Corpus Essonnien

Histoire et patrimoine du département de l'Essonne

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hn.jlfa.judith.1979

Joseph Judith1972-1979

Mennecy, son histoire, sa vie

AVANT-PROPOS

  • Ayant dirigé l'administration de la commune de Mennecy pendant dix-huit années et participé à sa gestion comme premier adjoint et conseiller municipal pendant vingt autres années, je me suis profondément attaché à ma cité et j'ai décidé d'en écrire une “histoire”, oh! bien incomplète sans doute, les archives d'avant la Révolution de 1789 ayant été détruites.
  • C'est surtout une suite chronologique de faits qui se sont produits dans la commune, de la Révolution à nos jours, tels qu'ils ont été consignés dans les délibérations des conseils généraux, puis municipaux. Leur relation permettra de bien suivre la vie de la cité et son développement. Je me suis gardé de tirer des conclu­sions de certaines situations et de commenter les décisions qui ont été prises, voulant laisser au lecteur sa faculté d'interprétation. Par contre, j'ai tenu à citer les noms de ceux qui ont marqué de leur empreinte la vie communale. Ils rappelleront aux familles de notre ville les fonctions et les gestes de leurs ancêtres, comme ils remettront en mémoire les actions de nos contemporains.
  • J'ai tracé au début de cet ouvrage, l'histoire des Villeroy et de leur château, celle de la porcelaine de Mennecy, celle de la paroisse Saint-Pierre et les origines de la commune. Mes sources ont été le livre fort documenté de M. Aymé Darblay, dont les descendants ont bien voulu m'autoriser à en reproduire des extraits, celui du R. Dom Morin1): L'Histoire du Gastinois, les renseignements fournis par Mme Cavailler, directrice des Archives de l'Essonne, par Me Gilles, notaire à Mennecy, et, en dernier lieu, le récent ouvrage d'Aldridge sur les porcelaines.
  • Le lecteur verra comment un village comptant 480 habitants en 1709 est devenu une cité qui approchera les 12 000 habitants en 1975. |6|
  • Comme nous aurons à citer des monnaies ou mesures anciennes, nous donnons, ci-après, leur valeur rapprochée des monnaies ou mesures actuelles:
    • La livre tournois: équivalait au franc.
    • Le sol ou sou: la vingtième partie de la livre.
    • Le denier: la douzième partie du sol.
    • L'arpent: mesure agraire qui avait une superficie de 42 ares 20 centiares dans la région de Mennecy.
    • La perche: la centième partie de l'arpent.
    • Le pied: avait une longueur de 0,324 m.
    • Le pouce: avait une longueur de 0,027 m.
    • La voye ou voie de charbon: faisait environ 1 m³ et pesait 1.200 kg approximativement.
    • Le boisseau: avait une capacité de 12,5 litres.
    • Le marc: la moitié de la livre (unité de poids), environ 245 g.
    • L'once: la huitième partie du marc, 30,59 g.
    • Le gros: la huitième partie de l'once, 3,824 g.
  • Nous devons, en outre, avertir nos lecteurs que nous avons tenu à respecter l'orthographe employée par les rédacteurs des textes figurant dans les registres des délibérations des conseils généraux ou municipaux. |7-9|

1ère PARTIE: LE SITE ET SON HISTOIRE

Chap. I. Villeroy

  • Mennecy doit son appellation, croit-on, à une tribu juive du nom de Mannassé, qui s'installa en ces lieux, dans des temps très reculés. Mannassé devenant Mennecy par déformation au cours des âges.
  • L'abbé Lebœuf, qui est le principal historien des Villeroy pense que le lieu de “Villeroy” à côté duquel existait le village, a été la Goddinga Villa, endroit où les moines de l'abbaye de Saint-Denis vinrent trouver Charlemagne pour obtenir un diplôme en faveur de leur monastère. Le premier vestige qu'on en trouve à la chambre des comptes est de l'an 1364. On y lit que le Roy donna à Raimond de Mareuil le domaine en question et que ce Raimond de Mareuil le transporta le 19 avril 1364 au prince de Galles fils du Roy d'Angleterre.
  • Dans le milieu du siècle suivant, en conséquence de la jouis­ sance qu'avoit eu le prince de Galles, de cette seigneurie, on lui avoit donné le nom de “courtil aux Gallois” (“courtil” est un vieux terme signifiant “jardin”, il est encore usité dans certaines provinces, notamment en Normandie).
  • On ignore à quelle date précise ce domaine revint en des mains françaises, ce fut sans doute à une époque voisine du retour de Charles VII dans sa capitale. Il reste là, en tout cas, une large lacune, car après cette mainmise de l'étranger, les noms de ses divers possesseurs restent inconnus jusqu'à la fin du XVe siècle.
  • C'est Jean Le Gendre, seigneur de Villeroy, qui est cité comme le premier d'une longue liste de propriétaires de ce nom, transmettant ce lieu par héritage pendant trois siècles, que seule la guillotine interrompra en 1794. De cette illustre lignée dont |10| l'extraction est cependant modeste, puisque issue d'une “famille de marchands de marée anoblis par les charges publiques”, le plus ancien connu est Richard Neufville de Dieppe, vendeur de poisson de mer, qui épousa Simonne de Gisors et mourut le 18 février 1401. Son fils Nicolas continua le commerce de marée de son père. Il devint échevin de la ville de Paris et, d'après une ordonnance de Charles V, sa fonction lui conféra la noblesse transmissible. Le fils de ce dernier, Simon, vendit aussi du poisson et fut élu également échevin.
  • Celui des Neufville qu'on désigna comme premier du nom de Nicolas mourut en 1549, alors que le domaine de Villeroy avait été acquis par cette famille en 1524.
  • Le plus célèbre de tous est incontestablement Nicolas IV de Neufville, seigneur de Villeroy, né en 1543, qui fut le premier secrétaire d'État des rois Charles IX, Henri III, Henri IV et Louis XIII. Philippe Erlanger dans son ouvrage consacré à Henri III dit que le collaborateur le plus précieux, le plus aimé d'Henri est son secrétaire particulier, Villeroy. L'un de ses anciens historiographes, le R. Dom Morau, dit: “La France qui n'a jamais esté stérile en la production des hommes de ceste science n'en a point veu qui ayt commencé la profession plus tost et l'ayt exercée plus longuement que M. de Villeroy et si ce dernier acte de la vie, le désir de joindre à l'Éternité, luy a permis de penser au monde, je ne doute point qu'il n'ay ressenty ceste consolation qu'il ne laissoit rien après luy qui eust servy le Roy et l'Estat, plus de temps avec plus de créance, ny eu de plus grandes occa­sions que luy (qui est admiré de tous ne peut estre en sa profession comparé à personne. Il faut estre monté bien haut pour atteindre à des qualitez si relevées).
  • “Il a servy cinq rois, a travaillé cinquante-six ans, en a vescu soixante et quatorze, a veu la fin des guerres estrangères, le commen­cement des civiles, les espérances et les faveurs croistres, monter et descendre.”
  • Il est dit dans l'ouvrage de M. Aymé Darblay que son père, Nicolas III de Neufville, put voir avant sa mort, car il ne s'éteignit qu'en 1598, à l'âge de quatre-vingt-six ans, la merveilleuse élévation de sa maison à la fin du XVIe siècle.
  • Et toujours nous référant au livre de M. Aymé Darblay, le château de Villeroy a été construit, d'après l'historien M. Palustre, par Nicolas de Neufville, troisième du nom, seigneur de Villeroy, |11| ainsi que l'indique le buste de François II installé à la place d'hon­ neur, au centre de la façade principale. Les travaux durent être terminés en 1559 ou 1560. C'est son fils Nicolas IV qui en fut le premier occupant.
  • Malgré les vertus et les grands mérites de son père, Nicolas IV fut le vrai fondateur de l'illustre maison des Villeroy. A peine âgé de dix-sept ans, il avait épousé le 17 juin 1559, Madeleine de l'Aubespine. Grâce à ses merveilleuses dispositions naturelles, il avait su, dès ses débuts, se faire une place importante comme diplomate. Ainsi, en Espagne en 1559, à Rome, en Écosse, en Allemagne auprès de Philippe II, de Marie Stuart et de Maximilien II, partout on le voit réussir dans ses missions. Par contre, attiré vers les ligueurs, par son fils unique Charles d'Alincourt, très attaché au parti de la Réforme, il donna asile dans son château de Villeroy, aux partisans de la religion réformée que comptait alors Corbeil, et cela lui valut d'être suspect à une partie de l'entourage d'Henri III. Mais en définitive, il devint aux yeux du Roi, l'homme nécessaire pour composer avec la Ligue victorieuse, quoique son rôle de négociateur le fît mal voir.
  • La Satire Ménippée, parue en 1593, nous en fournit la preuve. Sa première édition le déclare “vendu à Philippe II”, alors qu'il n'en était rien bien sûr; l'hostilité de Sully le desservit grande­ ment; cependant Henri IV lui conserva son estime et lui garda sa charge de secrétaire d'État.
  • Il eut la joie de voir en 1617 l'établissement de son petit-fils, le marquis Nicolas de Neufville, par son mariage avec la fille du maréchal de Créqui, petite-fille du connétable de Lesdiguières, qui le mit dès l'abord dans une haute situation. Il s'éteignit quelques mois après, le 12 décembre 1617, et fut inhumé dans l'église de Magny-en-Vexin.
  • Son fils Charles, né en 1560 (cette date n'est pas très sûre), ayant pris le titre de marquis d'Alincourt et de Villeroy, entra dans la carrière des armes et servit sous Joyeuse. Il devint gouverneur de Pontoise, puis, en 1600, le Roi le nomme ambassadeur à Rome, où il négocia le mariage de Marie de Médicis avec Henri IV. Enfin il devint gouverneur de Lyon et y mourut le 17 janvier 1642.
  • Le fils aîné de Charles d'Alincourt: Nicolas V de Neufville, né le 18 octobre 1598, reçut une éducation toute militaire; il fut choisi comme enfant d'honneur pour le jeune Roi Louis XIII par la Régente et fut élevé auprès de lui. Ce fut en sa faveur que |12| son grand-père obtint en 1615 que la châtellenie de Villeroy fût érigée en marquisat. A dix-huit ans, il leva en son nom un régiment d'infanterie et fit campagne au Piémont, puis participa à la campagne contre les Huguenots révoltés; on le voit au siège de Montauban, en 1621, à la tête d'un corps de 6.000 hommes sur les 15.000 que comptait toute l'armée royale. Nommé connétable le 22 juillet 1622, il était le bras droit du jeune Souverain. Il fut le 13 août 1624 investi de la charge de Maréchal des Camps et Armées du Roi. Il prit part au long siège de La Rochelle du 16 no­vembre 1627 au 28 octobre 1628. Louis XIII désirant commencer cette campagne plus tôt, comme l'eût voulu son ministre le cardinal de Richelieu, fut retenu par la fièvre à Villeroy, fièvre qui commença à le prendre à Sainte-Geneviève-des-Bois. Cette fièvre, comme nous le dit du Breul, “estoit malicieuse, comme elle continuoit, elle faisoit désespérer de la sancté du Roy, qui demeura pour ce suject alicté au dit Villeroy tout le mois de juillet et la plus grande partie de celui d'aoust 1627, sur la fin duquel Sa Majesté commença à se bien porter, et quelques jours après Sa dite Majesté partit pour La Rochelle, sur l'advis qu'elle eust que les Anglois avoient surpris l'Isle de Ré, le vingt deuxiesme juillet”. En réalité, Louis XIII séjourna à Villeroy du 29 juin au 18 août, soit cin­quante jours.
  • En 1646, Nicolas V de Villeroy fut choisi par la Reine régente Anne d'Autriche comme gouverneur du jeune Roi et, le 20 octobre de cette même année, il fut nommé maréchal de France à l'âge de quarante-huit ans. Créé par lettre du 27 février 1651 conseiller d'honneur au Parlement de Paris, il voit son marquisat de Villeroy érigé en duché pairie par lettres d'érection au mois de septembre 1651. Le nouveau duc et pair était nommé le 15 septembre 1661 chef du Conseil Royal des Finances. Saint-Simon cite de lui un trait amusant, en ces termes: “Le vieux maréchal de Villeroy, grand routier de la Cour, disoit plaisamment qu'il falloit tenir le pot de chambre aux ministres tant qu'ils étoient en puissance et de le leur renverser sur la tête sitôt qu'on s'apercevoir que le pied commençoit à leur glisser.”
  • Il s'éteignit à Paris le 28 novembre 1685 dans sa quatre-vingt- huitième année, mais fut enterré dans l'église des Carmélites de Lyon.
  • Son fils François de Neufville, duc de Villeroy, né à Paris le 7 avril 1644, épousa, le 28 mars 1662, Marie-Marguerite de |13| Cossé-Brissac, et embrassa comme son père la carrière des armes. Nommé pair de France, il sert sous Condé, en 1672, et sous Turenne, en 1674. Lieutenant général le 25 février 1677, il est nommé maréchal de France le 27 mars 1693. Commandant de FArmée d'Italie en 1701, avec Catinat, il fait la campagne de Flandre en 1703; est nommé gouverneur du Lyonnais en 1706, chef du Conseil Royal des Finances le 2 septembre 1714; ministre d'État la même année; gouverneur du Roi Louis XV le 1er avril 1716, et membre du Conseil de Régence par testament secret de Louis XIV. Il meurt à Paris le 18 juillet 1730.
  • Son fils Nicolas de Neufville, marquis d'Alincourt, duc de Villeroy, né à Paris le 25 décembre 1663, épouse le 23 avril 1694, Marguerite Le Tellier de Louvois. Il entre dans l'armée comme son père. Nommé pair de France, il est fait maréchal de camp en 1696, lieutenant général des Armées le 13 septembre 1702. Il fait quelques campagnes en Flandre et en Italie; est nommé en 1712 gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais. Il meurt à Paris le 22 avril 1734.
  • Louis-François-Anne de Neufville, duc de Retz, duc de Villeroy, né le 13 octobre 1695, fils du précédent, épouse le 15 avril 1716 Marie-Reine de Montmorency-Luxembourg. Nommé pair de France, il succéda en 1722 aux honneurs de son père. Brigadier des Armées le 7 mars 1734, maréchal de camp le Ier mars 1738, il devint comme son père gouverneur du Lyonnais, Forez et Beaujolais. Il décéda à Paris le 22 mars 1766, ne laissant pas de descendance.
  • Son frère François-Camille de Neufville, duc d'Alincourt, baron de Saint-Marc et du Marais, épousa le 4 septembre 1720 Marie-Joseph de Boufflers. Lieutenant du Roi, il fait la campagne de Hongrie en 1717, est nommé “Mestre du Camp du régiment de Villeroy-Cavalerie” le 15 mars 1718, obtient un brevet de duc le 20 septembre 1729. Il meurt de la petite vérole à Paris le 26 dé­cembre 1732.
  • Le fils de François-Camille: Gabriel-Louis-François de Neufville, comte du Sault, marquis, puis duc de Villeroy, né à Paris le 8 octobre 1731, épouse le 13 janvier 1747, Jeanne-Louise-Constance d'Aumont de Villequier. Il entre aussi dans l'armée: lieutenant général des Armées le 5 décembre 1781, il devient maréchal des Camps et Armées du Roi. Il meurt à Paris sur l'écha faud révolutionnaire le 28 avril 1794. |14|
  • Les héritières de Gabriel-Louis-François de Neufville ont été:
    • 1° Marie-Anne-Thérèse-Philippine de Montmorency, veuve de Charles-Joseph de Bouffiers;
    • 2° Marie-Louise de Bouffiers, veuve de Louis d'Astorg-Roquépine;
    • 3° Marie-Joséphine d'Aubigné, femme séparée avant la loi du divorce d'Hippolyte-Jean-René de Toulongeon.
  • Il n'est pas mentionné que ces personnes aient laissé une descendance.
  • Ces héritières du dernier duc ne recueillirent le domaine de Villeroy qu'assez tard, la propriété ayant été pendant quelque temps domaine national. Elles le vendirent le 25 vendémiaire an V (16 octobre 1796) à M. Antoine-François-Pierre Lafontaine-Grandcourt.
  • M. Pierre Boignes achète le domaine le 4 août 1804. M. Louis-Auguste de Maupeou s'en rend acquéreur le 6 janvier 1827, le vend le 9 avril 1840 à M. Prosper-Marie Hibon de Frohen, et M. Paul Darblay l'achète en 1890; il reste propriété de la famille Darblay jusqu'en 1971. La ville de Mennecy en devient propriétaire par donation de la Société Levitt en 1972.
  • Après avoir renseigné le lecteur sur les occupants de ce magnifique domaine, il convient d'en faire la description et, tout d'abord, je donnerai celle que j'ai puisée dans l'ouvrage du R. Dom Morau, L'Histoire du Gastinois, qui date du XVIIe siècle:
    • “Villeroy est un des beaux lieux de tout le Gastinois à deux lieües de Corbeil, il y a deux grands corps de logis, l'un appelé la basse cour, où sont les offices et les escuries, puis le chasteau qui est composé de belles salles, galleries et chambres richement garnies, entre lesquelles sont les chambres du Roy et de la Royne: s'y void aussi une très belle chappelle. Au delà du chasteau sont les jardins de plaisance où se voient de belles fontaines, puis un bois faict en allées dans lesquelles se voyent de beaux cabinets de verre et de peintures excellentes, puis un très beau pallemaille et une longue garenne.
    • “Cette maison appartenoit à feu M. de Villeroy, premier secrétaire d'Estat, personnage fort célèbre pour son expérience grande aux affaires d'Estât, une partie de sa vie et de ses loüanges se void dans un discours qui s'est faict, lequel pour estre plein de belles remarques d'Estat.” |15|
  • C'est une description assez succincte, celle qui va suivre est beaucoup plus complète; elle est extraite d'un manuscrit de la bibliothèque Barberini de Ronje, cité par Palustre dans son livre, édité en 1881, La Renaissance en France:
    • “On entre dans le château (mais de côté) par une grande cour que termine une porte cochère, après laquelle commence une autre cour avec deux ailes: l'aile droite forme une galerie ou loggia dans laquelle sont trois ou quatre statues modernes, la gauche contient quelques pièces pour le service de la cuisine et pour le logement des gens de basse condition. Sur le devant est l'appartement du maître fait à la manière de France; on y monte par quel­ques degrés et on y entre par une porte au fronton de laquelle sont trois bustes de bronze: à droite la reine Catherine de Médicis, à gauche Henri II et au milieu François II. L'habitation est assez commode et en outre il y a une autre galerie formant une aile sur le jardin qui suit immédiatement. De la susdite habitation on passe au jardin par un pont-levis; le carré du dit jardin est tout entouré d'un treillage en espalier, qui, pour plus grande solidité est fait en fer.
    • “L'entrée se trouve sur le côté Est.-E.-Nord du château, elle est entourée par de profonds fossés sur lesquels s'abaisse un large pont-levis défendu par deux petites tourelles crénelées. Ce pont-levis relie seul la cour intérieure avec le pourtour du châ­teau.”
  • Avec du Breul, on nous entretient de la longue galerie qui fait suite dans le jardin vers le couchant:
    • Cette galerie évidemment très ajourée au midi, mais fort étroite, offre aux yeux un mur presque aveugle. Cette galerie dont nous avons retrouvé les fondations, devait s'étendre jusqu'à trente mètres environ du château et n'avait que 5,60 m de largeur, épaisseur des murs comprise. On ne voit pas comment cette galerie communiquait avec le château. C'était par le pavillon méridional, franchissant le fossé du petit pont-levis.
  • Le supplément de du Breul nous l'apprend formellement ainsi qu'on va le voir. Cet écrivain, en 1639, tient à bon droit fort peu de compte du petit village où sont fort peu de maisons, mais relate avec de nombreux et intéressants détails la demeure seigneuriale:
    • “C'este maison est une des plus belles qui soient gueres en France pour un particulier, aussi tous les Estrangers qui viennent |16| à Paris ne s'en retournent gueres en leur païs sans voir la maison de Villeroy, qui est le chemin pour aller à Fontainebleau. On entre en icelle au travers d'une grande basse court, dans laquelle sont tous les offices nécessaires à une grande maison, comme escuries, sceliers, chambres et demeures des officiers. De ceste cour on entre par une porte dans une autre cour spatieuse, environnée de plusieurs logements très-bien bastis et entretenus. Là se voyent de grandes sales, galeries, cabinets par bas, embellis de tableaux et de riches peintures; au dessus sont les chambres et cabinets du Roy et de la Royne, dont les lambris sont tous dorez, avec des cheminées des plus belles qui se voyent, le tout très richement meublé. Auprès desquelles chambres, une allée au milieu, est la chapelle faite de menuiserie toute dorez. L'autel embelli de pilliers et festons dorez et un grand tableau au milieu; après ces chambres s'en voyent encores plusieurs autres très belles et meu­ blées où l'on couche ordinairement; à costé de toutes ces chambres est une haute galerie fort longue dont les lambris et les bois des fenestres sont tous dorez; en icelle galerie se voyent quantité de très beaux et riches tableaux où sont représentez plusieurs princes d'une très rare invention. En sortant de ce lieu, on entre dans un jardin médiocrement grand, enrichy de beaux parterres, fontaines, carreaux, bordures cyprès et autres arbres de parade. De là on entre dans le grand et spatieux jardin où sont un grand nombre de longues allées couvertes d'arbres de fustaye, et au rencontre des allées se voyent de très agréables cabinets faits de beaux bois et de verres avec de belles tables de marbre et des sièges; au bout de ce jardin est un paillemail fort long et large, couvert d'arbres des deux costez qui est chose grandement belle à voir; parmy ces allées sont quantité de belles statues faites de marbre et d'al- bastre et plusieurs bassins qui reçoivent les eaux des fontaines; après ce grand jardin clos de murailles de tous cotez, est une grande garenne ou parc où l'on peut s'exercer au plaisir de la chasse aux lievres et aux lapins qui y sont en abondance.”
  • Il y a un peu de redites dans ces explications, mais il était bon, je crois, de les donner dans leur intégralité, certains détails expliqués par Palustre étant absents dans l'énoncé de du Breul.
  • Il est aussi bon de signaler que, lors des guerres civiles, le château de Villeroy fut mis à sac, probablement en 1591, et fort heureusement la si belle cheminée due au ciseau de Germain Pilon échappa aux mutilations des ligueurs et des bandes espagnoles |17| leurs alliées, comme elle eut aussi la chance de n'être pas détruite par les bandes noires de la Révolution; elle fut transportée par Lenoir au Musée des Monuments français, rue des Petits-Augustins, ainsi que le dit Palustre en 1881.
  • Le château de Villeroy a été détruit à une époque que nous pouvons fixer à 1811 ou 1812, alors que M. Boignes Pierre en était propriétaire, puisqu'il l'avait acquis en 1804 de M. Antoine Lafontaine-Grandcourt. Des minutes de l'étude de Me Gilles, notaire à Mennecy, nous avons appris qu'une vente de matériaux provenant de la démolition du château a eu lieu le 3 octobre 1813, pour en débarrasser le parc où ils étaient entreposés dès avant le 28 août 1812.
  • Il semble que la démolition du château a été faite suivant un plan bien établi par la fameuse “bande noire” qui avait mission de détruire tout ce qui pouvait rappeler le passé tant abhorré. Dulaure dans son Histoire des environs de Paris, éditée en 1829, le dit en ces termes: “la bande noire acheta le château de Villeroy pour le détruire”, et cela est confirmé par l'historien Léon Gozlan dans son ouvrage Les Châteaux de France, édité en 1856, qui dit que la “bande noire” détruisit le château et que les pierres furent utilisées pour la construction de la papeterie d'Écharcon. Enfin Georges Pillement fortifie cette thèse en disant dans son récent livre Les environs de Paris, édité en 1968, que la “bande noire” est responsable de la destruction.
  • De toutes ces affirmations nous pouvons déduire que le sieur Pierre Boignes, qui n'habitait pas le château puisqu'il avait son domicile à Paris, 9, rue Neuve-Saint-Gilles, faisait partie de cette “bande noire” et qu'il a agi suivant les instructions qui lui ont été données.
  • Les murs du parc n'enferment plus que les très belles allées bordées, certaines, d'arbres comme les séquoias témoins des splendeurs d'antan, deux corps de bâtiments, dépendances de l'ancien château; les douves, orangeries, cours d'honneur avec leurs pavillons et leurs grilles ont disparu sans laisser plus de ves­tiges que la fabrique de pâte tendre dont les charmantes productions seules ont survécu chez les collectionneurs.|18|

Chap. II: La Porcelainerie

  • Il y eut donc une porcelainerie à Mennecy, et nous ne manquerons pas de nous référer au remarquable ouvrage de M. Aymé Darblay pour renseigner nos lecteurs sur sa création et son existence.
    • “La célèbre fabrique de porcelaine créée à Mennecy-Villeroy le fut sous la protection du duc Louis-François de Neufville de Villeroy, qui possédait à Paris (ainsi que nous le dit Aldridge dans son récent livre édité chez Larousse sous le titre “Les Porcelaines”) une petite manufacture de faïence dans laquelle de la porcelaine tendre fut produite; mais, le Roi Louis XV ayant refusé les lettres patentes, voulant conserver à la manufacture royale de Vincennes le privilège de la fabrication à l'exclusion d'autres fabriques françaises, il fut obligé dé la transporter à Mennecy, et tout porte à croire que la fabrique de pâte tendre de Villeroy fonctionna dans le parc même à proximité des communs et non loin du château.”
  • Des difficultés surgirent en 1760, lorsque Mme de Pompadour, voulant protéger la manufacture de Vincennes qui venait d'être transférée à Sèvres, à laquelle elle s'intéressait tout particulièrement, inspira un édit royal qui défendit à toutes les fabriques de dorer leurs objets ou d'employer des fonds colorés et de fabriquer des statuettes. C'est ainsi que Mennecy dut adopter la peinture en camaïeu pendant cette période qui prit fin en 1766.
    • “S'il est bien exact que François Barbin dirigeait dès les premiers jours de l'année 1737 la fabrique de porcelaine fondée à Villeroy même, son fils, en 1756, était installé dans les dépendances de sa propre habitation, toujours sous la haute protection du duc, dans le village, près de l'église paroissiale” (pour être plus précis, dans l'immeuble dont Mme Liguez est propriétaire, en bordure de |20| la rue du Puits-Massé et d'une petite voie appelée “rue du Cul-luy-faust” maintenant supprimée, qui partait de la cour située au sud de l'immeuble et aboutissait rue de Bel-Air, au devant de la maison de Mme Mathieu).
    • “Peut-être deux fours fonctionnèrent-ils en même temps dans Villeroy et dans le centre de Mennecy. La fabrication de la porcelaine de pâte tendre, imitation ingénieuse mais artificielle des porcelaines du Japon, de la Chine et de Saxe, qui étaient exclusivement composées de kaolin, attirait le Roi Louis XV, tentait tous les princes du sang et les plus grands seigneurs; c'est pourquoi il n'y a pas lieu de s'étonner que la fondation dans l'enceinte même du parc de Villeroy, fut un des plus beaux fleurons de la couronne ducale.
    • “Les commencements durent être difficiles, il fallait tout d'abord apprendre la fameuse composition secrète de cette pâte à porcelaine et ensuite trouver des tourneurs, des sculpteurs, des ouvriers sachant travailler et cuire cette pâte, sachant l'enduire de son vernis plombique, des peintres aussi savants qu'habiles dessinateurs qui fussent initiés aux difficultés que présentait l'emploi des couleurs sur cet émail. Évidemment le duc de Villeroy dut pour cela débaucher quelques contremaîtres des fabriques existantes.”
  • On connaît le nom du chef modeleur, que Aldridge cite dans son ouvrage: Nicolas-François Gauron, qui alla ensuite travailler à Tournai, puis plus tard dans la manufacture anglaise de Chelsea, ainsi que celui d'un autre artiste Pierre Berthevin, qui alla à Marienberg en Suède en 1766. Il s'inspira des méthodes de Men­necy et les pièces produites par cette manufacture ressemblèrent alors à celles de Villeroy. Et l'on sait, par d'autres sources, que François Barbin, le fondateur, était un transfuge de Chantilly.
    • “Trouver alors les matières nécessaires à cette industrie devient chose aisée. Le beau sable de Malvoisine valait celui de Fontainebleau, d'ailleurs chaque fabrique avait sa pâte spéciale avec ses qualités propres et ses défauts; pour n'en citer qu'un exemple Saint-Cloud n'a jamais pu faire une assiette, sa pâte étant trop sèche. L'artiste français qui ne connaissait pas le kaolin dut montrer un génie particulier d'invention pour arriver avec des matières premières aussi peu appropriées à remplacer les terres du Levant et des pays d'outre-Rhin.
    • “Il eût été bien intéressant de savoir les époques précises |21| auxquelles ont été successivement fabriqués à Villeroy, ces produits céramiques, simplement décorés de vagues dessins en camaïeu bleu, pots à pommade ou à poudre, manches de couteaux et menus objets de vaisselle, et encore ces jardinières, ces magots de la Chine décorés à la manière des produits de Chantilly, les écuelles, les beurriers, les pots à crème, théières, sucriers et tasses qu'on rencontre encore décorés si finement de petits bouquets de fleurs, production essentiellement française. Ce fut plus tard, sans doute, que vinrent les statuettes en pâte blanche, émaillée ou bien décorée, puis ensuite les biscuits où il devenait impossible de masquer les défauts de la pâte ou du modelage. Enfin, n'est-ce pas à une époque très rapprochée de l'avènement de Louis XVI que la fabrique de Villeroy, atteignant son plus haut degré de production artistique, fit admirer à tous, les services de table à décor de fruits et d'oiseaux et surtout les médaillons charmants où figurent des personnages d'un coloris éclatant, au bord d'un fleuve, ou à l'entrée d'une ville, imitation des faïences de Marseille.
    • “Dans les dernières aimées de Louis XV, la manufacture de Villeroy ne craignant plus de déboires, l'art l'emporta sur toute autre considération.
    • “La marque de fabrique de Mennecy, D.V., peinte en bleu ou en brun, paraît assurément avoir été employée pour les objets de la toute première époque. La double lettre en creux, et parfois l'absence de toute marque, dénoterait une fabrication de la seconde moitié du siècle. Pour les biscuits, on ne peut les attribuer à Villeroy que s'ils sont marqués.”
  • M. Aymé Darblay dit, dans son ouvrage auquel nous empruntons ces lignes, qu'il en possède huit, sept sont avec la marque D.V. et un avec un chiffre entrelacé, en lettres dites anglaises. Il dit aussi que, parmi plus de quatre cents pièces qu'il possède, une centaine n'a point de marque, quatorze sont marquées en couleur ou en or, plus de trois cents portent la classique marque D.V. qui signifie “Duc de Villeroy” ou “duché de Villeroy”.
  • François Barbin, le fondateur, se retira en 1762. Son fils Jean- Baptiste Barbin, qui était son collaborateur le plus précieux, était qualifié directeur dès 1752.
  • Le père mourut à Mennecy le 27 août 1765, à l'âge de soixante- quatorze ans, et son fils ne lui survécut pas un mois, puisqu'il décédait le 14 septembre 1765. Le duc Louis-François de Villeroy lui-même mourut le 22 mars 1766. |22|
  • La veuve de Jean-Baptiste continua l'exploitation de la fabrique du village et de celle de Villeroy, dont elle resta locataire. Mais il semble que la production s'arrêta en 1767, s'étant étendue sur une trentaine d'années.
  • Les nommés Jacques et Jullien, ayant ensuite pris à bail la fabrique de Villeroy, n'eurent pratiquement plus aucune activité à Villeroy et ils partirent s'installer à Bourg-la-Reine.
  • La fabrique de porcelaine de Mennecy avait vécu. |23|

