Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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hn:pinard:longjumeau

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 ====Canton de Longjumeau==== ====Canton de Longjumeau====
  
-  * L'arrondissement de Corbeil renferme quatre-vingt-treize communes, divisées en quatre cantons : Arpajon, //Boissy-Saint-Léger//, //Corbeil// et //Longjumeau//. Nous commençons par l'histoire du dernier((On n'a pas oublié le prospectus qui a précédé la publication de cette monographie.On nous fit alors beaucoup d'objections; la plus spécieuse, à laquelle nous dûmes nous rendre, fut de ne pas astreindre nos lecteurs à l'acquisition de tout l'ouvrage. On a aussi donné la préférence au texte sur les gravures et blasons. Notre volume est donc entièrement en dehors du prospectus. Cela nous a conduit à adopter un nouveau titre. Le primitif est inscrit en tête du verso de chaque page. +  * L'arrondissement de Corbeil renferme quatre-vingt-treize communes, divisées en quatre cantons : Arpajon, //Boissy-Saint-Léger//, //Corbeil// et //Longjumeau//. Nous commençons par l'histoire du dernier((On n'a pas oublié le prospectus qui a précédé la publication de cette monographie.On nous fit alors beaucoup d'objections; la plus spécieuse, à laquelle nous dûmes nous rendre, fut de ne pas astreindre nos lecteurs à l'acquisition de tout l'ouvrage. On a aussi donné la préférence au texte sur les gravures et blasons. Notre volume est donc entièrement en dehors du prospectus. Cela nous a conduit à adopter un nouveau titre. Le primitif est inscrit en tête du verso de chaque page. — Si l'accueil fait à notre travail répond à notre courage de Bénédictin , nous ferons tout pour nous perfectionner encore.))
-  * Si l'accueil fait à notre travail répond à notre courage de Bénédictin , nous ferons tout pour nous perfectionner encore.+
  
 =====LONGJUMEAU===== =====LONGJUMEAU=====
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   * Le savant et judicieux abbé Lebeuf((//Histoire du diocèse de Paris//, t. X, p. 111.)) dit le nom de cette cité formé des débris de la langue latine usitée autrefois dans les Gaules, et ajoute qu'elle est le principe de la dénomination française. //Noniumeau//, dit-il, est le |**2**| diminutif de //Noium//. Le fait est prouvé par le cartulaire du prieuré de Longpont, monastère voisin. Le même document contient des actes des onzième et douzième siècles dans lesquels ce nom est écrit //Non Gemellum//, //Nogemellum//; mot formé de deux racines barbares, //Noio// ou //Noveo//, et de //Mellum//,qui vient du //Maël// des Germains ou des Saxons, et signifie: //Congregatio//, //conventus//. Il ajoute encore: On a beaucoup d'exemples du changement de la lettre //i//, voyelle, en celle //j//, consonne, et de celle-ci en //g//. M. l'abbé Barranger, curé de Villeneuve-le-Roi, qui s'est occupé de nos étymologies, partage l'opinion de ce savant. Je vois, dit-il, à l'aurore du christianisme en Gaule, une colonie de religieux, armés de la prière, puis de la hache et de la bêche, défricher le sol boisé des Gaules, le fécondant de leurs sueurs et fondant nos bourgades! //Noïumeau// conserve dans son nom, actuellement métamorphosé, l'une des plus belles et des plus pures gloires du catholicisme. Nous ajouterons que si saint Yon, apôtre du pays, n'a pas été le fondateur de Longjumeau, il y a tout au moins annoncé la parole du Christ.   * Le savant et judicieux abbé Lebeuf((//Histoire du diocèse de Paris//, t. X, p. 111.)) dit le nom de cette cité formé des débris de la langue latine usitée autrefois dans les Gaules, et ajoute qu'elle est le principe de la dénomination française. //Noniumeau//, dit-il, est le |**2**| diminutif de //Noium//. Le fait est prouvé par le cartulaire du prieuré de Longpont, monastère voisin. Le même document contient des actes des onzième et douzième siècles dans lesquels ce nom est écrit //Non Gemellum//, //Nogemellum//; mot formé de deux racines barbares, //Noio// ou //Noveo//, et de //Mellum//,qui vient du //Maël// des Germains ou des Saxons, et signifie: //Congregatio//, //conventus//. Il ajoute encore: On a beaucoup d'exemples du changement de la lettre //i//, voyelle, en celle //j//, consonne, et de celle-ci en //g//. M. l'abbé Barranger, curé de Villeneuve-le-Roi, qui s'est occupé de nos étymologies, partage l'opinion de ce savant. Je vois, dit-il, à l'aurore du christianisme en Gaule, une colonie de religieux, armés de la prière, puis de la hache et de la bêche, défricher le sol boisé des Gaules, le fécondant de leurs sueurs et fondant nos bourgades! //Noïumeau// conserve dans son nom, actuellement métamorphosé, l'une des plus belles et des plus pures gloires du catholicisme. Nous ajouterons que si saint Yon, apôtre du pays, n'a pas été le fondateur de Longjumeau, il y a tout au moins annoncé la parole du Christ.
