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Théodule Pinard, Histoire, archéologie, biographie du canton de Longjumeau, Paris, Auguste Durand,1864, premier chapitre (pp. 1-25)1).
Cette épitaphe, on le voit, vient corroborer l'assertion relative à la fondation du prieuré.
Son successeur immédiat a été Joseph de Beaufort docteur en théologie, supérieur de plusieurs communautés religieuses. Il résigna en 1711, et mourut à l'archevêché de Paris le 26 octobre 1714 (Mercure de France). On a de lui le récit des vertus et de la mort de madame la duchesse douairière de Noailles (V. Sainte Geneviève), Châlons, 1698, in-12; et un extrait de Platon, Paris, 1688, in-12. Nommons encore à ce titre: Olivier-François de Fourcy((Armes: D'azur, à l'aigle d'or, au vol abaissé; au chef d'argent chargé de trois tourteaux de gueule.)) d'une famille alliée à la maison d'Effiat. Il a été abbé de Saint-Ambroise de Bourges, et non de Trois-Fontaines, ainsi que le dit l'abbé Lebeuf (t. X, p. 96). Ce savant le confond avec l'abbé d'Effiat. L'abbé de Fourcy était chanoine de la cathédrale de Paris, et conseiller au parlement. Il est mort subitement, au château de Chilly, le 24 février 1717. Il ne faut pas non plus le confondre avec Henri-Balthasar de Fourcy, de la même famille, mort abbé de Saint Wandrille, le 24 avril 1754. Jacques le Fèvre de Caumartin, chanoine régulier de la congrégation de France, ancien sous-prieur de cette communauté, en devint alors prieur commendataire, il est mort au mois de septembre 1719.
On remarquait dans l'église de Saint-Éloi, la pierre tombale sous laquelle reposaient les restes de Raoul le Chevry, archidiacre de Paris, puis évêque d'Évreux, mort en ce prieuré, l'an 1269. Il avait été l'un des bienfaiteurs de la communauté, à laquelle il légua quatre- vingt-dix arpents de terre, avec d'autres biens (Lebeuf, |14| t. X, p. 109). Il est probable que ces terres étaient dans le voisinage du prieuré. Il y avait une vigne, au terroir de Chennevières-sur-Marne et des serfs en cette paroisse; leur affranchissement fut accordé en 1450. Un autre bienfaiteur de cette maison a été Adam du Emis, curé de Longjumeau. Il lui donna douze arpents de terre, quelques vignes et une maison à Saussiel4), écart de Saulx-les-Chartreux.
La demeure conventuelle a été transformée en une habitation particulière. M. Gallien, propriétaire actuel, vient de la rebâtir, les jardins sont dessinés à l'anglaise. A l'époque de la Restauration le Val Saint-Eloi, car c'est ainsi qu'on appelle ce domaine, fut acheté par le Baron de Lalive d'Épinay, introducteur des ambassadeurs, mort à Paris le 2 mai 1842. Son grand-père avait été fermier général. Il eut pour oncle, Lalive de Juilly, et pour tante madame d'Houdetot, née Élisabeth-Françoise-Sophie de Lalive de Bellegarde. Cette dame craignait de passer pour femme auteur. Après la mort de M. de Lalive, sa veuve continua à jouir de Saint-Éloi. Elle y reçut souvent sa nièce, madame la marquise de Fezensac. La baronne de Lalive, née Augustine-Agathe-Marie Masson (M.Borel d'Hauterive ajoute à son nom, celui de Saint-Amand, Annuaire de 1851, p. 316), était fille de Claude-Louis Masson, écuyer, conseiller secrétaire du roi; et de Marie-Françoise Radix; elle est morte à Saint-Éloi le 2 avril 1850, |15| dans sa quatre-vingt-treizième année. Si l'on en croit la chronique, la première jeunesse de cette dame s'écoula au théâtre. Elle épousa, d'abord en 1776, Charles-Claude-Alexandre Taillepied5), chevalier, seigneur de la Garenne, à qui le titre de vicomte fut accordé, et aussi la charge d'introducteur des ambassadeurs. De ce mariage est né un fils. Il a écrit, Domitor, le Dompteur de l'air; aérostat dirigeable, Paris, 1852, br. in-8° de 28 pages; M. le vicomte de la Garenne, a aliéné la plus grande portion de ce domaine. Il s'est créé une modeste villa, sur le surplus. La malignité lui donne le nom d'Oculi, fils du bon saint Éloi.