Chap. III: La paroisse Saint-Pierre

  • La paroisse Saint-Pierre de Mennecy a une longue histoire. L'église date des XIIe et XIIIe siècles.
  • Le parchemin le plus ancien est daté du 30 septembre 1621 et nous avons des traces de titres de rentes pour la fabrique de la paroisse de Mennecy remontant au 25 novembre 1580.
  • Les archives, très incomplètes, ne nous ont donné que peu de renseignements sur la période prérévolutionnaire et post­ révolutionnaire, mais nous savons que, de 1570 à 1754, les moines de Villeroy administrèrent la paroisse.
  • En 1788, le curé de Mennecy était l'abbé de Launey, qui se rallia à la révolution, supprimant la particule de son nom. Il abjura le 15 brumaire an II (6 novembre 1793). L'église devint alors le “Temple de la Raison” et ne fut rendue au culte que le 27 fructidor an IV (18 octobre 1795). Le 16 pluviôse an X (7 fé­vrier 1801), l'abbé Claude Lartillot, ayant prêté le serment d'être fidèle à la Constitution, est autorisé par le conseil général de la commune à exercer ses fonctions de ministre du culte catholique à Mennecy; le 20 ventôse an X (n mars 1801), l'abbé Pierre Ségard, venant de Chevannes et ayant prêté le serment rituel à la Constitution, est aussi autorisé par le conseil général de la commune à exercer ses fonctions de ministre du culte catholique à Mennecy. L'abbé Ségard a béni une cloche “Antoinette-Isidore” provenant de la refonte de la cloche “Charlotte”.
  • Enfin, le 5 floréal an X (le 27 avril 1801) l'abbé Jean Donneaud, venant de Paris, est également autorisé par le conseil général de la commune à exercer ses fonctions de ministre du culte catholique à Mennecy, après avoir prêté le serment: “Je jure fidélité à la Constitution.” |24|
  • Cette même année, le gouvernement a décidé que la commune d'Ormoy serait distraite, pour l'exercice du culte, de celle d'Écharcon et réunie à celle de Mennecy. En conséquence, les meubles de l'église d'Ormoy (boiseries, autels, statues, ornements) seraient transportés à Mennecy, à l'exception de la cloche, l'église d'Ormoy pouvant être vendue par le gouvernement.
  • En 1805, il a été procédé à la bénédiction du nouveau cimetière. Nous n'avons pas de renseignements sur la période de 1806 à 1816.
  • En 1816 sous l'administration de l'abbé Bouvet, curé de Mennecy, il est décidé qu'une chapelle serait construite à Ormoy, l'ancienne église, en ruines, sera démolie, à l'exception du bas-côté droit et du clocher.
  • En 1807, le 28 septembre, l'abbé Antoine-Toussaint Laroche, vicaire de Corbeil, remplace l'abbé Bouvet, appelé à Mondeville; il fait réparer la toiture de l'église et les vitraux. Il mourut à Mennecy le 24 décembre 1839, et sa tombe est dans le cimetière actuel.
  • Le 3 mars 1839, l'abbé Louis-Jean Carmouet, vicaire de Corbeil, remplace le curé Laroche. Il bénit une cloche “Marie” pour Écharcon le 5 septembre 1839 et, le 2 novembre 1839, il bénit la partie agrandie du nouveau cimetière. Le 2 novembre 1841, les ossements de l'ancien cimetière qui entourait l'église sont trans­férés dans l'ossuaire du nouveau cimetière.
  • Le 1er octobre 1842, l'abbé Joseph-Désiré Dubucquoy rem­ place le curé Carmouet. Le 1er novembre 1849, un projet de placement d'une tribune à l'entrée de l'église, pour permettre aux enfants des écoles d'assister aux offices religieux sous la surveillance de leurs maîtres, est mis à l'étude.
  • Le 5 novembre 1852, l'abbé Jean-François Rey est nommé curé de la paroisse. Il entreprend, en 1854, l'agrandissement de la sacristie; en 1859, la réfection des vitraux de l'église; en 1862, l'achat d'un “chemin de croix”; en 1866, l'installation d'un calori­fère pour le chauffage de l'église et la réparation du clocher, qui entraîna de longues discussions pour l'installation des cloches; en 1875, la pose de la grille en fer autour de l'église; en 1885, l'aboutissement du projet de tribune. L'abbé Rey mourut à Mennecy le 24 décembre 18^9, après un ministère fécond.
  • De janvier 1890 à juillet 1900, l'abbé Vavasseur administre la paroisse. Il fait percer en 1891, deux ouvertures en œil-de-bœuf |25| sous la tribune pour y placer des vitraux afin d'éclairer cette partie de l'église rendue obscure par la pose de la tribune.
  • De juillet 1900 à novembre 1903, la paroisse fut administrée par l'abbé Lecauchois.
  • Du 15 novembre 1903 au 4 mars 1920, l'abbé Obry fut curé de Mennecy; il subit avec fermeté les inventaires de la période critique de la séparation de l'Église et de l'État. Ayant fait des études médicales, il apportait son savoir aux malades en les récon­fortant. Ne dit-on pas que pendant les premiers mois de la guerre de 1914, il se rendait à la gare, au passage des trains de blessés, les visitait, refaisait leurs pansements, se dépouillant même pour leur donner des sous-vêtements propres. Il était aimé et vénéré par tous.
  • De 1920 à 1932, l'abbé Balloche administra la paroisse, il laissa le souvenir d'un bon prêtre très accueillant.
  • Du 7 août 1932 à fin juillet 1954, l'abbé Legoux fut curé de Mennecy; sa rigueur sacerdotale le fit souvent intransigeant, mais il compensa par un entier dévouement les élans de son caractère absolu.
  • De juillet 1954 à octobre 1958, l'abbé Yves Dubois devint administrateur de la paroisse. Sa grande bonté le faisait se pencher sur les infortunes, voulant concourir de toutes ses possibilités à leur soulagement. Combien de fois le vit-on conduire à l'hôpital un malade ayant besoin d'une rapide intervention et, les minutes étant comptées, le sauvant peut-être.
  • Le 1er décembre 1958, l'abbé Émile Bourgeois fut nommé curé de Mennecy. Il prit grand soin de notre église, refit les pein­tures intérieures, rénova entièrement l'installation électrique, restaura les vitraux, entretint les bancs, remplaça le coq de la girouette mis à terre par grand vent, présida à la bénédiction de la grosse cloche refondue après fêlure, dirigea des kermesses qui obtinrent les meilleurs succès grâce à leur parfaite organisation et construisit une nouvelle salle paroissiale. Il s'attira toutes les sym­pathies en raison de sa tolérance, de son aménité et de son constant souci d'entretenir les meilleures relations avec toute la population sans exception. Aussi fut-il unanimement regretté lorsqu'il fut nommé curé d'Angerville en septembre 1969 et dut quitter la cure de Mennecy.
  • Lui succédant le 30 décembre 1969, l'abbé André Jutteau continue avec bonheur l'œuvre entreprise par ses prédécesseurs, administrant sagement une paroisse dont la population est en |26| constant accroissement, organisant de très belles réunions de “vie montante”, où il donne toute sa mesure et fait apprécier le zèle de son apostolat.
  • Voilà un résumé de la vie paroissiale de Mennecy, dans les deux derniers siècles, qui se veut une contribution à l'histoire spirituelle de notre commune.

Chap. IV: Le village

  • Pour la connaissance de l'évolution du village, les recherches qu'a faites M. Daniel Cadoux, licencié ès lettres, notre concitoyen de Mennecy, et qu'il a publiées dans le bulletin municipal de Mennecy daté de 1970, ont apporté une attachante lumière sur sa situation, sa description, son commerce et sa vie.
  • Il m'a paru bon de les reprendre dans leur intégralité. Laissons d'abord la parole à un abbé érudit du XVIIIe siècle, qui décrit ainsi notre cité d'alors:
    • Menecy est bâti sur un coteau qui regarde le Couchant, au rivage droit de la rivière de Juine dite d'Essone ou d'Étampes. Il y a des vignes également comme des labourages. Sa distance de Paris est de huit lieues, et de Corbeil une lieue ou un peu plus. Cette paroisse n'est point comme d'autres qui se dépeuplent: car le Dénombrement de l'élection fait en 1709, y marquoit 119 feux, et celui que le Sieur Doisy a donné au Public en 1745 y en marque 133. Le Dictionnaire Universel de la France imprimé en 1726, faisoit monter le nombre des habitants à 602: c'est en y comprenant les communians.
    • “Aucun des Modernes qui ont écrit sur le voisinage de Paris, n'a oublié la Foire qui se tient à Menecy le jour de la Saint-Denis, 9 octobre. Cette Foire consiste principalement en bestiaux. Elle se tient dans un fond de prairie d'un fort bel aspect. Les danses et autres réjouissances y sont comme autrefois à Besons. Il y a, outre cela, à Menecy tous les mardis de l'année un marché privilégié pour le bled.”
  • Cinquante ans plus tard, en 1812, voici ce qu'écrivait Charles |28| Oudiette dans son Dictionnaire topographique des environs de Paris:
    • Mennecy, bourg, département de Seine-et-Oise, arrondisse­ment et canton de Corbeil, ci-devant province de l'Ile-de-France, et diocèse de Paris. Sa population est d'environ 1.100 habitants. À l'extrémité septentrionale de ce bourg, il existe une fabrique d'eau-forte, alun, huile de vitriol, et autres produits chimiques appartenant à MM. Crémière l'aîné et Viollet.
    • “Le terroir de cette commune est en terres labourables, prairies, vignes et bois. On y tire de la tourbe.
    • Le bourg de Mennecy est à 1 lieue un quart au S.-O. de Corbeil, et 8 au S. de Paris, par une chaussée traversant le village de Lisses, et joignant la grande route de Fontainebleau, qui passe à Ris, Fromenteau, Villejuif et la barrière d'Italie. (Poste aux lettres de Corbeil. Il y a une voiture publique qui part tous les jours pour Paris.)”
  • Quelques années plus tard, en 1827, dans son Histoire physique, civile et morale des Environs de Paris, J.-A. Dulaure, de la Société Royale des Antiquaires de France, donne cette description savou reuse de Mennecy:
    • “La situation de Ménecy est agréable. Le vallon que forme le cours de la Juine, fort élargi en cet endroit, offre de rians paysages. Le bourg se compose de plusieurs rues assez bien alignées.
    • “Les coteaux voisins de Ménecy sont couverts de vignobles. Quelques établissements industriels ont concouru à donner de l'importance à ce bourg. La tourbe qui, depuis Essonne, constitue en très-grande partie le sol des bords de la rivière de Juine, y est, en cet endroit, extraite avec une très-grande activité pour être brûlée après une simple dessication. Au N.-E., est sur la Juine un grand établissement pour la fabrication de divers produits chimiques, où l'on extrait une grande quantité de gaz hydrogène qui sert à l'éclairage de Paris. De l'autre côté et aussi sur les bords de la même rivière, s'élèvent des bâtiments qui doivent servir à la fabrication du papier de paille, de pomme de terre, etc. A peu de distance de ceux-ci, au sud, on remarque un four à chaux alimenté par la tourbe, et où l'on produit un ciment employé pour les canaux, et dont la solidité paraît inaltérable. Ces établissements ont beaucoup accru la population de Ménecy. Elle était évalué à 600 en 1726; elle a doublé depuis cette époque.” |29|
  • Mais, à la fin du XIXe siècle, Louis Barron évoque d'une façon encore plus curieuse la vie très particulière de ce village:
    • Mennecy, où conduit un chemin de traverse champêtre, est l'un des gros villages industriels de la vallée; il a plus de 1.600 habitants, la plupart occupés dans des fabriques de tourbes carbonisées doubles, de tuiles et de carreaux, de briques, de pro­ duits chimiques. Il n'est pas moins commerçant: tout le monde aux environs connaît et fréquente la foire importante qui s'y tient au mois d'octobre, foire aux grains, foire aux bestiaux, foire aux volailles, où, de dix lieues à la ronde, on vient s'achalander, mener aussi vie joyeuse et grand tapage. Que de visages enluminés du jus nouveau de la treille on y voit ce jour-là! Que de chansons bachiques et rustiques on y entend! Que de cris! De jurons! Le paysan discret de la contrée réserve sa voix pour cette fête, mais quelle revanche de long silence lui impose son éternelle compagne, la nature grave et muette!”
  • D'après les écrits de M. Michel Fontenay, extraits de son étude sur les “Paysans et marchands ruraux de la vallée de l'Es sonne dans la seconde moitié du XVIIe siècle”, Mennecy comptait 2.450 arpents (l'arpent valait 4 220 m2), dont il fallait retirer 500 arpents en bâtiments, parcs, routes, rivières, 190 arpents de prés et 140 arpents de vignes. Il restait donc 1.620 arpents de terres labourables. Ces renseignements portent la date de 1694 (en 1971, la superficie de Mennecy est de 1 073 ha 53 a 73 ca).
  • La population du village était en 1709 de 480 habitants répartie en 133 feux. Son importance la plaçait au 4e rang derrière Corbeil (1.100 habitants), Essonnes (550 habitants), La Ferté-Alais (550 habitants) et devant Ballancourt (390 habitants) et Champcueil (350 habitants).
  • Les catégories professionnelles qui formaient la population active de Mennecy étaient classées en pourcentage comme suit:
    • 6 % de laboureurs,
    • 38 % de vignerons,
    • 5 % de jardiniers,
    • 3 % de charretiers,
    • 1 % de manouvriers,
    • 2 % de bergers, bûcherons,
    • 21 % d'artisans,
    • 1 % de meuniers, |30|
    • 4 % de commerçants,
    • 2 % d'hôteliers et cabaretiers,
    • 5 ½ % de marchands,
    • 2 % de chirurgiens qui étaient aussi barbiers,
    • 5 ½ d'officiers et de gens de robe,
    • 2 % de soldats,
    • 2 % de membres du clergé.
  • Il est intéressant de faire une comparaison avec le tableau qui a été dressé en octobre 1971 et inséré dans le “Livre blanc du schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme des localités bordant la vallée de l'Essonne” et qui est le suivant, en pourcentage, pour l'année 1962 (recensement Insee):
    • Agriculteurs exploitants: 1,4 %
    • Salariés agricoles: 1,3 %
    • Patrons de l'industrie et du commerce: 11,9 %
    • Professions libérales et cadres supérieurs: 2,5 %
    • Cadres moyens: 7,4 %
    • Employés: 13,0 %
    • Ouvriers: 56,2 %
    • Divers: 6,3 %
  • pour 911 actifs.
  • C'est surtout depuis un demi-siècle que l'éventail des professions a complètement changé. Le travail de la terre, qui occupait en 1694 55 % de la population active, n'en emploie plus en 1962 que 2,7 %. Les artisans et commerçants, qui étaient, en 1694, 33 % ne représentent plus en 1962 que 11,9 %. Le grand change­ment est dans la catégorie des ouvriers et employés de l'industrie et du commerce qui sont en 1962 près de 60 %, alors qu'il n'y en avait pratiquement pas en 1694.
  • Les habitants du village de 1694 vivaient donc repliés sur eux-mêmes, assurant leur subsistance en faisant produire le lopin de terre qu'ils possédaient ou, en prêtant leurs services aux ducs de Villeroy. Leur existence était certes calme, mais ils vivaient chi­chement et étaient à la merci des fléaux qui, altérant les récoltes, provoquaient l'indigence.
  • Enfin il est dit que, pendant la période de 1692-1696, qui a été une période très exactement étudiée, le taux de la mortalité était de 55 % en moyenne; par contre, le taux de la natalité était très élevé puisqu'il atteignait une moyenne de 64 %. Mais on |31| mourait très jeune, en moyenne à trente ans, même à vingt-six ans à Saint-Vrain et vingt-sept ans à Vert-le-Petit, et ce qui abaissait si singulièrement la moyenne de durée de la vie, était la très grande mortalité des enfants. On a constaté pendant la période de référence que sur 100 enfants, 40 mouraient âgés de moins de dix ans dont 25 n'avaient pas un an.
  • Malgré ces conditions défavorables de peuplement, Mennecy verra le chiffre de ses habitants augmenter au cours de ces trois siècles en raison de sa très bonne situation géographique, de l'activité de son commerce et de sa naissante industrie. |32-33|

Chap. V: Les Sociétés - Us et coutumes

  • De tout temps les humains ont voulu vivre en communauté, ils se sont groupés par affinités en créant des sociétés à caractère culturel, artistique, de solidarité, et, dans un besoin d'évasion de leurs soucis quotidiens, ils ont imaginé des jeux et suscité des distractions.
  • Aussi, Mennecy compta-t-il très tôt dans son passé, des asso­ciations diverses, comme celle bien célèbre de la confrérie des vignerons, dont le patron, saint Vincent, était honoré chaque année au cours de processions religieuses, de manifestations civiles, après lesquelles les libations commençaient, se terminant tard dans la nuit, engendrant quelquefois des désordres, rapidement absous par la bienveillance des autorités. Cette confrérie s'éteignit doucement au fur et à mesure de la disparition des vignes qui couvraient autrefois une importante partie du territoire communal.
  • La fanfare de Mennecy. — Fondée en 1867, elle s'enorgueillit de figurer parmi les plus anciennes sociétés musicales de France. Après de sérieuses difficultés, dues aux hostilités de 1870-1871 et de l'après-guerre, elle ne trouva sa véritable homogénéité qu'en avril 1881 sous l'impulsion de son président d'alors M. Renault, secondé par le secrétaire M. Deneuve et le directeur M. Lavalette, qui occupèrent leurs postes jusqu'en 1897.
  • La fanfare développa ses premiers succès, ses rangs s'étoffèrent d'année en année et de nombreuses médailles vinrent s'accrocher à sa bannière. En 1900, la présidence fut donnée à M. Léaux et son mandat lui fut renouvelé pendant dix-neuf années. En 1905, un jeune musicien M. Léon Vasse prit la direction et la fanfare |34| de Mennecy obtint alors une très forte réputation, se voyant attribuer des premiers prix dans des concours internationaux à Ostende, Calais, Dinard, Dives-sur-Mer, etc. En 1920, M. Durand, administrateur expérimenté, fut élu président, et M. Georges Rastour, nommé secrétaire. Elle continua à glaner des diplômes, des médailles en se produisant dans de nombreuses villes de France.
  • En 1938, M. Durand, âgé, céda sa fonction à celui qui devait la conserver jusqu'à sa mort en 1962: M. André Gerost, homme doué de qualités exceptionnelles d'animateur et d'organisateur, se dépensant sans compter pour que la fanfare de Mennecy reste digne de son prestigieux passé. Il sut s'entourer de remarquables collaborateurs comme M. Henri Frontier, qui occupa le poste de secrétaire pendant vingt-quatre ans, et des directeurs de qualité: MM. Henri Chariéras, Albert Jacob, Lucien Thavard, Alexandre Parant.
  • La succession de M. Gerost revint à M. Raymond Nice; M. Roger Changenet fut élu secrétaire et M. Maurice Laudinet, directeur.
  • En 1963, une formation de tambours et clairons sous la baguette de M. Roland Corgeron s'adjoignit au groupe musical et les défilés et concerts en prirent beaucoup d'ampleur.
  • Depuis décembre 1965, M. Gilbert Louet est l'actif directeur de la fanfare de Mennecy, il donne, en outre, des cours de solfège et de musique. Son enseignement fructueux a fait éclore beaucoup de talents qui se manifestent maintenant dans l'ensemble, et la qualité des exécutions se maintient à un très haut niveau.
  • En 1967, la fanfare de Mennecy a fêté son centenaire par des manifestations musicales de haut intérêt: un brillant orchestre tyrolien a animé un bal “de la bière” fréquenté par une très grande assistance. Un festival a réuni des sociétés de musique de grand renom telles que l'harmonie des mineurs de Thiers (Nord), la Boulonnaise, le Rondeau bordelais, etc. Enfin le doyen des musiciens M. Jean-Louis Canivet, qui comptait cinquante années de sociétariat, a reçu des mains de M. le maire la médaille de la ville de Mennecy.
  • L'actuel bureau de la fanfare est constitué de la façon suivante: président: M. Raymond Nice; vice-président: M. André Violette; secrétaire-trésorier: M. Bernard Gaudin.
  • Le Club sportif de Mennecy. — Fondé en 1910, le 31 juillet, il |35| eut comme premier président le docteur Édouard Gauraz, le vice-président fut M. Alexandre Rideau, dont le stade porte toujours le nom, M. Marcel Demigny fut secrétaire et M. Louis Joly, trésorier. Dès le début de ses activités, le Club sportif de Mennecy, qui possédait une équipe de football de qualité, fit la loi sur les terrains de jeux et remporta de belles victoires, notamment sur Corbeil et Melun et de fortes formations régionales et parisiennes.
  • En 1924, M. Henri Chariéras est nommé président, M. Henri Petit, trésorier, et M. Maurice Écot, secrétaire. La société est florissante, les jeunes s'adonnant de plus en plus aux joies du football, et son renom s'accroît.
  • En 1945, M. Chariéras, en fonction depuis plus de vingt ans, se retire ainsi que son fils Jean, qui était secrétaire, et c'est M. Pierre Winants, à cette époque maire de Mennecy, qui lui succède, M. Paul Canhac est élu trésorier alors qu'il remplissait cette tâche depuis plusieurs années, et M. Léon Judith est nommé secrétaire.
  • En 1948, M. Joseph Judith, maire de Mennecy, est élu prési­ dent, MM. Jean Chariéras et Raoul Vienne sont nommés vice- présidents, les trésorier et secrétaire étant inchangés.
  • En 1969, M. Joseph Judith résigne ses fonctions en raison d'un deuil l'ayant profondément affecté. M. Pierre Goudy est nommé président, MM. Jean-Jacques Robert et Raoul Vienne sont reconduits vice-présidents, postes qu'ils occupent depuis de longues années, M. Richard Baca est élu secrétaire, M. Paul Canhac est confirmé dans son rôle de trésorier, mais décède en avril 1972, regretté de tous, et M. Jean Judith lui succède.
  • Le Club sportif de Mennecy comprend quatre sections: d'athlétisme, de football, de tennis et de boules, celle de football est la plus importante et ces dernières années six équipes ont évolué chaque dimanche de la saison sur les terrains de Mennecy et des environs avec des fortunes diverses. L'équipe première était classée en 1948 en première division où elle resta deux années, de 1950 à 1957 elle pratiqua en promotion de première division, puis, à la suite d'une sérieuse baisse de qualité dans les effectifs, elle descendit en 1958 en deuxième division et en i960 en promotion de deuxième division. Son purgatoire ne dura pas longtemps, puisque l'année suivante elle remontait d'un cran, puis d'un autre en 1963, pour revenir en 1964 en première division, où elle se trouve en ce moment. |36|
  • La section d'athlétisme, créée en 1934, eut son existence inter­rompue par la guerre 1939-1945 et ne reprit naissance qu'en 1966, sous la présidence de M. Louis Delaigue. M. J. Robin et Mlle E. Archenault, entraîneurs officiels, s'efforcent de faire partager leur foi dans cette pure discipline à ceux qui veulent bien la pratiquer. Ils ont réuni autour d'eux des bonnes volontés qui dirigent et encadrent les nombreux athlètes masculins et féminins et les résul­tats qui sont obtenus sont probants et très encourageants.
  • La section de tennis, qui dispose de deux courts dans le parc des sports, a une existence très ancienne. Le nombre de ses adhérents n'a cessé de croître et, depuis sa fondation, ses succès dans les rencontres interclubs ont été constants. Elle dispose maintenant d'un court couvert dans le gymnase municipal. Son bureau a été constitué de la façon suivante, au cours de l'assemblée générale du 14 novembre 1971: président: M. Jean-Jacques Robert; vice-président: M. Georges Marie; secrétaire: M. Gilbert Franco.
  • Enfin la section de boules, très ancienne également, mais n'ayant d'existence officielle que depuis 1954, a eu comme présidents MM. Brevard, Colas, Collard, Gasté de 1954 à 1967, M. Roland Wagener assurant l'intérim avec le secrétariat jusqu'en 1968, date à laquelle M. Tirouflet est nommé président.
  • Ses activités ont enregistré de bons résultats, tant à Mennecy que sur les terrains adverses, et remporté de nombreuses coupes. Elle organise chaque année deux concours le lundi de Pentecôte et le 15 août, le nombre des participants est toujours très important.
  • Après le décès de M. Tirouflet son bureau a été formé en 1970 comme suit: président intérimaire: M. Gabriel Boche; vice-prési­dent: M. Albert Gesmier; secrétaire: M. Roland Wagener; trésorier: M. Jacques Chamblant, qui en est maintenant le prési­dent.
  • La société des membres honoraires des sapeurs-pompiers. — Sa fondation est très ancienne; on ne peut en préciser la date, les archives en possession de l'actuel secrétaire ne remontant pas au-delà de 1948. Son but est d'assurer, avec les cotisations, dons et subventions qu'elle reçoit, des retraites aux sapeurs-pompiers âgés et d'offrir à ceux qui sont en exercice, des voyages de distraction et un banquet annuel de la Sainte-Barbe, sans omettre les devoirs de solidarité qu'elle doit rendre à ceux frappés par l'adversité. |37|
  • M. Joseph Judith en est le président depuis 1948. M. Beaudet a été son secrétaire-trésorier jusqu'en 1955. M. Raoul Vienne lui a succédé et a rempli sa fonction jusqu'en 1969, date à laquelle M. Louis Delaigue l'a remplacé. M. René Dhont en est le vice-président depuis 1971.
  • L'Union Nationale des Combattants. — Depuis sa création, en 1919, une sous-section dépendant du centre de Corbeil a réuni les anciens combattants de la guerre 1914-1918 sous la devise “Unis comme au front”; puis, après les conflits de 1939-19455 d'Indochine et d'Algérie, elle a accueilli les rescapés de ces der­nières guerres. Elle a pour but de conserver la camaraderie du front, de défendre les droits acquis par les morts, les mutilés, les veuves et les orphelins victimes de ces calamités et d'exercer une action de solidarité envers les camarades et leurs familles. M. Giraud était son président. Elle a été réorganisée en 1971 et est devenue section à part entière. Son effectif a crû dans d'importantes proportions sous l'active présidence de M. Manteau, M. Roblin étant vice-président, M. Piètrement, secrétaire, et M. Langrené, trésorier.
  • L'Amicale des anciens combattants, mobilisés, prisonniers, déportés et victimes de la guerre. — Constituée le 20 juillet 1920, elle est indépendante et a pour mission de perpétuer les relations amicales entre ses membres, de conserver les liens de bonne camaraderie créés par la guerre, de participer aux fêtes et cérémonies patrio­tiques avec dépôt de fleurs au monument aux morts, de fournir des délégations aux convois des membres décédés avec dépôt de fleurs sur leurs tombes et de venir en aide à ceux de ses membres dans le besoin. Elle organise le 11 novembre de chaque année, une amicale réunion au cours de laquelle un vin d'honneur est offert, clôturant ainsi d'agréable façon les cérémonies officielles. Son bureau est actuellement composé de M. Marcel Allais, président, et de M. Raoul Vienne, secrétaire-trésorier. Le poste de vice-président tenu par M. Paul Canhac, récemment décédé, sera pourvu à la prochaine assemblée générale de 1972.
  • Les artistes de notre région. — Le 22 juillet 1961, les organisateurs d'un salon de peinture, sculpture et autres arts, en date du 19 novembre 1960, créèrent un groupement, sous le vocable “les artistes de notre région”, pour diffuser leur art en faisant chaque |38| année une exposition de leurs œuvres et en participant aux salon des villes voisines. M. Maurice Colas, de Mennecy, en fut nommé président-fondateur, M. et Mme Duclair de Corbeil-Essonnes l'assistant efficacement dans son rôle. Depuis sa création cette association organise tous les ans de remarquables expositions dans la salle des fêtes de la mairie et ces dernières années dans le gymnase municipal. Ces manifestations d'art sont suivies par un très nom­breux public et marquent la vie de notre cité. M. Charpy en est le président depuis le 16 avril 1972, Mme Duclair, la vice-présidente, M. Coupvent-Desgraviers, le secrétaire, et M. Sorbier, le trésorier.
  • La section philatélique de la Maison des Associations et de la Culture. — Créée le 18 mars 1967, elle organisait en octobre de cette même année 1967, sa première exposition, qui fut une belle réussite, suivie en 1969 d'une seconde en tout point remarquable. Enfin celle de 1971, dont le thème principal était “La Commune de Paris”, a fait date, tant par la valeur des pièces exposées que par la parfaite ordonnance de son organisation. Son bureau est le suivant: président, M. Jean-Pierre Rivière; vice-président, M. Tilkin; secrétaire, M. Morel; trésorier, M. Fleury.
  • La société philatélique de Mennecy. — Fondée en 1967, elle organisa en 1968 une exposition à Boulogne-Billancourt et se rat­tacha au Cercle philatélique de Corbeil-Essonnes. Elle organisa à Mennecy, le 12 avril 1970, une exposition dont le succès fut très grand. Son bureau est le suivant: président, M. Rey; secrétaire, M. Pattard; trésorier, M. Deschennes.
  • L'Amicale laïque de Mennecy. — Cette association constituée le 18 janvier 1952, est affiliée à la Ligue française de l'enseignement; elle a pour but de diffuser la pensée laïque, de défendre les institu­tions laïques existantes et d'établir un lien entre les familles et l'école afin de permettre à celle-ci de remplir pleinement sa mission éducative et sociale. Elle offre, en outre, des sorties-promenades aux enfants des écoles et participe à l'action de la Caisse des Écoles. Son bureau est composé comme suit: présidente, Mme Jacquet; vice-présidente, Mme Boukhobza; vice-président, M. Jacquet; secrétaire, Mme Laye; trésorier, M. Bres.
  • Le Radio-Club de la M.A.C. — Son président, M. D. Maignan, a organisé, les 9 et 10 octobre 1971, une exposition fort intéressante. |39| Ses activités ne sont pas uniquement des divertissements, mais aussi des moyens de liaison avec les organismes officiels et son action est souvent précieuse dans la transmission rapide des de­mandes de secours lors de catastrophes ou de sauvetage de vies.
  • Le Club des débrouillards. — Ce club a manifesté sa présence dans les fêtes locales et réjouissances en faisant participer aux défilés sa formation de bigophonistes, animée par le trépidant M. Pierre Hot. Son but est de soulager, dans la mesure de ses moyens, les infortunes locales et d'offrir chaque année aux plus défavorisés des colis d'alimentation parfaitement garnis. Son président était M. Georges Beaulieu, conseiller municipal décédé par accident de la route en décembre 1968.
  • Les joyeux pétanqueurs. — Cette association, constituée fin 1968, est très active, organisant de parfaite façon nombre de concours faisant rayonner son nom et celui de sa ville. Son bureau est composé de la façon suivante: président, M. Paul Landolfini; vice-président, M. Roger Drach; secrétaire, M. Raymond Drouin; trésorier, M. Marcel Guyon.
  • Le Judo-Club. — De création récente, il a déjà donné sa mesure sous l'habile direction de M. Michel Miaut, dont les cours sont très appréciés, en organisant des rencontres entre des judokas de grande classe, notamment celles du 30 octobre 1971.
  • L'Association des commerçants, artisans et industriels de Mennecy. — Fondée en 1969, elle a eu pour président M. Tirouflet, qui a été l'instigateur de journées commerciales; depuis son décès, le 16 mai 1970, Mme Kwiatek préside à ses destinées, en collaboration avec MM. Louet, vice-président, Fournier, secrétaire et Dewulf, trésorier.
  • La section de la Croix-Rouge Française. — Présidée par Mme Sebileau jusqu'à sa mort le 27 octobre 1970, cette section s'est efforcée d'apporter sa sollicitude et son aide aux personnes frappées par la dureté de la vie et tout particulièrement aux gens du troisième âge. Son action est continuée avec bonheur par Mlle Maria Bourgeois.
  • Enfin, dans le cadre de la maison des associations et de la culture, des groupements de danses rythmiques et de gymnastique |40| volontaire féminine pratiquent leurs disciplines sous la direction très compétente de Mme Cosson.
  • La Compagnie des sapeurs-pompiers de Mennecy. — Bien que ne rentrant pas dans le cadre des sociétés, il est utile de faire son histo­rique, d'indiquer ses activités et de faire mention des moyens dont elle dispose.
  • Autrefois, les sapeurs-pompiers étaient recrutés au sein de la Garde Nationale. En 1872, date de départ des archives détenues par le capitaine René Dhont, l'actuel commandant du corps, qui a rédigé l'essentiel de cette communication parue dans le premier bulletin municipal de 1965, l'effectif de la compagnie était de quarante hommes. La première organisation est faite en 1877, et le lieutenant Cartier en prend le commandement. Réorganisée en 1884, elle se choisit pour chef Alexandre Rideau, nommé sous-lieutenant le 18 février 1885 et lieutenant le 30 septembre 1904. C'était l'époque où les incendies étaient combattus aux chaînes de seaux de toile. La pompe à bras marque ensuite un progrès, mais les seaux de toile servent encore souvent pour l'alimenter. On retrouve dans les archives la relation de feux très bien éteints grâce au courage et à la ténacité des pompiers aidés par la popula­tion.
  • Le lieutenant Rideau est promu capitaine. Il trouva une mort héroïque au cours de la guerre 1914-1918.
  • En 1924, le sous-lieutenant Touret prit le commandement de la compagnie et fut ensuite nommé lieutenant. Une moto-pompe Thirion de 25 m³ à palettes fut acquise en 1930, et sous l'impulsion de ce dynamique chef, l'équipement du corps se développe. Un appareil Cot pour lutter contre les asphyxies et un appareil d'insuf­flation carbogène sont acquis. Le 4 août 1936, le sous-lieutenant Henri Violette, nouveau chef, est nommé lieutenant. Il œuvre de toute son énergie au sein de la compagnie jusqu'au jour où atteint par la limite d'âge, il doit résigner ses fonctions. Il est admis à l'honorariat avec le grade de capitaine le 12 juin 1952.
  • Le sous-lieutenant Cumant lui succède, nommé à ce grade le 12 juin 1952. Il donne, lui aussi, le meilleur de lui-même pour accroître l'efficacité de sa formation. Il est nommé lieutenant le 3 mai 1955 et il rajeunit la compagnie par un judicieux recrutement. Un camion premier secours de 60 m³ est acquis en 1956. De nom­breux sinistres sont combattus et enrayés rapidement grâce à ce |41| nouveau matériel. L'activité du corps est intense sous l'habile commandement de ce chef qui doit cesser ses fonctions à la suite d'un grave accident. Il est admis à l'honorariat le 27 avril 1959.
  • Le sapeur Dhont lui succède avec le grade d'adjudant stagiaire le 15 avril 1959. Il est nommé sous-lieutenant le 5 janvier 1961, lieutenant le 12 février 1963 et capitaine le 27 février 1967. Il est l'actuel chef de la compagnie des sapeurs-pompiers de Mennecy. Ses dons d'organisation, de compétence et de commandement sont grands; il a su choisir ses gradés parmi les meilleurs et son ensemble parfaitement entraîné et cohérent, constitue une garantie incomparable de sécurité pour les habitants et leurs biens.
  • Le matériel dont la compagnie dispose est le suivant: un camion premier secours Delahaye, un camion Laffly porteur d'une échelle de 20 m, un camion-fourgon-tonne Berliet avec une citerne de 3 000 l., une moto-pompe Guinard de 30 m³, une moto-pompe Thirion, ancienne mais rénovée en 1960, un groupe d'épuisement de 7 m³ alimenté par un moteur Bernard, une fourgonnette 2 CV entièrement révisée pour servir aux petites interventions et une longueur de tuyaux modernes, en différents diamètres, permettant de lutter contre les sinistres les plus éloignés, sans compter les petits appareils de réanimation, extincteurs, tenues spéciales, etc.
  • Des garages ont été construits en 1964 en raison du développement et de l'expansion de la ville; ils sont dotés des perfectionnements modernes, avec chauffage, lavabos, fosse d'entretien, etc.
  • La fête du Mardi gras. — Parmi les fêtes traditionnelles de la commune, notamment celle patronale de la Saint-Pierre se situant le dimanche suivant le 29 juin, et celle de la Saint-Denis, fixée au second dimanche d'octobre qui encadrait autrefois une grande foire aux bestiaux, il en est une dont les origines et le symbole ne sont pas connus, mais qui marque par son originalité: c'est la fête du Mardi gras, qui a son prélude le dimanche précédent. Un ou deux chars ornés de motifs rappelant souvent l'actualité, transportant des déguisés avec des masques clownesques, des têtes d'hommes politiques, voire d'animaux, parcourant les rues de la ville à grand renfort de musique populaire et de chants, annoncent la fête du mardi.
  • Le surlendemain dans l'après-midi, le ou les chars sont remis en mouvement, remorquant une immense croix de paille, dont le symbole n'est pas connu, mais qui ne peut être considéré comme |42| le plagiat de la crucifixion; les musiciens et chanteurs, déguisés et masqués, montés dans les chars, jouent et chantent à gorge déployée la célèbre complainte transcrite ci-après, reprise en chœur par tous les travestis suivant le cortège. Des quêteurs sollicitent la générosité des spectateurs, une cantinière ayant un petit baril de vin en sautoir offre des rasades moyennant finance.
  • Des arrêts sont prescrits, notamment sur la place de la Mairie où des rondes se forment, ainsi que devant les cabarets où les débitants remplissent le baril de la cantinière et offrent des boissons aux participants. La nuit arrive, le dernier rassemblement se fait dans un terrain situé à bonne distance des habitations, la croix est dressée, le feu y est mis, une ronde se forme autour et la complainte est chantée une dernière fois dans l'embrasement final. Mardi gras de l'année est mort et que vive Mardi gras de l'an suivant.
  • Un groupe d'anciens auxquels se joignent de plus jeunes ne ménagent pas leur peine pour que cette survivance du passé soit perpétuée, malgré les vicissitudes ou les indifférences. Qu'ils soient félicités pour leur volonté de maintenir la tradition.
  • Texte de la complainte
    • Mardi Gras est mort, Dieu quel sort (bis)
    • Bacchus n'a-t-il pas grand tort
    • D'y avoir fracassé la mâchoire
    • À force, à force de le faire boire (bis).
    • .
    • L'intendant du Mardi gras qui était là (bis)
    • Si saoûl qu'il n'en pouvait pas
    • Dit à son ami Grégoire
    • Verse-moi une coupe à boire (bis).
    • .
    • Mais le Carême lui dit: Gros Mardi (bis)
    • Il te faut sortir d'ici
    • Je te vais, je te vais, livrer la guerre.
    • Si tu ne sors pas de ces terres (bis).
    • .
    • Mais il était bien vaillant et puissant (bis)
    • D'plus cinq cents millions d'harengs.
    • Chasse au loin ta vaniture (bis)
    • Ton poisson, ton poisson n'est qu'pourriture.
    • .
    • Le Gros Mardi bien plus hardi (bis)
    • Se défendit avec sa broche à rôti |43|
    • Poêle à frire et casserole (bis)
    • Le combat, le combat fût assez drôle.
    • .
    • Mes chers amis, portons le deuil (bis)
    • Par malheur Mardi gras est au cercueil
    • De sa noble sépulture
    • Pâques en vé… Pâques en verra l'ouverture (bis).

