Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Étienne Belland des Communes (1785-1861)

Famille

  • Étienne-François-Claude Belland des Communes, né le 21 décembre 1785 à Caen paroisse Saint-Nicolas, était le fils de Marie-Louise-Françoise Allain et de Claude-François Belland des Communes (1744-1821).
  • Il se maria en premières noces à (?) Lisieux (Calvados) le 26 novembre 1821 avec Constance-Betsy Doisnel Delamaury (1802-1823), fille d'Anne-Louise-Reine Collard et de Jean-Gabriel Doisnel Delamaury, morte à Chrbourg (Manche).
  • Il se maria en secondes noces à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) le 4 septembre 1826 avec Louise-Élizabeth-Évelina Waldemar Vincent (1806-1847).
    • De cette union naquirent:
      • Louise-Catherine-Eudoxie Belland des Communes (1829-1895), mariée avec Cyr-Adolphe Dervillé (1815-1868) fils de Florentine Debeaupuis et de Claude Dervillé.
      • Céphise Belland des Communes
      • Marie-Françoise-Cléomiss Belland des Communes (v.1834-1894), née en Guadeloupe, mariée à Paris 2e arrondissement ancien le 18 décembre 1852 à Jean-Proper Gauthier (1820-1896) greffier-en-chef du tribunal de Versailles, morte à Paris 9e arrondissement 72 rue d'Amsterdam le 20 avril 1894.
  • Il mourut à Paris 2e arrondissement le 28 janvier 1861 âgé de 75 ans.

Carrière

  • Négociant

Documents

  • Naissance à Caen en 1785 — AD14 4E/1318.

  • Premier mariage à Lisieux en 1821 — AD14

  • Mort de son épouse à Cherbourg en 1823 — AD50 5Mi/643.

  • Second mariage en Guadeloupe en 1826 — AD971 1Mi/13/4.

  • Note du maire en 1856 (à la fin de l'État nominatif) — AD91 6M/253.

  • Transcription (B.G. 2024)
    • Nota.
    • Il y a dans la commune 15 maisons non habitées, y compris le château, très vaste bâtiment et ses dépendances, qui depuis plus de 30 ans n'a pas été habité. Les habitants aisés se raréfiant chaque jour davantage dans la commune, les prolétaires y trouvent difficilement à vivre, et vont ailleurs chercher une meilleure position.
    • La population de Saint-Maurice était en 1851 de 345 habitans. En 1856 elle n'est plus que de 304 - 11. Diminution en 5 ans de 41.
    • Cette décroissance dans la population vient en partie de la création de deux chemins de Grande communication n°3 et n°27 et du chemin d'Intérêt commun n°13, conduisant à Versailles, Rambouillet, Saint-Arnoult, Chartres, Dourdan, Saint-Chéron, Montlhéry, Arpajon, Étampes directement sans être obligé de passer, comme autrefois, au milieu de Saint-Maurice, situé sur une colline assez élevée. Cette commune se trouve donc aujourd'hui très isolée, en dehors des routes parcourues par les voitures et les voyageurs. Une autre cause diminue aussi la population, et surtout les petits propriétaires: c'est la tendance continuelle qu'ont les grands propriétaires possesseurs en très grande partie du terroir de Saint-Maurice, de s'approprier, non seulement toutes les parcelles qui les touchent ou se trouvent enclavées chez eux, mais encore de petites parcelles de cinq à dix ares de superficie, isolées au milieu des particuliers, en les payant souvent le double, le triple et quelquefois plus de leur valeur.
  • Lettre à sa fille, 23 août 1859 — Scans et transcription de Christian Chevrier (Nantes), mis en ligne sur le site généalogique de l'association Les Dervillé et apparentés, en ligne en 2024.

