 1. — [[psp:gautier.prieur.du.val.st.eloi|Gautier]] fut institué, en 1235, par le prieur de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]] de Paris. Il signa quelques actes, en juillet 1260, avec Renaud de Corbeil, évêque de Paris, en qualité d'exécuteur testamentaire de Pierre de Braine, duc de Bretagne, décédé le 22 juin 1249, et mourut en 1287. |**507**|
  
   * 2. — [[psp:pierre.detrainel|Pierre de Trainel]], ainsi nommé à cause du lieu de sa naissance, assista, en 1297, au chapitre général présidé par Laurent de Doulengy et y fut le troisième définiteur. On le trouve encore mentionné, en 1320, dans une lettre adressée aux religieux du [[longjumeau:val.st.eloi|Val-Saint-Éloi]] par ceux de Royal-Lieu.   * 2. — [[psp:pierre.detrainel|Pierre de Trainel]], ainsi nommé à cause du lieu de sa naissance, assista, en 1297, au chapitre général présidé par Laurent de Doulengy et y fut le troisième définiteur. On le trouve encore mentionné, en 1320, dans une lettre adressée aux religieux du [[longjumeau:val.st.eloi|Val-Saint-Éloi]] par ceux de Royal-Lieu.
  
-  * 3. — [[psp:jacques01.du.val.st.eloi|Jacques Ier]] est peut-être le même que Jacques de Vertu, qui, dans l'inventaire que l'on fit de la bibliothèque de Sainte-Catherine de Paris, en 1288, est nommé l'avant-dernier chanoine de ce prieuré. Quoi qu'il en soit, Jacques est mentionné en 1314 comme sous-prieur de Sainte-Catherine, dans le testament de Guillaume d'Arcuis, archidiacre de Thiérache en l'Église de Laon, et ancien précepteur du roi Philippe le Bel. Enfin, le prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] fut définiteur au chapitre général tenu en 1338.+  * 3. — [[psp:jacques.01.du.val.st.eloi|Jacques Ier]] est peut-être le même que Jacques de Vertu, qui, dans l'inventaire que l'on fit de la bibliothèque de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]] de Paris, en 1288, est nommé l'avant-dernier chanoine de ce prieuré. Quoi qu'il en soit, Jacques est mentionné en 1314 comme sous-prieur de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]], dans le testament de Guillaume d'Arcuis, archidiacre de Thiérache en l'Église de Laon, et ancien précepteur du roi Philippe le Bel. Enfin, le prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] fut définiteur au chapitre général tenu en 1338.
  
   * 4. — [[psp:simon.01.du.val.st.eloi|Simon Ier]] se trouve cité en 1366.   * 4. — [[psp:simon.01.du.val.st.eloi|Simon Ier]] se trouve cité en 1366.
  
-  * 5. — [[psp:robert.01.lallemant|Robert Ier Lallemant]], moine de Sainte-Catherine, est mentionné comme prieur, en 1372, dans un compromis passé en présence de Hugues Aubriot, prévôt de Paris, et relatif à un fief sis à Louan et mouvant du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]].+  * 5. — [[psp:robert.01.lallemant|Robert Ier Lallemant]], moine de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]], est mentionné comme prieur, en 1372, dans un compromis passé en présence de Hugues Aubriot, prévôt de Paris, et relatif à un fief sis à Louan et mouvant du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]].
  
   * 6. — [[psp:jean.01.depregny|Jean Ier de Prégny]], cité le 4 janvier 1376.   * 6. — [[psp:jean.01.depregny|Jean Ier de Prégny]], cité le 4 janvier 1376.
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   * 8. — [[psp:innocent.mollet|Innocent Molet]], en 1416.   * 8. — [[psp:innocent.mollet|Innocent Molet]], en 1416.
  
-  * 9. — [[psp:simon.02.lemignan|Simon II le Mignan]], religieux profès de Sainte-Catherine, devint prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] au moins en 1436, et passa, avec le même titre, à Saint-Georges de Grange au diocèse de Sens, sous la dépendance de Sainte-Catherine de Paris.+  * 9. — [[psp:simon.02.lemignan|Simon II le Mignan]], religieux profès de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]], devint prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] au moins en 1436, et passa, avec le même titre, à Saint-Georges de Grange au diocèse de Sens, sous la dépendance de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine de Paris]].
  