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   * L'historien précité dit encore: Nos rois de la première race ont dû tenir quelquefois leurs plaids publics en cet endroit; et il n'y a nul empêchement que //Noïomaellum// n'ait été le nom donné à un lieu de prairies où la convocation des plaids publics fut parfois fixée. C'est, sans doute en mémoire de cela que Longjumeau et Chilly sont restés, sous la troisième race, dans le rang des terres du domaine royal. Au dix-septième siècle, nos lois entretenaient à Longjumeau un lieutenant des |**3**| plaisirs de //Longboyau//; c'est le nom de la plaine élevée dans la direction de l'est. Un sieur Bourlon en était titulaire en 1661; nous en avons la preuve.   * L'historien précité dit encore: Nos rois de la première race ont dû tenir quelquefois leurs plaids publics en cet endroit; et il n'y a nul empêchement que //Noïomaellum// n'ait été le nom donné à un lieu de prairies où la convocation des plaids publics fut parfois fixée. C'est, sans doute en mémoire de cela que Longjumeau et Chilly sont restés, sous la troisième race, dans le rang des terres du domaine royal. Au dix-septième siècle, nos lois entretenaient à Longjumeau un lieutenant des |**3**| plaisirs de //Longboyau//; c'est le nom de la plaine élevée dans la direction de l'est. Un sieur Bourlon en était titulaire en 1661; nous en avons la preuve.
  
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   * Le prieuré Saint-Éloi est plus rapproché de l'Yvette, cette petite rivière borde son enclos. Le catalogue général des archives de la France nous apprend que celles du département sont en possession des titres de cette ancienne communauté, pour l'époque comprise entre 1185 et 1788. Il y a erreur dans ce premier millésime; l'abbé Lebeuf s'est trompé. Il dit à l'article de Chennevières-sur-Marne: Le prieur de Longjumeau eut en cette paroisse au douzième siècle, par la cession que lui en fit l'abbaye Saint-Maur des Fossés, //Medietatem Piscopi gurgitis//, moyennant une redevance de 12 écus. Peut-être faut-il lire treizième siècle, puisqu'il ne fait remonter lui-même la fondation de ce prieuré qu'à l'an 1234, et le //Gallia christiana// (t. VII, coll. 854) en 1214. Ce document le dit de la paroisse de Chilly. **Jean de Dreux**, seigneur de //Braine//, //Chilly// et //Longjumeau//, et Alix, sa femme, //comtesse de Mâcon//, en ont été les fondateurs; leurs descendants |**9**| ont été les constants bienfaiteurs de cette maison. Saint-Éloi est nommé le premier dans la nomenclature des biens appartenant aux religieux du Val Sainte-Catherine des Écoliers de Paris; c'est de là que furent tirés les chanoines réguliers à qui les fondateurs en firent don. Les chanoines de la congrégation de France y avaient été introduits, en 1662. Ceux-ci rebâtirent les lieux claustraux. **Jean Coiffier Ruzé d'Effiat**, alors prieur commendataire, les y aida; il orna et embellit aussi l'église. Cet abbé augmenta le nombre des prébendés de six nouveaux membres. Le clergé de cette communauté se trouvait considérablement réduit en 1790; il ne restait que trois chanoines. La maison d'Effiat en possession de la seigneurie du lieu avait la collation des titres bénéficiaires; elle passa ensuite à leurs successeurs à ce titre.   * Le prieuré Saint-Éloi est plus rapproché de l'Yvette, cette petite rivière borde son enclos. Le catalogue général des archives de la France nous apprend que celles du département sont en possession des titres de cette ancienne communauté, pour l'époque comprise entre 1185 et 1788. Il y a erreur dans ce premier millésime; l'abbé Lebeuf s'est trompé. Il dit à l'article de Chennevières-sur-Marne: Le prieur de Longjumeau eut en cette paroisse au douzième siècle, par la cession que lui en fit l'abbaye Saint-Maur des Fossés, //Medietatem Piscopi gurgitis//, moyennant une redevance de 12 écus. Peut-être faut-il lire treizième siècle, puisqu'il ne fait remonter lui-même la fondation de ce prieuré qu'à l'an 1234, et le //Gallia christiana// (t. VII, coll. 854) en 1214. Ce document le dit de la paroisse de Chilly. **Jean de Dreux**, seigneur de //Braine//, //Chilly// et //Longjumeau//, et Alix, sa femme, //comtesse de Mâcon//, en ont été les fondateurs; leurs descendants |**9**| ont été les constants bienfaiteurs de cette maison. Saint-Éloi est nommé le premier dans la nomenclature des biens appartenant aux religieux du Val Sainte-Catherine des Écoliers de Paris; c'est de là que furent tirés les chanoines réguliers à qui les fondateurs en firent don. Les chanoines de la congrégation de France y avaient été introduits, en 1662. Ceux-ci rebâtirent les lieux claustraux. **Jean Coiffier Ruzé d'Effiat**, alors prieur commendataire, les y aida; il orna et embellit aussi l'église. Cet abbé augmenta le nombre des prébendés de six nouveaux membres. Le clergé de cette communauté se trouvait considérablement réduit en 1790; il ne restait que trois chanoines. La maison d'Effiat en possession de la seigneurie du lieu avait la collation des titres bénéficiaires; elle passa ensuite à leurs successeurs à ce titre.
  
-  * L'église, originairement vaste, avait été détruite en partie dès l'an 1606. La révolution fit le reste. Nous avons vu arracher les dernières pierres. Cette visite nous fournit l'occasion d'une notice publiée alors dans la //Revue Archéologique// (VIe année, lre partie, p. 385). Le principal autel était décoré, depuis 1690, d'un Christ en marbre, œuvre du sculpteur Magnier. L'autel et son retable ont seuls été portés à Chilly. Ils font le principal ornement de cette église. Le saint-sacrement reposait à Saint-Éloi, dans une suspense, suivant l'ancien usage, avant la pensée des //tabernacles//, dont on ne connaît pas d'exemple avant le dix-septième siècle. Il y avait en outre un autel dit des //Trois-Maries//, fondé et doté par **Pierre de Mantes** vers 1599, à la suite d'une guérison presque miraculeuse. |**10**| Cette fondation donna lieu à l'érection d'une confrérie en l'honneur de Notre-Dame de Lorette, en cette église. L'orgue qui s'y faisait entendre, avait été destiné à la chapelle de Versailles. Plusieurs monuments funèbres étaient encadrés dans le pavé. Nous empruntons au //Gallia christiana// (t. VII, col. 865), cette citation touchant le premier prieur de cette maison: //Galterius, prior vallis sancti Eligii à priore S. Catharinæ Parisiensis institutus 1235. Obiit 1287. Hoc in choro prius quam renovaretur, decoratus epitaphio: +  * L'église, originairement vaste, avait été détruite en partie dès l'an 1606. La révolution fit le reste. Nous avons vu arracher les dernières pierres. Cette visite nous fournit l'occasion d'une notice publiée alors dans la //Revue Archéologique// (VIe année, lre partie, p. 385). Le principal autel était décoré, depuis 1690, d'un Christ en marbre, œuvre du sculpteur Magnier. L'autel et son retable ont seuls été