Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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litt:litt.theophile.b.1854.la_dame_d_heilly1537

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bg [LA DAME D'HEILLY - 1537]
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bg [Bibliographie]
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     * OSSIAN (//Darthula//), trad. de B. LORMIAN.     * OSSIAN (//Darthula//), trad. de B. LORMIAN.
  
-  * Vers les premiers jours de novembre 1557, trois cavaliers, portés par de vigoureux coursiers, traversèrent la petite ville picarde de Corbie. Après avoir longé les murs qui servaient autrefois d’enceinte aux jardins du couvent des Bénédictins, moins célèbre, mais presque aussi riche que cette abbaye de Saint-Pierre qui joua un rôle si intéressant dans l’histoire du moyen-âge, les voyageurs ralentirent pendant quelques instants leur course rapide, et, quittant la grande route, s’engagèrent dans un chemin de traverse où leurs chevaux trébuchaient à chaque pas. Enveloppés de longs manteaux et coiffés de larges chapeaux rabattus, ils poursuivaient silencieusement leur route, éclairés par le disque scintillant de la lune, dont les pâles rayons se projetaient sur une campagne couverte d’une neige abondante. Si les trois compagnons restaient silencieux, les sujets de réflexion et de contraste ne devaient point manquer à leur imagination. À leur gauche, les tours de la collégiale dominaient les modestes habitations de Corbie, comme autrefois ses moines savants et hardis les humbles villageois des vallées de la Somme. Devant eux, à l’horizon, les gracieuses tourelles du château d’Heilly commençaient à se dessiner. La lumière mystérieuse de la lune faisait miroiter les mille petits canaux des marais qui bordent la route, et montraient à leurs yeux surpris les grands arbres de la forêt tout couverts de neige et semblables à une armée de fantômes immobiles et menaçants. L’heure sonna à l’horloge de la collégiale; il était neuf heures; en cet instant une lumière brilla à la tourelle du château qui regarde la route de Corbie.+  * Vers les premiers jours de novembre 1537, trois cavaliers, portés par de vigoureux coursiers, traversèrent la petite ville picarde de Corbie. Après avoir longé les murs qui servaient autrefois d’enceinte aux jardins du couvent des Bénédictins, moins célèbre, mais presque aussi riche que cette abbaye de Saint-Pierre qui joua un rôle si intéressant dans l’histoire du moyen-âge, les voyageurs ralentirent pendant quelques instants leur course rapide, et, quittant la grande route, s’engagèrent dans un chemin de traverse où leurs chevaux trébuchaient à chaque pas. Enveloppés de longs manteaux et coiffés de larges chapeaux rabattus, ils poursuivaient silencieusement leur route, éclairés par le disque scintillant de la lune, dont les pâles rayons se projetaient sur une campagne couverte d’une neige abondante. Si les trois compagnons restaient silencieux, les sujets de réflexion et de contraste ne devaient point manquer à leur imagination. À leur gauche, les tours de la collégiale dominaient les modestes habitations de Corbie, comme autrefois ses moines savants et hardis les humbles villageois des vallées de la Somme. Devant eux, à l’horizon, les gracieuses tourelles du château d’Heilly commençaient à se dessiner. La lumière mystérieuse de la lune faisait miroiter les mille petits canaux des marais qui bordent la route, et montraient à leurs yeux surpris les grands arbres de la forêt tout couverts de neige et semblables à une armée de fantômes immobiles et menaçants. L’heure sonna à l’horloge de la collégiale; il était neuf heures; en cet instant une lumière brilla à la tourelle du château qui regarde la route de Corbie.
  
   * Celui des voyageurs qui marchait le premier s’arrêta, et dit à ses compagnons: Si nous voulons arriver à Heilly sans éveiller l’attention des habitants du château, il nous faut prendre le sentier qui traverse les marais, et pénétrer dans le parc par la petite porte de l’orangerie.   * Celui des voyageurs qui marchait le premier s’arrêta, et dit à ses compagnons: Si nous voulons arriver à Heilly sans éveiller l’attention des habitants du château, il nous faut prendre le sentier qui traverse les marais, et pénétrer dans le parc par la petite porte de l’orangerie.
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-  * , pp.53-68.+  * Théophile B.[[litt:litt.theophile.b.1854.La dame d'Heilly1537|"Chroniques picardes: La dame d'Heilly - 1537"]], //Bibliothèque picarde// 2 (1853-1854) 53-68.
litt/litt.theophile.b.1854.la_dame_d_heilly1537.1737158939.txt.gz · Dernière modification: 2025/01/18 01:08 de bg