-  * 10. — [[psp:jean.02.delatour|Jean II de la Tour]], nommé prieur en 1442 par Jean Maupoint, prieur de Sainte-Catherine, se trouve encore mentionné en 1449 et en 1450.+  * 10. — [[psp:jean.02.delatour|Jean II de la Tour]], nommé prieur en 1442 par Jean Maupoint, prieur de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]], se trouve encore mentionné en 1449 et en 1450.
  
-  * 11. — [[psp:guillaume.02.gaudouil|Guillaume II Gaudouil,]] dit //de la Ferté//, était seulement sous-diacre lorsqu'il fut nommé prieur, en 1467, par Jean Maupoint déjà cité. Sous lui, René, roi de Sicile et de Jérusalem et duc d'Anjou, annexa au [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] la léproserie de Saint-Laurent, dont il avait le patronage en sa qualité de seigneur de [[:chilly|Chilly]]. Il gouvernait encore en 1478 ((**Note de Bernard Gineste, 2025**: Cette dernière date de 1478 est en contradiction chez Fisquet avec ce qu'il dit ensuite.)).+  * 11. — [[psp:guillaume.02.gaudouil|Guillaume II Gaudouil]]dit //de la Ferté//, était seulement sous-diacre lorsqu'il fut nommé prieur, en 1467, par Jean Maupoint déjà cité. Sous lui, René, roi de Sicile et de Jérusalem et duc d'Anjou, annexa au [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] la léproserie de Saint-Laurent, dont il avait le patronage en sa qualité de seigneur de [[:chilly|Chilly]]. Il gouvernait encore en 1478 ((**Note de Bernard Gineste, 2025**: Cette dernière date de 1478 est en contradiction chez Fisquet avec ce qu'il dit ensuite.)).
  
   * 12. — [[psp:jean.03.girard|Jean III Girard]] prit possession de la léproserie de Saint-Laurent le dimanche 10 août 1477, en présence de Robert Polla, curé de [[:chilly|Chilly]], et de Jean Havorque, curé de [[:champlan|Champlan]]. L'année |**508**| suivante, le prieur [[psp:jean.03.girard|Jean Girard]] fit un échange avec messire Jean de Milly et damoiselle Florence d'Orsonville.   * 12. — [[psp:jean.03.girard|Jean III Girard]] prit possession de la léproserie de Saint-Laurent le dimanche 10 août 1477, en présence de Robert Polla, curé de [[:chilly|Chilly]], et de Jean Havorque, curé de [[:champlan|Champlan]]. L'année |**508**| suivante, le prieur [[psp:jean.03.girard|Jean Girard]] fit un échange avec messire Jean de Milly et damoiselle Florence d'Orsonville.
  
-  * 13. — [[psp:jean.04.letort|Jean IV le Tort]] fut élu en 1491 et confirmé par Jean Nervet, prieur de Sainte-Catherine.+  * 13. — [[psp:jean.04.letort|Jean IV le Tort]] fut élu en 1491 et confirmé par Jean Nervet, prieur de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]].
  
   * 14. — [[psp:jean.05.decourt|Jean de Court]] fut également élu par la communauté en 1500.   * 14. — [[psp:jean.05.decourt|Jean de Court]] fut également élu par la communauté en 1500.
  
-  * 15. — [[psp:baudouin.lemaire|Baudouin le Maire]], profès de Sainte-Catherine, fut nommé prieur par Jean Nervet. On le trouve mentionné en 1504 et en 1514.+  * 15. — [[psp:baudouin.lemaire|Baudouin le Maire]], profès de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]], fut nommé prieur par Jean Nervet. On le trouve mentionné en 1504 et en 1514.
  
-  * 16. — [[psp:jean.06.finet|Jean VI Finet]], aussi religieux profès de Sainte-Catherine, fut également nommé par le même Jean Nervet, en 1514.+  * 16. — [[psp:jean.06.finet|Jean VI Finet]], aussi religieux profès de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]], fut également nommé par le même Jean Nervet, en 1514.
  
-  * 17. — [[psp:nicolas.01.boutard|Nicolas Ier Boutard]], profès de Sainte-Catherine et sous-prieur de cette maison en 1506 et en 1512, obtint le [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] en 1515 mais il s'en démit cinq ans plus tard en  faveur d'[[psp:antoine.01.delavernade|Antoine de la Vernade]], à la suite d'un procès qu'il eut avec le seigneur de [[:chilly|Chilly]].+  * 17. — [[psp:nicolas.01.boutard|Nicolas Ier Boutard]], profès de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]] et sous-prieur de cette maison en 1506 et en 1512, obtint le [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] en 1515 mais il s'en démit cinq ans plus tard en  faveur d'[[psp:antoine.01.delavernade|Antoine de la Vernade]], à la suite d'un procès qu'il eut avec le seigneur de [[:chilly|Chilly]].
  