2e PARTIE: LES ÉVÈNEMENTS COMMUNAUX

Chap. I: Sous les Assemblées Nationale, Constituante et Législative (1789-1792)

  • Le premier écrit que nous trouvons dans les archives comm­unales est celui qui mentionne qu'en date du 24 juillet 1788, il a été prescrit que toutes les assemblées municipales devront désormais être pourvues d'un registre de délibérations et que ce registre sera renouvelé chaque année. Les registres des délibérations porteront plus tard le titre suivant: “Registre des réunions du conseil général de la commune de Mennecy, chef-lieu de canton du district de Corbeil, département de Seine-et-Oise.”
  • Il est également décidé ce même jour que l'assemblée munici­pale se tiendra de droit tous les dimanches après la messe paroissiale.
  • Il ne semble pas qu'il y ait eu d'événements marquants à Mennecy pendant la période qui a suivi la prise de la Bastille, aucune relation n'en ayant été faite. Il est dit le 10 octobre 1789 que la paroisse de Mennecy est composée de plus de deux cents feux, ce qui laisse supposer, les familles nombreuses étant en grande majorité, que la population pouvait s'élever à près de huit cents habitants.
  • Le maire de l'époque était M. de Launey, curé de la paroisse comme il est indiqué dans les délibérations des 24 et 27 no­vembre 1789.
  • Un certain relâchement ayant été remarqué dans l'observation des règles édictées pour le maintien de l'ordre public, le maire dut prendre l'arrêté suivant: |48|
    • “Considérant combien est important de rappeler notre ordonnance du 23e jour de novembre dernier, nous persistons à dire et déclarer qu'aux termes du décret de l'Assemblée Nationale nul ne pouvant chasser sur les propriétés d'autrui, défenses sont faites à toutes personnes d'enfreindre le dit décret, même de traverser les terres ensemencées et les vignes pour le fait de la chasse, défenses sont aussi faites de fermer des sentiers d'adresse comme nuisibles aux propriétés; l'ordonnance concernant les cabarets paroissant être tombée en désuétude, nous la renouvellons à l'effet que les marchands de vins et aubergistes ayant à s'y conformer et ne pas donner de vin aux personnes du lieu pendant l'office divin et passé neuf heures du soir à commencer de ce jour jusqu'à la fête de tous les saints et de cette fête, à huit heures du soir, jusqu'à pareil jour 19 février, sous peine de douze livres d'amende et plus grande rigueur dans le cas de rixe et excès.”
  • L'arrêté est signé de de Launey, maire, Houstat, Bellanger, Demillière et Seguy.
  • Le 14 avril 1790, le conseil général de Mennecy, désireux de voir le duc Gabriel-Louis de Neufville revenir habiter son château de Villeroy, lui écrivit en ces termes:
    • “Monsieur le Duc — la municipalité de Mennecy est singulièrement affectée de voir que vous êtes toujours sourd à la voix de ses justes réclamations. Ce n'est pas vous le sçavé, Monsieur le Duc, notre intérêt que nous consultions, ce n'est pas notre cause que nous plaidons. Nous livrer à faire le bien public et justifier le choix que nos concitoyens ont fait sur nous, est notre unique soin et notre seule ambition.
    • “Vous n'aurez pas, Monsieur le Duc, à vous plaindre de nous, sy nous employons la voix de la justice, ayant mis en usage tous les moyens que dicte la sagesse, l'honnêteté et la prudence. Venez, nous vous le répétons encore, venez à Mennecy cultiver avec nous l'olivier de la paix.”
    • Signé Delauney, maire (il avait abandonné la particule), Demillière, Vaury, Houstat, Bellanger, Seguy, Guérin, greffier.
  • On ne sait si le duc répondit à cette invitation, mais les relations se dégradèrent si l'on en juge par la déclaration suivante inscrite sur le registre des délibérations. |49|
  • Le 20 septembre 1790. — “Les maires et officiers municipaux, le procureur de la commune et notables comme aussi nombre de paroissiens réunis au lieu ordinaire des assemblées municipales, à l'effet d'aviser aux moyens qu'ils doivent employer pour ramener l'ordre et la paix dans la paroisse. La conduite que tiennent jour­nellement les sieurs Le Blanc, major de la garde nationale, déjà justement accusé d'insubordination, et Goinard, soi-disant capitaine des grenadiers de ladite garde, nommé à ce grade par les domestiques de M. Neufville ci-devant duc de Villeroy, contre le vœu des citoyens, lesquels fondés sur la proclamation du Roi sur un décret de l'Assemblée Nationale, relatif à l'inscription des citoyens actifs sur le registre du service des gardes nationales du 18 juin dernier, s'opposent formellement à ce que les dits domestiques du sieur de Neufville, ayent voix délibérative et soient inscrits sur le registre des citoyens actifs, n'y ayant aucun droit, au contraire en étant exclus par plusieurs décrets, unanimement, décident de dénoncer les dits Le Blanc et Goinard comme favorisant le désordre dans la dite paroisse, à MM. les administrateurs de Corbeil, afin d'interposer leur autorité auprès de ces méchants qui désolent les honnêtes citoyens par leurs orgies, leurs propos insultants contre la volonté réfléchie de la municipalité et l'ordre du commandement, ou une jeunesse fougueuse apprend à faire le charivaris, à insulter les officiers municipaux et à les invectiver contre eux, séances en un mot, où la tranquillité de la paroisse est troublée et où les discours les plus dissolus, les plus contraires à la bienséance, ont été tenus.
  • “M. Houstat témoin de la conduite de ces impudents voudra bien se charger de tous les détails et faire connaître la triste situa­tion de la paroisse, les dits jour et an que dessus, en présence de Louis Binet ancien marguillier, de François Gosse vigneron, d'Étienne Villain tonnelier, de Mamert Comparat marguillier, de Gaspart Durant, tailleur de pierre, de Pierre Villain tonnelier, de Louis Fauveau jardinier, de Noël Hulot ancien marguillier, de Guillaume Paillard ancien marguillier et de Jacques Villain mar­chand épicier, chargeons M. le curé d'aller trouver M. Houstat pour le prier de se charger de nos représentations d'autant plus que le 17 juillet dernier, le dit maire avait été chargé de lui dire que le Conseil, à cause de ses bons services et de ses soins pour faire le bien de la paroisse et voulut bien s'occuper de cette affaire qui nous intéresse très particulièrement, car enfin c'est la confor­mité |50| aux principes constitutionnels et de l'obéissance aux chefs que dépend la chose publique et que si le sieur Le Blanc fomente davantage et ne soumet pas aux ordres du commandant qui lui même les reçoit de la municipalité, nous allons nous trouver dans une anarchie qui doit inquiéter tous les bons citoyens amis de la Révolution que l'Assemblée Nationale a soutenue avec tant de fermeté et un héroïsme qui doit nous même nous engager à sacrifier notre sang pour cette heureuse constitution, arrêtent encore que MM. du Directoire voudront bien confirmer l'ordonnance qui porte que jusqu'à ce que l'organisation des gardes nationales ait été décrétée par l'Assemblée Nationale, celle de Mennecy restera dans la même formation où elle a été jusqu'à ce jour par des délibérations antérieures et notamment du 28 mars dernier.”
  • Ont signé: Delauney, maire, Ballanger, Blanchetier, Comperat, Binet Louis, Fauveau, Gaspart Durant, Paillard, Pierre Villain, Houbloup, Hulot.
  • Cette plainte sera entendue et la réorganisation de la garde sera faite comme nous le verrons ci-après.
    • Le 11 octobre 1790. — “Par délibération du corps militaire en date de ce jour, après en avoir prévenu la garde nationale ce jourd'hui, au son du tambour, il a été convenu et arrêté, présents et consentants les officiers municipaux, entre M. Staquy, commandant la dite garde, M. Guyot lieutenant nommé par acclamation du parti fédéraliste capitaine de grenadiers, M. Parant lieutenant, M. Houbloup sergent major. Absent M. Le Blanc commandant en second invité par écrit de se trouver à la présente; de faire célébrer un service pour le repos des âmes de citoyens soldats et soldats citoyens, qui ont sacrifié leur sang pour la Nation, la Loi et le Roi.”
      • Ont signé: Staquy, Guyot, Parant, Bellanger, Demillière et Delauney, maire.
  • Le 10 octobre 1790. — “L'an 1790 le 10 octobre, heures de dix et demie du soir passées, en inspectant la police, nous maire sous­ signé, accompagné des sieurs Nicolas Houbloup vigneron, Jean-Baptiste Fouquet aussi vigneron, Louis Marsault, Vincent Rolland, Jérôme Jacomond et Charles-Pierre Normand soldats nationaux sous le commandement de M. Staquy, sommes transportés chez le nomme Guérin marchand épicier, ayant un jeu de billard, lequel après avoir été averti de ne point donner à jouer passé neuf |51| heures du soir, de vive voix, crainte d'inconvénients et par une ordonnance publiée à son de tambour, a été suspecté d'avoir des joueurs et lui avons demandé de visiter son billard, ce qu'il a refusé opiniâtrement en alléguant qu'il avoit des personnes couchées dans la chambre du dit billard. Sur quoi nous nous sommes retirés avec les dits ci-dessus nommés et après nous être placés de manière à observer les personnes qui pourroient sortir de chez le dit Guérin, n'ayant trouvé que son épouse avec lui, son oncle et une fille en entrant, il en est descendu plusieurs personnes… Ce que nous avons apperçu et ayant représenté au même Guérin qu'il étoit en contravention, il a répondu en invectives. Il est allé comme un furieux chercher son fusil et à son retour n'en étant pas muni, il nous a traité d'assassins, voyant que les choses en étoient à ce point, nous nous sommes retirés avec la garde; nous observons que le sieur Guérin oncle du dit Guérin, de la ville de la Ferte, nous a dit hautement que nous cherchions à mettre Mennecy en combustion comme la paroisse de Ris… et du présent procès-verbal demandons qu'il en soit fait raison et qu'à la diligence du procureur de la commune, les témoins soient entendus et que justice en soit faite.” Signé Delauney, maire.
  • “Et cependant je me réserve de conférer avec Messieurs les officiers sur cet objet très important, étant exposé à chaque instant d'être insulté par une troupe de vauriens qui circulent dans les rues et troublent l'ordre public, ce fait d'ailleurs ce qui m'est arrivé en la personne de Remi Hivert charron qui a levé la main pour me frapper et l'aurait fait si Monsieur Staquy, commandant de la Garde Nationale n'avait pas été alors présent.” Signé Delauney, maire.
  • Le 20 octobre 1790. — “Les officiers municipaux, après les conclusions du procureur de la commune, ont condamné Guérin à 50 livres d'amende au payement de laquelle il sera contraint par les voies de droit… et le conseil général assemblé à l'effet de nommer un secrétaire greffier au lieu et place du sieur Guérin, lequel nous remercions à cause de ses absences fréquentes par des voyages multipliés qu'il est obligé d'entreprendre pour son métier et profession, la matière mise en délibération par le conseil invité par écrit de se trouver à la mairie, a, d'un consentement unanime, élu la personne de Noël Hulot, vigneron, lequel a accepté la place et a promis de la remplir en âme et conscience conformément à l'esprit |52| des décrets de l'Assemblée Nationale. Fait et arrêté le 21 oc­tobre 1790.
  • “Mrs Houbloup, officier municipal, Mondolot et Cheval, notables, ont déclaré ne savoir signer, et ont signé: Delauney, maire, Bellanger, Hulot, Demilliere, Blanchetier, Gautier, Fleury, Chaumette Remy.”
  • Le 21 novembre 1790, il a été procédé à l'élection de deux officiers municipaux: sur 50 votants ont été élus M. Pater Jacques, qui a réuni 45 suffrages, et M. Bellanger qui a réuni 44 suffrages.
  • Ensuite ont été élus six notables et, sur 44 votants, M. Laurent Edme a obtenu 39 suffrages, M. Marsault Pierre 38 suffrages, M. Villain Pierre 38 suffrages, M. Comperat Mamert 38 suffrages, M. Houbloup Nicolas 37 suffrages, M. Houbloup dit le Soldat 35 suffrages.
  • Le 23 décembre 1790. — Prestation de serment de fidélité au régime par M. le Curé Delauney.
    • “Monsieur le curé s'est présenté au greffe de la municipalité et nous a déclaré qu'il étoit dans l'intention de prêter provisoirement le serment prescrit par l'Assemblée Nationale et relatif à la constitution civile du clergé en attendant la promulgation du décret, et ce le premier jour de l'an, pour faire connaître son obéissance à la loi et lui avons donné acte de la déclaration.” Signé: Hulot greffier.
    • Déclaration de M. Delauney curé de la paroisse de Mennecy: “Messieurs — Les désirs des citoyens patriotes sont satisfaits, l'espérance des bons prêtres comblée; dans tous les départements un grand nombre de pasteurs ont offert leur adzesion au décret de l'Assemblée Nationale qui fixe la constitution civile du Clergé. L'heureuse nouvelle, qu'elle est chère et précieuse à mon âme. Nous allons voir l'église de Dieu comme elle était dans les premiers jours, nous allons voir avec une douce satisfaction opérer cette réformation qui fut tant de fois éludée. Pénétré des mêmes senti­ments que mes confrères, je m'empresse aujourd'hui, Messieurs, jour où le grand législateur de la loi a accomplit lui-même à la loi et s'y est entièrement soumis, je m'empresse de prêter, comme fonctionnaire public, le serment prescrit par l'Assemblée Nationale et dont ma religion et ma conscience me font un devoir indispensable de veiller avec soin sur les fidèles qui me sont confiés, d'être |53| fidèle à la Nation et à la Loi et au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée Nationale et acceptée par le Roi et spécialement la constitution civile du Clergé. Oui, Messieurs, vous pouvez compter sur mon attachement à notre inestimable Constitution. Comme citoyen je vous en ai donné des preuves, comme maire, mon dévoûment pour la prompte et entière exécution des décrets vous est connue.
    • “J'ajoute que, comme député à la Confédération nationale, je verserai jusqu'à la dernière goutte de mon sang pour la Constitution, soiès en persuadé, ainsi que de ma tendre sollicitude pour vous; je vous consacre de nouveau ma jeunesse et tous les instants de ma vie.” Signé Delauney.
  • Le 10 mars 1791. — Parodie de la cérémonie religieuse des Cendres.
    • “L'an 1791, le 10 mars est comparu au greffe de la municipalité, M. le procureur de la commune, lequel sur les plaintes à lui portées par les nommés Haraud tisserand et Louis Lepine de la même profession tous deux de cette paroisse et M. Seguy premier officier municipal et les renseignements par lui pris relativement à la conduite impie des sieurs Chausson maréchal à Villeroy chez M. Neufville, Remi Collignon, Geraudin fils et partisants au nombre de 24 à 3o, lesquels, pour manifester qu'ils faisoient un parti, ont tous dès la veille, arboré à leur chapeau, un rameau de laurier cerise cueilli dans les jardins de M. Neufville, et ont hier, sur les huit heures du matin, parcouru les rues, sont même entrés dans les maisons et forcé nombre d'habitants et surtout M. Henos laboureur, de se mettre à genoux pour recevoir les Cendres que leur adminis­trait le dit Chausson revestu d'une espèce de long manteau noir, que portoient deux estourdis, faisant le diacre et sous diacre et l'eau dont les aspergeait le dit sieur Collignon, nous a requis de recevoir cette déposition qui vaudra procès-verbal jusqu'à ce qu'il en ait informé MM. les officiers municipaux et M. Seguy faisant les fonctions de maire que déjà l'on a instruit pour que sur leur avis et décision il en soit statué ce qu'il appartiendra.
    • “Ce n'est pas sans peine qu'il a vu et entendu cette bande se rire de M. Delafayette, insulter à ce général citoyen à qui nous devons tant et sous le commandement duquel nous avons eu le bonheur d'être par notre affiliation…, en faisant des saluts de déri­sion au sieur Gremilly, fils de Jean Gremilly, par ces mots “Voilà |54| M. Delafayette… bonjour M. Delafayette” et autres propos de cette nature. Cet étourdi étoit à cheval.
    • “Monsieur le Curé est intervenu pour se plaindre amèrement de ce qu'on a tourné la religion en ridicule et raillé la cérémonie religieuse des Cendres.” Ont signé: Delauney curé, Blanchetier, Louis Lepinay et Hulot greffier.
  • Le 17 avril 1791. — Refus de M. Neufville d'ouvrir la barrière d'accès à la Croix Champêtre.
    • “L'an 1791, les curé, marguilliers, officiers municipaux et procureur de la commune, ont vu avec douleur aujourd'hui 17 avril dix heures du matin, que la barrière qui entoure la Croix Champêtre où depuis plus de dix ans les fidèles vont chaque année rendre leur hommage à Jésus-Christ en ce jour solennel des Rameaux, n'a pas été ouverte et comme la croix est un monument de piété de feu M. Le Vasseur bourgeois de Mennecy propriétaire de la maison dite de Bel Air, les curé, officiers municipaux et procureur de la commune ont un motif plus particulier encore de se plaindre de la conduite de M. Neufville qui n'a pas fait ouvrir la dite barrière qui même par un dépôt de pierre a ainsi empêché que le peuple adore cette place au bout du chemin de l'arcade, les fidèles se plaignent avec raison d'une telle conduite et se sont vu obligé avec le clergé de passer par dessus la dite barrière et comme c'est au mépris de la Religion, nous soussigné, nous dressons le présent procès-verbal pour valloir et servir ce que de raison et lieu, les dits jours et an que dessus, jusqu'à ce que le conseil général puisse s'assembler sur cet objet et traiter toute autre matière y relative surtout celle des Cendres où le maréchal de M. Neufville n'a que trop figuré.” Ont signé: Delauney curé, Blanchetier, Staquy, Gautier, Bellanger, Fleury, Houbloup, Hulot et Houbloup, garde champêtre.
  • Le 15 mai 1791, — Vœu émis par le conseil général de la paroisse de Mennecy pour le rattachement de celle d'Ormoy à celle de Mennecy.
    • “Nous observons après avoir mûrement délibéré que la petite paroisse d'Ormoi composée d'une quarantaine de citoiens actifs et à très peu de distance du chef lieu de canton Mennecy, peut et doit y être réunie avec d'autant plus de fondement que déjà plus de 40 personnes fortant le petit Mennecy semble entraîner avec |55| elles cette paroisse dont l'église d'ailleurs exige beaucoup de réparations et que d'ailleurs elle est très éloignée de Villabé et séparée par une rivière et une montagne très escarpée, nous réclamons pareillement et avec la même justice la maison de feu M. Dangerville ci-devant seigneur de Montauger attachée à la paroisse de Lisses et beaucoup plus près de la nôtre. Nous pourrions aussi faire remarquer que la paroisse de Fontenai le Vicomte, dans le cas ou vous croiriés devoir supprimer la Cure, conviendroit beau­ coup mieux à Mennecy qu'à Ballancourt, comme aussi Écharcon si la suppression en étoit ordonnée; Vert le Petit et Vert le Grand étant à une plus grande distance. Comme vous êtes à portée de connaître le local, les avantages et les inconvénients, si toutes fois il pouvait naître des incommodités de ces réunions prescrites par la dureté de l'Assemblée Nationale, nous nous abstenons de tout détail et si toutes fois vous aviés besoin de renseignements nous nous empresserons toujours de vous en fournir.”
  • Le 9 octobre 1791. — Promulgation de la Constitution.
    • “L'an 1791 le 9 octobre heure de midi, a été promulguée par nous maire et officiers municipaux soussignés et procureur de la commune, la loi constitutionnelle, Constitution française et ce jour nous avons en mémoire de ce grand bienfait attendu depuis tant de siècles, fait un feu de joie. Nous avons arrêté que mention honorable en sera faite dans ce registre, comme aussi y seroit inséré que M. Seguy officier municipal a donné les preuves marquées de son peu d'attachement à la Constitution, n'ayant pas paru à la promulgation et lors du feu de joie, s'étant montré en habit de grenadier de retour du feu de joie. M. le curé a chanté avec solennité le Te Deum dans l'église, MM. les chasseurs estaient meslés avec les gardes nationaux dans cette cérémonie.” Ont signé: Delauney, maire, Bellanger, Blanchetier.
  • Le 7 novembre 1791. — Démission de M. le Maire.
    • “Le conseil general assemblé relativement à la démission de M. le maire qui en avoit fait part par écrit le 10 octobre à M. le Procureur de la Commune, M. Delauney a pris la parole et a dit:
    • “Messieurs — Appelé aux fonctions de maire par les suffrages presque unanimes de mes concitoyens, j'ai accepté cette place dans l'espoir et avec la constante resolution de m'occuper des intérêts de la commune, de sacrifier avec vous mes veilles à la chose |56| publique, de terrasser le despotisme et de rendre nos frères heureux comme aussi de songer à leur faire rendre leurs propriétés usurpées. Je crois, Messieurs, n'avoir rien négligé pour répondre à vos vues. Si j'ai eu quelques succès dans mes démarches et mes représentations, je les dois à votre sage prévoyance et à votre sincère attachement à ma personne. Que ma carrière a été traversée par d'obstacles! combien de fois n'ai-je pas eu à lutter contre d'affreuses tempêtes. Heureusement secondé par vos efforts cou­rageux, je suis arrivé au port. Nous avons terrassé deux monstres terribles, l'injustice et le crédit.
    • “L'Assemblée Nationale par un décret aussi flatteur pour nous qu'il est humiliant pour nos ennemis nous a vangés et les a couvert d'un opprobe éternel, d'après les malveillants vaincus, je crois à mon repos assuré… Mais non, de nouveaux ennemis succèdent à ces méchants. Vous avés vu un Guérin ci-devant greffier m'insulter, un Gremilly (Jean) me traiter avec la dernière indé­cence, aujourd'hui un habitant de la paroisse d'Ormoi et ses adhérents me dire impunément “que faites-vous au marché, avons- nous besoin de vous, vous êtes l'ami des fermiers”; un autre de Bondoufle “je me fou de la loi”, le premier se rire de l'arreté du département relatif aux émeuttes, il faut le pendre disoit un troi­sième et cent autres propos entendus tous tendants à me faire un mauvais parti. D'après ce court récit mais bien sensible nécessité par les circonstances, je vous prie de recevoir ma démission.
    • “Vous me trouverés toujours prêt à vous servir de tout mon pouvoir toujours je serai citoyen, toujours vous me serés chers et la chose publique précieuse, jamais je ne me séparerai de vous, mes anciens collègues.”
    • “Monsieur Bellanger, président du conseil général a répondu au nom du Conseil et a dit: “Monsieur, si les bons citoyens, si les vrais amis de la Liberté vous ont appellés aux honorables fonctions de maire, que vous avez remplies à notre grande satisfaction, c'est que nos conci­toyens connoissoient votre bon naturel, votre amour pour la liberté et votre zèle pour la chose publique. Oui Monsieur votre nomination n'est due qu'à la confiance que vous avés su nous inspirer dans tous les temps et notamment lorsque dans votre sollicitude pastorale vous vous êtes chargé de peindre les maux de votre troupeau par la voie du cahier de condoléances de la commune. Cet acte de patriotisme arma il est vrai contre vous le crédit qui, fécondé par |57| l'injustice la plus noire vous suscita de fâcheuses querelles. Victime de ces deux fléaux vous avés eut recours à la justice tutélaire de l'Assemblée Nationale, le Sénat françois s'est intéressé à l'innoncence opprimée et vous a vangé avec trois de nos collègues et le commandant de la garde nationale.
    • “Vous triomphés honorablement, le décret du n juin devient aussi flatteur pour vous, qu'attérant pour vos oppresseurs.
    • “Si aujourd'hui des méchants, des factieux se joignent à vos persécuteurs pour vous faire un mauvais parti, comptés que nous vous entourerons de toutes nos forces et que nous sommes tout à vous. Tel est le témoignage sincère et bien mérité que vous rend le conseil général et l'assurance qu'il vous donne de son attachement et de son dévouement il vous prie de continuer la tâche laborieuse que vous avez bien voulu entreprendre par pur civisme pour vos concitoyens et trouvés bon que nous refusions votre démission qui contrarieroit nos freres et que vous exercerés vos fonctions jusqu'à la fin.”
    • “MM. Cheval, Houbloup et Fouquet ont déclaré ne savoir signer.” Ont signé: Delauney, maire, Bellanger, Villain, Comperat, J. Pater, Blanchetier procureur, Fleury, Laurent Edme et Hulot.
  • M. Delauney ayant maintenu sa démission, une consultation complémentaire a été décidée et
  • Le 13 novembre 1791, il a été procédé à l'élection du maire et des officiers municipaux.
    • “Sur 104 votants alors que la liste des citoyens actifs comprenait 191 noms (les sortants et leurs amis étaient absents), il a d'abord été procédé à l'élection du president du scrutin, du secrétaire et de 3 scrutateurs.
    • “M. Pierre Paul Goignard a été élu président du scrutin par 90 suffrages.
    • “M. Moyses fils a été élu secrétaire du scrutin par 80 suffrages.
    • “M. Pierre Delon dit Mirands a été élu scrutateur par 84 suffrages.
    • “M. Etienne Vaury a été élu scrutateur par 84 suffrages.
    • “M. François Marthus a été élu scrutateur par 83 suffrages.
    • “L'election du maire a eu lieu ensuite:
    • “M. Jean Guérin a réuni 88 suffrages sur 91 votants et a été proclamé maire.
    • “Ensuite a eu lieu l'election de 3 officiers municipaux:
    • “M. Pierre Delon a été élu par 83 suffrages sur 85 votants. |58|
    • “M. Françoy Marthus a été élu par 82 suffrages sur 85 votants.
    • “M. Pierre Goignard a été élu par 80 suffrages sur 85 votants.
    • “Il a été procédé après à l'élection du procureur de la commune. M. Pierre Marsault a été élu par 79 suffrages sur 83 votants.
    • “Enfin il a été procédé à l'élection de six notables.
    • “M. André Pillias a été élu par 79 suffrages sur 83 votants.
    • “M. Guillaume Françoy Loiseau a été élu par 77 suffrages sur 83 votants.
    • “M. Bernateau a été élu par 77 suffrages sur 83 votants.
    • “M. Gilles Jonquet a été élu par 75 suffrages sur 83 votants.
    • “M. François Huteaux a été élu par 74 suffrages sur 83 votants.
    • “M. Féréol Mathieu a été élu par 73 suffrages sur 83 votants.”
    • Le procès-verbal a été signé par Guérin, maire, Delon, Goinard, Marthus, Marsault, procureur, et Hulot, greffier.
    • “Les sieurs Bellanger et Pater officiers municipaux restant en exercice. Les sieurs Laurent Edme, Villain Pierre, Houbloup, Houbloup Mathieu, Comperat notables restant en exercice ne s'étant pas rendus à la convocation de M. Guérin ont été sommés par ministère de Pierre-Romain Moyses, huissier à verge au ci- devant châtelet de Paris, demeurant à Mennecy, de comparaître à nouveau, ce qu'ils n'ont pas voulu faire.”
  • Le 18 novembre 1791, une protestation des évincés conçue en ces termes a été enregistrée:
    • “À la suite d'une pétition qui pouvoit avoir les conséquences les plus funestes et les plus terribles par le nombre des personnes réunies, considérant que cette pétition n'étoit pas seulement adressée à l'effet de demander de commissaires toujours responsables par leur caractère, pour assister à l'Assemblée, mais pour faire une cabale, pour nommer des maires, officiers municipaux et procureur dans le dessein réfléchi de favoriser M. Neufville qui n'a rien omis pour se procurer des chefs qui puissent pallier les usurpations et son despotisme et jetter un voile obscur sur les réclamations qui nous restent à faire, de plus que dans l'Assemblée des citoyens inactifs ont voté, que le maire l'ami de la patrie, le fléau des aristocrates, le protecteur des opprimés a été injurié, que parmi les membres il se trouve des officiers de la municipalité que l'Assemblée Constituante a vengé par son décret du 11 juin dernier et par suite des rapports et des recherches a décidé que la |59| force publique protègeroit et qu'effectivement elle a protégé et que des commissaires seroient nommés pour cet effet. Le ministre de l'intérieur a nommé MM. Decourouble et Bihocez.
    • “Tout considéré, d'après la lettre de M. Guérin nommé maire en date du 13, portant qu'il nous réquérait de recevoir sous serment, arrêtons que nous ne recevrons pas son serment et celui de ses collègues sans qu'il en soit ordonné, ce qu'il appartiendra, décision à laquelle nous nous conformerons par les corps qui doivent connoitre de la validité des nominations municipales faites le 13 de ce mois contre la teneur des décrets. Au surplus, délibérons avec plus de fondement, que la majorité des citoyens se sont retirés en voyant l'injustice et le crédit réunis pour empêcher que d'honnêtes habitants actifs ne soient appelés à l'exercice des fonctions d'ou dépend le bonheur commun.
    • “Délibéré le 18 novembre 1791 sauf tous droits et actions et la présente sera adressée à qui de droit les dits jour et an que dessus.”
    • Ont signé: Bellanger, J. Pater, Villain, Houbloup, Houbloup, Comperat et Hulot, greffier.
  • Le 1er décembre 1791. — “Procès-verbal de prestation de serment, proclamation, légitimation des nouveaux officiers municipaux de Mennecy.
    • “Nous Jacques Croula, membre du Directoire du district de Corbeil, Pierre-Paul-Claude Mariette, procureur syndic du mesme district, assisté de Claude Baudouin, chef des bureaux de cette administration, sommes partis de Corbeil pour nous rendre aux bureaux de Mennecy à l'effet de faire exécution le dit arretté du Directoire du departement et assisté à la prestation de serment des officiers municipaux nouvellement élus de la commune du dit Mennecy qui doit être reçue par les officiers municipaux sortans d'exercice et la proclamation et installation que des derniers doivent faire suivant la loi du 18 décembre 1789.
    • “Arrivé à Mennecy sur les neuf heures du matin, rendue en la maison des Écoles comme maison commune et lieu ordinaire des séances du corps municipale, y avoir trouvé M. Jean Guérin maire, Marthus, Delon et Goignard officiers municipaux, Marsault procureur de la commune, Pillias, Loiseau, Bernateau, Jonquet, Huteaux et Féréol Mathieu notables tous nouvellement élu et avons aussi trouve M. Seguy officier municipal et Guénée notable |60| sortant d'exercice et plusieurs autres citoyens habitués du dit Mennecy, auxquels avons faits part du sujet de notre transport; à l'instant entre en la salle M. Bellanger officier municipal de l'ancienne élection restant en exercice auquel avons aussi fait part du sujet de notre transport et l'assemblée a été satisfaite de son arrivé; après quoi le sieur Bellanger a dit: “Quelque chose qui arrive je ne reconnaitroit jamais les officiers municipaux nouvellement élu, par ce que leurs élections étoient vicieuse et quelle n'avoit été faite que par les vallets de M. de Villeroy, que d'un autre côté il avoit à leur reprocher de n'avoire jamais obéi à la Loi n'y à l'ancienne municipalité, qu'il ne vouloit pas participer en aucune manière à leure prestation de serment et alloit se retirer”, et de fait le dit sieur Bellanger se retirant, l'avons interpellé de signé son dire, ce qu'il a refusé et s'en est retiré.
    • “Advenue l'heure de onze heures avons fait lecture à l'assem­ blée des deux délibérations du Directoire du district de Corbeil.
