Aviateur, puis concessionnaire automobile à Etampes
Famille
Pierre-Isaac-Émile Gouguenheim, né à Paris 10e arrondissement le 19 février 1892, était le fils de Marie-Léonie Lisbonne (1858-1936) et d'Albert-Abraham Gouguenheim (1845-1908), négociant en houblons, tous deux mariés le 23 février 1887 à Paris 8e arrondissement.
Il avait pour sœur:
Suzanne-Jeanne-Thérèse Gouguenheim (1887-1957).
Il se maria à Etampes le 2 mars 1916 avec Yvonne-Marie-Hélène Mille (1893-1985)
De cette union naquirent:
Jacqueline Gouguenheim (1917-2016), mariée avec Pierre Pigeon en 1938.
Suzanne-Amélie Gouguenheim (1918-2012), mariée avec André-David-Étienne Puig (1914-1987)
Madeleine Gouguenheim (1920-2018), mariée avec Émile Van Moere (1915-2012)
Jacques Gouguenheim (1924-2015)
Il mourut à Paris 16e arrondissement le 10 décembre 1962 âgé de 70 ans.
Obsèques célébrées dans l'intimité le 13 décembre 1962 en l'église de Saint-Martin d'Étampes.
Il fut inhumé à Etampes au cimetière Notre-Dame nouveau.
Carrière
Brevet de pilote n°388 passé le 3 février 1911.
Aviateur chez Farman
A fait du repérage en avion pendant première guerre mondiale
Garagiste
Concessionnaire Panhard et Ford à à Etampes 148-150 rue Saint-Jacques (…1936-1958…)
Distinctions
Croix de guerre 1914-1918
Médaille de l'aéronautique
Officier de la Légion d'honneur
Iconographie
Cartes postales Eugène Rameau
Cartes-photos
Autres éditeurs
Allorge
M. A.
Neurdein
Simonet (à Bray-sur-Seine)
Documents
Naissance à Paris en 1892 — AD75 V4E/6338.
Mariage — Excelsior 7/1941 (9 mars 1916) 13.
Notice sur Gouguenheim — L'Aérophile 20/14 (15 juillet 1912) 1.
Réclame en 1925 — Vade-Mecum pratique de l'arrondissement d'Etampes offert par la Pharmacie Arquevaux, Place de la Bastille, 1925 (coll. J. Corbel).
Annonce commerciale en 1925 — L'Intransigeant 16559 (6 décembre 1925) 8.
Réclame en 1929 — Le Progrès de Seine-&-Oise, Petit Pontoisien et Progrès réunis, La Démocratie de Seine-et-Oise, journal politique républicain 46/699 (26 janvier 1929) 4.
Annonce en 1930 — L'Avenir de Touraine 4/917 (29 septembre 1930) 4.
Commissaire sportif de la Coupe Deutsch en 1935 — Le Républicain des Hautes-Pyrénées 19/4158 (18 mai 1935) 2.
Réclame en 1936 — Publication du Syndicat d'Initiative.
Réclame en 1958 — Annuaire d'Étampes La Familiale.
Réclame vers 1958 — Buvard publicitaire (la marque Simca a produit des Arianes de 1957 à 1963)
Décès — Les Ailes. Journal hebdomadaire de la locomotion aérienne 42/1906 (28 décembre 1962) 2.
Archives
Archives nationales
Archives de l'Essonne
5M/18/491 (établissements classés 1804-1995) — Gouguenheim, réservoir d'essence souterrain, garagiste, classe 3, 1931-1932, 3 plans de situation, 1 plan machine.
841W/46-48 (dommages de guerre) — YA 7961 D.S., Gouguenheim, automobile et motoculteur, sinistre du 10 juin 1944 (7 photographies). 1944-1963.
Bibliographie
A. D., “Aviateurs contemporains: Pierre Gouguenheim”, L'Aérophile 20/14 (15 juillet 1912) 1.
Extrait
Pierre Gouguenheim
Pierre Gouguenheim (Photo Meurisse)
S'il était utile de citer un fait qui classe Gouguenheim parmi les meilleurs aviateurs, nous exposerions qu'il est le plus jeune pilote titulaire du brevet supérieur militaire. Mais Gouguenheim est d'ores et déjà trop connu, il a forme trop d'elèves civils et militaires pour que nous lui fassions l'affront de démontrer sa valeur.
Né à Paris, le 19 février 1893, Pierre-Émile Gouguenheim, après avoir fait de bonnes études au Collège Rollin, se découvrit un esprit sportif. Il pratiqua la bicyclette, la motocyclette, l'automobile, le rowing, la natation. Membre du C. A. F., il alla dans les Alpes pratiquer le ski. Au cours d'une promenade en automobile, il rencontra son ami Martinet, qui venait, d'atterrir a Neufmoutiers (Seine-et-Marne), arrivant de Châlons. Du premier coup, Gouguenheim se passionna pour l'aviation: il suivit Martinet aux meetings d'Angers, de Nantes et de Reims. Puis, se fixant… provisoirement à Bouy, il fit de nombreux voyages comme passsager avec Martinet, Beard, etc.
En octobre 1910, Gouguenheim se décide à faire de l'aviation pour son compte: il entre comme élève pilote à l'école Farman d'Étampes.
L'élève ne met pas longtemps à passer maître.
Titulaire du brevet de l'Aé. C. F. N° 388, il est conservé par Henry Farman comme chef pilote.
Ses élèves, tant civils que militaires ne se comptent plus et sont unanimes à louer son sang froid, sa virtuosité et son esprit de méthode.
C'est le 15 septembre 1911 que Gouguenheim passe son brevet supérieur militaire. Par une journée de grosse chaleur, il couvre trois fois le trajet d'Étampes à Orléans et retour, démontrant d'un seul coup ses merveilleuses qualités.
Envoyé, comme représentant de Farman au Concours Militaire, en octobre 1911, il se distingue par quelques beaux vols effectués dans le vent et le brouillard.
Le 31 janvier 1912, par 8° au-dessous de zéro, il effectue un superbe voyage de Châlons à Étampes, soit 200 kilomètres, ayant traversé la forêt de Fontainebleau maigre l'inclémence du temps et fait escale à Nogent-sur-Seine.
Peu d'aviateurs aussi jeunes peuvent se vanter d'avoir accompli d'aussi jolies prouesses.
La carrière de Pierre Gouguenheim ne fait que commencer. Mais elle débute, certes, sous les plus heureux auspices.
A. D.
Cliché et texte repris dans le Bulletin mensuel de l'Association générale aéronautique 3/7 (juillet 1913) 97 et 101.
Dictyographie
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