   * 18. — [[psp:antoine.01.delavernade|Antoine Ier de la Vernade]], licencié ès-lois, parent de Charles et de Pierre, anciens maîtres des requêtes, reçut le [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] à titre de commende, après la cession de Nicolas Boutard. En 1523 et 1525, il donna à bail plusieurs terrains dépendant de sa communauté, et mit pour conditions que les personnes qui les affermaient payeraient une rente annuelle et assisteraient aux deux vêpres, à la messe et à la procession des deux fêtes de Saint-Éloi (25 juin et 1er décembre), offrant un cierge de cire neuf, orné de fleurs, et tenant à la main une baguette blanche pour reconnaître publiquement la suzeraineté du prieuré. Antoine permuta avec le suivant.   * 18. — [[psp:antoine.01.delavernade|Antoine Ier de la Vernade]], licencié ès-lois, parent de Charles et de Pierre, anciens maîtres des requêtes, reçut le [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] à titre de commende, après la cession de Nicolas Boutard. En 1523 et 1525, il donna à bail plusieurs terrains dépendant de sa communauté, et mit pour conditions que les personnes qui les affermaient payeraient une rente annuelle et assisteraient aux deux vêpres, à la messe et à la procession des deux fêtes de Saint-Éloi (25 juin et 1er décembre), offrant un cierge de cire neuf, orné de fleurs, et tenant à la main une baguette blanche pour reconnaître publiquement la suzeraineté du prieuré. Antoine permuta avec le suivant.
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   * 19. — [[psp:nicolas.02.debeze|Nicolas II de Bèze]], conseiller au parlement de Paris en 1515, archidiacre d'Étampes au diocèse de Sens, seigneur de Celle en Donziois, jouissait du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] en 1527. Il s'en démit en faveur de son neveu, et mourut le 29 novembre 1532, comme on le dit dans son épitaphe.   * 19. — [[psp:nicolas.02.debeze|Nicolas II de Bèze]], conseiller au parlement de Paris en 1515, archidiacre d'Étampes au diocèse de Sens, seigneur de Celle en Donziois, jouissait du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] en 1527. Il s'en démit en faveur de son neveu, et mourut le 29 novembre 1532, comme on le dit dans son épitaphe.
  
-  * 20. — [[psp:aubert.debeze|Audebert ou Aubert de Bèze]], fils de Pierre, bailli de Vézelay et frère du fameux Théodore, jouissait du prieuré par suite de la cession de son oncle, en 1542, comme on le voit par un acte du 2 septembre de cette année, passé au Châtelet avec Souveraine d'Angoulême, alors veuve de Michel Gaillard, seigneur de [[:chilly|Chilly]] et de [[:longjumeau|Longjumeau]]. Il mourut en 1544. Après lui, François Fouet, |**509**| religieux de Sainte-Catherine de Paris, fut nommé prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] le 5 avril 1544 par Toussaint de Hocedey, prieur commendataire de Sainte-Catherine; mais le cardinal du Bellay, évêque de Paris, nomma, on ne sait en vertu de quel droit, Noël Jaques-son, chanoine régulier du diocèse de Châlons. Celui-ci résigna ses droits entre les mains de Pierre le Veau, vicaire général du prieur de Sainte-Catherine et curé de Saint-Clément de Craon en Anjou, qui, en 1546, donna le prieuré au suivant.+  * 20. — [[psp:aubert.debeze|Audebert ou Aubert de Bèze]], fils de Pierre, bailli de Vézelay et frère du fameux Théodore, jouissait du prieuré par suite de la cession de son oncle, en 1542, comme on le voit par un acte du 2 septembre de cette année, passé au Châtelet avec Souveraine d'Angoulême, alors veuve de Michel Gaillard, seigneur de [[:chilly|Chilly]] et de [[:longjumeau|Longjumeau]]. Il mourut en 1544. Après lui, [[psp:francois.fouet|François Fouet]], |**509**| religieux de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]] de Paris, fut nommé prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] le 5 avril 1544 par Toussaint de Hocedey, prieur commendataire de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]]; mais le cardinal du Bellay, évêque de Paris, nomma, on ne sait en vertu de quel droit, [[psp:noel.jaquesson|Noël Jaquesson]], chanoine régulier du diocèse de Châlons. Celui-ci résigna ses droits entre les mains de Pierre le Veau, vicaire général du prieur de [[psp:ste.catherine.du.val.des.ecoliers|Sainte-Catherine]] et curé de Saint-Clément de Craon en Anjou, qui, en 1546, donna le prieuré au suivant.
  
