Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Alexis Mermillod (1822-1893)

  • Maire de Saclas (…1872-1876…)

Famille

  • Alexis Mermillod, né le 27 septembre 1822 aux Villards-sur-Thônes (Haute-Savoie), était le fils de Jeanne-Antoinette Silvestre et du laboureur Laurent Mermillod (†1854).
    • Il avait pour frère:
      • Sébastien Mermillod (v.1820-?)
  • Il se maria à Saclas le 26 août 1856 avec Clémentine-Élisa Charpentier (1835-1904), fille de Thérèse-Éléontine Émery (1816-1874) et de Pierre-Félix-Adrien Charpentier (1812-1890) maire de Saclas.
    • De cette union naquirent:
      • Laurent-Maurice Mermillod (1857-1857)
      • Marie-Élie Mermillod (1861-1861)
      • Laurent-Adrien Mermillod (1863-1931), marié à Paris 14e arrondissement le 22 octobre 1896 avec Marie-Louise-Marthe Pagès (1872-1942).
      • Clément-Camille Mermillod (1864-1949), marié à Saclas le 4 mai 1889 avec Clémentine-Julie Auclère.
      • Maurice-Félix Mermillod (1865-1865)
      • Félix-Jean Mermillod (1867-1937), marié à Méréville le 12 juin 1895 avec Émilienne-Anne-Eulalie Guillet (1870-1933).
      • Paul-Émile Mermillod (1870-1949), marié avec Louise Rouillon..
      • Laurence Mermillod (1872-1872)
  • Il mourut à Saclas le 21 juillet 1893 âgé de 70 ans.

Carrière

  • Officier de santé (…1861…)
  • Médecin (…1856-1889…)
  • Maire de Saclas (…1872-1878…)
  • Conseiller municipal

Documents

  • Naissance au Villards-sur-Thônes en 1822 — AD74 4E/1882.

  • Mariage à Saclas en 1856 — AD91 4E/2456.

  • Courrier à son frère en 1864 — En vente sur le site Delcampe en 2024.

  • Courrier à son frère en 1865 — En vente sur le site Delcampe en 2024.

  • Décès à Saclas en 1893 — AD91 4E/5276.

  • Annonce du décèsL'Abeille d'Étampes (1893) 2.

  • Notice du chanoine Pochat-Baron — Mémoires et documents publiés par l'Académie salésienne 60 (1942) 84.

