Ceci est une ancienne révision du document !
nous sans autres outrages que ceux du temps. C'est que depuis plus de quarante années, madame de La Live, morte dernièrement, à quatre-vingt-seize ans, était propriétaire de ce domaine, où elle ne permettait aucun changement. Aujourd'hui les choses sont bien changées; ses héritiers portent partout la désolation! Bientôt il ne restera comme témoignage de ce passé, que la maison claustrale et une petite chapelle entée sur un des murs de clôture de l'ancienne église, à l'extrémité duquel s'élève encore un faisceau de colonnettes engagées qui annonce que l'édifice, dont nous regrettons la perte, avait été construit dans le cours du XIIIe siècle.
rebâti les lieux claustraux tels que nous les voyons encore aujourd'hui, sous le prieur Jacques de Caumartin, petit-neveu du garde des sceaux de ce nom.
inhumé dans l'église du prieuré. Plusieurs statuettes décollées, parfaitement conservées, dont on a les têtes mutilées, ont été aussi extraites de ces démolitions, ainsi que des clefs de voûte ornées de fleurs de lis ou d'autres ornements, et une pierre de consécration d'autel aussi endommagée. On a le projet d'employer ces différents fragments à la décoration de la façade de la chapelle dont nous avons parlé en commençant. Réussira-t-on à faire de ces débris de plusieurs âges quelque chose de convenable? Nous en doutons, et voudrions plutôt que ces curieux fragments fussent donnés au Musée des Thermes.