   * 21. — [[psp:th.debeze|Théodore de Bèze]] naquit à Vézelay, dans le Nivernais, le 24 juin 1519. Son père était bailli de ce lieu, et son frère Aubert, comme on vient de le voir, fut prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]]. Théodore fit ses premières études à Paris. On l'envoya ensuite à Orléans, puis à Bourges, où Melchior Wolmar, l'un des premiers qui eussent apporté en France les doctrines de Luther, lui apprit le grec et lui communiqua son goût pour les nouvelles opinions religieuses. De retour à Paris, il s'y fit rechercher par les agréments de sa figure et de son esprit, ainsi que par ses talents pour la poésie. Ses //Épigrammes// et ses //Pièces latines// lui firent un nom parmi les poëtes et les jeunes libertins. Il chanta la volupté avec la délicatesse de Catulle et la licence de Pétrone. Ses poésies étaient l'image de ses mœurs. Il vendit son [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] au fils de Michel Gaillard, seigneur de [[:longjumeau|Longjumeau]]; mais cette vente fut déclarée nulle ou ne subsista pas longtemps. En 1548, il se retira à Genève et ensuite à Lausanne pour y professer le grec. Neuf ans après, Calvin l'employa dans la propagation de son hérésie. Théodore se trouva à la tête de treize ministres de la prétendue réforme religieuse, en 1561, au colloque de Poissy, où il eut l'audace d'avancer que "Jésus-Christ est aussi éloigné de l'Eucharistie que le ciel l'est de la terre." Il assista aussi avec le prince de Condé à la bataille de Dreux, en 1562, et se retira ensuite à Genève, où il devint le chef de cette église après la mort de Calvin. Son orgueil fut alors sans bornes et ne fut surpassé que par la grossièreté de ses injures. Ce malheureux mourut à Genève le 13 octobre 1605, bien que les Pères jésuites eussent annoncé sa mort dix ans auparavant, ce qui fut l'occasion d'un petit traité que le mort-vivant publia sous le titre de //Beza redivivus//. On a de lui un grand nombre d'ouvrages en vers et en prose, en latin et en français. Ses principaux livres en prose sont 1° une //Traduction latine du Nouveau-Testament//, avec des notes; 2° un //Traité du droit que les magistrats ont de punir les hérétiques//; Colladon l'a |**510**| traduit en français, Genève, 1560, in-8°. Cet ouvrage, composé au sujet du supplice de Servet, est plus rare en latin qu'en français; 3° //Confessio christianae fidei//, 1560, in-8°; 4° la //Mappemonde Papistique//, 1567, in-4°; 5° //Histoire des Églises réformées//, 1580, 3 vol. in-8°, 6° le //Réveil-matin des Français//, 1574, in-8°; 7° //Relation du supplice de Gentilis//, Genève, 1567, in-4°; 8° //Icônes virorum illustrium//, 1580, in-4°. Théodore de Bèze se maria trois fois; c'est là un des grands faits caractéristiques des fauteurs de la prétendue réforme religieuse du seizième siècle: leur pitoyable existence finit toujours par un nombre plus ou moins grand de mariages.   * 21. — [[psp:th.debeze|Théodore de Bèze]] naquit à Vézelay, dans le Nivernais, le 24 juin 1519. Son père était bailli de ce lieu, et son frère Aubert, comme on vient de le voir, fut prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]]. Théodore fit ses premières études à Paris. On l'envoya ensuite à Orléans, puis à Bourges, où Melchior Wolmar, l'un des premiers qui eussent apporté en France les doctrines de Luther, lui apprit le grec et lui communiqua son goût pour les nouvelles opinions religieuses. De retour à Paris, il s'y fit rechercher par les agréments de sa figure et de son esprit, ainsi que par ses talents pour la poésie. Ses //Épigrammes// et ses //Pièces latines// lui firent un nom parmi les poëtes et les jeunes libertins. Il chanta la volupté avec la délicatesse de Catulle et la licence de Pétrone. Ses poésies étaient l'image de ses mœurs. Il vendit son [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] au fils de Michel Gaillard, seigneur de [[:longjumeau|Longjumeau]]; mais cette vente fut déclarée nulle ou ne subsista pas longtemps. En 1548, il se retira à Genève et ensuite à Lausanne pour y professer le grec. Neuf ans après, Calvin l'employa dans la propagation de son hérésie. Théodore se trouva à la tête de treize ministres de la prétendue réforme religieuse, en 1561, au colloque de Poissy, où il eut l'audace d'avancer que "Jésus-Christ est aussi éloigné de l'Eucharistie que le ciel l'est de la terre." Il assista aussi avec le prince de Condé à la bataille de Dreux, en 1562, et se retira ensuite à Genève, où il devint le chef de cette église après la mort de Calvin. Son orgueil fut alors sans bornes et ne fut surpassé que par la grossièreté de ses injures. Ce malheureux mourut à Genève le 13 octobre 1605, bien que les Pères jésuites eussent annoncé sa mort dix ans auparavant, ce qui fut l'occasion d'un petit traité que le mort-vivant publia sous le titre de //Beza redivivus//. On a de lui un grand nombre d'ouvrages en vers et en prose, en latin et en français. Ses principaux livres en prose sont 1° une //Traduction latine du Nouveau-Testament//, avec des notes; 2° un //Traité du droit que les magistrats ont de punir les hérétiques//; Colladon l'a |**510**| traduit en français, Genève, 1560, in-8°. Cet ouvrage, composé au sujet du supplice de Servet, est plus rare en latin qu'en français; 3° //Confessio christianae fidei//, 1560, in-8°; 4° la //Mappemonde Papistique//, 1567, in-4°; 5° //Histoire des Églises réformées//, 1580, 3 vol. in-8°, 6° le //Réveil-matin des Français//, 1574, in-8°; 7° //Relation du supplice de Gentilis//, Genève, 1567, in-4°; 8° //Icônes virorum illustrium//, 1580, in-4°. Théodore de Bèze se maria trois fois; c'est là un des grands faits caractéristiques des fauteurs de la prétendue réforme religieuse du seizième siècle: leur pitoyable existence finit toujours par un nombre plus ou moins grand de mariages.
  
