Pierre-Michel de Carnazet, chevalier, sgr de Saint-Vrain, né à Malicorne, fut sgr de Grand-Fontaine-Musson, à Lamnay, pour laquelle terre il rendait foi et hommage au marquis de Vibraye en 1717. Né en 1684, il fut lieutenant dans le régiment de la Couronne-Infanterie où son père était capitaine-commandant, 1702, puis capitaine au régiment de Miromesnil et il quitta le service en 1710, après avoir fait les campagnes d'Espagne, 1706 à 1709, et de Flandre, 1710. Il se retira à Malicorne, où habitait sa mère, dans la rue actuelle de l'église. Il fut maintenu dans sa noblesse, ainsi que cette dernière, par sentence des élus de la Flèche du 1er septembre 1710, et déclaré noble par autre sentence de ces mêmes élus du 2 avril 1719, sentences qui furent confirmées par arrêt de la cour des aides de Paris, le 7 mai 1720. Il épousa en première s noces, en 1712, au Mans, Louise-Gabrielle de Clinchampp, fille de feu Louis-François, |127| comte de Clinchamp, sgr de la Ménarderie, de Saint-Marceau, etc., et de Gabrielle Pavée. Sa mère lui constituait en dot la terre de Grand-Fontaine-Musson, et la terre de la Fleuronnière, à Malicorne, ainsi que toutes les maisons lui appartenant dans la ville de Malicorne. Il était indiqué comme étant de la paroisse de Lamnay. Deux enfants naquirent de ce mariage mais moururent en bas âge. Il épousa en secondes noces, en 1715, Claire Davy, fille d e Jacques Davy, praticien à Malicorne, et de Renée Fournigault, sans hoirs. Il convola en troisièmes noces en 1742, au Mans, avec Suzanne-Marguerite Rivière, fille de Charles Rivière, sgr de Chantelou, et de Marguerite-Antoinette Biterne. Il vendit en 1754 la terre et métairie de Grand-Fontaine-Musson et décéda à Malicorne en 1754. Après lui, la famille de Carnazet cessa d'être représentée dans le Maine.
Armes: burelé d'azur et de gueules de 10 pièces, un serpent (bisse) de sinople posé en pal brochant, et accompagné de 3 herses d'or, 2 en chef et 1 en pointe, à la bordure componée de gueules et d'argent de 10 pièces (de Brébisson, La famille de Carnazet, in La Revue du Maine, tome 36, 1894). Kernazet ou Carnazet, en bas-breton, veut dire ville à bisse (ou serpent).