Plusieurs communautés religieuses avaient des biens à Longjumeau: le prieuré de Longpont; le chapitre de la métropole de Paris; l'abbaye de Saint-Maur des Fossés; la commanderie de Saint-Jean de Latran, et les Chartreux de Paris.
Les seigneurs de Longjumeau ont constamment été ceux de Chilly. Ces terres unies relevaient de la prévôté de Montlhéry. C'est à Chilly qu'ils ont toujours résidé. La Chenaye des Bois (édit. in-8°) et l'Histoire des grands officiers de la couronne donnent la généalogie d'une famille qui en porta le nom. Elle commence à Michel Gaillard6), originaire du Blaisois, sieur de |16| Longjumeau, et Chailly ou Chilly, favori du roi Louis XI. Ce seigneur épousa successivement Marguerite Bertelot, et Marguerite Bourdin, veuve de Macé Picot, notaire et secrétaire du roi; morte en 1501, inhumée dans l'église des Blancs-Manteaux à Paris 7). Il eut de cette dernière un fils; il porta aussi le prénom de Michel. On sait qu'il épousa, en 1512 au château d'Amboise Souveraine d'Angoulême, sœur naturelle du roi François Ier8). À la faveur de ce mariage le roi lui fit don du surplus des terres de Longjumeau et Chilly, que lui avait laissé en 1499, Louis d'Armagnac, comte de Guise. Michel Gaillard II est mort au château de Chilly, on n'est pas d'accord sur la date, les uns disent le 4 juillet, les autres le 15. Il faut aussi lire 1535, et non 1531, comme le marque l'abbé Lebeuf. Il a été inhumé dans l'église de Chilly. Son épouse lui survécut jusqu'au 23 février 1551. Elle mourut également à Chilly. Ils laissèrent deux fils et une fille. Denis, le Pieux, a été seigneur de Longjumeau et de Puteaux. Il eut de Louise de Sains (alias Bernarde), Michel III. Ce dernier épousa Claudine de la |17| Fayette Saint-Roman, petite-fille du maréchal de ce nom. La maison de Gaillard vendit les terres de Longjumeau et Chilly, à Martin Rusé (V. Chilly), en 1596.
Il est beaucoup parlé du dernier seigneur de la maison de Longjumeau du nom de Gaillard, dans l'histoire des guerres de religion. Il était huguenot, et avait une maison à Paris, attenant le Pré aux clercs, où se tenaient des assemblées. À la fin du dix-septième siècle, le siège épiscopal d'Apt était occupé par un Gaillard de Longjumeau. Moréri, son aumônier, lui dédia son Dictionnaire, en reconnaissance des recherches et matériaux immenses qu'il lui devait. Pierre-Joseph-Laurent Gaillard de Longjumeau, conseiller en la chambre des comptes et aides de Provence, amateur éclairé des beaux-arts, était artiste. Il a gravé plusieurs petites eaux-fortes. On a son portrait œuvre du graveur Balechou. César de Gaillard, l'un des descendants de la famille de Longjumeau, épousa au milieu du dernier siècle, Madeleine de Jarente, fille du baron de Senas. C'est à Chilly que nous continuons la liste des seigneurs du pays.