-  * 22. — [[psp:antoine.02.herouet|Antoine II Hérouet]], évêque de Digne en 1552 et abbé de Cercanceaux, fut prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] en 1552 et mourut en décembre 1568.+  * 22. — [[psp:antoine.02.heroet|Antoine II Hérouet]], évêque de Digne en 1552 et abbé de Cercanceaux, fut prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]] en 1552 et mourut en décembre 1568.
  
-  * 23. — [[psp:rene.desaincton|René de Saincton on Sanneton]]. Il était conseiller au parlement de Paris, et possédait le prieuré en 1556.+  * 23. — [[psp:rene.desaincton|René de Saincton ou Sanneton]]. Il était conseiller au parlement de Paris, et possédait le prieuré en 1556.
  
   * 24. — [[psp:robert.paulmier|Robert Paulmier]], prêtre, chanoine de l'Église de Paris, obtint le prieuré le 5 mars 1557, le résigna en 1567, et mourut en 1569.   * 24. — [[psp:robert.paulmier|Robert Paulmier]], prêtre, chanoine de l'Église de Paris, obtint le prieuré le 5 mars 1557, le résigna en 1567, et mourut en 1569.
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   * 26. — [[psp:claude.de.rueil|Claude de Rueil]] obtint, grâce à son grand-oncle Martin Ruzé de Beaulieu, seigneur de [[:chilly|Chilly]] et de [[:longjumeau|Longjumeau]], le [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]]. Il en jouissait en 1607 et en 1608. Il fut aussi abbé d'Ivernaux en 1622, devint cette année évêque de Bayonne, fut transféré en 1626 à l'évêché d'Angers, et mourut le 20 janvier 1649.   * 26. — [[psp:claude.de.rueil|Claude de Rueil]] obtint, grâce à son grand-oncle Martin Ruzé de Beaulieu, seigneur de [[:chilly|Chilly]] et de [[:longjumeau|Longjumeau]], le [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]]. Il en jouissait en 1607 et en 1608. Il fut aussi abbé d'Ivernaux en 1622, devint cette année évêque de Bayonne, fut transféré en 1626 à l'évêché d'Angers, et mourut le 20 janvier 1649.
  
-  * 27. — [[psp:jean.07.coiffier|Jean VII Alart d'Esplan]], issu d'une noble famille, était prieur en 1622.+  * 27. — [[psp:jean.07.alartdesplan|Jean VII Alart d'Esplan]], issu d'une noble famille, était prieur en 1622.
  
