Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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Louis-Isidore Durand (1849-1909)

Famille

  • Louis-Antoine-Isidore Durand, né à Boigneville le 28 avril 1849, était le fils de Louis-Adèle-Désirée Dupré (1820-1884) et du maréchal ferrant Jacques-Antoine-Raphaël Dupré (1816-1901), tous deux mariés ensemble à Nangeville (Loiret) le 12 juillet 1841.
    • Il avait pour frère:
      • Ernest-Raphaël Durand (1842-?).
  • Il se maria à Étampes le avec Pauline Sauvé (1859-1952), née et morte à Étampes les 9 mars 1859 et 12 janvier 1953, fille d'Adèle-Éléontine Harsant et du charpentier Henry-Paul Sauvé.
    • Contrat de mariage passé à à Étampes devant Me Daveluy le 22 octobre 1875.
    • De cette union naquirent:
  • Il mourut à Étampes âgé de

Carrière

  • Vétérinaire Étampes 5 rue des Trois-Fauchets (…1875-1902).
  • Conseil municipal à Étampes (1904-1909)

Distinctions

  • Chevalier du Mérite agricole (1898)

Documents

  • Naissance de son épouse à Étampes en 1859 — AD91 4E/1218.

  • Mariage à Étampes en 1875 — AD91 4E/1324.

  • Maisonnée à Étampes en 1906 — AD91 6M/126.

  • Décès à Étampes en 1909 — AD91 4E/1324.

  • NécrologieL'Abeille d'Étampes (1909)

Bibliographie

  • Journal officiel de la République française 30/8 (9 janvier 1898) 145-148.
    • Extrait
      • Par-décret rendu sur la proposition du président du conseil, ministre de l'agriculture, et par arrêté en date du 5 janvier 1898, la décoration du Mérite agricole a été conférée aux personnes ci-après désignées:
      • (…)
      • Grade de chevalier.
      • (…)
      • MM. Durand (Louis-Antoine-Isidore), Vétérinaire sanitaire à Étampes (Seine-et-Oise): propagation de la vaccination anticharbonneuse; 20 ans d'exercice. (…)
  • La Semaine vétérinaire 13 (16 juillet 1898) 45-46.
    • Extrait
      • Par-décret rendu sur la proposition du président du conseil, ministre de l'agriculture, et par arrêté en date du 5 janvier 1898, la décoration du Mérite agricole a été conférée aux personnes ci-après désignées:
      • (…)
      • Grade de chevalier.
      • (…)
      • MM. Durand (Louis-Antoine-Isidore), Vétérinaire sanitaire à Étampes (Seine-et-Oise): propagation de la vaccination anticharbonneuse; 20 ans d'exercice. (…)
  • L'Abeille d'Étampes (1909) 3
    • Extrait
      • NÉCROLOGIE.
      • M. Louis-Isidore DURAND
      • Ce matin vendredi, une assistance des plus nombreuses emplissait l'église Saint-Gilles, accompagnant le cortège funèbre de notre estimé concitoyen M. Louis-Isidore Durand, conseiller municipal, vétérinaire d’arrondissement, qui succomba au brusque dénouement d'une affection dont il souffrait depuis plusieurs années. Il était âgé de 60 ans.
      • Le deuil était conduit par les deux fils du défunt. Les cordons du char étaient tenus par MM. Louis, maire; Paul Danger, ancien conseiller municipal; Durocher et Chavigny, vétérinaires ses collègues.
      • De fort belles couronnes ornaient le catafal­que dont une offerte par ses collègues du Con­seil municipal et une autre par les vétérinaires de l'arrondissement.
      • Sur la tombe, M. Louis, maire d'Étampes, a rendu justice au mérite de cet excellent ci­toyen ; puis M. Métivet, ancien vétérinaire à La Ferté-Alais, retraça les débuts et la carrière de son collègue.
      • Nous sommes heureux de pouvoir reproduire sans plus tarder ces allocutions, et remercions au nom de la famille les orateurs qui ont bien voulu nous les communiquer:
      • M. Louis s'est exprimé en ces termes:
      • “Mesdames, Messieurs,
      • “Ce fut une stupeur dans tout Étampes quand mercredi matin le bruit se répandit de la mort de M. Durand: la veille il avait été vu dans la ville; l'avant-veille il siégeait au Conseil municipal; rien ne faisait présager une fin aussi brusque, aussi soudaine, enlevant à l'affection de tous un citoyen si justement aimé.
      • “M. Durand appartenait au Conseil municipal depuis 1904; son mandat lui a été renouvelé en