  • Transcription (de Christian Chevrier pour le site derville.org)
    • Tampon Clermont à Paris – 24 Août 1859
      • Mme Dervillé, Quay Jemmapes 38, à Paris
      • Je te confirme, ma bonne Eudoxie, ma lettre du 21 courant qui s'est croisée avec la tienne du lundi 22 datée de Paris; tandis que je t'avais adressée la mienne à Boissy;
      • Je vois que tu comptes t'acheminer pour ton Grand Voyage, vendredi prochain, ce qui me prouve que ta santé est tout à fait remise; et que tu dois m'expédier Marie et Jeanne, avec la Sœur et la Nounou, Jeudi 25, pour le train de 1h45.
      • François est averti et sera à Arpajon, à attendre les Chers Enfants à 3h.
      • Ils seront tous les biens venus si Stéphane veut bien les accompagner, ce sera au mieux.
      • Sinon j'espère bien que tu me le conduiras à ton retour et que Mr Dervillé profitera de l'occasion pour me faire une petite visite, il serait le bien reçu.
      • Je t'écrirai la bonne arrivée de tes enfants, en adressant ma lettre au bureau de ton mari, avec prière de te l'acheminer avec celle de Monsieur Dervillé.
      • Madame Lelorin est de retour ici et m'a dit en effet qu'elle était allée te voir sans te rencontrer.
      • Si tu vois madame Levillain, dis-lui que pour une fois par an que je lui écris, c'est bien mal à elle de ne pas même me répondre.
      • Rappelles moi au souvenir d'Ernestine, en lui disant que j'aime à me rappeler toujours avec plaisir que je l'aimais bien et vous la donnais souvent pour exemple, elle doit être comme toi, une bonne femme, et une excellente mère.
      • Je vois avec peine que le pauvre Albert n'était pas trop bien lorsqu'il est parti de Boissy.
      • Sois sans inquiétude sur les enfants, ils seront bien choyés et soignés.
      • Amitiés à ton mari, et Toi chère et bonne Enfant milles amitiés et caresses, ne te fatigues par trop en route.
      • J'espère qu'en l'absence de ton mari Stéphane sera ton Chevalier Galant, et qu'il te sera utile au lieu d'être à charge.
      • Ton affectionné père
      • Belland des Communes
      • PS: tout St Maurice te fait ses amitiés.
      • Le 23 Août 1859
  • Lettre à sa fille, 17 septembre 1859 — Scans et transcription de Christian Chevrier (Nantes), mis en ligne sur le site généalogique de l'association Les Dervillé et apparentés, en ligne en 2024.

  • Transcription (de Christian Chevrier pour le site derville.org)
    • Tampon Saint-Chéron - 17 septembre 1859
    • Tampon Limoges à Paris – 18 septembre 1859
    • Tampon Paris aux Pyrénées – 18 septembre 1859
    • Tampon Figeac – 20 septembre 1859
      • Mme Dervillé, chez Monsieur Delpont, Avocat, À Figeac, Lot
      • Ma bonne Eudoxie, Je te confirme ma lettre du 12 Courant adressée à Saint Béat.
      • Je dirige celle-ci à Figeac où je pense que tu es encore chez Ernestine.
      • Je n'ai toujours que de fort bonnes nouvelles à te donner de tes chers enfants, tes deux filles vont à merveilles et sont fort gentilles.
      • La sœur s'en occupe du matin au soir et quelques fois même la nuit, pour s'assurer qu'elles dorment bien.
      • Si de Figeac tu vas à Tulle, et de là à Marseille, je crains bien que tu ne sois pas ici pour la Saint-Maurice, 26 du courant.
      • Tu aurais pu écrire d'avance de venir te rejoindre à Figeac, à Mme Levillain, cela t'aurait évité le voyage et économisé du temps.
      • Si cette lettre te rejoint près d'Ernestine, que j'aime toujours, et à entendre parler d'elle, parce qu'une amitié fondée sur des qualités précieuses, et solides comme les siennes, dure longtemps si ce n'est toujours; elle doit être comme toi, ainsi que je te l'ai déjà dit, une bonne épouse et une excellente mère; embrasse la bien affectueusement pour moi: mes meilleurs compliments à la bonne Levillain.
      • La bonne sœur t'offre ses amitiés respectueuses et tes enfants un million de baisers, Marie n'en veut pas un de moins.
      • La Nounou Éléonore, Madame Duteil, Bourge, Lelorin et fils te font Mille compliments.
      • Madame Delpon est venue hier soir me voir.
      • Amitiés affectueuses à ton mari, bien des caresses pour Stéphane dont j'ai la lettre, à sa sœur qui est bien.
      • Je t'embrasse bien tendrement ma chère Enfant.
      • Ton affectionné père
      • Belland des Communes
      • Saint-Maurice, le 17 Septembre 1859
  • Lettre à sa fille, 19 octobre 1859 — Scans et transcription de Christian Chevrier (Nantes), mis en ligne sur le site généalogique de l'association Les Dervillé et apparentés, en ligne en 2024.