portés à Chilly. Ils font le principal ornement de cette église. Le saint-sacrement reposait à Saint-Éloi, dans une suspense, suivant l'ancien usage, avant la pensée des //tabernacles//, dont on ne connaît pas d'exemple avant le dix-septième siècle. Il y avait en outre un autel dit des //Trois-Maries//, fondé et doté par **Pierre de Mantes** vers 1599, à la suite d'une guérison presque miraculeuse. |**10**| Cette fondation donna lieu à l'érection d'une confrérie en l'honneur de Notre-Dame de Lorette, en cette église. L'orgue qui s'y faisait entendre, avait été destiné à la chapelle de Versailles. Plusieurs monuments funèbres étaient encadrés dans le pavé. Nous empruntons au //Gallia christiana// (t. VII, col. 865), cette citation touchant le premier prieur de cette maison: //Galterius, prior vallis sancti Eligii à priore S. Catharinæ Parisiensis institutus 1235. Obiit 1287. Hoc in choro prius quam renovaretur, decoratus epitaphio//
-  * Qui videt hunc lapidem, Gualterum noscat eidem\\ Subdi, qui pridem prior esse solebat ibidem:\\ Hic expers fastus, prudens, discretus, honestus,\\ Carne fuit castus, animo pius, ore modestus. \\ Salvet eum dominus, qui tempore mille trecento \\ Sex septemque minus illatus in hoc monumento.+    //Qui videt hunc lapidem, Gualterum noscat eidem// 
 +    * //Subdi, qui pridem prior esse solebat ibidem:// 
 +    * //Hic expers fastus, prudens, discretus, honestus,// 
 +    * //Carne fuit castus, animo pius, ore modestus.// 
 +    * //Salvet eum dominus, qui tempore mille trecento// 
 +    * //Sex septemque minus illatus in hoc monumento.//
   * Cette épitaphe, on le voit, vient corroborer l'assertion relative à la fondation du prieuré.    * Cette épitaphe, on le voit, vient corroborer l'assertion relative à la fondation du prieuré. 
  
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   * On connaît la fin tragique du malheureux marquis de **Cinq-Mars**. Il figure le vingt-huitième sur la liste chronologique des prieurs de Saint-Éloi, et le millésime 1630. //Henricus postea notus marchionis Cinq Mars nomine, major equitis Franciæ præectus Lugduni capite truncatus est 12 decembris// (//Gallia christiana//, coll. 867). Le Dictionnaire de Moréri (t. III) a écrit le 12 septembre. Ce jeune marquis eut beaucoup de part aux bonnes grâces du roi Louis XIII. Il avait beaucoup d'esprit; était bien fait de sa personne; mais sa jeunesse et sa faveur l'emportèrent trop loin. Henri d'Effiat était dans la vingt-deuxième année de son âge. Il y aurait bien des choses à dire, et toutes choses déplorables, touchantes, sur cette vie tranchée sitôt. La prose et les vers, le roman et l'histoire ont consacré leurs moyens à sa mémoire. |**12**| C'est en 1635 que Jean, son frère, fut substitué à son titre de prieur commendataire. Il refusa l'archevêché de Toulouse. Saint-Simon (v. ses //Mémoires//, t. III, p. 86, édition Sautelet), dit qu'il fit bien de décliner cet honneur, et ajoute: Ses mœurs n'étaient pas irréprochables! On sait qu'il devint aveugle vingt ans avant sa mort, et ne voulut pas le paraître. L'abbé d'Effiat avait de l'esprit; sa conversation agréable savait mille choses. Il est mort à Paris, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1698, et a été inhumé dans l'église du prieuré, le 25 du même mois. //Decessit Parisiis in Armamentario 18 octobris 1698. Sepultus 25. ejusdem mensis in ecclesia prioratus S. Eligii infra sanctuarium cum epitaphio