La demeure conventuelle a été transformée en une habitation particulière. M. Gallien, propriétaire actuel, vient de la rebâtir, les jardins sont dessinés à l'anglaise. A l'époque de la Restauration le
Val Saint-Eloi, car c'est ainsi qu'on appelle ce domaine, fut acheté par le
Baron de Lalive d'Épinay, introducteur des ambassadeurs, mort à Paris le 2 mai 1842. Son grand-père avait été fermier général. Il eut pour oncle,
Lalive de Juilly, et pour tante madame
d'Houdetot, née Élisabeth-Françoise-Sophie de Lalive de Bellegarde. Cette dame craignait de passer pour
femme auteur. Après la mort de M. de Lalive, sa veuve continua à jouir de Saint-Éloi. Elle y reçut souvent sa nièce, madame la
marquise de Fezensac. La baronne de Lalive, née
Augustine-Agathe-Marie Masson (M.Borel d'Hauterive ajoute à son nom, celui de
Saint-Amand,
Annuaire de 1851, p. 316), était fille de Claude-Louis Masson, écuyer, conseiller secrétaire du roi; et de Marie-Françoise Radix; elle est morte à Saint-Éloi le 2 avril 1850, |
15| dans sa quatre-vingt-treizième année. Si l'on en croit la chronique, la première jeunesse de cette dame s'écoula au théâtre. Elle épousa, d'abord en 1776, Charles-Claude-Alexandre Taillepied
7), chevalier, seigneur de la Garenne, à qui le titre de vicomte fut accordé, et aussi la charge d'introducteur des ambassadeurs. De ce mariage est né un fils. Il a écrit,
Domitor, le Dompteur de l'air; aérostat dirigeable, Paris, 1852, br. in-8° de 28 pages; M. le vicomte de la Garenne, a aliéné la plus grande portion de ce domaine. Il s'est créé une modeste
villa, sur le surplus. La malignité lui donne le nom d'
Oculi, fils du bon saint Éloi.