En 1568, les confédérés envoyèrent à Longjumeau des plénipotentiaires pour traiter de la paix. Le cardinal de Châtillon et son conseil y représentèrent le parti protestant. Charles IX délégua ses pouvoirs à Gontaut de Biron, maréchal de camp, et à de Mesmes, seigneur de Malassise, maître des requêtes. L'Angleterre et la Toscane furent représentées à ce congrès à titre de médiateurs. L'édit de pacification de l'an 1563, qui donnait aux réformés de si grands avantages, y fut rappelé |18| sans aucune restriction de celui de Roussillon. La paix conclue à Longjumeau dans cette assemblée, fut appelée la paix Boiteuse, par allusion au baron de Biron qui était boiteux et au seigneur de Malassise. Ceux qui ne s'y fièrent pas, dit Le Laboureur, furent les plus habiles. Cette trêve ne dura en effet que six mois.
La Fronde eut aussi son épisode à Longjumeau. Nous en trouvons la preuve dans le titre de deux brochures: La défaite d'une partie de la cavalerie du régiment de Corinthe (titre in-partibus du cardinal de Retz, coadjuteur de Paris), et de celui d'infanterie du duc de Bouillon au pont Antoni, et sur le chemin de Paris à Longjumeau avec la prise d'un convoi de soixante charrettes chargées de farine. (Imprimé à Saint-Ger- main-en-Laye, le 30 janvier 1649, in-4.) Et la Relation véritable de ce qui s'est passé au combat qui se rendit mardi au matin, seizième février, entre Longjumeau et Huit-Sous à l'escorte du convoi (Paris, C. Morlot, 1649, in-4).
Baillainvilliers a été démembré de Longjumeau et érigé en paroisse en 1265. Perron, l'auteur de l'Anastase de Marcoussis; l'abbé Lebeuf après lui (t. IX, p. 283), nous apprennent qu'autrefois le clos voisin de l'église de Longjumeau était le siège du fief de Bellejambe, dont le titre fut transféré en 1378, par Guillaume de Bellejambe dans la seigneurie de Chevauville en la vallée de Marcoussis. Claude Le Maistre, d'une famille originaire de Montlhéry, acheta le lieu et ancien manoir de Bellejambe, enclos de fossés, sis à Longjumeau, l'abandon datait déjà, puisqu'il est dit |19| être en ruine. Le Maistre éprouva quelques difficultés pour conserver son acquisition. Le roi lui en fit don, cela coupa court à l'incident. Le Maistre ajouta à son nom celui de Bellejame, qui fut donné à cet ancien fief sur sa supplique, parce qu'il était, dit la tradition, mal jambé. L'aubaine royale procura la noblesse à ses descendants (V. Montlhéry). La veuve de Claude Le Maistre jouissait encore de ce domaine en 1574. Ses héritiers en étaient encore en possession dans le cours du dix-huitième siècle.
Avant la révolution, le territoire de Longjumeau était fort circonscrit: Chilly, Champlant, l'enserraient. Il a maintenant pour écarts: 1° le hameau de Balizy; nos géographes le divisent en grand et petit. Une commanderie de Malte semble avoir été le principe du premier. Sauval, dans l'analyse qu'il fait des biens de cet ordre, l'appelle la ferme de Balaisis. La chapelle avait saint Jean pour patron. C'était un édifice du treizième siècle. On n'y voyait aucune tombe, et il n'y avait pas de cimetière. Le grand prieur de l'ordre de Malte était qualifié seigneur de Balizy. Le fief de Mauregard, sur le Rouillon, dépendait de cette seigneurie. Le seigneur laïc était au Petit-Balizy qui confinait la terre d'Épinay. 2° Le hameau de Gravigny, à la rive gauche de l'Yvette. Il était connu dès le treizième siècle. 3° Et la maison moderne qui borde la route départementale, et est connue sous le nom d'Engéthal. Elle a été construite en 1822, on y a employé des sculptures provenant de la démolition de l'église Notre-Dame de Corbeil. |20|
