Les notes de 1696 ajoutées au cueilleret de 1687 mentionnent comme propriétaire “Mme de Porstmout
3)” et, à partir de son édition de 1698 jusqu'à celle de 1706, Brice indique l'hôtel de “feu le président Perrault comme 3à présent occupé par la duchesse de Porstmout”; vers 1700-1705, le Terrier du roi dit aussi “Maison à trois portes cochères
4),
appartenant à. Mme la. duchesse de Porcemoult, y demeurante
5).” Mais Louise-Renée de Penacoët de Kéroualle n'est qu'usufruitière. Maîtresse, pendant quinze ans, du roi d'Angleterre Charles II (1670-1685), créée par lui baronne de Petersfield, comtesse de Farsam, duchesse d'Aubigny et de Portsmouth, elle est rentrée en France en 1685, à la mort du souverain, nantie de 250,000 livres en or. de nombreux bijoux et objets d'art, de 130,000 livres de rente pour elle et de 50,000 livres pour son fils. Mais, en 1689, le nouveau gouvernement anglais a supprimé les rentes et elle vit dès lors des subsides de Louis XIV, dont le jeu de bassette engloutit une bonne partie. C'est entre 1695 et 1710 environ qu'elle doit louer à la marquise de Lanmary, ou à son fils du premier lit, l'hôtel du quai, dit maintenant des Théatins
6). Après 1710, elle se confine dans sa terre d'Aubigny et mourra oubliée en 1734
7). En 1715, cependant, Liger vante encore sa galerie de tableaux
8); mais ce doit être un vieux souvenir.