sequenti quod insigniora ipsius facta commemorat, à quibus ideo recensendis abstinuimus// (//Gallia christiana//):   * On connaît la fin tragique du malheureux marquis de **Cinq-Mars**. Il figure le vingt-huitième sur la liste chronologique des prieurs de Saint-Éloi, et le millésime 1630. //Henricus postea notus marchionis Cinq Mars nomine, major equitis Franciæ præectus Lugduni capite truncatus est 12 decembris// (//Gallia christiana//, coll. 867). Le Dictionnaire de Moréri (t. III) a écrit le 12 septembre. Ce jeune marquis eut beaucoup de part aux bonnes grâces du roi Louis XIII. Il avait beaucoup d'esprit; était bien fait de sa personne; mais sa jeunesse et sa faveur l'emportèrent trop loin. Henri d'Effiat était dans la vingt-deuxième année de son âge. Il y aurait bien des choses à dire, et toutes choses déplorables, touchantes, sur cette vie tranchée sitôt. La prose et les vers, le roman et l'histoire ont consacré leurs moyens à sa mémoire. |**12**| C'est en 1635 que Jean, son frère, fut substitué à son titre de prieur commendataire. Il refusa l'archevêché de Toulouse. Saint-Simon (v. ses //Mémoires//, t. III, p. 86, édition Sautelet), dit qu'il fit bien de décliner cet honneur, et ajoute: Ses mœurs n'étaient pas irréprochables! On sait qu'il devint aveugle vingt ans avant sa mort, et ne voulut pas le paraître. L'abbé d'Effiat avait de l'esprit; sa conversation agréable savait mille choses. Il est mort à Paris, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1698, et a été inhumé dans l'église du prieuré, le 25 du même mois. //Decessit Parisiis in Armamentario 18 octobris 1698. Sepultus 25. ejusdem mensis in ecclesia prioratus S. Eligii infra sanctuarium cum epitaphio sequenti quod insigniora ipsius facta commemorat, à quibus ideo recensendis abstinuimus// (//Gallia christiana//):
- +    * Hic jacet 
-  * Hic jacet +    * Illustrissimus D. D. Joannes Ruzsé d'Effiat 
-  * Illustrissimus D. D. Joannes Ruzsé d'Effiat +    * Abbas sancti Saturnini Tolosensis 
-  * Abbas sancti Saturnini Tolosensis +    * Triumque Fontium, et hujus ecclesiæ 
-  * Triumque Fontium, et hujus ecclesiæ +    * Prior commendatorius. 
-  * Prior commendatorius. +    * Vir familiæ splendore, formæ elegantia, 
-  * Vir familiæ splendore, formæ elegantia, +    * Maturitate judicii, morum suavitate 
-  * Maturitate judicii, morum suavitate +    * Præclarus, at religione, fide, 
-  * Præclarus, at religione, fide, +    * Effusa in pauperes charitate longe præstantior. 
-  * Effusa in pauperes charitate longe præstantior. +    * Quam dilexit decorem Domus Dei, 
-  * Quam dilexit decorem Domus Dei, +    * Hujus altaris exquisita constructio, 
-  * Hujus altaris exquisita constructio, +    * Totius pene reparatio et ornatus templi, 
-  * Totius pene reparatio et ornatus templi, +    * Sex canonicorum ad divina peragenda 
-  * Sex canonicorum ad divina peragenda +    * Super addita institutio, œternum prædicabunt 
-  * Super addita institutio, œternum prædicabunt +    * Tot aliisque meritis insignis 
-  * Tot aliisque meritis insignis +    * Obiit anno ætatis 77. 1698, die 18 octobris. 
-  * Obiit anno ætatis 77. 1698, die 18 octobris. +    * In perpetuam sancti viri memoriam 
-  * In perpetuam sancti viri memoriam +    * Hoc grati animi monumentum 
-  * Hoc grati animi monumentum +    * Cum lacrymis posuere canonici regulares 
-  * Cum lacrymis posuere canonici regulares +    * Hujus ecclesiæ. 