-  * 28. — [[psp:henri.coiffier|Henri Coiffier, dit Ruzé d'Effiat]], était prieur en 1630, époque où Jean le Roy, prieur claustral, c'est-à-dire sous-prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]], se proposa d'introduire dans la maison l'institut du Val-des-Écoliers. Connu plus tard sous le nom de marquis de Cinq-Mars et grand écuyer de France, il eut la tête tranchée à Lyon, le 12 septembre 1642, à l'âge de 22 ans. On raconte que Louis XIII, sachant à peu près le moment où son ancien favori devait périr, victime de la vengeance du cardinal de Richelieu, regardait quelquefois sa montre et s'écria: "Dans une heure d'ici, monsieur le Grand passera mal son temps."+  * 28. — [[psp:henri.coiffier|Henri Coiffier]], dit((**Note de B.G, 2025**. — Probable erreur typographique, lisez "de".)) Ruzé d'Effiat]], était prieur en 1630, époque où [[psp:j.leroy.duvalsteloi|Jean le Roy]], prieur claustral, c'est-à-dire sous-prieur de [[longjumeau:val.st.eloi|Saint-Éloi]], se proposa d'introduire dans la maison l'institut du Val-des-Écoliers. Connu plus tard sous le nom de marquis de Cinq-Mars et grand écuyer de France, il eut la tête tranchée à Lyon, le 12 septembre 1642, à l'âge de 22 ans. On raconte que Louis XIII, sachant à peu près le moment où son ancien favori devait périr, victime de la vengeance du cardinal de Richelieu, regardait quelquefois sa montre et s'écria: "Dans une heure d'ici, monsieur le Grand passera mal son temps."
  
   * 29. — [[psp:cj.coiffier|Charles-Jean Coiffier d'Effiat]], né en 1622, succéda en |**511**| 1635 à son frère dans le gouvernement du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Sain-Éloi]]. Tous deux étaient fils d'Antoine Coiffier, maréchal de France, chevalier des ordres du roi, seigneur de [[:chilly|Chilly]], [[:longjumeau|Longjumeau]], etc., et de Marie de Fourcy. Outre ce prieuré, Jean eut les abbayes de Trois-Fontaines et de Saint-Sernin de Toulouse. Il refusa l'archevêché de Toulouse et mourut à Paris, en l'hôtel de l'Arsenal, le 18 octobre 1698.   * 29. — [[psp:cj.coiffier|Charles-Jean Coiffier d'Effiat]], né en 1622, succéda en |**511**| 1635 à son frère dans le gouvernement du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Sain-Éloi]]. Tous deux étaient fils d'Antoine Coiffier, maréchal de France, chevalier des ordres du roi, seigneur de [[:chilly|Chilly]], [[:longjumeau|Longjumeau]], etc., et de Marie de Fourcy. Outre ce prieuré, Jean eut les abbayes de Trois-Fontaines et de Saint-Sernin de Toulouse. Il refusa l'archevêché de Toulouse et mourut à Paris, en l'hôtel de l'Arsenal, le 18 octobre 1698.
  
-  * 30. — [[psp:joseph.debeaufort|Joseph de Beaufort]], prêtre, était frère du célèbre Eustache de Beaufort, abbé et réformateur du monastère de Sept-Fontaines, de l'ordre de Cîteaux. Il prit possession du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] en janvier 1699, et en fit cession en 1711 à Pierre-François Deshayes, chanoine de Sainte-Geneviève; mais après la mort de Joseph, le roi donna le prieuré au suivant.+  * 30. — [[psp:joseph.debeaufort|Joseph de Beaufort]], prêtre, était frère du célèbre Eustache de Beaufort, abbé et réformateur du monastère de Sept-Fontaines [//Lisez// Sept-Fons //(B.G., 2025)//], de l'ordre de Cîteaux. Il prit possession du [[longjumeau:val.st.eloi|prieuré de Saint-Éloi]] en janvier 1699, et en fit cession en 1711 à Pierre-François Deshayes, chanoine de Sainte-Geneviève; mais après la mort de Joseph, le roi donna le prieuré au suivant.
  
   * 31. — [[psp:pf.deblotchauvigny|Pierre-François de Blot Chauvigny]], chanoine et comte de l'Église de Lyon, fut prieur en 1711 et l'était encore en 1741.   * 31. — [[psp:pf.deblotchauvigny|Pierre-François de Blot Chauvigny]], chanoine et comte de l'Église de Lyon, fut prieur en 1711 et l'était encore en 1741.
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