Archives

Bibliographie

  • L'Abeille d'Étampes 82/28 (22 juillet 1893) 2.
  • Extrait
    • Saclas. — Nous avons le regret d'ap­prendre la mort de M. le docteur Mermjllod, conseiller municipal de Saclas, suppléant de la Justice de paix de Méréville, délégué can­tonal, décédé à l’âge de 71 ans. M. le docteur Mermillod était né à Villards-sur-Thônes (Haute-Savoie); il habitait Saclas depuis de longues années où il a rendu des services de toute nature et possédait l’affection de ses concitoyens. Les républicains du canton re­ gretteront en lui un sincère et chaud partisan de leurs convictions.
    • Nous présentons à sa famille nos sentiments de profonde et sincère condoléance.
  • L'Abeille d'Étampes 82/29 (29 juillet 1893) 3.
  • Extrait
    • Les Obsèques de M. le docteur Mermillod
    • Dimanche dernier ont eu lieu, à Saclas, les obsèques de M. le docteur Mermillod, dont nous avions, samedi, annoncé le décès. Le deuil était conduit par les trois fils du défunt. Dans l'assemblée, que rarement nous avons constatée aussi nombreuse en ces tristes circonstances, nous avons remarqué M. le docteur Razin, d'Étampes, et plusieurs de ses confrères des environs; M. le juge de paix, M. Legrand, maire, son conseil municipal, et tous les maires du canton; la compagnie de pompiers, dont le défunt était membre hono­raire; les instituteurs et institutrices, les en­fants des écoles communales précédés de leur bannière. Au cimetière, M. Menault, Inspec­teur générai d’agriculture, ancien conseiller général, a fait l'éloge du défunt. Nous sommes heureux de publier cette allocution, qui rend une justice bien due à la bonté, au dé vouement sans bornes du médecin, à la mo­destie, à la fermeté des convictions répu blicaines de l’homme et du citoyen:
    • “Mesdames, Messieurs,
    • “C'est en Meurthe-et-Moselle que j'ai appris, il y a quelques jours, par M. Legrand, la grave maladie dont notre ami, M. Mermillod, était atteint. J'espérais cependant encore dans sa robuste constitution. Je croyais bien le revoir mieux portant. Mes espérances, hélas! ont été déçues. Et nous voilà devant une triste réalité. Il n'est plus, cet excellent homme qui emporte avec lui de si vifs regrets.
    • “C’est pourquoi, président de la délégation cantonale, ami de sa famille et son coreligionnaire politique, je viens, au nom de nos amis républicains, rendre hommage à sa mémoire.
    • “Si j’avais voulu me conformer à la pensée de notre cher défunt, je n’aurais pas dit un mot sur sa tombe. Mais comment taire notre estime et nos regrets? Comment ne pas rappeler les qualités de l'ancien maire de Saclas, du suppléant de la justice de paix, du délégué cantonal?
    • “II y a deux ans, quand j'ai fait la tournée de prime d'honneur dans la Haute-Savoie, j’ai visité les Villards-sur-Thônes où, en 1822, est né Mermillod, et où l'un de ses neveux est maire actuellement. J’ai été bien heureux de recueillir, là et ailleurs, les meilleurs témoi­gnages d'honorabilité sur sa famille, composée de personnes intelligentes, laborieuses, ayant conquis l'estime de leurs concitoyens comme Mermillod a conquis celle de notre canton.
    • “Mermillod a été un maire dévoué au gouvernement, un magistral intègre, un délégué cantonal éclairé, un excellent citoyen. 11 avait des convictions républicaines inébranlables. Il était, comme il nous l'a souvent répété, un républicain sans épithète; c’était un esprit sage mais résolu.
    • “Il a été un partisan et un défenseur des lois scolaires. Il était convaincu qu'en poli­tique il ne faut pas reculer, mais aussi ne pas avancer trop brusquement. En effet, vouloir réaliser un idéal quand le milieu n’est pas suffisamment préparé, c'est vouloir faire la moisson avant que les épis soient mûrs, c'est souvent arrêter la marche progressive des idées.
    • “Mermillod aimait les opinions nettes, bien définies; tout ce qui était équivoque déplai­sait à sa nature loyale, à son caractère droit et à la sincérité de ses convictions.
    • “Ce qui était particulièrement excellent dans l'ami que nous regrettons, c'était son dévouement à sa famille, à ses malades, à ses amis, aux instituteurs et institutrices laïques. Ses qualités n’avaient d'égale que sa modestie. Connaissant tout son dévouement pour la dé­légation cantonale, sachant quels services il y avait rendus, nous voulions, avec M. Legrand, son ami, demander pour lui les palmes aca­démiques. Nous eûmes l'imprudence de lui communiquer notre projet. Dès ce moment, nous avons dû y renoncer.
    • “Il nous a répété maintes fois: “Ne demandez rien pour moi, je n’ai fait que mon devoir.”
    • “Et certainement, s'il pouvait m'entendre, sa modestie me demanderait de garder le silence sur le bien qu'il a fait. Quoique trahissant sa pensée, nous serons excusés parce que nous sommes convaincus que le meilleur adoucis­sement qu'on puisse apporter au chagrin de sa veuve et de ses fils, c'est de dire quelle a été l'honorabilité d’Alexis Mermillod, la conviction de ses idées et la dignité de sa vie tout entière.
    • “Adieu, excellent et fidèle ami, vous avez fait le bien, votre souvenir restera profondé­ment gravé dans nos cœurs. Adieu.”
    • Rappelons en terminant que M. le docteur Mermillod fut interne de l'hôpital de Ver sailles pendant quatre années, et il y avait con­quis l'estime et l’amitié de ses maîtres et de ses collègues.
  • François Pochat-Baron, “Les paroisses de la vallée de Thones”, Mémoires et documents publiés par l'Académie salésienne 60 (1942) 1-213 spéc. 84.
    • Extrait
      • Vers 1852 c'est un jeune homme de trente ans, Alexis Mermillod-Anselme (fils de Laurent et de Jeannine-Antoinette Sylvestre-Passon, et frère d'un vicaire bientôt curé de Cornier), qui se fixe à Saclas, arrondissement d'Etampes (Seine-et-Oise) pour y exercer 40 ans la médecine, et élever huit enfants:
      • Entre autres, le docteur Laurent Mermillod (1863-1931), ancien élève du collège de Thônes, qui exerce jusqu'en 1928, et laisse:
      • Le docteur Jean, marié en 1927, médecin depuis 1928, père de:
      • Jean-Pierre, futur médecin.
      • C'eût été dommage de laisser dans l'ombre cette belle lignée de docteurs-médecins, qui conservent loin de chez nous l'amour de la petite patrie, avec l'amour et la pratique de la religion (1).
        • (1) Faut-il ajouter un émigré, un expatrié, Pierre Mermillod (fils de Joseph et de Marie Lailavoie), engagé volontaire dans la croisade anticommuniste du général Franco, tombé glorieusement le 10 janvier 1937 et inhumé à Saragosse?

Dictyographie

psp/a.mermillod.txt · Dernière modification: 2024/09/12 05:46 de bg