-  * Hujus ecclesiæ. +    * Requiescat in pace. |**13**|
-  * Requiescat in pace. |**13**|+
  
   * Son successeur immédiat a été **Joseph de Beaufort** docteur en théologie, supérieur de plusieurs communautés religieuses. Il résigna en 1711, et mourut à l'archevêché de Paris le 26 octobre 1714 (//Mercure de France//). On a de lui le récit des vertus et de la mort de madame la duchesse douairière de Noailles (V. //Sainte Geneviève//), Châlons, 1698, in-12; et un extrait de Platon, Paris, 1688, in-12. Nommons encore à ce titre: **Olivier-François de Fourcy**((Armes: D'azur, à l'aigle d'or, au vol abaissé; au chef d'argent chargé de trois tourteaux de gueule.))  d'une famille alliée à la maison d'Effiat. Il a été abbé de Saint-Ambroise de Bourges, et non de Trois-Fontaines, ainsi que le dit l'abbé Lebeuf (t. X, p. 96). Ce savant le confond avec l'abbé d'Effiat. L'abbé de Fourcy était chanoine de la cathédrale de Paris, et conseiller au parlement. Il est mort subitement, au château de Chilly, le 24 février 1717. Il ne faut pas non plus le confondre avec **Henri-Balthasar de Fourcy**, de la même famille, mort abbé de Saint Wandrille, le 24 avril 1754. **Jacques le Fèvre de Caumartin**, chanoine régulier de la congrégation de France, ancien sous-prieur de cette communauté, en devint alors prieur commendataire, il est mort au mois de septembre 1719.   * Son successeur immédiat a été **Joseph de Beaufort** docteur en théologie, supérieur de plusieurs communautés religieuses. Il résigna en 1711, et mourut à l'archevêché de Paris le 26 octobre 1714 (//Mercure de France//). On a de lui le récit des vertus et de la mort de madame la duchesse douairière de Noailles (V. //Sainte Geneviève//), Châlons, 1698, in-12; et un extrait de Platon, Paris, 1688, in-12. Nommons encore à ce titre: **Olivier-François de Fourcy**((Armes: D'azur, à l'aigle d'or, au vol abaissé; au chef d'argent chargé de trois tourteaux de gueule.))  d'une famille alliée à la maison d'Effiat. Il a été abbé de Saint-Ambroise de Bourges, et non de Trois-Fontaines, ainsi que le dit l'abbé Lebeuf (t. X, p. 96). Ce savant le confond avec l'abbé d'Effiat. L'abbé de Fourcy était chanoine de la cathédrale de Paris, et conseiller au parlement. Il est mort subitement, au château de Chilly, le 24 février 1717. Il ne faut pas non plus le confondre avec **Henri-Balthasar de Fourcy**, de la même famille, mort abbé de Saint Wandrille, le 24 avril 1754. **Jacques le Fèvre de Caumartin**, chanoine régulier de la congrégation de France, ancien sous-prieur de cette communauté, en devint alors prieur commendataire, il est mort au mois de septembre 1719.
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   * Plusieurs communautés religieuses avaient des biens à Longjumeau: le prieuré de Longpont; le chapitre de la métropole de Paris; l'abbaye de Saint-Maur des Fossés; la commanderie de Saint-Jean de Latran, et les Chartreux de Paris.   * Plusieurs communautés religieuses avaient des biens à Longjumeau: le prieuré de Longpont; le chapitre de la métropole de Paris; l'abbaye de Saint-Maur des Fossés; la commanderie de Saint-Jean de Latran, et les Chartreux de Paris.