    • ”… et en vertu des pouvoirs qui nous sont déléguées que le serment des dits nouveaux officiers municipaux sera par eux prettée tant en nos mains quand celles des sieurs Seguy et Guenee et que leur proclamation et installation sera par nous faite conformément à la loi et voulant d'ailleure donner la plus grande publicité à cet oppération, nous avons jugé convenable ainsi que toute l'assemblée de procéder en l'église et de fait nous y étant tous transporté la cloche a été sonnée pour appeler les concitoyens qui si sont rendue en grans nombre, mais les dit anciens officiers municipaux autres que les sieurs Seguy et Guenée ne se sont toujours point comparus.
    • “En conséquence après un discours analogue au circonstances fait par M. Mariette, a fait lecture à haute et intelligible voix de l'article 48 de la loi contenant la formule du serment a prêtée par les dits nouveaux officiers municipaux et chacun d'eux pénétrer du dit serment, la main droite levé a dit: “Je le jure”, après quoi nous avons conjointement avec les dits sieurs Seguy et Guenée proclamé les dits Guérin maire, Marthus, Delon et Goignard officiers municipaux, Marsault, procureur de la commune, Pillias, Loiseau, Bernateau, Jonquet, Huteaux, Feréol Mathieu notables pour remplir et exercer leurs fonctions municipales conjointement avec MM. Bellanger et Pater officiers municipaux et MM. Nicolas Houbloup, Pierre Villain, Edme Laurent, Compérat, Mathieu Houbloup notables de l'ancienne élection restant en exercice, dans lesquels fonctions nous avons mis les dits sieurs nouveaux |61| officiers municipaux au gré et satisfaction de tous les citoyens présent desquelles serment, proclamation et installation des dits nouveaux officiers nous ont demandé, acte et à eux octroyé.” Ont signé: Guérin, maire, Goinard, Marthus, Delon, Marsault, pro­ cureur, Hulot, greffier.
  • Le 2 janvier 1792. — Plainte contre l'attitude M. le curé Delauney.
    • “Le conseil general assemblé à la mairie ouï M. le procureur de la commune qui nous a exposé que depuis l'absence de M. l'abbé Comble, la paroisse de Mennecy étoit sans vicaire, que cependant le nombre de la population est suffisant pour en obtenir un, il nous a même observé la gêne et la perte que c'étoit pour la paroisse par la quantité des personnes des villages voisins qui ordnerement venoient à la première messe et y faisoient differentes provisions qui augmentaient le commerce de ce lieu et que quantité de per­sonnes se trouvent privé d'entendre la messe, nous a dit en outre que plusieurs citoyens se sont plaints que depuis l'absence du vicaire, M. Delauney curé de ce lieu n'a fait le catéchisme que deux fois, que l'instruction qu'il a fait a ces jeunes élèves ne tendoient que les divisé avec leurs familles, que la méchanceté dont le sieur de Launey est infecté et la licence invétéré de ses anciennes habi­tudes le porte à dire dans ses instructions et dans ses sermons qu'il ne connoissoit ny département ni district, ny officiers municipaux, ni procureur de la commune nouvellement élu. Son ocupation journalliere est de boulversé l'esprit des honnêtes citoyens de cette commune. Il nous a dit en chaire qu'il ne craignoit ni le fer ny le feu et qu'il ne se departiroit jamais du parti qu'il avoit pris que lui savoit ce qu'il vouloit dire, nous a exposé aussi que dans les avans de Noël qu'il n'a chanté que deux grandes antiennes au lieu de neuf, point fait de service de qarte temps, que la veille de Noël il n'a point chanté de vespres et les mâtine ainsy qu'il est d'usage — et le 25 décembre dernier est comparu au greffe de la municipalité le sieur Nicolas Guérin en compagnie du sieur Guérin maire et le sieur Goignard officier municipal, lequel a porté plainte de la paroisse et son vicaire, le sieur de Launey curé c'est abbsenté depuis le 22 jusqu'à heure de la messe de minuit qu'il à chanté. Que pendant cette absence son fils aîné est décédé sans avoire été administré ni recevoir aucun secours spirituelle, lequel a signé sa plainte. Est également parue chez M. le Maire l'épouse du |62| nommé Joseph Bregond citoyen de cette paroisse, laquelle s'est plaint que le sieur de Launey curé l'avoit refusé de la rellevée d'apprès la suite de ses couches luy disant pour prétexte qu'il n'avoit pas le temps. C'est ainsi qu'il en a souvent été pour en éloigner les personnes qui le réquèroit au tribunal de la pénitence. C'est, avec ces mauvais procédés et en faisoit bravade de ces mauvais procédés qu'il est parvenue à éloigné de la communion la presque totalité des citoyen de cette paroisse.
    • “Vu les conclusions et les différentes plaintes porté par M. le procureur de la commune, détaillées ci-dessus et d'autre part le conseil général a arretté à l'unanimité qu'il seroit envoyé à M. l'Evesque du département Seine et Oise, une extrait de cette délibération pour le prier de vouloir bien envoyer un vicaire patriotte à la commune de Mennecy, plus réfléchi et moins etourdy que le Sr Delauney.
    • “Arrette aussi que pareille extrait sera envoyé au district de Corbeil pour les prier de vouloir le rapeller à son devoire, sa conduite étant des plus repréhensible. Arrette pareillement que les differentes plaintes détaillée cy dessus et des autres parts sont la plus grandde vérité.
    • Fait à Mennecy le 2 janvier 1792, et ont tous signé excepté le sieur Gilles Jonquet qui a déclaré ne le sçavoir: Guérin maire, Goinard, Delon, Marthus, officiers, Marsault procureur, Pillias, Loiseau, Bernateau, Huteaux, Mathieu notables et Hulot greffier.”
  • Le 18 janvier 1792, “à 7 heures du soir, Monsieur Hulot, greffier, donne sa démission qui a été acceptée et seance tenante le conseil général a nomme M. Pierre-Romain Moyses fils, greffier de la municipalité qui a accepté.
  • “Et le même jour à 9 heures du soir le conseil compose aussi que de M.le procureur de la commune a exposé que le Sr Delauney curé de cette paroisse, au mépris des articles 62 de la loy rendue au mois de décembre 1789 pour la constitution des municipalités et 14 de la loi du 22 juillet 1791 relatif à l'organisation d'une police municipale, il convoque journellement des assemblées chez lui, soit la nuit, soit le jour, sans en prévenir le corps municipal, où se rendent les sieurs Bellanger et Pater officiers municipaux restant en fonctions, ainsi que les anciens notables restant aussi en fonctions et ce, au mépris de ces mêmes loix et des invitations réitérées faites aux dits sieurs officiers municipaux et notables de se joindre à nous pour coopérer avec nous aux operations relatives aux fonc­tions |63| municipales. Que cette conduite nous prouve une coalition avec le sieur Delauney auteur de tous les maux que la paroisse éprouve en ne tant qu'à propager les divisions qui reignent depuis si longtemps dans cette paroisse.
  • “Observe en outre, M. le procureur de la commune, qu'aucun ministre du culte ni autre fonctionnaire public ne doit discutter publiquement des interets dans l'auditoire qui n'est réuni que pour participer aux prières ou aux affaires publique. La loi y est positive autrement un fonctionnaire public abusant du droit de la place, mettroit en feu toute une commune et y inspireroit la division et le fanatisme.
  • “Néanmoins au mépris de ces principes, le dit sieur Delauney dimanche dernier 15 du présent mois, a lu en chaire l'extrait d'un arrêté pris par le conseil général de la commune en date du 2 du courant, lequel arrêté contient différentes plaintes contre le dit sieur Delaunay sur son inexactitude à remplir les devoirs de son état et d'après cette lecture dont le dit curé a essayé de réfutter et censurer différentes phrases et de tenir des propos mal sonnants contre les signataires dont il en a personnifié plusieurs d'une maniéré ironique, que c'est en se comportant ainsi qu'il entretient la division dans cette paroisse et que par ses sermons colorés d'un faux patriotisme, il cherche à indisposer ses partisans contre les nouveaux membres municipaux et leur faire un mauvais parti.
  • “Observe encore Monsieur le Procureur de la commune que differentes personnes ont déclaré n'avoir pas signé les actes de baptême des enfans qu'ils ont nommés, ce qui prouve son inexac­titude à cet effet comme dans tous les autres devoirs de son ministère.
  • “Et finalement que lorsqu'un fonctionnaire public ne se circonscrit pas dans les limites de sa place et qu'un curé abuse de la chaire de vérité pour occuper ses auditeurs de ses intérêts per­sonnels, c'est aux corps administratifs à y porter remède, ce que je demande.
  • “Ouï Monsieur le procureur de la commune dans ses conclusions le conseil general de la commune arrête à l'unanimité que l'expédition du présent sera envoyé à MM. les administrateurs du district de Corbeil pour les prier de vouloir bien donner leur avis et avons tous signé à l'exception du sieur Gilles Jonquet qui a déclaré ne le sçavoir.” |64|
  • “Guérin maire, Goinard, Delon, Marthus, Huteaux, Loiseau, Bernateau Mathieu, Pillias, Marsault et Moyses greffier.”
  • Le 1er février 1792. — “Le conseil general de la commune décide que la publication ne se feroit plus sous le porche de l'église où le tumulte est trop grand, mais dans le banc d'œuvre pour bénéfi­ cier de la décence du lieu qui en imposeroit.” Mais,
  • Le 5 février 1792, “le sieur Staquy, marguillier commandant de la garde nationale” s'oppose formellement à la publication des lois dans le banc d'œuvre et, de ce fait, pour éviter toute discorde, le conseil général surseoit à l'application de cette mesure. Cependant,
  • le 6 février 1792, le district de Corbeil et, le 16 févriers le Directoire du département de Seine-et-Oise approuvent la décision du conseil général de Mennecy, en date du 1er février, et blâment M. Staquy de son opposition qui est illégale.
  • Le 6 mars 1792, une visite a été faite au “moulin d'Ormoi”, avec l'accord du maire d'Ormoy, pour faire des prélèvements de farine à la suite de plaintes, et, pour la première fois depuis l'élection de la nouvelle municipalité, on relève à la fin de l'extrait de la séance du conseil général les signatures des officiers municipaux et notables dissidents, savoir Bellanger, Pater, Villain, Houbloup, Comperat. Ce qui démontre un certain apaisement des esprits, et
  • le 11 mars 1792, on trouve à la suite d'un arrêté décidant la construction d'un bâtiment à l'encoignure de l'église pour y loger le corps de garde, la signature de M. Delauney, curé.
  • Le 16 mars 1792, le registre des délibérations inscrit la copie d'une lettre envoyée par M. Neufville à MM. du District de Corbeil, qui est libellée comme suit:
    • “Paris, le 16 mars 1792, Messieurs,
    • “Je viens d'apprendre qu'il s'est tenu à Mennecy, dimanche dernier, une assemblée de la commune et que dans les délibérations qui y ont été agittees, il a été question de diverses réclamations à former envers moi au nom de ses habitants.
    • “C'est je pense, le vrai moment, de faire connaître de manière positive les dispositions dans lesquelles je suis sur cet objet.
    • “D'après toute la confiance qui est due à vos lumières et à votre équité, je ne désire pas d'autres arbitres que vous Messieurs, entre la commune et moi. |65|
    • “En conséquence, je vous prie de vouloir bien demander à la commune de Mennecy, un état motivé, circonstancié et signé de ses diverses réclamations et de la manière dont elle croit qu'il doit y être satisfait de ma part.
    • “Aussitôt qu'elle vous aura présenté cet état et que vous aurez bien voulu m'en faire passer une copie, j'aurai l'honneur de vous adresser de suite mes réponses sur chaque objet et vous pouvez être assurés d'avance que je me pretterai toujours autant qu'il sera possible au vœu général de la commune de Mennecy.
    • “Vous jugerez sans doute convenable, Messieurs, de lui envoyer une copie de cette lettre, en la recevant de votre part, ce sera pour elle un témoignage plus authentique de mes sentiments à son égard et du désir que j'aurai, constamment de contribuer à tout ce qui peut intéresser l'utilité et la tranquillité publique.
    • “J'ai l'honneur d'être avec un très sincère et parfaitement attachement, votre très humble et très obéissant serviteur.” Signé: Neufville de Villeroy.
  • Et, comme le demandait l'auteur, une copie de cette lettre a été envoyée par le District de Corbeil à MM. les officiers municipaux de Mennecy le 18 mars 1792.
  • Le 3 avril 1792, sur interrogation faite par les officiers municipaux à M. Sourdeau, régisseur de M. de Neufville, concernant les impositions à faire sur la propriété de Villeroy, le régisseur a répondu ceci:
    • “Messieurs — J'ai l'honneur de vous prévenir que M. Neufville de Villeroy a toujours regardé son habitation de Villeroy comme une maison de plaisance et qu'il n'y a jamais fixé son domicile, que son seul domicile a toujours été fixé à Paris en sa maison rue des Bourbons, faubourg St Germain n° 552, ce que dans ce moment il a fait dans la section de Grenelle, section de sa résidence à Paris, sa déclaration pour sa contribution mobilière.
    • “J'ai l'honneur d'être fraternellement, messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.” Signé: Sourdeau, régisseur de la terre de Villeroy.
  • Le 6 avril 1792, il est dit que MM. Denis Geoffroi, vigneron, et Mathieu Houbloup ont été nommés gardes verduriers.
  • Le 8 avril 1792, Joseph Rose, marchand, a été déclaré adjudi­cataire de la contribution foncière à percevoir sur les habitants de |66| la commune, à raison de huit deniers, à la charge pour lui de faire les recettes de la “contribution mobiliaire et du droit de pattente à raison de trois deniers pour livre, fixé par la loi”. Mais,
  • le 15 avril 1792, il a été constaté que M. Rose ne s'était pas présenté à la réunion où il avait été convoqué pour qu'il fasse connaître sa solvabilité et les cautions qu'il pourrait donner, et il a été déchu d'adjudicataire.
  • Le 9 avril 1792, à onze heures du matin, les officiers municipaux de la paroisse de Mennecy se sont réunis en exécution de la loi du 14 octobre 1791 et ont procédé à la formation de la garde nationale du canton de Mennecy, d'après la liste des citoyens actifs et de leurs enfants dressée dans chaque commune; elle s'établissait comme suit:
    • Champcueil: 120
    • Fontenai: 70
    • Auvernaux: 33
    • Montceaux: 57
    • Chevannes: 79 |66|
    • Mennecy: 281
    • Balancourt: 119
    • Écharcon: 69
    • Nainville: 28
    • Le Coudrai: 66
    • Ormoi: 64
  • soit au total: 986.
  • Il est décidé que Mennecy avec 281 formera une compagnie et que les communes suivantes:
    • Écharcon: 69
    • Ormoi: 64
    • Montceaux: 57
    • Le Coudrai: 66
  • soit 256, formeront une compagnie:
    • Champcueil: 120
    • Auvernaux: 33
    • Nainville: 28
    • Chevannes: 79
  • soit 260, formeront une compagnie,
    • Balancourt: 119
    • Fontenai: 70
  • soit 189, formeront une compagnie. |67|
  • Il a été indiqué par la suite que les communes du canton fourniraient:
    • Mennecy: 44 grenadiers en 3 compagnies,
    • Ormoi: 12 grenadiers en 1 compagnie,
    • Écharcon: 12 grenadiers en 1 compagnie,
    • Fontenai: 12 grenadiers en 1 compagnie,
  • soit un bataillon de 6 compagnies pour 80 grenadiers,
    • Champcueil: 20 grenadiers en 1 compagnie,
    • Balancourt: 20 grenadiers en 1 compagnie,
    • Nainville: 10 grenadiers en 1 compagnie,
    • Montceaux: 8 grenadiers en 1 compagnie,
    • Le Coudrai: 10 grenadiers en 1 compagnie,
    • Chevannes: 12 grenadiers en 1 compagnie,
  • soit un bataillon de 6 compagnies pour 80 grenadiers.
  • Les compagnies de Mennecy ont reçu les commandements suivants:
    • — la 1re compagnie dite de la place du marché:
      • Louis Sourdeau a été élu capitaine, Ponce Prilleux, lieutenant, Jean Goinard, 1er sous-lieutenant, Jean-Louis Givert, 2e sous-lieutenant,
    • — la 2e compagnie dite de la Grande Fontaine:
      • Louis Huteau a été élu capitaine, Étienne Vauri, lieutenant, Pierre Leloup, 1er sous-lieutenant, André Pillias, 2e sous-lieutenant,
    • — la 3e compagnie dite de Bel Air:
      • Parent a été élu capitaine, Cheval fils, lieutenant, Philippe Gourdin, 1er sous-lieutenant, Mondolot fils, 2e sous-lieutenant.
      • Dans chaque compagnie, il y avait 2 sergents et 4 caporaux, soit pour les 3 compagnies 30 officiers et sous-officiers et seulement 14 grenadiers.
  • Le 6 mai 1792. — Troubles à l'occasion de la formation de la 3e compagnie.
    • “Aujourd'hui dimanche 6 mai 1792 les officiers municipaux soussignés se sont assemblés en la mairie sur les dix heures du matin, Monsieur le Maire a exposé que les citoyens formant la compagnie du quartier de Bel Air se sont réunis à la chambre commune de cette paroisse. Que loin de marquer leur soumission à l'observation des formes présentées pour la communication des officiers des compagnies conformément au décret relatif à l'orga­nisation de la garde nationale, beaucoup d'entre eux se sont emporté à des violences pour manifester leur volonté tendant à ce que les |68| citoyens non actifs vottent à la dite assemblée et que lui, en sa qualité de maire, voyant cette conduite et les injures portées à plusieurs des membres municipaux, il se disposoit à se retirer, mais qu'à l'instant, un nombre de ces messieurs ont fermé la porte et contraint par leurs menaces de rester présent à la dite assemblée, que le sieur Staqui en sa qualité de commandant de la garde natio­nale était un des premiers à lancer des sarcasmes et faire des menaces à différents citoyens et notamment celle de jetter par la fenêtre un des notables de cette commune.
    • “Que cette conduite a déterminé à faire le présent acte par lequel les signataires protestent contre la dite assemblée sous la réserve qu'ils vont détailler plus amplement les chefs de plainte contre les principaux instigateurs du trouble qui a eu lieu en la ditte assemblée qui a été terminée à minuit.” Ont signé: Guérin, maire, Goinard, Delon, Marthus, Marsault, procureur, Moyses, greffier.
  • Le 8 mai 1792. — Publication de la déclaration de guerre contre la Hongrie et la Bohême.
    • “Les officiers municipaux de la paroisse de Mennecy, se sont réunis ce jour à la mairie. Il a été observé que la déclaration de guerre n'ayant pu être publié dimanche dernier, vu que l'on étoit occupé au travail de l'organisation et communication des officiers des compagnies de la garde nationale de ce canton. En conséquence, il a été arrêté que M. Leblanc capitaine des grenadiers de la compa­gnie du bataillon de Mennecy seroit tenu de requérir un détache­ment de la garde nationale de cette paroisse pour assister messieurs les officiers municipaux ce jour deux heures de midi dans les carrefours de cette paroisse, pour y faire la publication de la déclaration de guerre du Roy des François au nom de la Nation contre le Roi de Hongri et Boeme.
    • “Fait et arrêté les jour et an que dessus sept heures du matin.” Ont signé: Guérin, maire, Delon, Marthus, Marsault, Moyses, greffier.
  • Le 11 mai 1792. — Grave différend entre le maire M. Guérin et M. Staqui.
    • “Ce vendredi 11 mai 1792, le sieur Staqui après avoir proféré différentes menaces s'est injeré de dire que si le sieur Loiseau l'un des notables de cette paroisse, paroissait à l'assemblée, il le fou… par la fenêtre, etc., alors Monsieur le maire inquiet de son sort |69| ainsi que celui de ses colègues crut terminer ces difficultés en annonçant l'ouverture de la séance. Mais le dit sieur Staqui dont la cohorte n'était pas assez puissante, s'est approché du bureau et dit d'un ton furieux à Monsieur le Maire: “Non Monsieur on ne commencera pas encore, attendez un moment, nous attendons quelqu'un.” Alors des partisants se sont approchés du bureau et ont dit en faisant des menaces et frappant sur le bureau “Ah fou… vous ne serez pas les maîtres aujourd'hui, c'est notre tour et vous ferez ce que nous voudrons.” Alors est arrivé la personne attendu, le nommé Deschamps, citoyen jusqu'alors inconnu sur le rolle des impositions, qui par des péroraisons contraire à la loi, a fait voir qu'il était l'orateur et le député du Sr Staqui et de ses partisants. Un nommé Gauthier maçon au petit Mennecy orateur d'un autre genre s'est ingéré d'invectives les officiers municipaux et leur dit qu'ils étaient des fous, gueux et des f… coquins et s'est écrié en frappant sur le bureau “Oui fou… nos enfans voteront “et malgré vous.”
    • “Cette cohorte ayant été considérablement augmentée, la caisse ayant été battue de nouveau par le sieur Besnier tambour de cette paroisse entre neuf et dix heures du soir sans aucun ordre de la municipalité, annonçant que tous les citoyens et leurs enfants se rendent à la chambre commune pour recommencer les operations de vote — Enfin la séance a été ouverte, les officiers municipaux se sont retirés ainsi que M. le procureur de la commune indigné d'une pareille conduite. M. le maire voyant ces furieux disposé à faire le mal et se rappelant l'affaire malheureuse du maire d'Étampes, voulut aussi se retirer, mais à l'instant la porte fut fermée et gardée et le sieur Staqui qui en avait donné l'ordre avec deffence de le laisser sortir dit audit sieur maire qu'il était un f… gredin et la pris au milieu du corps et la repoussé au bureau en lui disant “vous ne sortirez pas d'ici” et s'emparant de l'autorité ont nommés les officiers de la 3e compagnie en faisant voter leurs enfans.
    • “Il est facile de s'appercevoir que le sieur Staqui par ses menaces cherche à capter les suffrages en éloignant quantité de gens par la violence, et que la nomination des officiers de la 3e compagnie faite sans liberté des suffrages et dans un pareil désordre doit être nulle, que le sieur Besnier est repréhensible et réfractaire à la loi pour avoir battu la caisse sans y être autorisé par le corps municipal. Plainte est déposé contre Lazard Staqui |70| commandant de la garde nationale, Gauthier maçon au Petit Mennecy et Joseph Besnier tambour de la paroisse.”
  • Le 13 mai 1792. — Rapport des gardes verduriers sur certaines infractions.
    • “Sont comparus ce jour au greffe de la municipalité Mathieu Houbloup et Denis Geoffroi tous deux gardes verduriers de cette paroisse, lesquels ont déclaré qu'à différentes fois ils ont deffendu à la femme de Jacques Chupin, à la mère Pouline, à la femme de Jean Jonquet et à la domestique du sieur Besnier de mener paître leurs vaches proche les vignes qui sont situées proche l'étoille de Villeroy et les friches qui sont enclavés dans les vignes, que malgré ces déffences réitérées, ils se sont injerés ce jourd'hui de mener paître leurs bestiaux dans les dits lieux et ce à huit heures du matin qu'ils viennent de s'apercevoir que les poids du sieur Crucière ont été détruits au nombre de 45 touffées et dans la luzerne de Jean Gremilly, environ une demi botte de détruit — dont ils ont fait le présent rapport qu'ils ont juré sincère et véritable et ont signé: Houbloup - Geoffroi.”
  • La circulation des personnes ayant été réglementée, nous relevons dans le registre des délibérations en date du
    • 23 mai 1792 qu'“il a été délivré un passeport à Pierre Gremelly âgé de 62 ans, taille de cinq pieds, quatre pouces et demie, cheveux blanc, yeux bleu, nez aquilain, pour aller à Avelin proche Albert en la ci-devant province de Picardie son pays”, et
    • le 31 mai 1792, un autre “passeport a été délivré au sieur Alexandre Perrier, domicilié à Villeroy âgé de 64 ans, taille de cinq pieds un pouce, portant perruque, sourcil blanc, yeux bleu, nez long, bouche grande, manton rond, un signe à la joue droite” (il n'est pas indiqué de lieu de destination).
  • Le 3 juin 1792. — Une affiche a été apposée à la porte de l'église portant que “les citoyens qui voudront se vouer à la deffence de la Patrie et de la Liberté, pourroient se faire inscrire sur un registre ouvert à cet effet au greffe de la municipalité afin de compléter les bataillons de volontaires nationaux du département de Seine et Oise.”
  • Le 6 juin 1792, mercredi, taxation du prix du pain.
    • “Les officiers municipaux soussignés réunis ce jour, après avoir examiné l'état du prix du bled dont la première qualité ses vendu |71| au marché de cette paroisse, la somme de trente et une livres, en conséquence le pain a été taxé à vingt sols les huit livres de la première qualité et seize sols les huit livras de la seconde qualité”, et
  • le 27 juin 1792, mercredi, “la première qualité de bled s'étant vendue au marché 34 livres et la seconde 32, le pain a été taxé à 22 sols les huit livres pour la première qualité et pour la seconde à 18 sols.” Ont signé: Guérin, maire, Marthus, Delon, Marsault, procureur, Moyses, greffier.
  • Le 8 juillet 1792, dimanche. — Fête et plantation d'un arbre de la Liberté.
    • ”…ensuite les compagnies se sont approchées d'un autel qui avoit été érigé avec l'agrément de Monsieur l'Evesque du département pour la cérémonie de la bénédiction des drapeau et six flame. Monsieur Boulai curé d'Ormoi et aumônier du bataillon a fait la bénédiction et ensuite a célébré la messe le tout en présence de MM. Chabanel et Billaudel chef de légion et adjudant général; MM. les commandants en chefs et autres officiers du bataillon ont pretté le serment exigé par la loi, et M. Chabanel a fait un discours analogue à la circonstance et pendant la cérémonie il a été fait différentes salves de mousqueterie.
    • “Alors les flames ayant été remises aux différentes compagnies à l'exception de celle de Bel Air n'étant pas organisée, le bataillon s'est remis en marche M. le Général à la tête et de là se sont rendus sur la place d'arme de cette paroisse où on a élevé un arbre de la Liberté en présence de tous les officiers municipaux et d'un grand nombre de spectateurs lesquels ont chacun posé une pière pour servir à sceller le pied du dit arbre signal de notre Union.”
  • On se demande si toutes les pierres scellées ont pu assurer un bon développement de cet arbre.
  • Le 19 août 1792. — Le conseil général de la commune vote l'adresse ci-après: “À l'assemblée nationale — Le décret que vous venez de porter pour la suspension du Roi a réuni tous les citoyens de notre commune, il ni a eu parmi nous qu'un cri d'adhésion à votre serment — Liberté, égalité ou la mort et quelques circonstances qui surviennent, nous serons toujours à notre poste et ralliés autour de vous. Si l'Assemblée périt pour la liberté, son tombeau sera le nôtre — Fait et arrêté les jour en an que dessus et avons signé Guérin maire, Pater, Bellanger, Marthus, Goinard, Delon, Villain, |72| Marsault procureur, Houbloup, Comperat, Pillias, Loiseau, Bernateau, Hutteau et Moyses greffier.”
  • Le 21 août 1792, mardi. — “Le conseil général de la commune a arrêté que, vu que les travaux de la moisson étant avancé et les dangers de la Patrie se multipliant journellement, les citoyens de cette commune seroient tenus de monter la garde à commencer de ce jour et a en conséquence donné les ordres nécessaires à M. Lacour commandant du bataillon avec invitation de le faire publier au son de la caisse et donner des ordres aux officiers des compagnies de cette paroisse et fixer le nombre des citoyens qui monteront chaque jour ainsi que des officiers.”
  • Le 5 septembre 1792, mercredi. — Enrôlement des volontaires nationaux.
    • “Il a été observé que d'après l'arrêté du 30 août dernier relatif à l'enrôlement des volontaires nationaux qui se vouent à la deffence de la Patrie, les citoyens de cette paroisse se sont enrôlés au nombre de vingt six, ainsi qu'il résulte du registre ouvert à cet effet au greffe de la municipalité; que nombre de citoyens voulant aider leurs freres d'armes se sont cotisés volontairement, que le résultat de cette oppération a produit à chacun des dits volontaires une somme de 47 livres et le montant ou masse c'est trouvé être à la somme de 1.233 livres six sols et cette somme a été distribuée aux dits volontaires lors de leur départ qui s'est fait lundi dernier heure de midy et MM. les officiers municipaux et officiers de la garde nationale et grand nombre de citoyens les ont conduit jusqu'à la commune de Ris.
    • “Le même jour il a été fait lecture d'une lettre de M. Neufville relativement à l'abreuvoir et le plan de l'abreuvoir a été présenté sur le bureau; et après avoir délibéré il a été arrêté que la commune en généralle seroit convoquée samedi prochain pour prendre communication du dit plan et arrêter définitivement s'il auroit son exécution.”
  • Le 7 septembre 1792. — Recherche de fusils pour armer les volontaires nationaux.
    • “Le Directoire du département de Seine et Oise prie la commune de Mennecy d'aviser aux moyens d'armer les volontaires de cette paroisse qui sont actuellement à Versailles” et
  • le 8 septembre 1792, “conformément à la loi du 12 août dernier |73| visite est faite au château de Villeroy où il a été trouvé chez le concierge un fusil de chasse qu'il a offert volontairement et chez le sieur François Délaissé un fusil de chasse dont la crosse s'est trouvée cassée; le sieur Goinard officier municipal a offert son fusil de munition et a déclaré qu'il sauroit s'accomoder de celui ci-dessus pour son usage, et revenus à la paroisse les visiteurs ont trouvé 1 fusil de munition chez M. Le Vasseur, chez le sieur Hecquet un fusil de munition où il y avait des réparations à faire et la veuve du sieur Henri Fouquet laboureur à la ferme de la Verville a offert un des fusils de chasse quelle a chez elle pour sa deffense et le sieur Guyot a offert volontairement son fusil de munition, soit en tout 6 fusils.” Et, comme il fallait compléter l'armement des volontaires,
  • le 9 septembre 1792, “la municipalité (les citoyens étant réunis au son de la caisse) a autorisé la mise à disposition de la commune des fonds de la fabrique de Mennecy pour acheter des fusils de munition pour envoyer aux volontaires de cette commune actuellement à Versailles, et de les faire donner par le marguillier comptable ou le fondé de pouvoirs sous le récépissé des officiers municipaux. D'après l'autorisation il a été remis aux sieurs Goinard et Bellanger la somme de 410 livres et le sieur Goinard porteur de la dite somme a fait l'acquisition de 14 fusils, ainsi qu'il suit:
    • — au sieur Siraudun:1 fusil pour 25 livres,
    • — au sieur Turquoy: 1 fusil pour 26 livres,
    • — au sieur Bezard: 1 fusil pour 26 livres,
    • — au sieur Gervaise: 1 fusil pour 30 livres,
    • — au sieur Tarrault: 1 fusil pour 22 livres,
    • — au sieur Moyses: 1 fusil pour 36 livres,
    • — au sieur Debrie: 1 fusil pour 34 livres,
    • — au sieur Rival: 1 fusil pour 33 livres,
    • — au sieur Remi: 1 fusil pour 20 livres,
    • — au sieur Gremilly: 1 fusil pour 21 livres,
    • — au sieur Popinel: 1 fusil pour 26 livres,
    • — au sieur Leroux M.: 1 fusil pour 33 livres,
    • — au sieur Hilaire: 1 fusil pour 28 livres,
    • — au sieur D. Larchevesque: 1 fusil pour 30 livres.
    • en tout 390 livres, et cette nuit ces quatorze fusils et les six trouvés la veille, soit vingt fusils de munition, ont été envoyés aux volon­taires |74| de Mennecy à Versailles, convoyés par M. Delon, officier municipal, accompagné du sieur Janicot, du sieur Leblanc, capi­taine de la compagnie de grenadiers, des sieurs Pierre Gremilly et Michel Dartois, volontaires qui rejoignaient Versailles, et les dénommés ci-dessus ont tous été munis de passeports.” |75|