Longjumeau a vu naître des célébrités bien diverses. Nous citerons d'abord deux hommes qui en portèrent le nom: 1° André de Longjumeau, célèbre dominicain. Il était très-versé dans les langues orientales. Le pape l'envoya travailler à la conversion des Tartares. Depuis, ce moine suivit saint Louis en Afrique. C'est lui qui rapporta de Constantinople à Venise, ensuite en France, la sainte Couronne d'épines. C'était en 1239. Le saint roi se rendit à Sens, au-devant de la précieuse relique. On en conserve une portion à la métropole de Paris, elle lui vient de la Sainte-Chapelle du Palais. Le frère André partit une seconde fois pour l'Orient, en 1245. Trois religieux de son ordre l'accompagnaient. On n'entendit plus parler de lui après l'an 1253. Il nous a laissé la lettre qu'il adressa à saint Louis, et que le roi transmit à Blanche de Castille, sa mère; M. Abel Rémusat a réuni toutes les particularités relatives à sa mission, dans un travail qui a pour titre: Mémoire sur les relations politiques des princes chrétiens, et particulièrement des rois de France, avec les empereurs mogols. Quétif n'a pas oublié le frère André dans ses Annales des Frères-Prêcheurs. 2° Philippe de Longjumeau, peut-être de la même famille que le précédent. Il a été sous-prieur de l'abbaye royale de Saint-Victor de Paris et est compté parmi ses plus célèbres chanoines. Il est mort dans cette communauté, le 20 novembre 1380. (Lebeuf, t. X, p. 122.) Un autre dignitaire ecclésiastique, leur concitoyen, doit venir immédiatement après. C'est Jacques Cossard, chanoine de Paris, de Chartres et de Tournay, président au parlement |21| de Paris, mort le 21 janvier 1370. On lisait sur sa sépulture dans la cathédrale de Paris:
Hic jacet vir magnæ conceptionis et prudentiæ magister
Jacobus Cossart, oriundus de Longojumello diœcesis Parisiensis.
Dans nos temps modernes, sont nés à Longjumeau:
1° Nicolas-Charles Seringe,né le 1er décembre 1776. Son père y était contrôleur dans les aides. Ce savant naturaliste est mort à Lyon le 29 septembre 1858. Il était directeur du Jardin des Plantes et professeur à la Faculté des sciences de cette ville. Quérard9) et ourquelot10) donnent le catalogue des ouvrages laissés par M. Seringe, qui tous traitent de l'histoire naturelle. Il avait fait un long séjour en Suisse; ce qui lui a fait donner la qualification de naturaliste suisse par M. Quérard. Il ignorait certainement le lieu de sa naissance.
2° Jacques-François Roger, né le 26 janvier 1787, mort à Paris le 20 mai 1849. Il se destinait au barreau, les événements en firent un diplomate. Napoléon créa son père baron, en 1809, avec transmission de ce titre. Sous la Restauration, le baron Roger fut envoyé au Sénégal, avec le double titre de commandant et d'administrateur; il y résida de 1822 à 1827. À son retour, le département du Loiret, où il avait de grandes propriétés, l'envoya à la Chambre des députés. Il fit partie |22| de l'Assemblée constituante en 1848. Les diverses phases de sa vie politique ont été appréciées dans une Notice biographique publiée par M. Saint-Maurice Cabany11). Le baron Roger, officier de la Légion d'honneur, était membre de plusieurs sociétés savantes. Il a laissé: 1° Notice sur la découverte d'un emplacement de forges, de bains et et autres ruines et établissements romains, dans le département du Loiret; dans la collection des Mémoires de la Société des Antiquaires de France (2e série, tome Ier, p. 252). 2° Kélédor, histoire africaine; avec des notes sur la Sénégambie. Paris, 1829, 2 vol. in-12. Il y a deux éditions. 3° Recherches philosophiques sur la langue Ouolofe, suivies d'un vocabulaire. Paris, 1829, gr. in-8°. 4° Fables sénégalaises, recueillies de l'Ouolofe, et mises en vers français, avec des notes descriptives. Paris, Didot, 1828, in-8°. Monsieur le baron Roger n'a pas oublié les pauvres de Longjumeau dans son testament. On a son portrait lithographié.