  
-  * Les seigneurs de Longjumeau ont constamment été ceux de Chilly. Ces terres unies relevaient de la prévôté de Montlhéry. C'est à Chilly qu'ils ont toujours résidé. La Chenaye des Bois (édit. in-8°) et l'//Histoire des +  * Les seigneurs de Longjumeau ont constamment été ceux de Chilly. Ces terres unies relevaient de la prévôté de Montlhéry. C'est à Chilly qu'ils ont toujours résidé. La Chenaye des Bois (édit. in-8°) et l'//Histoire des grands officiers de la couronne// donnent la généalogie d'une famille qui en porta le nom. Elle commence à **Michel Gaillard**((Armes: Écartelé au 1 d'Orléans-d'Angoulême, qui est d'azur à trois fleurs de lis d'or; au lambel d'argent, à la barre de même, périe en abîme. Au 2, de Vilages, qui est un quatre de chiffre de sable au champ d'argent, au milieu duquel est un cœur. Au 3, de Jarente Senas, qui est d'or au sautoir de gueules. Au 4, de Gantès, qui est d'azur, au chef emmanché de quatre pièces d'or. Et sur le tout, de Gaillard de Longjumeau, qui est d'argent semé de |**16**| trèfles de sinople, à deux T de gueules en chef, et de deux papegeais aussi de sinople, affrontés au dessous. C'est l'écu de la maison de Longjumeau qui se voit au titre.)), originaire du Blaisois, sieur de |**16**| Longjumeau, et Chailly ou Chilly, favori du roi Louis XI. Ce seigneur épousa successivement **Marguerite Bertelot**, et **Marguerite Bourdin**, veuve de Macé Picot, notaire et secrétaire du roi; morte en 1501, inhumée dans l'église des Blancs-Manteaux à Paris ((//Recueil manuscrit des épitaphes des églises de Paris//, t. III (bibliothèque de la ville, 1722, in-folio).)). Il eut de cette dernière un fils; il porta aussi le prénom de **Michel**. On sait qu'il épousa, en 1512 au château d'Amboise **Souveraine d'Angoulême**, sœur naturelle du roi François Ier((Charles d'Orléans, comte d'Angoulême, eut de son commerce illégitime, avec Louise, fille du duc de Savoie: Jeanne, mariée à Jean de Longwy, seigneur de Givry, issu des comtes de Châlons-sur-Marne; Madeleine, abesse de Saint-Auzony et Souveraine (//Art de vérifier les dates//, t. II, p. 387).)). À la faveur de ce mariage le roi lui fit don du surplus des terres de Longjumeau et Chilly, que lui avait laissé en 1499, Louis d'Armagnac, comte de Guise. Michel Gaillard II est mort au château de Chilly, on n'est pas d'accord sur la date, les uns disent le 4 juillet, les autres le 15. Il faut aussi lire 1535, et non 1531, comme le marque l'abbé Lebeuf. Il a été inhumé dans l'église de Chilly. Son épouse lui survécut jusqu'au 23 février 1551. Elle mourut également à Chilly. Ils laissèrent deux fils et une fille. **Denis**, le Pieux, a été seigneur de Longjumeau et de Puteaux. Il eut de **Louise de Sains** (alias Bernarde), **Michel III**. Ce dernier épousa **Claudine de la** |**17**| **Fayette Saint-Roman**, petite-fille du maréchal de ce nom. La maison de Gaillard vendit les terres de Longjumeau et Chilly, à **Martin Rusé** (V. Chilly), en 1596.