Chap. II: Sous la Première République

  • Le 5 octobre 1792. — Prestation de serment.
    • “Se sont présentés ce jour à la chambre commune de cette paroisse devant les officiers municipaux: Jean-Michel Delauney ministre du culte catholique en cette paroisse, François Langlois, prêtre desservant la chapelle du citoyen Neufville, Jacques Aubin, notaire, résidant en cette paroisse, et Pierre-Romain Moyses, ancien huissier au ci-devant Châtelet, lesquels en conformité de la loi du 15 août dernier ont prêté le serment prescrit par cette loi et ont signé: Delauney ministre du culte catholique, Langlois, prêtre, Aubin, notaire, et Moyses, avec Guérin maire, J. Pater, Marthus, Delon, Bellanger, Marsault, procureur, et Moyses, greffier secrétaire.”
  • Le 16 décembre 1792, — Élection de la municipalité à 10 h. du matin.
    • “Sur 111 votants, le citoyen Jean Guérin a été réélu maire par 73 voix.
    • “Sur 103 votants le citoyen Delon a été élu officier municipal par 84 voix; Goinard, par 82 voix; Martin (aubergiste), par 73 voix; Jacques Pater, par 59 voix; François Bellanger, par 55 voix.
    • “Sur 59 votants le citoyen Pierre Marsault a été élu procureur par 56 voix.
    • “Sur 56 votants le citoyen Louis Pillias a été élu notable par 51 voix; Bernateau, par 50 voix; Huteau, par 50 voix; Feréol Mathieu, par 41 voix; Gilles Jonquet, par 39 voix; Laboniere, par 38 voix; Segui, par 30 voix; Loiseau, par 26 voix; Turquois, |76| par 24 voix; Chaumet, par 22 voix; Mathieu Houbloup, par 21 voix; Charles Jarrault, par 20 voix.
    • “Et après tous se sont transportés à l'église pour y chanter l'hymne des Marseillais.”
  • Le 19 décembre 1792, étaient élus greffier: Moyses fils, et officier public: Sequi.
  • Le 3 janvier 1793. — Inventaire des objets servant au culte. “Ce jour les officiers municipaux se sont transportés à l'issue de la grand'messe en l'église de cette paroisse pour, conformément à la loi du 10 septembre dernier, procéder à l'inventaire des meubles et effets en or et en argent employés au service du culte, à l'excep­tion des vases sacrés. Ils se sont trouvés en présence de Blais, bedeau lequel a donné à l'instant les objets ci-après détaillés, lequels ont été pézés séparément ainsi qu'il suit:
  • “1° Une encensoire d'argent garnie de ses chêne aussi d'argent, d'un bouton et trois anneaux marqué au fond d'un h avec une couronne, la pezée faite d'icelle a donné 2 marcs 4 onces 6 gros (la dite encensoire ayant des armes de Villeroy);
  • “2° La navette garnie de sa cuillère le tout d'argent s'est trouvée pezée avec la chaisne 1 marc 8 gros;
  • “3° deux burettes aussi d'argent pézant 1 marc, 2 onces, 4,56 gros;
  • “4° et finalement un goupillon aussi d'argent marqué des armes de Villeroy, pézant 7 onces 0,23 gros.
  • “Ce fait 4 marcs, 15 onces, 3,79 gros.
  • “Les dits effets seront portés au district de Corbeil.”
  • Le 6 février 1793, mercredi, “il a été observé que la paroisse etoit sans maître d'écolle depuis très longtemps, qu'il étoit instant de faire les démarches nécessaires pour en avoir un, mais qu'au préalable il seroit intéressant de fixer les sommes qui lui seroient alloués pour son traitement. Et après en avoir délibéré, il a été arrêté à l'unanimité qui seroit alloué à un maître d'écolle une somme de six cent livres non compris le logement qui lui sera fourni en par dessus de la ditte somme de six cent livres. Il a en outre été arrêté qu'il seroit payé une somme de quarante livres à un citoyen qui seroit chargé de faire toutes les commissions relatives à la municipalité et dans l'étendue du canton, faire les publications et annonces ordonnées par la municipalité” et |77|
  • le 14 février 1793, jeudi, “il a été observé que par l'arrêté du 6 février, il avait été alloué une somme de 600 livres pour un maître d'écolle à imposer sur les charges localles et après avoir mûrement délibéré et considérant qu'un maitre d'écolle est assujetti au service de l'église, il a été arrêté que la dite somme de 600 livres sera prise savoir: 300 livres sur les revenus de la fabrique et 72 livres pour son logement. Et les trois autres cent livres sur les charges localles de la dite commune. Et le même jour il a été alloué au secrétaire greffier une somme de cent livres pour ses appointe­ments.”
  • Le 14 février 1793. — Mesures de protection à prendre contre les voleurs.
    • “Il a encore été observe que dans la circonstance où nous sommes vu le nombre de vagabonds qui parcourent les cam­pagnes dont un nombre de vingt au moins ont été le 27 janvier pour voller à la ferme de la Verville. de cette commune où ils ont forcés et cassés une porte de la ditte ferme, que lorsque les habitans ont été avertis de cet attentat, ils se sont portés vers la ditte ferme pour porter secours et qu'ils n'avoient point de poudre pour faire la poursuitte de ces voleurs qui n'eussent pris la fuitte. Les citoyens n'auroient jamais pu se deffendre contre des gens armés et disposés à commettre des vols et des meurtres suivant les circonstances où ils se trouvent. En conséquence il a été arrêté qu'une expédition du présent seroit envoyé au ministre de l'intérieur pour qu'il veuille bien faire avoir à la commune de Mennecy au moins vingt livres de poudre pour lui servir dans des moments où il seroit nécessaire de commander la force publique.”
  • Le 24 février 1793, dimanche. — “Le citoyen Pierre Paul Fleury maître en art, résidant Faubourg St-Léonard de Corbeil a accepté la place de maître d'écolle aux conditions convenues pour faire de l'écolle gratuitement pour les enfans de cette commune.”
  • Le 27 février 1793, mercredi. — Déprédations à l'aqueduc alimentant en eau le château de Villeroy.
    • “Ce jour sont comparus les citoyens Antoine Feuillet concierge de l'habitation de Villeroy et Pierre Tabour fontainier de la ditte habitation lesquels ont dit que dernièrement en faisant la visite de l'aqueduques qui conduisent l'eau à la ditte habitation et étant dans celui des eaux basses, ils se sont apperçus que le dit aqueduques |78| avoit été troué dans la largeur de quatre pieds quarré dans l'amplacement du jardin du citoyen Nicolas Houbloup vigneron à Mennecy et ont observé que par cette ouverture il peut s'introduire des malfaiteurs dans l'habitation de Villeroy et dans la demeure du sieur Houbloup et que cette ouverture pourroit venir prejudiciable à la commune vu son espace et la grande quantité de personnes qui pourroient s'y introduire malicieusement. En conséquence ils requièrent d'être autorisé à faire les réparations nécessaires, au dit aqueduques et que préalablement l'endroit soit visité.”
  • Le 11 mars 1793. — Refus de remise par le citoyen Besnier, ancien maître d'école, des tables et bancs qui semblent être propriété de la commune.
    • “Le citoyen Besnier a été invité de se rendre au lieu des séances municipales, là, lui a été ordonné de remettre les tables et bancs appartenant à la commune pour y être ensuite remis au maître d'écolle actuel, lequel a répondu que personne pouvoit lui justifïier que les dits effets lui ayant été remis soit par inventaire ou autrement et a refusé la remise d'iceux ainsi que la représentation des dits effets au sieur Renault et au citoyen Fauvel, menuisier, pour les reconnoitre. Ayant appelé le citoyen Renard ancien maître d'écolle lequel a déclaré qu'il avoit une pleine connaissance que les dites tables et bancs avoient fait pour son usage; le citoyen Fauvel menuisier ayant aussi été requis a déclaré avoir fait les tables et bancs en bois d'orme et sapin et les avoir transporté dedans le clocher où ils avoient été déposés lors du départ du sieur Renard ancien maître d'écolle en la classe où le sieur Besnier faisoit pro­visoirement l'écolle. Et des poursuittes nécessaires ont été engagées contre le dit Besnier.”
  • Le 20 mars 1793. — Demande de permis de construire.
    • “Aujourd'hui 20 mars 1793, second de la Republique française huit heures du matin, à la réquisition du citoyen Pierre Jouenne, maçon en cette commune, et d'après la demande par lui faite à l'administration du District qu'il lui soit accordé la permis­sion de construire une maison sur un terrain à lui appartenant, rue de la Molière, pour qu'il lui soit fixé un alignement. La ditte demande communiqué aux ingénieurs du district et renvoyé à la municipalité comme compétant pour donner le dit alignement. Nous nous sommes transporté sur le lieu et après les avoir examiné, |79| avons enjoint au dit Jouenne de construire son bâtiment de manière que la rue aye vingt et un pieds de largeur à partir des bâtiments en face, et ont signé: Guérin, maire, Goinard, Martin, Delon, J. Pater, Bellanger et Moyses, secrétaire.” * Le 1er avril 1793. — Nouvelles difficultés avec le citoyen Delauney. * “Il a été arrêté que ne seroit pas délivré de certificat de civisme au citoyen Delauney ministre du culte catholique de cette commune qui a non rendu les comptes de la gestion et administration pendant son exercice de maire et il a été observé que, à l'article 1er de la loi du 27 mars dernier, il est dit que toutes personnes réputées suspectes par les conseils généraux des communes seroient désarmées. En conséquence, la matière mise en délibération sur l'observation que le citoyen Delauney ministre du culte catholique étoit dans la classe des citoyens suspects, il a été arrêté qu'il seroit désarmé à l'instant. Fait et arrêté les jour et an que dessus.” Ont signé: Guérin, maire, Delon, Goinard, Bernateau, Seguy, Labossiere, Huteau, Turquois, Jarault, Chaumette, Mathieu, Marsault, procureur, Moyses, secrétaire.
    • Mais, en marge de cette délibération, il est dit: “que la Convention nationale après avoir entendu le rapport de son comité de sûreté generalle et de surveillance décrette que les délibérations du conseil général de Mennecy du 1er avril dernier vieux stil por­tant refus d'un certificat de civisme au citoyen Delauney en poursuivant son désarmement comme suspect sont mal fondés, ordonnons sont nuls et non avenus.
    • “Vu par l'inspecteur, signé: Brouillerot.”
  • Le 2 avril 1793. — Perquisition au château de Villeroy pour y rechercher des armes.
    • “Ce jour à huit heures du matin nous, officiers municipaux de la commune de Mennecy nous sommes transportés à la maison du citoyen Neufville Villeroy avec les citoyens Houstat administrateur et Gasser ingénieur nommés commissaires par délibération du district le 31 mars dernier. Arrivés à la ditte maison accompagnés comme dessus, nous nous sommes adressé au citoyen Feuillet qui à l'instant nous a déclaré vouloir se soumettre à la loi, lequel nous avons requis de nous faire ouvrir touttes les portes fermant appartements, corridors, cave, bûchers et tout ce qui pourroit |80| renfermer des armes offensives et deffensives proscrites par la loi du 27 mars dernier. Lesquelles ayant été apportées dans la chambre du citoyen Feuillet, il se seroit trouvé un fusil double, six fusils simple, une paire de pistolets double, une halbarde, une canne à couteau, un sabre plus un sabre-canne à épée, une épée à garde demasquinée en or, plus un fusil simple, un sabre plus un sabre, chez le portier un fusil double. La citoyenne Rolland a déclaré que son mari avait une canne à sabre qu'il déposeroit à la municipalité à son retour. À l'égard du fusil déclaré par lui l'année dernière elle a déclaré que son mari l'avoit vendu et qu'il en feroit part à la municipalité. Le citoyen Buard garde-chasse étant sorti avec son fusil, la citoyenne Delainé s'est chargé de lui faire porter le dit fusil à la municipalité.
    • “Et après avoir visité les lieux ci-dessus déclarés même les souterrains ne s'étant trouvés d'autres armes que celles ci-dessus désignés lesquelles nous avons transportées à l'instant à la mairie et ce à l'heure de midi. Ensuite nous avons fait la visitte dans les maisons de la ditte commune de Mennecy dont les citoyens sont ou agent ou employé au service du citoyen Neufville où nous nous sommes emparés des armes ainsi qu'il suit, savoir: chez le citoyen Sourdeau âgé de 29 ans régisseur du citoyen Neufville: un fusil simple, une paire de pistolets, un sabre, une épée, chez le citoyen Martin chartier: un fusil simple, chez le citoyen Mignon palfrenier: un fusil simple, chez Jacques Janvier: un fusil simple. Les citoyens Lassemblet garde et Antoine Delorme se sont trouvés absent, lesquels seront tenus de transporter à la mairie leurs armes.” Ont signé: Guérin, maire, Goinard, Bellanger, Pater J., Delon, Marsault procureur, Moyses, greffier.
  • Le 13 mai 1793, lundi. — Fixation du prix du pain.
    • “Le pain blanc de ire qualité est fixé à partir de jeudi 16 courant à vingt et un sols les huit livres et celui de la seconde qualité à dix sept sols et six deniers les huit livres. Il a été aussi arrêté que les boulangers seroient tenus d'avoir une marque distinctive sur les pains de huit livres et de quatre livres afin que l'on puisse reconnoitre au cas de contravention au poids quel boulanger est le vendeur.”
  • Le 26 mai 1793, dimanche. — Adjudication de la recette des contributions foncière et mobilière.
    • “À quatre heures de relevée ce jour, les officiers municipaux |81| se sont réunis à la chambre commune pour procéder à l'adjudication de la recette des contributions foncière et mobillière au lieu et place du citoyen Aubin précédent adjudicataire exclu par la loi de la ditte fonction vu sa qualité de notaire. Ensuite il a été fait lecture des charges, clauses et conditions du tableau des contribu­tions pour l'année 1792 par lequel il appert que la contribution foncière monte à la somme de 14 325 livres et sols additionnels de 3.002 livres, total 17.327 livres, et la contribution mobillière à la somme de (compris les sols additionnels et les charges de la municipalité) 3.008 livres.
    • “L'adjudicataire de la contribution foncière sera chargé de faire la recette de la ditte contribution mobillière à raison de 3 de­niers par livre. Les taxations à raison de 3 deniers sont de 33 livres 15 sols et apres qu'il y a eu un nombre de citoyens réunis: le citoyen Bocquet a offert de faire la recette de la contribution foncière à 9 deniers; le citoyen Delauney, à 7 deniers; le citoyen Bocquet, à 6 deniers; le citoyen Delauney, à 5 deniers, et après qu'il ne s'est plus trouvé personne pour sous enchérir, nous avons adjugé au dit citoyen Delauney la recette de la contribution foncière de la ditte année moyennant cinq deniers pour livre de droit de recette à la charge par lui de faire la recette de la contribution mobillière à raison de 3 deniers et aux autres charges, clauses et conditions exprimées au tableau, lequel a présenté pour sa caution la personne du citoyen Bellanger l'un des officiers municipaux lequel a accepté.” Ont signé: Guérin, maire, Delauney, Bellanger, J. Pater, Moyses, secrétaire.
  • Le 29 mai 1793, mercredi. — Demande d'annulation de l'adjudication.
    • “Le procureur de la commune a requis la nullité de l'adjudica­tion de la perception de la contribution publique de 1792 qui a été adjugée au citoyen Delauney, ministre du culte catholique de cette commune, lequel n'a consenti à cet adjudication en raison de l'ynobservation de la loi, 2e en ce qu'une loy prononce l'incompa­tibilité de fonctionnaire public avec la recette des contributions publiques, 3e qu'il est déclaré suspect par le conseil général de cette commune, 4e par ce qu'il n'a point encore rendu ses comptes durand son exercice de maire malgré les demandes qui luy ont été faite par les officiers municipaux actuellement en fonctions et à la suite conclue à ce que l'on prosède à une nouvelle adjudication.”
  • Il n'est pas dit dans les délibérations suivantes que l'adjudication a été déclarée nulle, mais nous avons relevé à la date du 20 brumaire de l'an II que “le conseil général de la commune de Mennecy a nommé provisoirement le citoyen Jean-Michel Delauney receveur des contributions nationales, qui a accepté.”
  • Le 17 juin 1793, lundi. — Nouvelle plainte contre le curé Delauney.
    • “Ce jour les officiers municipaux se sont réunis au lieu ordinaire de leur séance à huit heures de relevée où étant le procureur de la commune a observé que le jeudi 10 du présent mois, heure huit de relevée le curé de cette commune à l'office du salut de l'octave de la fête de Dieu, s'est permis de dire dans l'église, sous le Christ, revêtu de ses habits sacerdotaux: “Le conseil général de cette commune s'est assemblé, il y a eu hier huit jours à onze heures du soir, heure indue, un membre a dit en plein conseil que s'il avoit un fusil il me brûleroit la cervelle, je vais vous le nommer, c'est ce Seguy et d'après 4 membres de ce même conseil, se sont permis de vomir des infamies contre moi et qu'il falloit jeter mes meubles par les fenêtres”, et a ensuite nommé les citoyens Mathieu, Jarrault, Huteau et Seguy tous 4 membres du conseil.
    • “Le procureur de la commune a dit ensuite que le langage habituel du curé dans la chaire où il devroit s'occuper que des vérités moralles et chrétiennes, portoit toujours sur des personnalités qu'il ne se permettroit pas sans doute s'il ne donnoit pas si souvent à la paroisse le scandale public de l'ivresse, mais qui indépendamment de ce scandale tendent à désorganiser un corps élu par la confiance de ses concitoyens en les avilissant et les rendant le jouet de l'opinion publique et ce depuis que la municipalité est en fonctions, ainsi qu'il résulte de différentes plaintes portées contre lui ce nommément par le procès-verbal du dit 8 janvier 1792, et il a conclu à ce que, attendu que la loi du 22 juillet 1791 a pourvu à la réparation des délits contre les bonnes mœurs, ainsi qu'au rétablis­sement des troubles que ces délits peuvent apporter à l'ordre social et à la tranquillité publique surtout quand ils sont accompagnés d'injures à des personnalités, contre des fonctionnaires publiques qui ont bien besoin de toute la confiance de leurs concitoyens, le curé de Launey fut dénoncé à la police correctionnelle. Ouï le dit procureur de la commune dans ses conclusions, il a été arrêté que le nommé Delauney, ministre du culte catholique de cette commune |83| sera dénoncé à la police correctionnelle pour être condamné aux peines portées par la loi.”
  • Le 2 juillet 1793. — Le secrétaire greffier déclare: “Le citoyen Delauney m'a remis les décrets qui étoient en sa possession.” Signé: Moyses, greffier.
  • Le 4 juillet 1793. — Fausse déclaration de la fermière de La Verville.
    • “À la suite d'une visite à la ferme de la Verville, il a été mesuré 172 septiers dont 15 d'orge, 25 de seigle et 132 d'avoine, il résulte donc des opérations que la veuve Fouquet, fermière à La Verville, se trouve avoir déclaré le 20 may dernier la quantité de 96 septiers que par l'opération d'hier il appert que la déclaration de la ditte veuve Fouquet se trouve avoir été faite en contravention à la loi.
    • “En conséquence il a été arrêté que les dits grains seroient conduits au marché de la commune pour y être vendu au proffit des pauvres de la commune.”
  • Le 5 juillet 1793, vendredi. — Proclamation de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
    • “Ce jourd'hui an second de la République Française sur les neuf heures du matin, les officiers municipaux du conseil général de la commune de Mennecy se sont réunis à la chambre commune où étant le citoyen maire, a annoncé que l'acte constitutionnel précédé de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen est arrivé cette nuit par un courrier extraordinaire. Et après en avoir pris communication et avoir fait annoncer cette fameuse nouvelle au son de touttes les cloches, il a été arrêté que la commune en général seroit à l'instant convoquée pour la réunir heure de midy place du marché afin de mettre toute la solanité possible à la publi­cation du dit acte qui ce fera également dans tous les carrefours de cette commune et qu'il seroit fait une décharge d'artillerie en mémoire de cette heureuse nouvelle et que les cloches seront de nouveau sonnées lors de la dite publication. Fait et arrêté les jour et an que dessus.” Ont signé: Guérin maire, Goinard, Martin, Delon, Loiseau, Huteau, Pülias, Labossière, Chaumette, Mathieu, Turquois, Bernateau.
  • Le 16 juillet 1793. — Moyens employés pour vaincre le refus de la veuve Fouquet de livrer ses marchandises.
    • “À 4 heures de relevée ce jour, les officiers municipaux de Mennecy, les citoyens Bernateau et Turquois, commissaires nommés, se sont transportés avec le citoyen Picard, commandant la gendarmerie de Corbeil, requis à la suite du refus fait par la veuve Fouquet et son fils de faire l'enlèvement du grain confisqué à la ferme de La Verville où étant arrivé il a été fait à la ditte veuve Fouquet ainsi qu'au citoyen Pierre Hautefeuil ancien laboureur demeurant à Étampes, frère de la ditte veuve Fouquet, lecture de la loi du 4 mai dernier relative aux subsistances et de l'arrêté du dépar­ tement du 21 juin dernier la ditte veuve Fouquet a été requise de faire à l'instant l'ouverture du grenier ou est déposé le bled. Les citoyens Louis Perthuis, Joseph Mainfroy, Jacques Mallet, Jacques Bernard dit Cara, ont procédé au mezurage, de 28 setiers restant à enlever et faisant party de celui confisqué et sur la demande de la ditte veuve Fouquet et de son fils, il a été observé que vu le temps de la moisson, ils pouroient se trouver exposés à manquer de grains vu qu'un fermier ordinairement avance du bled aux moissonneurs avant de commencer les travaux de la moisson et que s'il étoit possible de n'enlever que vingt setiers, ils s'offrent en cas de réquisition d'en faire la remise à qui de droit.
    • “En conséquence, il a été seulement enlevé 20 sacs de bled au lieu de 28. Ce fait, les dits 20 sacs de bled ont été sur le champ chargé sur deux voitures dont une a été amenée de Mennecy pour hâter l'enlèvement du dit bled, laquelle voiture sera payée aux frais de la veuve Fouquet. Lequel bled a été sur le champ conduit à la resserre du marché de Mennecy pour y etre vendu.
    • “Et le conseil général en sa séance du mercredy 23 juillet 1793, demande que la veuve Fouquet soit condamnée aux frais occasion­nés par la saisie et en outre à une amende fixée à 500 livres.”
  • Le 24 juillet I793, jeudy. — Demande de nomination d'un garde pour la surveillance du bled.
    • “Les citoyens Joseph Rozé, Pierre Leloup, Jean Charpentier et Jean Paillet, cultivateurs en cette commune, ont comparu devant les officiers municipaux pour les informer qu'ils ont décidé de payer 150 livres au citoyen Louis Perthuis afin qu'il fasse la garde de leur bled pendant la moisson depuis la première gerbée jusqu'à la dernière des blés et avoines et leur demande de bien vouloir agréer cette nomination vu qu'il se commet des délits considérables par les glaneuses. La nomination a été enregistrée et agréée.”
  • Le 9 août 1793. — Lettre du maire au curé de Mennecy.
    • “Je vous préviens que demain est la fête de l'Unité et de l'indivisibilité de la République; qu'il sera fait deffense de travailler. Je vous invite à faire le service à l'heure ordinaire et avec toute la solanité que meritte une fête qui doit faire le bonheur des Français. Mennecy le 9 août 1793.” Signé: Guérin, maire.
  • Le 13 août 1793. — “Il a été procédé à la nomination de deux gardes messiers pour les vignes de la commune. Ont été nommés les citoyens Jean Romain Moyses et Joseph Fouquet. Pour faire la garde le prix a été fixé à vingt sols par arpent.” (L'arpent vaut cent perches et la perche, vingt pieds.)
  • Le 21 août 1793. — Risque de manque de pain.
    • “Aujourd'hui mercredy à sept heures du matin les officiers municipaux et membres du conseil général de la commune se sont assemblés extraordinairement à la chambre commune où étant, un membre a observé qu'au marché d'hier il n'a été exposé en vente sur le carreau de la halle que 22 sacs tant bled que seigle, lesquels ont été distribués aux citoyens et citoyennes de ce canton. Les trois boulangers de cette commune n'ont pu en avoir que chacun un setier ce qui réduit la commune de Mennecy et autres qu'y viennent s'y approvisionner à manquer de pain, les dits boulangers n'ayant de farine que pour cuire chacun une fournée aujourd'hui et les met dans la triste position d'en manquer demain. Le conseil général croit nécessaire de nommer des commissaires pour se transporter dans ce jour dans les communes de ce canton pour se concerter avec les officiers municipaux de ces communes et aviser aux moyens de faire conduire sur le champ les grains nécessaires pour l'approvisionnement de ce canton et réitérer aux cultivateurs l'invitation qui leur a été faite de mener chaque jour de marché deux setiers de bled par chaque voiture.”
  • Le 20 septembre 1793, vendredi. — Descente de deux cloches du clocher de l'église.
    • “En conformité de la loi du 23 juillet et 3 août 1793 relative à la descente des cloches et à leur conversion en canons, il est décidé qu'il ne resteroit qu'une seule cloche en cette commune et que les deux petites seroient à l'instant descendues et que le citoyen Goinard seroit requis de mettre des ouvriers pour faire la descente des dittes cloches.”
  • Le 23 septembre 1793. — “L'an II de la République une et indivisible, deux heures de relevée, les deux cloches qui ont été descendues conformément à la loi et à l'arrêté qui en ordonne l'exécution en date du 20 du courant, ont été chargées dans une voiture appartenant au citoyen François Goinard pour être conduite à Corbeü sous la conduite du citoyen François Gosse chartier, du dit citoyen Goinard qui lors de la remise d'icelle est chargé d'en demander récépissé qui sera inscrit à la suite du présent aussitôt la réception, lequel départ s'est fait en présence des officiers municipaux et habitants de la dite commune soussignés, à leur grande satisfaction et ont chanté l'hymne des Marseillais et ont crié vive la République.” Ont signé: Deloucatte, Goinard, Loiseau, Delauney, curé, Moisset.
  • “Inscription des cloches. — Petite cloche: L'an 1755, j'ai été bénie par M. l'Abbé de Saint-Exupéri, doyen de N.-D. de Paris, et nommée Françoise-Angélique par Très Haut François de Neufville et par Très G. et Très N. Dame Madeleine-Angélique de Neufville de Villeroy, duchesse de Luxembourg, Nicolas Testu, curé, Étienne Marsault, huissier à verge au Châtelet de Paris, marguillier en charge. Deuxième cloche: L'an 1769, j'ai été nommée Louise-Henriette par Très Haut et P. J. Gabriel-Louis de Neufville et par Dlle Anne-Henriette Boucherin, épouse de Jean-Antoine Tciraut de Vaxeim, capitaine de cavallerie, bénie par Nicolas Testu, curé de cette paroisse, Jacques Bernard Blanchetier, marguillier.”
  • Le 9 octobre 1793. — Utilisation de faux poids.
    • “En procédant à la vérification des poids il a été constaté que les citoyens François Clouet, boucher en cette ville, utilisait de faux poids de 1 de 6 livres, de 1 de 2 livres et 1 de 1 livre; Bouchet, boucher à Pringi, ayant 1 faux poids de 4 livres et 1 de 2 livres; Chapui, boucher à St-Germain, utilisant 1 faux poids de une demi-livre et un quarteron; David, boucher à Longville, utilisant un faux poids de 1 livre et 1 d'un quarteron. Ont vu leurs faux poids confisqués et condamnés: François Clouet à 5 livres d'amende, Bouchet à 3 livres d'amende, Chapui à 3 livres d'amende, David à 3 livres d'amende.
    • “Il a été arrêté que les amendes seroient payées ce jourd'hui et que les poids seroient remis aux sus-nommés avec injonction de les faire plomber et égaliser.” |87|
  • Le jeudy 10 octobre 1793.— Cours des marchandises en l'an 1793.
    • “Ce jour, 19e du premier mois de l'an deuxième de la Répu­blique Française, les citoyens marchands ont fait la déclaration des marchandises telles qu'elles se vendoient: les citoyens Grivotte et Clouet, bouchers, ont déclaré que se vendoit: le bœuf, neuf sols la livre; le veau, même prix; le mouton, même prix; le lard, seize sols la livre sallé; le beurre, douze sols la livre.
    • “Les citoyens Rozé et Louis Guérin, marchands épiciers ont déclaré qu'ils vendoient: l'huile douce fine, 24 sols la livre; l'eau de vie, 30 sols la pinte de Paris; le vinaigre, 7 sols la pinte de Paris; la chandelle, 14 sols la livre; l'huile à brûler, 12 sols la livre; la soude, 10 sols la livre; le miel, 16 sols la livre; le sucre, 24 sols la livre; le papier écolier, 6 franc la rame; le chanvre, 9 sols la livre en branche (45 livres le cent); la potace, 7 sols la livre; la bière, 6 sols la bouteille; le bois de corde, bois de chesne, de 16 pieds de long sur 2 pieds de haut, 28 livres pris dans la vente; les fagots en bois de chesne de 3 pieds de haut de parements sur 18 à 20 pouces de tour se vendoient 11 franc le cent pris dans la vente; le charbon de bois, 3 livres dix sols la voie; le cuir alorge, 26 sols la livre; le cuir de vache, 1 livre, 12 sols la livre; le cuir de cheval, 1 livre, 5 sols la livre; le cuir de veau, 2 livres la livre; les fers, 27 livres le cent pezant; l'ascier 1re qualité, 63 livres le cent; l'ascier 2e qualité, 32 livres le cent; les laines, 32 sols la livre; les sabots, 8 sols la paire; les souliers, 110 sols la paire; le vin, 90 livres la demi-queue (jauge Orléans); le poisson sallé, 35 livres le baril de 170 maquerot; le harang sallé, 30 livres le baril de 600; la morue d'holende, 100 livres le baril pezant environ 300; la morue en sausse, 115 livres le baril pezant environ 300.”
  • Le 12 octobre 1793. — Inventaire des biens contenus dans le château de Villeroy.
    • “Ce jour 21e du Ier mois de l'an II de la République Française, nous membres du comité des monuments établi par la loi, nous sommes transporté à la maison du citoyen Villeroy, commune de Mennecy, accompagnés citoyen maire et de 2 officiers munici­paux ses collègues, nous avons visitté partout dans les appartements de la ditte maison sous la conduitte des portiers et gardiens en l'absence du citoyen Villeroy. Nous avons trouvé dans une remise:
      • 1° une figure de bronze de David ayant tué Goliath;
      • /2° Diane antique bronze; |88|
      • 3° le Gladiateur;
      • 4° lanténoués;
      • 5° l'hercule commade;
      • 6° lapolon du belvédere, toutes en bronze;
      • 7° une figure en marbre représentant l'hiver, on nous a déclaré que trois autres figures en marbre sont à Paris;
      • 8° un buste en bronze couronné de lauriers;
      • 9° deux autres bustes, homme et femme;
      • 10° deux chiens grandeur naturelle aussi en bronze.
  • Dans le château salle d'assemblée: cinq pièces de tapisserie d'après Salle le Romain, dans les salles des ci-devant Rois: deux tables d'albatre de 4 pieds 6 pouces sur 2 pieds cinq pouces lesquels tous objets mentionnés au procès verbal appartenan au dit citoyen Neufville Villeroy mais qu'après sa mort doivent appartenir à la République attendu l'émigration présumée de ses heritiers naturels mis par nous sous la sauvegarde de la Nation pour qu'il ne leur soit porté aucune atteinte et dommage pendant la jouissance usufruitière du dit citoyen Villeroy, pourquoi requérons la municipalité de Mennecy de veiller soigneusement à leur conservation et comme aussi d'en empêcher la destruction ou la vente même par le citoyen Neufville sans qu'au préalable ils nous ayent donné avis à la commission des monuments ayant retenu les dits objets comme ouvrages précieux pour la République.” Ont signé: Sergent, député à la Convention Nationale, Lemonnier, Moreau, Guérin, maire, Pater et Bellanger.
  • Comme le calendrier républicain va être maintenant employé pour fixer les dates des délibérations, nous précisons que:
    • Vendémiaire partait du 22 septembre pour se terminer le 21 octobre;
    • Brumaire partait du 22 octobre pour se terminer le 21 novembre;
    • Frimaire partait du 22 novembre pour se terminer le 21 dé­cembre;
    • Nivôse partait du 22 décembre pour se terminer le 21 janvier;
    • Pluviôse partait du 22 janvier pour se terminer le 21 février;
    • Ventôse partait du 22 février pour se terminer le 21 mars;
    • Germinal partait du 22 mars pour se terminer le 21 avril;
    • Floréal partait du 22 avril pour se terminer le 21 mai;
    • Prairial partait du 22 mai pour se terminer le 21 juin;
    • Messidor partait du 22 juin, pour se terminer le 21 juillet; |89|
    • Thermidor partait du 22 juillet pour se terminer le 21 août;
    • Fructidor partait du 22 août pour se terminer le 21 septembre.
  • Le 22 vendémiaire an II de la République Française. — Destruc­tion des tableaux trouvés au château de Villeroy.
    • “Ce jour les officiers municipaux soussignés se sont transporté à la maison du citoyen Neufville à l'effet de faire faire la remise des tableaux représentant les ci-devant Rois et tous ceux de la famille de Bourbon où étant le citoyen Feuillet concierge à fait la remise des tableaux au nombre de dix-sept compris une tête de Louis quinze, lesquels tableaux ont été conduits sur le champ à la chambre commune et seront brûlés ce jourd'hui issu des vêpres. Il a été aussi apporté une palette de bronze qui a été sciée, une statue equestre représentant Louis quatorze laquelle sera ècrassée en présence des habitants de cette commune aussi ce jourd'hui, comme aussi une teste en plastre représentant Louis quinze qui sera pareil­lement ècrassée. Il a aussi été arrêté que les fleurs de lis qui existe en cette commune seront pareillement détruite.” Ont signé: Guérin, maire, J. Pater, Delon, Bellanger, Marsault, Moyses.