3° Jean-Baptiste Fournier, ancien commissaire des guerres, condamné à mort par le Tribunal révolutionnaire de Paris, le 8 thermidor an II (26 juillet 1794), comme conspirateur; exécuté le même jour. C'est L. Prud'homme qui nous l'apprend 12). Il était âgé de 65 ans.
4° Et T.-F. Colard, ingénieur-mécanicien, industriel |23| à grandes vues, dont les ateliers sont à Paris, quartier de l'Observatoire.
À Longjumeau sont morts:
1° Robert de la Marche ou plutôt de la Mark13), troisième duc de Bouillon, au mois d'août 1537. Il était seigneur de Sédan de Florenges et chevalier des ordres du roi. Le maréchal de la Marck avait reçu le bâton de sa dignité en 1525. Il tomba malade dans l'hôtellerie des Trois-Rois, au retour d'un voyage à Fontainebleau où il était allé rendre compte d'une nouvelle victoire à François Ier, et y succomba. Ses entrailles ont été inhumées dans l'église paroissiale; son cœur porté dans l'église de Saint-Yved de Braine, et son corps à Saint-Laurent de Sédan (Le P. Anselme, Histoire des grands officiers de la couronne, t. VII, p. 164.). Robert de la Marck a laissé sous le pseudonyme du jeune aventureux: l'Histoire des choses mémorables arrivées en France, en Italie et en Allemagne, de l'an 1503 à 1521.
2° Savinien Lours, né à Grandgermont (Loiret) le 18 octobre 1772, mort le 27 janvier 1848. Il fit toutes les guerres de la République et de l'Empire, où il parvint au grade de lieutenant-colonel. 11 était officier de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis.
3° Henri-Anne Grondard, prêtre du diocèse, né à Morangis, mort le 11 janvier 1853, à l'âge de 65 ans. Il a été longtemps curé de Saulx-les-Chartreux.|24|
4° Athanasie-Désiré-Joseph Verjus, né à Lille (Nord), mort le 2 août 1855, à l'âge de 74 ans. Ce vieux soldat de la République et de l'Empire était chevalier de la Légion d'honneur.
À ces noms honorables, nous ajouterons celui d'une dame qui fut longtemps la providence du pays:
Dame Alexandrine de Pierrepont, vicomtesse de Chamailles, morte en Suisse le 22 septembre 1841, inhumée au cimetière du Montparnasse. Elle était parente de M. le comte Persigny, ministre de l'Intérieur.
M. Bénard, successivement juge de paix des cantons de Chevreuse, Longjumeau (du 11 décembre 1835 au 24 mai 1844) et Limours, a publié sous le pseudonyme d'Albert: Les cent et une charades de M. de Lignolles, mêlées de rien. Ce sont des critiques littéraires et politiques, en vers. Deux livraisons ont paru, ensemble 48 pages. (Paris, Ledoyen, 1837, in-8°.) La date prouve que c'est à Longjumeau que ce magistrat prit doublement la plume.
Il y eut jadis un commerce considérable à Longjumeau. L'Yvette y a facilité l'établissement de plusieurs mégisseries et tanneries. Ces dernières y sont toujours en voie de prospérité. Une manufacture d'apprêts de laine-mérinos ne s'est pas soutenue. L'établissement des foires de Longjumeau remonte au seizième siècle. Michel Gaillard, seigneur du lieu, obtint du roi François Ier la permission de les établir. L'édit les fixa aux 24 juin et 21 décembre de chaque année. La dernière durait huit jours. Elles ont été transférées au lundi avant la Saint-Jean, et au jour de Saint-André. Depuis, |25| on en a établi deux autres; elles arrivent le mercredi de la semaine sainte et le 29 septembre, jour de Saint- Michel. Il se tient un marché le mercredi de chaque semaine. Une sentence de M. d'Argenson du 14 septembre 1716 (in-4°) fixa les droits à percevoir. On a aussi des arrêts du Conseil d'État, y relatifs, des 19 juillet 1729 et 25 septembre 1744.