1908 ; il n'a pu nous donner tout un régiment d« ’«*artillerie ; enfin dant cette période ; sa volonté a été dominée par une santé ébranlée par 21 années consécutives dé fart vétérinaire ; mais il a bien marqué sa place parmi nous ; toutes les questions d’hygiène dans lesquelles il se spécialisa ont été menées à bonne fin sur ses conseils personnels. « C’est à lui, comme rapporteur, qu’est due la réglement al ion de l’abattoir municipal, la réorga­ nisation el la reconstruction des différents bâti­ ments ; c’est lui qui, avec les médecins, les phar­ maciens et vétérinaires de la ville, insista pour le changement du système de nos eaux alimentaires et se til, au Conseil municipal, avec le docteur Para beu f. ces années passées, le promet em de fanalvi ” se ollicielle des eaux actuelles d'oû sorlil la nécessité absolue d’ai river à une solution meilleure. k Monsieur Durand siégeait encore an Conseil lundi dernier, et donnait lecture d'un rapport qui hélas, est le dernier que nous entendrons ; il était gai, aimable, communicatif comme toujours, sa mort soudaine nous est d’autant plus cruelle que nous n’avions pas la pensée d'une lin si rapide. « Une comptait que des amis au Conseil munici­ pal ; sa mort nous cause une double douleur, elle frappe en meme temps mi autre de nos collègues dont les deux filles étalent devenues celles de M. Durand par le mariage des lils de ce dernier avec les deux sœurs. « M. Durand était originaire de Roigneville. com­ mune de notre arrondissement *, il s'établit vétéri­ naire à Etampes en 1815 et ne céda sa clientèle qu'en 1902 : ses clients étaient ses amis : il a tou­ jours été I obligeaner même. « Ses connaissances des règles de l'hygiène le firent désigner comme nicmbrc du Conseil d'hygiène de l'arrondissement d'Elampes, fonctions dans les­ quelles il reçut la décoration du Mérite agricole en 1898 ; là encore il a toujours été à la hauteur de ses fonctions : el se» collègues étaient toujours heureux d'écouter ses conseils. « Le Conseil municipal adresse à sa veuve, à ses fllr. à son ami Bernier. l’expression de tous leurs regrets; les assurant que le souvenir de leur collè­ gue M. Durand restera toujours vivant parmi eux : toujours nous nous rappellerons les services quai a rendus pendant toute sa vie à la population élapi- poise. » A cet instant, M. Louis envisageant le dra­ peau de l’Association des Anciens Combattants de 4870-71, qui flottait au-dessus de la tombe entrouverte, dit que le défunt avait fait pen­ ddaanntt ltaa gguueerrre tout son devoir de Français; il ût en effet 1 a campagne comme aide-major vé-; •u vétérinaires de au confrère Du- tériaaire dans son temps pen- en termes d’une éloquence patriotique M. Louis dit au défunt le dernier adieu des membres de L Association. M. Métivet s'est exprimé ainsi : « Mesdames, Messieurs, - Qu'il me soit permis avant que cette tombe ne se ferme de rendre, au nom des Seine-et-Oise, le dernier hommage ; rand. « Tout d’abord, Que Madame Durand el ses enfants soient assurés que nous partageons la douleur qu'ils ressentent, et s’ils ont perdu un époux, un père, nous perdons, nous vétérinaires, un ami, un excellent confrère ; qu'ils acceptent nos sincères condoléances. « Fils d'un petit marée liai-ferrant de Boignevillc, canton de Mifiy, à quelques kilomètres d ici. Durand apprit de bonne heure à aimer les animaux : et c’est à voir les chevaux dans l’atelier de son père, qu il prit jeune le goût de devenir vétérinaire. Il pour­ suivit donc ses études et fut reçu à Alfort d’où il sortit en 18*73 : il fut de la fameuse promotion de Nocard. « Il s'installa a Etampes, malgré (pie ce fût son pays el malgré le fameux proverbe : « Nul n’est prophète chez soi », Mais Durand était d’origine plébéienne et il connaissait pour avoir vécu au mi­ lieu deux les braves paysans de Beauce. Il n'écouta que son désir de rendre service et il acquit en avan­ çant en âge et l’expérience qui fait le praticien eL l’estime de ses clients qui connaissaient tout son dévouement. « Parmi les cultivateurs, il diffusa la vérité que tout procède scientifiquement el fut un des pre­ miers à appliquer la vaccination pastorienne contre le charbon, le fameux sang de raie. «Il lutta malgré leur enracinement contre les préjugés médicaux de nos campagnes eu ce qui concerne la médecine des animaux et il peut être assuré au-delà de la tombe que san exemple est suivi par ses confrères. H est d’autant plus difficile de braver certaines erreurs que souvent c’est vous- même qui en souffrez pécuniairement ; mais Durand ne s’embarrassait pas de ces peccadilles, et si son œuvre fut modeste, elle n’en a que plus de mérite. Vétérinaire sanitaire d arrondissement, Durand fut un chef aimé el respecté. Il fut un des premiers fondateurs du Syndicat des vétérinaires de Seine- el-Oise» car il n’admettait pas que des confrères se concurrencent déloyalement cl. discourtoisement ; il a réussi dans cette tâche puisque aujourd'hui la lutte n’existe plus entre la majorité des vétéri­ naires. « ôbli gé de céder se clientèle à La suite de symp­ tômes alarmants, il se consacra à f assurance <u bétail, et pour le récompenser de son abnégation, ses concitoyens le •choisirent comme conseiller municipal ; entre temps le gouvernement de la République, pour lui prouver sa reconnaissance, lui décerna le Mérite agricole. « La vie de Durand fut bien remplie el elle peut, sans flatterie, servir de modèle â beaucoup ; il aurait pu, cependant, nous rester plus longtemps. « Oui, Durand, sois persuadé du fond de l'au-delà que nous, tes confrères, tes amis, nous ne t’ou­ blierons pus el que ton souvenir sera impérissable. Au nom de tes confrères du Syndicat, au nom des vétérinaires de la contrée, adieu, Durand ! »»