    • “Et le même jour les tableaux mentionnés au procès-verbal ci-dessus ont été brûlés en présence des officiers municipaux et notables et d'un grand nombre de citoyens présents au dit brûlement pendant lequel a été chanté l'hymne des Marseillais et differentes autres chansons patriotiques suivies de danses pendant les­ quelles les cris de “Vive la République” ont été répettées.”
  • Le 25 du 1er mois de l'an II, mercredi. — “Le conseil général assemblé a arrêté qu'il seroit gravé une griffe pour les passeports sur laquelle sera inscrit “Municipalité de Mennecy”, “chef lieu de canton”, avec la figure de la Liberté.”
  • Le 8e jour de la 3e décade du Ier mois de l'an II. — Explications sur le refus d'accorder un certificat de civisme au citoyen Delauney.
    • “Le conseil général assemblé, il a été dit que lorsqu'il avoit refusé le certificat du citoyen Jean Michel Delauney, c'est parce que
      • “1° le dit Delauney n'a jamais cessé de jouer le rolle du cagot, d'hipocritte, de polisson et de courtisan des gens en place,
      • “2° après que les droits honorifiques dont les ci-devant jouissoient dans les églises, il a continué à les recevoir à l'offrande et de leur faire donner le pain béni par distinction plusieurs fois et principalement la veille des jours qu'on appeloit les grandes fêtes. |90| Il alloit engager le ci-devant de venir à l'office sachant que cette démarche lui valoit 2 livres d'offrande et qu'il a plusieurs fois correspondu avec lui;
      • “3° il n'a cessé de chercher à diviser les citoyens et à les animer les uns contre les autres et dénigrer la municipalité et conseil général de la commune dans ses serments, ce qui donne lieu à des plaintes consignées dans des délibérations envoyées aux administrations du district et département et renvoyés aux tribunaux et à une dénonciation à la police correctionnelle consignés en la délibération du 17 juin 1793;
      • “4° quoique les droits de hallage ayant été supprimés, il n'a pas cessé pendant son exercice de maire de percevoir un sol par chaque sac de grain qui se trouvait exposé sur le carreau de la halle sans avoir voulu depuis ce tems rendre aucun compte par détail de sa recette et dépense;
      • “5° quoi que par une loi il soit deffendu aux curés de recevoir aucun casuel sous quelque dénomination que ce puisse être, à peine de destitution, il n'a cessé de s'approprier le luminaire des enterrements et mariages et les cierges des offrandes sans vouloir en rendre compte malgré la notification qui lui a été faitte de l'arrêté pris à cet effet par le conseil général de la commune;
      • “6° lorsque les commissaires, nommés par la municipalité et conseil général de la commune, se sont présentés chez le citoyen Delauney, pour l'execution de la loi qui a ordonné le désarmement des gens suspects, le dit Delauney s'est refusé à obéir à la loi.
      • “Enfin il a été rapporté par le citoyen Ragueau en présence de huit citoyens, que le citoyen Delauney avait dit lors du départ du traître Dumouriez, qu'il se mocquoit que si l'ennemi venoit, qu'il lui diroit qu'il avoit bien servi sa cause par tous les troubles qu'il avoit suscité dans cette commune.
      • “Fait et arrêté les jour et an que dessus au lieu ordinaire des séances.” Ont signé: Guérin, maire, Martin, Delon, Goinard, officiers, Pillias, Mathieu, Jarault, Bernateau, Labossière, Chaumette, Seguy, Huteau, Loiseau, Marsault, procureur, Moyses, secrétaire greffier.
  • Le 7 brumaire an II. — Arrestation non opérée du citoyen Delauney.
    • “Il a été dit que le 17 octobre dernier il avoit été remis au citoyen Maillard, commissaire du comité de sûreté générale de la |91| Convention, pour l'incarcération des gens suspects, l'extrait de la délibération du conseil général de cette commune qui déclare le curé d'icelle suspect; que le dit Maillard s'étant transporté le dit jour en l'habitation du dit curé, accompagné de la gendarmerie pour le mettre en état d'arrestation; que le dit Maillard après avoir conféré très long tems avec le dit curé, s'était retiré sans opérer ny même prévenir la municipalité de la non exécution ny des motifs qui l'en avoient empêché; que le lendemain plusieurs officiers municipaux se sont transportés à l'auberge du dit Maillard; que là il leur a dit que le curé lui avoit fait pitié et qu'il le croyoit bon patriote, ce qui l'avoit déterminé à se retirer.
    • “Il a été arrêté que expédition du présent seroit envoyé sans délai au commité de sûreté général de la Convention.”
  • Le 14 brumaire an II. — Le citoyen Delauney renonce à la prêtrise.
    • “Le citoyen Delauney a déclaré ne plus vouloir être prêtre à dater du 15 brumaire et pour prouver qu'il y renonçoit à jamais il a déposé sur le bureau du comité révolutionnaire tous les titres et papiers relatifs à ces fonctions, déclarant qu'il vouloir être tout à la République, que son évangile est celui de ses concitoyens, servant dorénavant la Constitution, les droits de l'homme et du citoyen et qu'il professeroit toute sa vie ce qu'il avoit professé ouvertement depuis quatre ans, la liberté et la mort des tyrans, de ce qui lui a été donné acte.”
  • Le 20 brumaire an II. — Composition du nouveau conseil général.
    • “Convocation spécialle a l'effet de remplacer provisoirement les officiers municipaux et membres du conseil général de la commune de Mennecy. Nombre de votants 80: Jean Michel de Launey a réunis 64 voix pour la présidence du bureau de vote et le citoyen Chevallier 23 pour être secrétaire. Ensuite les élections: le citoyen Staqui a été élu maire par 41 voix sur 42 votants; le citoyen J.-M. Delauney a été élu officier municipal par 61 voix sur 72 votants; le citoyen Gauthier a été élu officier municipal par 38 voix sur 72 votants; le citoyen Gauthier a été élu notable par 48 voix sur 61 votants; le citoyen Rivas a été élu notable par 48 voix sur 61 votants; le citoyen Blanchetier a été élu notable par 47 voix sur 61 votants; le citoyen Durand a été élu notable par 37 voix sur 61 votants; le citoyen Parent l'Aîné a été élu |92| notable par 35 voix sur 61 votants; le citoyen Ragueau a été élu notable par 31 voix sur 61 votants; le citoyen Corniquet a été élu notable par 23 voix sur 61 votants; le citoyen Parent le jeune a été élu procureur par 73 voix sur 74 votants.”
  • Il n'est pas dit pourquoi ces élections provisoires ont eu lieu; la démission du maire Guérin n'a pas été mentionnée, ni le départ de ses amis; mais certains officiers municipaux et notables de la municipalité Guérin sont restés puisque nous retrouvons leurs signatures au bas des délibérations qui vont suivre.
  • Le 22 brumaire an II. — Très bon approvisionnement au marché de Mennecy.
    • “Compte rendu à l'administration directoriale des grains. Citoyens administrateurs: Nous nous empressons de vous faire part d'une nouvelle qui sera chère à vos cœurs: * “Le marché de Mennecy a offert à nos yeux satisfaits 241 setiers de froment. Après que nos frères ainsi que les boulangers des communes voisines même au delà de la Seine ont eu fait leurs provisions, il a été mis en resserre 32 setiers. Vive la République, Vive le gouvernement révolutionnaire. Nous ne pouvons assez louer le zèle du citoyen Raby, commissaire, il a des droits certains à la reconnaissance publique. Comptez sur notre démocratie et notre maratisme à exercer ponctuellement les fonctions que la confiance de nos concitoyens viens de nous investir.” Ont signé: Staqui maire, Parent jeune, Gautier, Bellanger, Delauney, Moisset. * Le 23 brumaire an II. — Changement du prénom du fils du citoyen Delauney. * “Delauney avait donné à son fils le prénom de Petion, lors de son mariage, en raison de sa conduite vertueuse dans l'exercice de ses fonctions de maire de Paris, mais que le dit Petion n'étant qu'un Lafayette, un Dumouriez, un scélérat et un monstre, il sollicite que ce prénom soit effacé de l'acte et le substituer par ceux de Pelletier et Marat. Accepté par le conseil général de la commune.”
  • Le 30 brumaire an II. — Demande de certificat de civisme par le citoyen Jean-Michel Delauney.
    • “Il a été fait ce jour lecture de la demande suivante faite par le citoyen Jean-Michel Delauney, conçue en ces termes:
    • “Citoyens, mes désirs sont satisfaits, mon espérance comblée, le fanatisme expire, la race sacerdotale s'éteint, le règne de ces prêtres dont je vous ai toujours dit de vous méfier n'est plus de |93| ce monde. Vive ia Sainte Montagne, ça va et ça ira. Vous le savez, citoyens, l'aristocratie et le fanatisme conjurés contre moi n'ont pu paraliser ma langue, j'ai constamment prêché la révolution, inspiré l'amour de la liberté et la haine des tyrans, je ne viens donc pas regretter mon ancien métier et pleurer ma défroque, je viens vous demander un certificat de civisme afin de pouvoir occuper une place qui me mette en état d'être plus que jamais utile à la République.”
    • “La motion mise en délibération, le conseil a reconnu les principes du citoyen Delauney disant qu'il n'avoit qu'à se louer de sa conduite depuis quatorze ans qu'il étoit au milieu de la commune, que dès l'aurore de la liberté il s'en étoit montré l'apôtre, que la liberté et l'égalité ont trouvé en lui un courageux deffenseur, que l'humanité et l'amour de la patrie, cette religion du peuple libre, étoit celle qu'il avoit prêchée et professée, tel est la justice, a dit le conseil, que nous devons rendre à votre civisme constant. Le conseil a arrêté que la demande du citoyen Delauney et la réponse du conseil lui tiendroit lieu de certificat.” Ont signé: Staqui maire, Parent jeune, Blanchetier, J. Pater, Corniquet, Bellanger, Durand, Gautier, Ragueau (qui a ajouté à sa signature: “Je ne signe que pour constater le civisme du citoyen Delauney”), Rival, Parent aîné et Delauney, “faisant fonction de secrétaire vu les indispositions.”
  • Le 13 frimaire an II. — Troubles au cours de la séance du conseil général.
    • “Les officiers municipaux et les membres du conseil réunis au lieu de leurs séances, huit heures de relevée, lesquels entendoient leur collègue le citoyen Delauney faisant lecture d'une pétition faite à la Convention Nationale par les habitants de Mennecy le nonidi 19 brumaire an II, a été interrompu par le citoyen Nicolas Guérin lequel a ôté le bonnet du citoyen Delauney avec l'humeur la plus révoltante et de suitte le citoyen maire voyant une conduitte aussi repréhensible s'est revêtu à l'instant de son écharpe pour rappeler à l'ordre le dit Guérin et faire en sorte de le faire rentrer dans les principes du respect dû aux autorités constituées. Le dit Guérin bien éloigné de rentrer dans les bornes prescrittes il a cherché à arracher l'écharpe du maire.
    • “Vu cette rébellion, les officiers municipaux ont cru devoir le mettre en état d'arrestation et de l'envoyer à l'instant au District de Corbeil afin que les membres prennent à son sujet l'arrêté que |94| leur dictera une infraction de ce genre. Observent les officiers municipaux que le dit Delauney était revêtu de son écharpe et qu'à dessein Guérin est venu insulter le corps municipal d'autant plus que le citoyen procureur lui avoit remis son passeport environ un quart d'heure auparavant. Pendant la rédaction du présent procès-verbal, il n'est aucune injure que n'ait vomi le dit Guérin lequel a eu l'impudence de traiter le citoyen Delauney d'animal et qu'à l'exception des citoyens maire et procureur il se f… du reste.
    • “Et de suite la municipalité prenant en considération le supplément à l'extrait du procès-verbal des membres composant le committé révolutionnaire de ce jour relativement au citoyen Berthelot gendarme qui est auprès du citoyen Sourdeau, afin qu'il se rende à son poste et que des “sans culottes” le remplace, la municipalité souscrivant à l'arrêté du commité a nommé les citoyens Joseph Fouquet et Claude Debrie reconnus pour vrais “sans culottes” et charge le dit citoyen Berthelot de conduire à l'administration du district de Corbeil le citoyen Nicolas Guérin, comme aussi d'y déposer une lettre dans laquelle est incluse le procès-verbal qui constatte la manière outrageante et les insultes faites aux membres du conseil comme il est dit ci-dessus.
    • “Et le même jour la municipalité et les citoyens notables ayant représenté au citoyen Remy Hivert charron qu'il étoit prudent qu'il se retirât de la maison commune, observant qu'il venoit avec humeur et par là, éviter de sévir contre luy. Après invitations réitérées nous sommes venus à bout de l'engager à se retirer; un quart d'heure après, quelle a été notre surprise de le voir reparoître muni d'un énorme bâton qui sera déposé au greffe pour vérifier du fait et de ce que dessus nous avons dressé le présent procès-verbal.” Ont signé: Staqui, maire, Delauney, Bellanger, Gautier, Parent jeune, procureur provisoire, Parant aîné faisant fonction de secrétaire.
  • Le 14 frimaire de l'an II. — Le conseil général a nommé greffier le citoyen Raffaneau au lieu et place du citoyen Moyses à cause de ses négligences.
  • Le 15 frimaire an II. — Divers certificats de civisme délivrés au citoyen Delauney.
    • “La séance du conseil general enregistre que le citoyen Gilles Jonquet, un des notables de l'ancien conseil encore en fonctions, |95| a déclaré que, ne sachant ni lire, ni écrire et qu'ayant été trompé, il donne sa démission et a fait une croix.”
    • Puis sont inscrits à la suite de ce procès-verbal, divers certificats de civisme décernés au citoyen Delauney dont l'un se termine comme suit: “Vive la République une et indivisible, vive la Sainte Montagne, vivent les Jacobins, vivent les sans culottes, vive Jean- Michel Delauney, l'ami et l'apôtre du républicanisme.”
  • Celui des ” sans culottes” est ainsi libellé:
    • “Nous “sans culottes” de la commune de Mennecy certifions que Jean-Michel Delauney curé marié a toujours donné des preuves marquées de son attachement à la révolution et l'a constamment prêchée avec énergie et courage et a pris dans tous les temps les intérêts des “sans culottes”, attestons outre que si des membres du conseil général lui ont refusé un certificat de civisme, c'est une injustice révoltante contre laquelle nous nous récrions avec force. Tel est le faible témoignage, telle est la justice que nous devons rendre aux vertus républicaines du Marat de Mennecy.”
    • Suivent les signatures de 93 citoyens dont Aubin, “le notaire qui avoit signé la pétition faite à la Convention Nationale le nonidi 19e jour de brumaire”.
  • Celui des volontaires de la première réquisition est rédigé en ces termes:
    • “Pasteur citoyen, reconnaissants des soins assidus que vous avés pris à leur inspirer l'amour de la patrie, la haine pour les tyrans et à les élever dans les principes de la nouvelle constitution et le bonheur des Français, apprennent avec la plus vive indignation, l'injustice criante que le conseil muscadin de la commune a exercé contre vous. L'infamie de son arrêté retombera sur les membres signataires, et Jean-Michel Delauney bon patriote, bon mari, l'ami des “sans culottes”, le fléau de toutes les aristocraties, le prédicateur de l'évangile national sera toujours cher aux vrais républi­cains, révolutionnaires attachés aux constants déffenseurs de la liberté et de l'égalité. Nous nous joignons à nos parents et à nos frères les “sans culottes”, pour rendre témoignage à la vérité, confondre la perfidie, l'imposture et dire à la nation entière: Jean-Michel Delauney est le Marat de Mennecy.” Cette adresse a été écrite le 28 du premier mois de l'an II, et ont signé quinze officiers, sous-officiers et soldats.
  • Ensuite les membres du conseil général ont certifié conformes aux originaux les adresses ci-dessus et ont signé: Staqui, maire, |96| Rival, Blanchetier, Parent jeune, procureur provisoire, Bellanger, Gautier, Parent aîné, Ragueau, Raffaneau, secrétaire greffier.
  • Le 20 frimaire de Pan II. — Il a été créé deux compagnies de la garde nationale après la dissolution de celles ayant été précédem­ment constituées:
    • 1° la Compagnie de Bel Air dite des “sans culottes”: Baron, capitaine; Parent aîné, lieutenant; Deschamps, Pierre Pater, sous-lieutenants; Isidore Jonquet, Chapet, sergents; Delamain, porte-flammes; Hilaire, Delton, Thorin, Richard, caporaux;
    • 2° la Compagnie de la Fontaine-Godaine: Jean Larcheveque, capitaine; Jarry, lieutenant; Jean Louis Hivert, Michel Leloup, sous-lieutenants; Ainfray, Cadet Rozé, sergents; Claude Debrie, porte-flammes; Desprez, Debrie l'aîné, Demillière fils, Fauveau, caporaux.
  • Le 22 frimaire an II. — Recherche de la concorde dans la commune.
    • “Les représentants du peuple, dans le département de Seine et Oise requièrent le citoyen Vacher, nommé par eux procureur syndic du District de Corbeil, de se transporter dans la commune de Mennecy d'examiner l'esprit public qui règne dans cette commune, la composition actuelle de la municipalité, le caractère moral de ceux qui la composent ainsi que le conseil général et le comité de surveillance, ceux qui par leur incivisme ou leur qualité morale mériteroient d'en être écartés, de rechercher également les bons citoyens qui, par leur patriotisme, leurs qualités morales et la considération dont ils jouissent, sans distinction des partis, lui paraîtront dignes de former une municipalité capable de ramener la paix dans cette commune trop longtemps divisée, communiquer le tout à l'administration du District et au comité de sur­veillance et nous les faire passer avec les observations qui auront pu lui être faites par le Directoire et le dit comité. Le charge de mêmes opérations dans la commune d'Épinay sur Orge.” Copie conforme est signée par Staqui, maire, et Raffaneau, secrétaire.
  • Le 23 frimaire an II. — Surveillance des récoltes.
    • “Les maires et officiers municipaux réunis à 1 heure de relevée ont arrêté qu'en vu de la délibération du conseil general du départe­ment de Seine et Oise en date du 12 frimaire, que les citoyens de |97| Mennecy seroient tenus de monter la garde extraordinairement toutes les nuits et ce, jusqu'à la rentrée des meules des cultivateurs, pour la rentrée desquelles, huit jours seulement sont accordés aux dits cultivateurs, et en outre à l'effet de prévenir les malheurs qui viennent d'arriver dans la commune de Longjumeau, district de Versailles.”
  • Le 26 frimaire an II. — Déclaration de vente des meubles de l'église.
    • “Ce jour, onze heures avant midy, il a été arrêté que les habitans de cette commune qui ont des bancs à eux appartenant dans la ci-devant église, seront prévenus de venir payer d'ici à la décade prochaine, entre les mains des citoyens Vaury et Staqui ci-devant marguilliers, les arrérages qu'ils pourroient devoir à raison des dits bancs. Faute par eux de le faire dans le délai prescrit, seront les dits bancs ôtés de l'église et vendus, les deniers de laquelle vente seront employés de la même manière que ceux des objets ci-après mentionnés: que les deux confessionnaux, le bassin servant aux ci-devant fonds baptismaux, les murs du cimetière qui font face à la maison du citoyen Guérin à prendre de la porte qui donne sur la halle jusqu'au mur de la cour du ci-devant presbitère et les grais des deux ci-devant croix qui sont celles du ci-devant cimetière et celle dite champêtre seront vendues et destinés pour procurer des secours à nos braves volontaires et enfin que le tableau représentant le ci-devant Saint-Dominique sera brûlé avec les diffèrens papiers concernant les droits féodaux remis au citoyen greffier par le citoyen Sourdeau hier 25 du présent mois et que celui qui représente sera conservé pour après y avoir fait donner une couleur, y faire imprimer les droits sacrés de l'homme et du citoyen.
    • “Il a été arrêté en outre qu'en vertu de la lettre du Directoire du District de Corbeil en date du 16 frimaire, les citoyens Gauthier, Rival et Ragueau nommés par le conseil se transporteroient dans les differens moulins du canton afin de prendre les renseignements énumérés dans la ditte lettre, desquels procès verbal sera dressé et envoyé au Directoire du District de Corbeil.” Ont signé: Staqui, maire, J. Pater, Parent jeune, Berneteau, Ragueau, Durand, Parent aîné, Turquois, Mathieu, Blanchetier, Rival, Raffaneau, secrétaire.
  • Le 27 frimaire an II. — Fixation du prix de la journée de travail, suppression des branches des croix en haut du clocher et démission du citoyen Delauney. |98|
    • “En vertu du décret du département en datte du 19 brumaire le conseil arrête et fixe, qu'à compter du 1er brumaire jusqu'au 1er pluviôse, les journées de travail en main d'œuvre sont fixés à 36 sols et depuis le 1er pluviôse jusqu'au 1er brumaire à 2 livres 5 sols, lequel arrêté sera publié au son de la caisse dans les carre­fours de la commune et afficher au besoin sera.
    • “Et à l'instant, il a été aussi arrêté que les branches des deux croix qui sont au haut du clocher seroient ôtés et qu'au lieu et place du cocq, il sera placé un drapeau tricolor.” Ont signé: Staqui, maire, Martin, Bernateau, Parent jeune, procureur provisoire, Loiseau, Chaumette, Ragueau, Corniquet, Blanchetier, Durand, Parent aîné “fésant les fonctions en l'absence du greffier”.
    • “Et le conseil entend la lecture d'une lettre du citoyen Delauney, adressée le 20 frimaire au citoyen Parent, procureur de la commune de Mennecy, libellée comme suit: “Vive la République, Vive la Sainte Montagne. Je n'étois plus prêtre, je ne l'ai jamais été que de nom, citoyen procureur, lorsqu'appellé par le suffrage unanime de mes concitoyens à remplir provisoirement les fonctions municipales, je les ai acceptées avec l'espoir d'être plus utile à la patrie; mais comme il paroit que l'opinion publique proscrit les déprêtrisés des places publiques, en vrai “sans culotte”, je dois proposer ma démission au conseil général et je te prie de la lui faire agréer. Rentré dans la classe de simple citoyen, la commune trouvera toujours en moi un républicain zélé et disposé à soutenir ses inté­rêts comme je l'ai fait par le passé; attachement, cordialité.” Signé: Delauney, avec paragraphe.
  • Le 30 frimaire an II. — Organisation de l'état-major du bataillon des communes de Mennecy, Fontenay, Ormoy et Écharcon.
    • “Le citoyen Baron, de Mennecy, a été élu commandant, le citoyen Marsaudon, d'Écharcon, a été élu commandant en second, le citoyen Jean Larcheveque, de Mennecy, a été élu adjudant, le citoyen Mathurin Houillon, de Fontenay, a été élu porte-drapeau.”
  • Réclamation de titres restés entre les mains de la précédente municipalité.
    • “Il est dit ce même jour que le citoyen Moyses ci-devant secrétaire de l'ancienne municipalité et d'icelle provisoire, n'a pas remis entre les mains du citoyen Raffaneau, qui lui a succédé dans la dite place, tous les décrets de la Convention Nationale qui dévoient rester en dépôt au greffe, lesquels décrets sont présumés |99| devoir se trouver chez les citoyens Guérin, ancien maire, et Marsault, ancien procureur de la commune, tous deux en état d'arrestation, et chez le citoyen Pierre-Paul Goinard ancien officier municipal absent et contre lequel il y a un décret d'arrestation.”
  • Réglementation de la vente du pain: “Il est dit aussi que les boulangers de cette commune seront dès demain prévenus au son de la caisse: 1° que désormais ils mettront fort exactement leurs marques sur leurs pains, 2° qu'ils ne délivreront à aucun citoyen plus de huit pains à la fois ou par jour, 3° que les citoyens qui en viendroient chercher à la fois ou par jour une plus grande quantité seroient tenus d'exhiber un acquit à caution signé par leurs municipalités à cet effet et visé par le maire et un membre de cette commission ainsi que par le greffier, auquel ils feront leur déclara­tion de la quantité de pains qu'ils veulent emporter et enfin que les boulangers rendront compte tous les huit jours à la municipalité de la quantité de pains qu'ils auront vendus et ce jusqu'à nouvel ordre.”
  • Fixation du prix des travaux ou services: “Enfin pour finir l'opération commencée le 27 frimaire et relative aux gages, salaires et main d'œuvre que ce qu'il seroit fait la taxe suivante: maçons en plâtre par jour, en été, 3 livres 10 sols, en hiver, 2 livres 5 sols; maçons en gros mur par jour, en été, 2 livres 10 sols, en hiver, 1 livre 12 sols; manœuvres, par jour, en été, 1 livre 19 sols, en hiver, 1 livre 4 sols; charpentiers, par jour, en été, 3 livres 10 sols, en hiver, 2 livres 15 sols; vignerons, par arpent de façon, 8 livres, par cent de livrés, 4 livres 10 sols; laboureurs, par arpent, 15 livres; maîtres charretiers, par an, 300 livres; charretiers ordinaires, par an, 250 livres; filles de ferme, par an, 150 livres; batteurs, par setier de bled, 1 livre 15 sols, par setier d'avoine, 1 livre 5 sols; moissonneurs, par arpent, 15 livres; pour fauchage de prés, par arpent, 4 livres 10 sols; pour fauchage d'avoine, par arpent, 2 livres 5 sols; pour faire le foin à la botte ou en cent, 7 livres 10 sols; faucheurs, pour une journée, 3 livres 10 sols; faneuses, par jour, 1 livre 5 sols; calvaniers, pour toute la moisson, de 60 à 72 livres; fermiers pour une journée d'hiver avec voiture à 3 chevaux, 12 livres; fermiers pour une journée d'été avec voiture à 3 chevaux, 18 livres; cribleurs, le muid, 1 livre 10 sols; garçons maréchaux, par mois 24 livres; garçons tailleurs, par jour, 1 livre 10 sols; menuisiers, été et hiver, par jour, 3 livres; tisserands, par mètre de toile finie, 1 livre.”
  • Ont signé: Staqui, maire, J. Pater, Durand, Parent jeune, agent |100| national, Gautier, Blanchetier, Corniquet, Ragueau, Rival, Bernateau, Chaumette, Mathieu, Raffaneau, secrétaire.
  • Le 9 nivôse an II. — Fête de la prise de Toulon et hommage à Pelletier et Marat.
    • “Lecture est faite d'une lettre du citoyen agent national près le District de Corbeil en date du 7 du même mois relative à une fête nationale ordonnée par un décret de la Convention Nationale du 4 pour la réjouissance de la prise de Toulon, la ditte fête nationale a eu lieu ce jourd'huy de la manière suivante: les officiers municipaux sont sorty de la maison commune, de là sont allés dans le temple de la Raison où sont placé les bustes de Pelletier et Marat, lesquels bustes ont été mis sur deux brancard et porté à l'hautel de la Patrie sur lequel onts été déposé. Derrière l'hautel les citoyens ont planté un arbre à la mémoire des martirs de la liberté, la plantation faite, deux discours onts été fait par les citoyens Chevallier et Delaunay, analogue à la cérémonie, lesquels ont été vivement applaudy, ensuite on à chanté des himnes patriotiques et faire retentir l'air des cris “Vive la République, vive la Convention Nationale, vive les héros du port de la Montagne” après des sen­timents dicté par l'anthousiasme du républicanisme et mémorable victoire remporté sur les ennemis de la liberté. Le citoyen maire a fait prété de nouveau le serment civique et a annoncé que les citoyens dévoient signé de nouveau l'acte constitutionnel, ce qui onts fait à l'instant et ce sur l'hautel de la patrie; l'agent national a fait lecture en partie du décret sur le mode de gouvernement provisoire et révolutionnaire et a fait observé aux citoyens qu'il faloit que les agens des communes soit épurée; les citoyens ont remis l'assemblée à demain au soir onze du présent et le dit agent s'est chargé d'en faire avertir les citoyens au son de la caisse.”
  • Le 20 nivôse de l'an II. — “Il a été arrêté qu'il seroit alloué provisoirement au citoyen Besnier la somme de 12 livres par mois pour battre la caisse lorsqu'il en sera requis, coller les lois, bulletins et autres et faire tout ce qui pourra luy être ordonné par la muni­cipalité à l'exception des courses et voyages hors la commune qui luy seront payés particulièrement dont il produira les mémoires motivés.” Signé: Staqui, maire.
  • Le 2e jour de pluviôse an II. — Souhait de réconciliation entre les habitants de la commune.
    • Il a été inscrit au procès-verbal la déclaration suivante: |101|
    • “Nous soussignés, citoyens de la commune de Mennecy, convaincus que la paix et la concorde peuvent seules opérer le bonheur de tous et d'un chacun en particulier, jurons au nom de l'union et de la fraternité d'étouffer pour toujours, dès ce moment, tous sentiments de haine, tout ressentiment quelconque que nous pourrions avoir les uns contre les autres, de ne nous occuper désor­mais d'autre chose que du bien général, de vivre tous en frères et pour sceller cet acte solennel de réunion, de partir pour la Conven­tion Nationale en députation nombreuse pour demander l'élargisse­ment de nos concitoyens détenus et en état d'arrestation, pourvu toutes fois qu'il n'y ait rien sur leur compte de contraire à l'unité et à l'indivisibilité de la République, jurons en outre de dénoncer comme suspects et comme perturbateurs du repos public ces faux frères qui ne signeroient pas le dit acte sous trois jours, à moins qu'ils ne justifiassent d'excuses légitimes à cet effet ou qui chercheroient à troubler l'union et à semer la discorde dans la commune. Il a été arrêté en outre que les citoyens seroient responsables des injures qui seroient faites par leurs épouses ou leurs enfans et que, dans ce cas, ils seroient tenus de payer une amende quelconque et que faute par eux de pouvoir la payer, ils seroient envoyés par devant les autorités qui doivent en connoître, que toutes les délibé­rations du conseil général de la municipalité, du comité de surveillance et de la société populaire de cette commune relatives aux divisions d'icelle, seroient regardées comme nulles et non avenues et qu'enfin seroit célébré une fête civique au sujet de cette heureuse réunion et qu'il seroit planté un arbre en l'honneur de l'union et de la fraternité en face du temple de la Raison.
    • “Et ce même jour, les citoyens se sont réunis au même lieu du temple de la Raison pour recevoir les signatures pour l'acte de réunion, un membre a proposé qu'il soit nommé quatre citoyens à l'effet de rédiger une adresse à la Convention Nationale relative à l'heureuse réunion des citoyens de cette commune, les citoyens Aubin, Raffaneau, Delauney et Loiseau ont été les 4 membres nommés pour la rédaction de la ditte adresse et que le 5 du courant la ditte adresse seroit porté à la Convention Nationale, et un discours a été prononcé par le citoyen Briard: “Citoyens j'ai toujours vu avec douleur la pomme de discorde qui avoit été jettée parmi vous, elle est enlevée pour jamais. Soyez tous heureux, jouissez des bienfaits de la fraternité, de la liberté et de l'union, ce jour est le plus beau de ma vie. Vive la République |102| une et indivisible, vive la Convention, vive à jamais l'union des habitans de la commune de Mennecy.” Ont signé le registre des délibérations: Staqui, maire, Aubin, président de la société populaire, Parent jeune, agent national, Raffaneau, secrétaire, Parent aîné, Loiseau, Durand, Delauney, Baron, Moyses, J. Pater, Bellanger, Goinard et 188 autres citoyens.
  • Le 10 pluviôse de l'an II. — Il est dit que le citoyen Fleury, maître d'école, a donné sa démission; il a été remplacé par le citoyen Brichard, maître d'école en la commune de Champcueil.
  • Le 12 pluviôse de l'an II. — La disette de chandelle est telle que le conseil général arrête que les bouchers ne pourront vendre ni laisser enlever leurs suifs sans son autorisation.
  • Le 20 pluviôse de l'an II. — Il est dit que “vu la disette de bœuf subie par la commune, les bouchers tueroient pour les besoins de la dite commune les veaux et moutons qu'ils pourroient avoir chez eux et que faute par eux de se conformer au dit arrêté, ils seroient dénoncés comme suspects.”
  • Le 20 pluviôse an II. — Abandon de la maison curiale par le citoyen Delauney.
    • “Lecture est faite ce jour au conseil général d'une lettre du citoyen Delauney donnant sa démission de la ci-devant maison curiale où il habitait. Le conseil a arrêté que la dite maison serviroit désormais à la tenue des séances publiques de la municipalité lorsque le dit citoyen Delauney auroit vidé les lieux. Il a été arrêté, en outre, que droit serait fait à la demande du dit citoyen Delauney relativement à une somme par lui répétée pour salaire de messes de fondation pour les années 1792 et 1793 et ce, d'après les renseignements qui seroient pris à ce sujet.”
  • Le 20 nivôse an II. — “Ont été vendus des objets et effets de la ci-devant église de Mennecy, savoir:
    • “Deux porte-chappes et trois devants d'autel adjugés au citoyen Demillière fils, 15 livres 1 sol;
    • “Deux tabourets en velours cramoisy et un grand fauteuil en velours de coton jaunâtre adjugés au citoyen Féréol Mathieu, 18 livres 1 sol;
    • “Trois corbeilles en osier, un soufflet, deux balais de crin, une petite serfouette non courbée et deux tringles de fer adjugés au citoyen Demillière fils, 11 livres; |103|