  • Transcription (de Christian Chevrier pour le site derville.org).
    • Tampon Saint-Chéron
    • Tampon Limoges à Paris – 20 Octobre 1859
      • Mme Dervillé, Quay Jemmapes 38, Paris
      • Saint-Maurice, 19 Octobre 1859
      • J'ai appris avec peine la contrariété que tu as eue ma chère Eudoxie en trouvant ta cuisinière avec la petite vérole, plus ou moins volante; tu as pris le bon parti d'envoyer chercher ton médecin, et de te débarrasser de cette femme; je crois que tu ne dois concevoir aucunes craintes pour Jeanne, que tu as bien fait néanmoins, de faire vacciner de suite.
      • La petite vérole ne se communique généralement, quand on ne touche pas les malades, que lorsque les boutons commencent à sécher et qu'ils fournissent les petites molécules qui s'en échappent, enlevées par le vent ou autrement, inoculent le mal aux personnes sur la peau desquelles elles se fixent, lorsqu'elles ont une prédisposition à cette éruption. Il est extrêmement rare que des enfants de 1 à 2 mois ayent la petite vérole, cela ne s'est peut-être pas vu.
      • Cette bête de femme aurait du avertir ton mari du mal-aise et de la fièvre qu'elle a du ressentir, et surtout lorsque l'éruption a commencé à se faire, surtout que tu cuisinais avec tes enfants, mais elle préférait rester chez toi et empoisonner tes enfants, cela dénote une mauvaise femme.
      • Je te conseille de profiter de cette circonstance pour tâcher de voir la sœur de Marie, dis-le à la sœur de s'en occuper de suite, dans tous les cas il ne faut admettre la vérolée chez toi, que lorsqu'elle sera bien guérie et qu'elle ait pris des bains, prévenir ceux qui vont ouvrir la porte de la renvoyer si elle se présente.
      • Je remercie bien ton mari d'avoir fait aussitôt ma commission. Je revois le journal. Je suis fâché qu'il soit enrhumé, il faut qu'il se ménage, c'est une maladie qu'on ne guérit promptement qu'en restant chez soi.
      • Je suis obligé de faire faire une grande mare, dans le potager, n'ayant pu acheter le morceau de terre de la fontaine du saule, que j'avais montré à Mr Dervillé.
      • Cette grande mare, une fois pleine, me donnera j'espère assez d'eau pour le potager, alors nous ne prendrons au lavoir que ce qui sera nécessaire pour les fleurs du parterre et les Blanchisseuses.
      • C'est tout moins: on a déjà commencé à travailler, cela me forcera à rester jusqu'au 25 octobre au moins, cela dépend des ouvriers que je pourrai me procurer, car ils sont rares tout en les payant cher.
      • J'ai reçu des nouvelles de Cléoniss, Albert était enrhumé mais gros et gras et pas long me dit elle.
      • Je pensais que son mari serait venu hier dimanche, faire une partie de chasse, mais non. Peut-être sera-ce plus tard.
      • Ton mari devrait profiter de son rhume pour venir passer quelques jours ici, le temps a été très beau depuis ton départ mais je crains qu'il ne se gâte, les vents étant au sud.
      • Il faut engager ton mari à chercher une bonne pension pour Stéphane, il est temps, il en a besoin, Sainte Barbe conviendrait je crois, car je pense qu'il ne persiste pas dans la pensée de l'envoyer en Allemagne pour n'y rien faire que d'apprendre l'allemand qui ne lui servira peut-être jamais car il ne sera pas militaire et d'ailleurs à 18 ans s'il apprendra l'allemand et l'anglais plus utile dans 18 mois.
      • Milles excuses à tes enfants, amitiés à ton mari, un souvenir à la bonne sœur, et pour toi chère Enfant mes souhaits bien affectueux pour ta santé et ton bonheur. Tout le monde te regrette. C'est le sort des bons d'être aimés de tous.
      • Ton bon père Belland des Communes
      • Incluse, une lettre d'Émilie ta tante, la pauvre fille n'y voit plus me dit-elle, aussi à peine peut-elle écrire, et ne peut plus lire ce qu'elle a écrit me dit-elle. J'en serai bientôt là.
  • Décès — AD75 V4E/118.

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psp/efc.bellanddescommunes.txt · Dernière modification: 2024/09/16 23:22 de bg