Enfin, M. imbault, du MesniLRacoin, au nom des cultivateurs anciens clients de M. Durand, a dit les paroles suivantes : « Avant que (‘cite tombe soit fermée pour tou­ jours, je viens, au nom de plusieurs cultivateurs, adresser un dernier adieu à notre regretté ami; c'est avec mie profonde tristesse que je remplis ce douloureux devoir. Scs occupations et son caractère doux et bienveillant lui avaient conquis l'estime et la sympathie de tous ceux qui l’ont connu. « Comme M. Durand fut un homme laborieux, juste et loyal, honnête et bon, il meurt entouré d’estime, d’affection et de respect. Je n'ai pas i in­ tention de retracer ici les qualités privées de l'homme de bien qui disparaît victime de son dévouement; qu'il me soit permis de dire que si M. Durand fut dévoué à ses clients, il fut aussi un bon père de famille. Nous partageons tous la douleur dont sjmort vient de frapper une famille en deuil, nous I; prions de croire à l'expression des regrets que cett» perte inspire à chacun de nous. « Adieu. Monsieur Durand, votre souvenir et votre exempte vivront dans nos eanirs. Croyez donc à la sincérité des senlimènts que je viens d’exprimer, sentiments qui sont éprouvés, j on suis certain, par tous ceux qui m'entendent. « Monsieur Durand, adieu ! • M. Amodiai. député, président de l'Associa­ tion des Anciens Combattants avait fait parve­ nir à. la famille avec ses condoléances l'expres­ sion de ses regrets de ne pouvoir assister aux obsèques retenu qu’il était par les examens du Certificat d études de La Fer té-A lais. l/Aftei/fe d'Elampes qui toujours eut en M. Du­ rand un .ami sincère et obligeant, tient à se joindre aux meilleurs amis de sa famille pour exprimer à sa veuve et à ses enfants ses regrets et ses condoléances les plus sympathiques.

Dictyographie

psp/lai.durand.1745599841.txt.gz · Dernière modification: 2025/04/25 18:50 de bg