    • “Deux pridieu, un moyen platbord de 5 pouces d'épaisseur en chêne ou orme et un marchepied de 3 pieds de haut adjugés au citoyen Gervaise, 25 livres;
    • “Un châssis du petit dais garni de ses 2 bâtons, 2 bâtons de la ci-devant Vierge et une petite niche du ci-devant St Sacrement adjugés au citoyen Demillière fils, 7 livres 15 sols;
    • “Une certaine quantité de cire et plusieurs cierges avecla boëte fermant à clef adjugés au citoyen Féréol Mathieu, 44 livres 19 sols;
    • “Un ci-devant chandellier pascal adjugé au citoyen Jean Baptiste Colas, 6 livres 6 sols;
    • “Marrosois de bois, un petit tas de bois et deux porte manteaux adjugés au citoyen Demillière fils, 9 livres;
    • “Quatorze souches tant en bois qu'en fer blanc, couvertes de cire adjugés au citoyen Guérin, marchand épicier, 24 livres;
    • “Le ci-devant grand cierge pascal adjugé au citoyen Parant jeune, 36 livres 14 sols;
    • “La robe du bedeau adjugé au citoyen Guérin, marchand épicier, 28 livres;
    • “Le lustre vendu au citoyen Parant jeune, 40 livres 15 sols;
    • “Douze souches tant en fer blanc qu'en bois adjugées au citoyen Rémy Boulanger, 5 livres 19 sols;
    • “Les placets des chantres et un pupitre adjugés au citoyen Jean-Baptiste Colas, 15 livres;
    • “Le coffre de la sacristie adjugé au citoyen Gervaise, 38 livres 1 sol;
    • “Les deux petites armoires de la sacristie adjugées au citoyen Parant jeune, 7 livres 1 sol;
    • “Un bout de croix en fer, un bout de chaîne, et la pierre de l'autel adjugés au citoyen Guérin, marchand épicier, 7 livres 1 sol;
    • “Deux placets, trois chaises et une petite boëte adjugés au citoyen Guérin, marchand épicier, 9 livres 4 sols;
    • “Une table de marbre avec sa console telle qu'elle est et se comporte adjugés au citoyen François Goinard, 22 livres;
    • “Une certaine quantité de bois à brûler adjugée au citoyen François Clouet, 5 livres 7 sols;
    • “Note: les articles suivants ont été vendus à la charge par les acquéreurs de faire regréer les murs après en avoir descellé les ferrements.
    • “Quatre tablettes avec leurs supports et un petit porte manteau adjugés au citoyen Guérin, marchand épicier, 11 livres 6 sols; |104|
    • “Toute la boiserie de la sacristie adjugée au citoyen Gervaise, 48 livres;
    • “Le bassin servant aux ci-devant fonts baptismaux avec son couvercle et le ci devant bénitier avec son piédestal adjugé au citoyen François Clouet, 17 livres 5 sols;
    • “La boëte où était la ci devant bannière adjugée au citoyen Parent jeune, 11 livres 3 sols;
    • “Un banc adjugé au citoyen Guérin, marchand épicier, 41 livres 14 sols;
    • “Un autre banc adjugé au citoyen Choron aîné, 49 livres;
    • “Un autre banc adjugé au citoyen Gervaise, 87 livres;
    • “Quatre autres bancs adjugés au citoyen Rémy Boulanger, 18 livres;
    • “Quatre autres bancs adjugés au citoyen Rémy Boulanger, 9 livres 1 sol;
    • “Trois autres bancs adjugés au citoyen François Goinard, 20 livres 10 sols;
    • “Trois autres bancs adjugés au citoyen Féréol Mathieu, 21 livres 19 sols;
    • “Un autre banc adjugé au citoyen Choron aîné, 8 livres 5 sols; * “Un autre banc adjugé au citoyen Féréol Mathieu, 19 livres 1 sol;
    • “Un autre banc adjugé au citoyen Gaillet, 7 livres 1 sol;
    • “Trois autres bancs adjugés au citoyen Huteau, 7 livres 8 sols;
    • “Trois autres bancs adjugés au citoyen J.-P. Paillet jeune, 12 livres;
    • “Trois autres bancs adjugés au citoyen Rémy Boulanger, 10 livres 16 sols;
    • “Une pierre d'une tombe adjugée au citoyen Guérin, mar­chand épicier, 4 livres 5 sols;
    • “Une pierre d'une tombe adjugée au citoyen Guérin, marchand épicier, 3 livres 10 sols;
    • “Une pierre d'une tombe adjugée au citoyen Guérin, marchand épicier, 8 livres;
    • “Une porte et un petit miroir adjugés au citoyen Parant jeune 4 livres 1 sol;
    • “Et il y a eu en outre des dons de citoyens pour 41 livres 10 sols; soit 836 livres 19 sols.
    • “La dite somme a été déposée à la Convention Nationale le 6e jour de pluviôse et la Convention Nationale en agréant cette |105| offrande pour les frais de la guerre a ordonné qu'il en soit fait mention honorable au procès-verbal et l'insertion au bulletin.”
  • Le 21 pluviôse de l'an II. — “Le citoyen Parant aîné est nommé commissaire par les membres du conseil général du Directoire du District de Corbeil, à l'effet de faire le relevé des impositions foncières, mobilières, droits de patente, vingtièmes et autres droits arriérés depuis 1788 jusqu'y compris 1792 et pour ce faire convo­quera les percepteurs des dites impositions.”
  • Le 30 pluviôse an II. — Adjudication pour la perception des impositions.
    • “Il a été procédé à l'adjudication au rabais pour la perception, des contributions foncière et mobilliaire de 1792 (vieux stil) adjugé précédemment au citoyen Delauney à raison de 5 deniers pour l'impôt foncier et 3 deniers pour le mobilier, le dit Delauney n'étant plus domicilié à Mennecy, le citoyen Avril a été déclaré adjudicataire à 3 deniers pour la contribution foncière et 3 deniers pour la mobilliaire, le citoyen Avril a présenté pour bonne et sûre caution le citoyen Gervaise serrurier en cette commune qui a accepté.” Ont signé: Staqui, maire, Martin, Gautier, Bellanger, Blanchetier, Rival, Bernateau, Parant jeune, Durand, Turquois, Mathieu, Corniquet, Avril, Gervaise, Parant aîné, secrétaire en l'absence de Raffaneau.
  • Le 11 ventôse an II. — Dégâts dans l'église devenue temple de la Raison.
    • “Il est signalé un dégât commis dans le temple de la Raison, au décarlage et dessellement des lambry du pourtour, duquelle lambry la municipalité a demandé par écrit au Directoire du Dis­trict d'être autorisé à le vendre au profit des défenseurs de la patrie, les administrateurs ayant enjoint de ne pas vendre le dit lambry la municipalité considérant que la conduite du citoyen Loiseau, l'auteur de ces dégâts est contraire aux lois et que devant surveiller ceux qui porte atteinte aux droits de la Nation, arrête d'en informer les citoyens administrateurs du District, avec d'autant plus de rai­son que déjà beaucoup de dégâts ont été fait précédemment dans ce lieu.” Ont signé: Staqui, maire, Bellanger, J. Pater, Parant jeune faisant fonction de secrétaire.
  • Le 16 ventôse an IL — Relation d'un attentat aux mœurs.
    • “Ce jourd'hui est comparu au greffe de la municipalité la |106| citoyenne Victoire Villain âgée de douze ans passés et orpheline de père et mère, laquelle a déclaré en présence de la citoyenne Françoise Gosse épouse du citoyen Pierre Villain et tante d'icelle déposante, qu'hier environ sur les deux heures après midy, se trouvant avec cinq de ses camarades, les citoyennes filles de Jean- Baptiste Fouquet, de la veuve Dardenne, du citoyen Lajoie et deux garçons dont l'un du dit Lajoie et l'autre du citoyen Jacques Jacquomond, dans le parc du citoyen Neufville où elles ramassoient du bois sec, elles apperçurent le citoyen Moyses, jardinier fleuriste du dit Neufville a quelques pas d'elles, lequel s'étant approché saisit à travers le corps elle déposante et l'emporta aus­sitôt malgré sa réssitance dans un endroit du parc fort retiré où étoit autrefois une glacière que là le dit Moyses âgé de soixante ans et plus ayant femme et enfans, se prévalant de sa force, lui fit subir des violences. En se retirant le dit Moyses lui donna un assignat de 15 sols qu'elle déposante reçut. N'en sachant pas davantage la dite citoyenne Victoire Villain a demandé acte de sa plainte pour lui servir et valoir ce que de raison, et ont, les citoyennes Victoire Villain et Françoise Gosse femme Villain sa tante déclaré ne savoir signé. — Le lendemain le conseil général de la commune prenant la citoyenne Victoire Villain sous sa sauvegarde et la mettant sous celle de la loi, arrête que seroit renvoyée cette affaire par devant le juge de paix du canton pour être statué ce qu'il appartiendra et ce, aux termes de la loi.” Ont signé: Staqui, maire, J. Pater, Bellanger, Gautier, Raffaneau secrétaire.
  • Le 20 ventôse an II, décadi. — Décision de placer six hommes de garde dans le marché.
    • “Il est décidé le remplacement de deux arbres de la liberté qui sont sans racine planté sur la place, par un autre avec des racines qui sera placé entre les deux premiers poteaux de la halle du côté de la resserre et qu'il sera planté avec les racine.
    • “Le même jour il a été arrêté que dorénavant et à commencé de quintidi prochain, la municipalité et le comité de surveillance tiendra ses séances dans la maison ci-devant presbitérale d'icelle.
    • “Le même jour il a été aussi arrêté que dorénavant pour le maintien du bon ordre, vu les tumulte qu'il s'élève de jour en jour il y aura 6 hommes de garde dans le marché à onze heures du matin. Il en sera donné avis au citoyen Parant aîné et Jary, capitaines des 2 compagnies de cette commune, et que les citoyens qui viennent |107| ordinairement au marché pour y vendre ou achetté de l'avoine ou du bled seront prévenu que le marché à l'avoine ouvrira à onze heures du matin et celui au bled à l'heure de midy précise et ce au son de la caisse, comme aussi de prévenir les citoyens de cette commune que l'arbre de la liberté sera planté décadi prochain à l'heure de midy.” Ont signé: Staqui, maire, J. Pater, Bellanger, Gautier, Parant jeune, agent national.
  • Le 29 ventôse an II. — Décision d'établir deux marchés par décade.
    • “Il a été décidé à l'unanimité qu'il y auroit en cette commune deux marchés par décade: le marché au bled et autres denrées le quintidi de chaque décade et le petit marché le nonidi aussi de chaque décade consernant les comestibles.
    • “Il a été aussi arrêté à l'unanimité qu'il y auroit par chaque année deux foires, l'une le 15 floréal qui portera le nom de mifloréale et l'autre le 19 vendémiaire qui sera nommée la foire sarasin.
    • “Le même jour il a été résolu que l'on célébrerai la fête de la Raison en l'honneur des martyrs de la liberté: Marat et Peltier, le trente germinal prochain, et a été nommé à l'instant six commissaires: Renault, Avril, Baron, Gervais, Pillias et Guyot à l'effait de présenter le plant de la ditte fête le quintidi prochain cinq germinal, lesquels sus nommés ont accepté.” Ont signé: Staqui, maire, Bellanger, Martin, Gautier, Parant jeune, Avril, Guyot, Gervais, Renault, Baron, Pillias, Ragueau.
  • Le 15 germinal an II, quintidi. — “Les citoyens maire et offi­ciers municipaux ont nommé deux vérificateurs et deux distributeurs pour les secours accordés aux familles des défenseurs de la patrie. Les citoyens vérificateurs devant être pris parmi ceux qui ont droit aux secours ont été Fauvel, menuisier, et Marsault, tonnelier, et les citoyens distributeurs devant être pris parmi les plus forts contribuables ont été les citoyens Sourdeau et Vaury, et ce jourd'hui tridi de la ire décade de floréal an II, il a été distribué les secours aux parens des défenseurs de la patrie. Ces secours se sont élevés à 5.821 livres 18 sols et 5 deniers, ils ont été répartis entre 43 ayant droit savoir:
    • “la veuve Larchevèque, 173 livres 15 sols 5 deniers;
    • “Hubert Molard et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Philippe Debrie et son épouse, 237 livres 10 sols 5 deniers;
    • “Veuve Cocural, 117 livres 10 sols; |108|
    • “Antoine Allais et son épouse, 127 livres 10 sols;
    • “Veuve Camery, infirme, 122 livres 10 sols;
    • “Dominique Guillet et son épouse, 317 livres 10 sols;
    • “Veuve Paupinet, 80 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Jean Fauvel et son épouse, 157 livres 10 sols;
    • “Pierre Marsault et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Veuve Bourdon, 122 livres 10 sols;
    • “Jouvôme et son épouse, 261 livres 10 sols 6 deniers;
    • “Veuve Fournier Vallereau, 80 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Veuve Fournier Laurent, 92 livres 10 sols;
    • “Bernard Blanchetier et son épouse, 123 livres 15 sols;
    • “Jacques Perthuis et son épouse, 157 livres 10 sols;
    • “Pierre Leblanc et son épouse, 100 livres 5 sols 9 deniers;
    • “Veuve Perthuis, 170 livres 4 sols 4 deniers;
    • “Gilles Jonquet et son épouse, 127 livres 10 sols;
    • “Jacques Chuppin, 168 livres 15 sols 5 deniers;
    • “Veuve Boucher, 92 livres 10 sols;
    • “Antoine Fouquet, infirme, et son épouse, 306 livres 5 sols;
    • “Thérèse Pater, femme Plantin, 42 livres 18 sols 4 deniers;
    • “Marcel Buard et son épouse, 157 livres 10 sols;
    • “Louis Richard et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Nicolas Guignard et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Louis Gautier et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Beilliard et son épouse, 80 livres 11 sols;
    • “François Rival et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Jean Gremilly et son épouse, 237 livres 10 sols 5 deniers;
    • “Jacques Pater et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Pierre Martin et son épouse, 85 livres 16 sols 8 deniers;
    • “François Houbloup et son épouse, 127 livres 10 sols;
    • “Jean-Louis Mondolot et son épouse, 184 livres 18 sols 4 de­niers;
    • “Félicité et Marguerite Netré, orphelines, 105 livres 16 sols 8 deniers;
    • “Pierre Bort et son épouse, 123 livres 15 sols;
    • “Veuve Bonnet, 122 livres 10 sols;
    • “Veuve Josse, 122 livres 10 sols;
    • “Veuve Védé, 147 livres 10 sols;
    • “Veuve Julmier, femme Heloup, 78 livres 15 sois;
    • “François Gossou, 51 livres 13 sols 5 deniers;
    • “Denys Siraudin et son épouse, 75 livres 1 sol; |109|
    • “Nicolas Godebillion et son épouse, 237 livres 19 sols 11 deniers.”
  • Décadi de la 1re décade de floréal an II. — Annonce de la mort du citoyen Neufville et mesures prises pour la garde de ses biens.
    • “Il a été loué au citoyen Grivotte boucher domicilé en cette commune des bâtimens de la cour ci-devant presbytère savoir: la basse cour, l'écurie, la vacherie et l'espèce de grange, le tout adjugé moyennant la somme de 80 livres pour huit mois, et le demi-arpent de pré a été loué pour huit mois également au citoyen Staqui, maire de la commune, moyennant la somme de 46 livres.
    • “Une levée de chevaux étant faite pour l'armée, il est décidé que la commune de Champcueil fourniroit 3 chevaux, la commune d'Auvernaux, 1 cheval, la commune de Chevannes, 1 cheval, la commune de Nainville, 1 cheval, la commune de Mennecy, 2 chevaux, la commune de Ballancourt, 1 cheval, la commune de Mon­ceaux, 1 cheval, la commune d'Écharcon, 1 cheval, la commune d'Ormoy, 1 cheval, la commune de Fontenay, 1 cheval, la commune du Coudray, 1 cheval.
    • “Qu'en outre les neuf premières communes désignées fourniroient une voiture bien roulante et bien conditionnée à 4 chevaux, que les dites communes, au surplus, se conformeront à la loi tant pour la fourniture des chevaux que pour celle de la voiture et des harnais et le tout sous deux jours, sans oublier un charretier. Les citoyens des dites communes ayant souscrit aux differens arrangemens ci-dessus pris, il en a été à l'instant dressé procès-verbal qui a été signé de tous les citoyens y présens.
    • “Et ce même jour sur la nouvelle que les officiers municipaux apprirent au moment de lever la séance et par les papiers publics que le nommé Louis-Gabriel Neufville, ci devant duc de Villeroy et seigneur de cet endroit, ci devant duc et pair de France et capitaine de la première compagnie des gardes du tyran, avoit, la veille de ce jour, en vertu d'un jugement rendu contre lui par le tribunal révolutionnaire subi la peine de mort, peine düe à ses forfaits. Ouï l'agent national considérant qu'il est du devoir de la municipalité de profiter de l'occasion qui se présente, de montrer son zèle pour l'intérêt public et de prendre toutes les mesures de sûreté quelle jugera nécessaires pour conserver et assurer à la Nation tout ce qui lui revient en cette commune par la mort du dit Neufville, il a été arrêté qu'à l'instant le comité de surveillance et le juge de paix |110| de ce canton seroient invités à se réunir à la municipalité à l'effet de se transporter ensemble au ci devant château de Villeroy aux fins d'apposer les scellés sur tout ce qui appartenoit au dit Neufville et que sur le champ seroit envoyé un réquisitoire au citoyen Baron, commandant de la garde nationale et membre du comité de surveillance, pour commander six hommes de garde, et les faire trouver au dit château pour, par la dite municipalité, être désignés les postes qu'ils devroient occuper.
    • “Et ce même jour, en vertu de l'arrêté de l'autre part, nous soussignés, maire, officiers municipaux et membres du comité de surveillance de cette commune et juge de paix de ce canton, nous sommes transportés sur les neuf heures du soir au ci-devant châ­teau de Villeroy où, après avoir annoncé au citoyen Feuillet, ci-devant concierge du dit Neufville, le sujet de notre arrivée, nous sommes entrés dans l'intérieur de la maison où nous nous sommes concertés ensemble sur la marche que nous avions à tenir dans pareille circonstance; pendant cet intervalle s'est présenté le citoyen Baron, commandant de la garde nationale, lequel nous a dit que la garde venoit d'arriver et qu'elle attendoit nos ordres; nous avons d'abord commencé par établir un corps de garde, nous avons ensuite recommandé au commandant de s'assurer de toutes les portes extérieures et issües du dit lieu, et nous avons donné la consigne de ne rien laisser sortir sans permission des dites autorités constituées et que dans ce cas même les sentinelles fouilleront scrupuleusement les sortants. Ceux qui étoient alors de garde étoient les citoyens Jarry, officier de poste, Louis Fournier fils, Desprez, Paillet, cultivateur, Binet, maçon, Claude Debrie, Remy Hivert. Les sentinelles posées et la consigne donnée nous commen­ çâmes par le reconnoissement des scellés posés antérieurement par des commissaires du comité de sûreté générale de la Convention Nationale. Les nouveaux scellés apposés et notre opération finie, nous nous sommes emparés de toutes les clefs au nombre de 93, lesquelles après avoir mis les scellés dessus ont été déposées dans deux armoires placées dans le corridor attenant à la salle occupée par le citoyen Feuillet, desquelles armoires la clef a été remise es mains du citoyen Chevalier, juge de paix de ce canton. Nous avons ensuite établi et nommé quatre gardiens, les citoyens Thorin, André Blanquier, Anicet Eabossière et Norbert Charpentier, les­ quels domiciliés en cette commune; après lecture à eux faite, tant du procès-verbal que de la loi relative à la garde des scellés et après |111| leur avoir donné une connoissance exacte des lieux et plans où les scellés sont apposés, ont prêté le serment prescrit par la loi en présence des soussignés et après avoir accepté ont signé avec nous, excepté le citoyen André Blanquier qui a déclaré ne le savoir.
    • “Clos et arrête à une heure du matin au dit Villeroy ce tridi de la seconde décade de floréal an deuxième de la République une et indivisible.” Ont signé: Staqui maire, Parant jeune, J. Pater, Martin, Loiseau, Gautier, Baron, Parant aîné, Goinard, Deschamps, Mathieu, Rival, Labossière, Louis Thorin, Charpentier, Feuillet, Chevalier, juge de paix, Noël Binet, greffier du juge de paix, et Raffaneau, secrétaire greffier.
  • Septidi de la seconde décade de floréal an II. — Recherche de bois pour la fabrication de la poudre à canon et recensement des porcs.
    • “Les citoyens maire et officiers municipaux de cette commune assemblés vers les sept heures du soir, en vertu de l'arrêté du comité de salut public relatif aux bois de peupliers, noisetiers, saules et autres propres à la fabrication de la poudre à canons et de la réquisition de la commission des subsistances concernant la huitième partie des cochons à fournir par commune, ouï l'agent national dans ses conclusions, la municipalité a nommé et chargé les citoyens Jean Baptiste Fouquet père et Bernard Blanchetier, pour visiter les différentes parties de bois dépendantes de cette commune propres à l'objet ci-dessus indiqué et pour faire un état des diffé­rents propriétaires d'iceux bois trouvés bons et convenables, et les citoyens Turquois et Gaspard Durand pour faire le recensement des porcs qui se trouveroient dans cette commune et pour ainsi inscrire les propriétaires d'iceux.”
  • Liste des pauvres du canton à qui le citoyen Neufville donnait du pain:
    • “Ce même jour, il a été aussi arrêté que sur le registre seroit inscrite la liste des pauvres des communes du canton auxquels le nommé Neufville faisoit distribuer un pain de huit livres tous les huit jours:
      • “Paroisse de Mennecy: les citoyennes Blaise, Moniey, morte le 12 avril 1793, Guignard, Lebrun, Trouvé;
      • “Paroisse d'Ormoy: les veuves Langlois, Janicot, Sauvé, partie pour Paris, et le citoyen Germain Baudouin, mort le 21 dé­ cembre 1792;
      • “Paroisse de Villabé: la veuve Périgord; |112|
      • “Paroisse de Fontenay: les veuves Crubillot, Genet et Guignard, morte le 3 brumaire an II;
      • “Paroisse de Ballancourt: la citoyenne Poirier, les citoyens Talot et Bellesauge;
      • “Paroisse de Champcueil: le citoyen Charles Gayot.
      • “Le total des indigens actuellement existants dans les 6 communes ci-dessus énoncées auxquels le nommé Neufville donnoit tous les samedis de chaque semaine un pain de huit livres se monte à treize tant citoyens que citoyennes.
      • “Pour copie conforme, signé Raffaneau, secrétaire greffier.”
  • Nonidi de la seconde décade de floréal an II. — Réquisition de chevaux.
    • “Les citoyen maire et officiers municipaux assemblés vers les 2 heures après midy, sur l'invitation du Directoire du District de Corbeil, il a été arrêté que la commune de Mennecy devant pour son contingent fournir 2 chevaux pour la réquisition, ont choisiroit les 2 meilleurs chevaux entre ceux qui restent et qui sont à présent dans les écuries de feu Neufville, pour les faire partir avec ceux du canton et que les cultivateurs d'icelle commune seroient tenus de cultiver le peu de terres qui sont en jachère et qui appartenoient au dit Neufville, comme aussi de rentrer les foins récoltés et autres pour la dite maison maintenant propriété nationale, si le cas l'exigeoit et ont les dits cultivateurs après avoir accepté et consenti à ces clauses, signé avec nous: Staqui, maire, Charpentier, Leloup, Goinard, Rozé, Martin, Bellanger, le citoyen Paillet a déclaré ne savoir signer, Bernateau, substitut, et Raffaneau, secrétaire.”
  • Primidi de la troisième décade de floréal an II. — Abattage clandestin.
    • ” Nous membres du comité de surveillance et secrétaire gref­fier de la municipalité, nous sommes transporté vers les neuf heures et demie du soir chez le citoyen Aupart, boulanger de cette commune, informés que le dit Aupart venait de tuer un porc (le dit Aupart n'avoit pas encore fait de déclaration y relative quoique tous les citoyens en ayant été prévenus au son de la caisse le 18 du présent mois) où étant nous avons reconnu la vérité du fait et nous avons vu sous l'entrée de la grande porte le dit Aupart occupé à vuider son porc qui, vuidé à pesé soixante livres déjà brûlé duquel Aupart dans cette dernière opération l'imprudence avoit été au point qu'il l'avoit fait brûler sous l'entrée couverte de sa grande porte et à peu |113| de distance d'un gros tas de bois. Nous observons cependant que le dit Aupart étoit pris de vin. Interrogé pourquoi il n'avoit pas fait sa déclaration du dit porc et pourquoi il l'avoit tué nocturnement et dans un endroit où il pouvoit en résulter de grands accidents, le citoyen Aupart a répondu qu'il ne l'auroit pas brûlé sur cette place s'il avoit cru qu'il y eut du danger, qu'il ne l'avoit pas déclaré parce qu'il n'avoit pas eu connoissance des dits ordres à cet effet et enfin qu'il l'avoit tué à cette heure ci n'ayant pas eu le temps dans la journée, ayant eu dans la dite journée des occupations infiniment plus importantes et plus sérieuses, (depuis les premières vêpres du cocq, notre héros bacchique n'avoit décessé de boire) lesquelles réponses du dit Aupart, il a été dressé le dit procès-verbal.” Ont signé: Deschamps, Durand, Mathieu et Raffaneau, secrétaire.
  • Octidi de la seconde décade de floréal an II. — Second abattage clandestin.
    • “Ce jourd'hui, nous soussignés agent national et secrétaire greffier de cette commune, accompagnés de 2 témoins, les citoyens Cheval et Gervaise d'icelle, nous sommes transporté vers les une heure après midy chez le citoyen Vaury aubergiste et membre du comité de surveillance alors absent, sur la déclaration qui fut faite au citoyen Bernateau, substitut de l'agent national, qu'on venoit de tuer un porc chez le dit Vaury, où étants, nous avons trouvé son épouse encore auprès du porc tout fraîchement deshabillé et dressé sur l'échelle. La dite citoyenne Vaury interrogée pourquoi elle avoit fait tuer son porc, étant certainement instruite du dit recensement qu'on avoit commencé depuis au moins deux heures dans la commune, a répondu affirmativement qu'elle n'en avoit eu aucune connoissance et qu'elle l'avoit fait tuer que parce qu'elle n'avoit pas de quoi le nourrir, malheureusement pour la citoyenne Vaury, pour cette femme aussi innocente que l'enfant qui vient de naître, pour cette pauvre infortunée qui n'avoit fait tuer son cochon que parce qu'elle n'avoit pas de quoi le nourrir, nous soussignés apprîmes par la plus vilaine des fatalités que quelques jours aupara­vant l'assassinat de son cochon, la dite citoyenne avoit fait dire à un citoyen de la commune de Chevannes qui, par état tue des porcs aux uns et aux autres, de se transporter chez elle le 20 du présent mois pour tuer le sien et que la veille de ce rendez-vous contradictoire le 19 du mois courant et le lendemain de notre comparution |114| si fort intempestive, elle avoit fait prévenir le dit citoyen de ne pas se trouver au jour dit vu qu'elle l'avoit fait tuer et ce, par caprice, on peut concluer de là que la petite friponne n'avoit nullement péché par ignorance.” Ont signé: Durand et Raffaneau, secrétaire.
  • Décadi de la 5e décade de floréal an II. — Destruction d'une arcade.
    • “Il est dit que, considérant que l'arcade donnant sur la grande route conduisant d'un côté à celle de Fontainebleau et de l'autre à Fontenay genoît le passage des voitures, il a été arrêté que le citoyen Guérin seroit tenu de faire mettre à bas la dite arcade et ce demain au plus tard.”
  • Le nom de notre actuelle rue de l'Arcade trouve donc son ori­gine dans cette arcade existant à son débouché sur la route nationale 191.
  • Décadi de la première décade de prairial an II. — Célébration de la fête de la Raison.
    • “Les municipalité, comité de surveillance, société populaire, citoyens en général de cette commune et justice de paix de ce canton, réunis vers une heure après midy sur la place de la halle à l'effet de célébrer la fête de la Raison et de faire l'inauguration des bustes de Pelletier et de Marat conformément à l'arrêté du trentième jour de floréal dernier, le cortège précédé de la garde nationale et des bustes sacrés des généreux martyrs de notre liberté et augmenté par plusieurs députés et une foule immense de nos frères des communes circonvoisines, partit pour se rendre à la Montagne au son des tambours et des instrumens, où étants, les citoyens Raffaneau, secrétaire greffier de la municipalité, et Deschamps, membre du comité de surveillance, prononcèrent chacun un dis­cours qui furent vivement applaudis, plusieurs chansons patrio­tiques furent aussi répétées par différents citoyens. De la Montagne, le cortège dirigea sa marche vers l'autel de la patrie d'où après avoir applaudi au discours prononcé par le citoyen Houstat, domicilié en cette commune et membre du Directoire du District de Corbeil, il se rendit au temple de la Raison où fut prononcé aussi un discours apologiste des vertus et du civisme de Marat et des autres martyrs de la liberté, lequel discours fit beaucoup d'impression sur toute l'assemblée laquelle se retira pour fraterniser avec leurs frères des autres communes, et partager avec eux les plaisirs de la sobriété et de la frugalité. La journée se termina par |115| des danses champêtres, la gayeté seule y régnoit et toute cette société de frères se sépara enfin l'âme contente et satisfaite des plaisirs purs qu'elle venoit de goûter.
  • Le vingtième jour de prairial an II. — Célébration de la fête de l'Être suprême.
    • “Les municipalité, comité de surveillance, citoyens de cette commune et justice de paix de ce canton, assemblés sur la place d'armes vers les onze heures du matin à l'effet de célébrer la fête de l'Être suprême, conformément au décret du 18 floréal dernier de la Convention, le cortège précédé et fermé par la gendarmerie de l'endroit partit au son des tambours et des instruments pour se rendre à l'autel de la patrie, où étants on fit brûler des parfums en l'honneur de l'Être Suprême et chanter différentes hymnes patrio­tiques et les citoyens Parant jeune, agent national, et Loiseau, membre du comité de surveillance, prononcèrent chacun un dis­cours qui fut vivement applaudi. De l'autel de la patrie, le cortège dirigea sa marche vers la Montagne, là un vieillard présenta son épée à son fils qui jura ainsi que tous les jeunes citoyens de s'en servir pour la défense de leur patrie aussitôt que l'âge le leur permettroit. Le citoyen Raffaneau, secrétaire greffier de cette municipalité prononça un dicours analogue à la dite fête et qui fut couronné de l'approbation générale de tous les auditeurs, on se rend ensuite au temple de la Raison, mais non sans peine, l'ordre de la marche ayant été troublé par la démarche scandaleuse de deux individus faisants partie du détachement de gendarmerie qui fermoit le cortège. Ces deux êtres immoraux l'un nommé Grivotte, boucher ci devant fournisseur du traître Neufville, et l'autre François Clouet, aussi boucher, s'avisèrent de quitter le cortège, de des­cendre de cheval et de conduire leurs chevaux par la bride au haut de la Montagne (où arriva seul avec son cheval le nommé Clouet, le cheval du nommé Grivotte n'ayant été qu'à moitié chemin saisi de peur et ayant failli dégringoler du haut en bas) et de profaner ainsi l'autel dressé à l'Être suprême et à la liberté auxquels nous venons de rendre nos hommages. Arrivés au temple de la Raison dont les voûtes retentirent de plusieurs chansons civiques, l'assemblée se sépara. La cérémonie achevée tout le monde se retira et la municipalité se rendit à la chambre commune où elle dressa procès-verbal de la dite fête ainsi que du scandale qu'avoit causé la conduite des nommés Grivotte et Clouet et donna un réquisitoire au commandant |116| de la garde nationale pour faire mettre en prison les sus­ nommés, ainsi que le nommé Postolle, qui, malgré l'invitation à lui faite et réitérée, par le citoyen maire de se trouver à la dite fête, n'y a pas assisté et a affecté pendant la cérémonie de se prome­ner dans la plaine face à la Montagne et à un demi-quart de lieue d'icelle, ce qui a été exécuté sur le champ.”
  • Tridi de la 3e décade de prairial an II. — Protestation contre ces arrestations.
    • “Sur le rapport à nous fait par le citoyen Staqui, maire de cette commune, qu'hier 22e du présent mois, plusieurs membres de la société populaire, séance tenante avoient, non seulement trouvé à redire à la détention des nommés Grivotte, Clouet et Postolle, ordonnée par la municipalité mais l'avoient encore invectivé à ce sujet, notamment les citoyens Ségui qui avoit traité les membres de la municipalité de despotes et qu'il les avoit dans le cul, et Goinard l'épicier qui le jour même de la fête de l'Être Suprême se récria en pleine société populaire contre la sage conduite de la municipalité et invita la dite société à faire un arrêté contre la dite autorité à ce sujet.
    • “Ouï l'agent national, considérant qu'il est urgent de réprimer l'audace de ces faux frères qui tous les jours molestent la munici­palité et ne cherchent qu'à l'entraver dans ses opérations, il a été arrêté qu'ils seroient dénoncés au comité de sûreté générale comme suspects et très dangereux par leur immoralité et leur incivisme dans une commune.” Ont signé: Staqui, maire, Martin, Bellanger, Gautier, J. Pater, Parant jeune, agent national, et Raffaneau, secrétaire greffier.
  • 28e jour de prairial an II. — Évaluation des terres et maisons.
    • “Il a été procédé à l'évaluation des terres et maisons pour l'an­née 1793. Cette évaluation a donné:
      • “Prés 1re qualité, 15 livres l'arpent;
      • “Prés 2e qualité, 8 livres l'arpent;
      • “Terres labourables, ire qualité, 16 livres l'arpent;
      • “Terres labourables, 2e qualité, 13 livres l'arpent;
      • “Terres labourables 3e qualité, 10 livres l'arpent;
      • “Les vignes, 15 livres l'arpent;
      • “Les bois, 15 livres l'arpent;
      • “Deux cent quinze maisons, le quart déduit : 15 217 livres 10 sols.” |117|
  • 29e jour de prairial an II. — Tableau des superficies de la commune de Mennecy et de la propriété de Villeroy.