-grands officiers de la couronne// donnent la généalogie d'une famille qui en porta le nom. Elle commence à **Michel Gaillard**((Armes: Écartelé au 1 d'Orléans-d'Angoulême, qui est d'azur à trois fleurs de lis d'or; au lambel d'argent, à la barre de même, périe en abîme. Au 2, de Vilages, qui est un quatre de chiffre de sable au champ d'argent, au milieu duquel est un cœur. Au 3, de Jarente Senas, qui est d'or au sautoir de gueules. Au 4, de Gantès, qui est d'azur, au chef emmanché de quatre pièces d'or. Et sur le tout, de Gaillard de Longjumeau, qui est d'argent semé de |**16**| trèfles de sinople, à deux T de gueules en chef, et de deux papegeais aussi de sinople, affrontés au dessous. C'est l'écu de la maison de Longjumeau qui se voit au titre.)), originaire du Blaisois, sieur de |**16**| Longjumeau, et Chailly ou Chilly, favori du roi Louis XI. Ce seigneur épousa successivement **Marguerite Bertelot**, et **Marguerite Bourdin**, veuve de Macé Picot, notaire et secrétaire du roi; morte en 1501, inhumée dans l'église des Blancs-Manteaux à Paris ((//Recueil manuscrit des épitaphes des églises de Paris//, t. III (bibliothèque de la ville, 1722, in-folio).)). Il eut de cette dernière un fils; il porta aussi le prénom de **Michel**. On sait qu'il épousa, en 1512 au château d'Amboise **Souveraine d'Angoulême**, sœur naturelle du roi François Ier((Charles d'Orléans, comte d'Angoulême, eut de son commerce illégitime, avec Louise, fille du duc de Savoie: Jeanne, mariée à Jean de Longwy, seigneur de Givry, issu des comtes de Châlons-sur-Marne; Madeleine, abesse de Saint-Auzony et Souveraine (//Art de vérifier les dates//, t. II, p. 387).)). À la faveur de ce mariage le roi lui fit don du surplus des terres de Longjumeau et Chilly, que lui avait laissé en 1499, Louis d'Armagnac, comte de Guise. Michel Gaillard II est mort au château de Chilly, on n'est pas d'accord sur la date, les uns disent le 4 juillet, les autres le 15. Il faut aussi lire 1535, et non 1531, comme le marque l'abbé Lebeuf. Il a été inhumé dans l'église de Chilly. Son épouse lui survécut jusqu'au 23 février 1551. Elle mourut également à Chilly. Ils laissèrent deux fils et une fille. **Denis**, le Pieux, a été seigneur de Longjumeau et de Puteaux. Il eut de **Louise de Sains** (alias Bernarde), **Michel III**. Ce dernier épousa **Claudine de la** |**17**| **Fayette Saint-Roman**, petite-fille du maréchal de ce nom. La maison de Gaillard vendit les terres de Longjumeau et Chilly, à **Martin Rusé** (V. Chilly), en 1596.+
  
   * Il est beaucoup parlé du dernier seigneur de la maison de Longjumeau du nom de Gaillard, dans l'histoire des guerres de religion. Il était huguenot, et avait une maison à Paris, attenant le Pré aux clercs, où se tenaient des assemblées. À la fin du dix-septième siècle, le siège épiscopal d'Apt était occupé par un //Gaillard de Longjumeau//. Moréri, son aumônier, lui dédia son Dictionnaire, en reconnaissance des recherches et matériaux immenses qu'il lui devait. **Pierre-Joseph-Laurent Gaillard de Longjumeau**, conseiller en la chambre des comptes et aides de Provence, amateur éclairé des beaux-arts, était artiste. Il a gravé plusieurs petites eaux-fortes. On a son portrait œuvre du graveur Balechou. **César de Gaillard**, l'un des descendants de la famille de Longjumeau, épousa au milieu du dernier siècle, Madeleine de Jarente, fille du baron de Senas. C'est à Chilly que nous continuons la liste des seigneurs du pays.   * Il est beaucoup parlé du dernier seigneur de la maison de Longjumeau du nom de Gaillard, dans l'histoire des guerres de religion. Il était huguenot, et avait une maison à Paris, attenant le Pré aux clercs, où se tenaient des assemblées. À la fin du dix-septième siècle, le siège épiscopal d'Apt était occupé par un //Gaillard de Longjumeau//. Moréri, son aumônier, lui dédia son Dictionnaire, en reconnaissance des recherches et matériaux immenses qu'il lui devait. **Pierre-Joseph-Laurent Gaillard de Longjumeau**, conseiller en la chambre des comptes et aides de Provence, amateur éclairé des beaux-arts, était artiste. Il a gravé plusieurs petites eaux-fortes. On a son portrait œuvre du graveur Balechou. **César de Gaillard**, l'un des descendants de la famille de Longjumeau, épousa au milieu du dernier siècle, Madeleine de Jarente, fille du baron de Senas. C'est à Chilly que nous continuons la liste des seigneurs du pays.
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