” i° Propriété nationale jadis Villeroy: » Terres labourables + bâtimens, cours, allées, jardins, 536 arpents 10 perches; » Prés première qualité 8 arpents, dernière qualité 149 a 73, 157 arpents 73 perches; » Bois première qualité y compris le parc, 236 arpents 31 perches; » Canaux - boeilles, bassins et fossés, 28 arpents; » Pâtures y compris l'étoile, les avenues et banquettes, 16 ar­ pents 87 perches; » Maison du ci devant vicaire et de la sage femme, 9 perches. » Total: 975 arpents 10 perches. » 2° Propriété de la commune de Mennecy: » Terres labourables y compris les bonnes comme médiocres, 1 198 arpents 63 perches; » Prés, 95 perches; » Bois y compris les 28 arpents 75 perches de la remise du Bois Notre-Dame, 28 arpents 99 perches; » Vignes, 75 arpents 75 perches; » Pâtures y compris les 31 arpents et 25 perches du Bois Notre-Dame, 31 arpents 25 perches; » Maisons y compris la grange et le pressoir contenant 6 perches, 40 arpents 3 perches; » Total: 1 375 arpents 60 perches. » Récapitulation: » Commune de Mennecy, 1 375 arpents 60 perches; » Propriété nationale de Villeroy, 975 arpents 10 perches; » Routes et rivières, 107 arpents 99 perches; » Total général: 2 458 arpents 69 perches.” Tridi de la ire décade de messidor an IL — Cueillette de la fleur des orangers. “Sur la représentation du citoyen Bellanger officier municipal et gardien en chef des scellés apposés au ci devant château de Villeroy, que la fleur des orangers se perdoit et tomboit tous les jours. Il a été arrêté pour conserver et tirer parti des différents produits de cette propriété nationale que la fleur des dits orangers 117Mennecy seroit cueillie par différens citoyens résidants en la dite propriété et ce dès demain au plus tard.” Septidi de la ire décade de messidor an IL — Différend avec la citoyenne Vaury. “L'agent national en vertu d'un extrait portant réquisition de toutes les avoines de la République, se transporta sur le champ chez tous les cultivateurs et notamment chez le citoyen Vaury aubergiste et ci-devant membre du comité de surveillance, alors absent, et demanda à son épouse si son mari étoit chez lui, elle lui répondit qu'il n'y étoit pas mais qu'il n'étoit pas loin, qu'elle alloit l'envoyer chercher et qu'il ne tarderoit pas à venir. Le citoyen agent national fit part à la dite femme Vaury du sujet de la visite et lui fit lecture de l'article premier du dit arrêté ci-dessus énoncé et dont la dite Vaury prit même connoissance dans tout son entier. Lecture faite la dite commère Vaury se leva d'un air prépondérant, rajusta gravement ses lunettes hors d'aplomb et après avoir retroussé son beau tablier blanc et s'être assuré avec ses deux poings de l'existence de ses rognons, arrêta de suite en pleine cuisine et en présence des citoyens Delon, serrurier, Aupart, boulanger, Lacour, menuisier à Echarcon, Antoine leur garçon de cour et la citoyenne Fouquet leur servante que, puisque c'étoit comme ça il n'y avoit qu'à vendre tous les chevaux et que si tout le monde étoit comme elle, on laisseroit tout ce qu'il y a dans les champs; duquel arrêté “in baroquo” et comme qui diroit contre révolutionnaire de la dite femme Vaury, il a été dressé procès verbal pour être envoyé à l'administration.” A signé: Parant, agent national, et, pour copie conforme, Raffaneau, secrétaire. Nonidi de la iTe décade de messidor an II. — Hommage à Barra. “Se sont présentés à la maison commune les jeunes élèves de ce lieu lesquels ont demandé à la municipalité qu'il leur soit accordé de célébrer la fête du jeune Barra mort les armes à la main pour la défense de notre liberté. L'assemblée applaudissant vive­ ment aux sentiments nobles et à la demande civique de ces jeunes citoyens, arrête que la dite fête sera célébrée en l'honneur de ce jeune héros martyr de la liberté, décadi 20 messidor et que mention honorable en seroit fait au présent procès-verbal.” Décadi de la iTe décade de messidor an II. — Histoire de lapins et bris de scellés. 118Mennecy “Sur la déclaration du citoyen Labossière un des gardiens apposés au ci-devant château de Villeroy, que un des scellés avoit été brisé et ce, par le citoyen Chilard ci-devant piqueur de Neuf- ville qui l'avoit avoué et en avoit même prévenu le citoyen Blanquet, gardien. Nous soussignés maire et officiers municipaux, nous sommes transportés en la dite maison de Villeroy pour constater le fait, où étants et accompagnés des citoyens Labossière et Blan- quet, gardiens, nous montâmes à un grenier domicile n'aguères élu par une nombreuse famille de lapins appartenant au citoyen Chilard, et n'ayant vécu jusqu'à présent qu'aux dépens de la Répu­ blique, des fourrages de laquelle le dit grenier étoit rempli; par la porte duquel donnant sur un corridor où il y avoit plusieurs scellés nous en apperçumes un de rompu. Ledit Chilard, mandé par nos ordres et interrogé qui avoit brisé les dits scellés a répondu que c'étoit lui en voulant ouvrir la dite porte pour jetter par les fenêtres du corridor le fruit de la digestion de ses derniers locataires et qu'il l'avoit fait sans mauvaise intention ignorant qu'il y eût des scellés y apposés, les dits scellés étant en dehors. Nous observâmes au dit Chilard qu'il auroit pu jetter les ordures de ses jeunes pension­ naires voraces et destructeurs par les fenêtres du dit grenier et non par celles du corridor. Interrogé enfin pourquoi il n'avoit pas remis la clef du dit grenier es mains de la municipalité aussitôt l'évacuation faite par les parasytes d'icelui lieu, a répondu qu'il avoit auparavant voulu rendre la chambre nette. Sur ce, nous réappo­ sâmes les scellés sur la porte du dit grenier et nous fîmes provisoi­ rement conduire en prison le dit Chilard vers les quatre heures du soir.” Ont signé: Staqui, maire, Bellanger, J. Pater, Raffaneau, secrétaire. Décadi de la seconde décade de messidor an II. — Démolition des grilles du parc de Villeroy. “Le citoyen Dunois, charretier de la maison de Villeroy, a conduit au magasin du District de Corbeil la quantité de 2 051 livres en fer et 1 924 livres en fonte provenant de la démolition d'une partie des grilles du parc de la dite maison” et, le tridi de la même décade, “le même citoyen Dunois a encore conduit au même endroit 4 230 livres de fer provenant de la même démolition.” Sextidi de la 2e décade de messidor an II. — Surveillance atten­ tive des employés de Villeroy. 119Mennecy “Devant les citoyens maire et officiers municipaux, le citoyen Raffaneau, greffier de cette municipalité, a présenté et proposé un projet d'adresse duquel lecture et examen faits, l'assemblée arrête que la dite adresse sera envoyée au Comité de salut public et couchée sur le registre comme suit: nous soussignés maire et officiers municipaux de la commune de Mennecy, considérant que la plupart des individus qui étoient au service des ci-devant seigneurs, ne pouvant être que de mauvais citoyens, plus attachés à leurs anciens maîtres qu'à la République notre mère et qu'ils n'ont pas peu contribué de concert avec ces despotes à semer et entretenir la discorde et la désunion dans plusieurs communes, demandons, par mesure de sûreté généreuse et pour prévenir désormais de pareils inconvénients, que la Convention Nationale décrète que tous les domestiques et autres personnes quelconques n'aguères salariés et attachés aux ci-devant seigneurs en état d'arrestation ou punis de mort, soient tenus, sous huitaine, à compter du jour de la promulgation du dit décret de s'écarter à la distance de sept lieues de Paris et de leurs communes respec­ tives et que dans celles où ils se réfugieront, la surveillance la plus exacte soit observée à leur égard.” Ont signé: Staqui, maire, Bellanger, Gautier, Parant jeune, Raffaneau. Le 20 messidor an IL — Célébration de la fête en l'honneur de Barra. “La fête civique en l'honneur des héros de la liberté Barra et Agricola a été célébrée avec la plus grande pompe et l'alégresse que les vrais républicains doivent avoir; le bal et les dances ont été ouvert par la municipalité et le conseil, par la joye des bataille et victoire remporté sur les despotes par les troupes de la République; et à l'issue de la dance on c'est transporté à l'arbre de la liberté et on y a chanté limne des Marseillois et limne patriotique et ensuite ce sont transporté à la chambre commune pour y dressé le présent procès verbal.” Le 26 messidor an IL — Première célébration de la fête du 14 juil­ let. “Les citoyens maire et officiers municipaux assemblés extra­ ordinairement vers les trois heures du soir au lieu ordinaire de leurs séances, se sont transportés sur la place d'armes dite place de la halle où ils trouvèrent tous les citoyens de cette commune réunis à l'effet de célébrer la fête du 14 juillet 1789. Le cortège 120Mennecy précédé de Marat et Le Pelletier partit pour se rendre à l'autel de B E E la patrie au son des tambours et des instrumens. Y arrivé on y chanta des hymnes patriotiques et le citoyen Raffaneau y prononça un discours analogue à la circonstance qui fut vivement applaudi. De l'autel de la patrie on se transporta à La Montagne et de là autour de l'arbre de la liberté, devant lequel on chanta l'hymne B E E ■ des Marseillois. La cérémonie se termina par des danses champêtres E E et pendant cet intervalle les officiers municipaux se rendirent à la chambre commune et ils dressèrent procès-verbal de la dite fête. B ” Le citoyen Parant aîné allant résider à Paris a donné sa démis- B sion de membre du conseil et de capitaine de la garde nationale.” K Septidi de la 5e décade de messidor an II. — Acte de braconnage.

” Ce jourd'hui septidi de la 3e décade de messidor de l'an II t de la République Française une et indivisible, se sont présentés I E I E I E vers les quatre heures du matin, au greffe, les citoyens François Lecomte, garde verdurier, Avril et Rémy Boulanger, tous trois de cette commune, commandés la veille pour accompagner le dit François Lecomte faisant sa ronde de nuit pour tâcher de surprendre les braconniers qui rodoient et chassoient dans le parc de la maison de Villeroy, lesquels ont déclaré qu'étant partis tous trois du corps de

garde sur les dix heures du soir, ils se sont transportés vis-à-vis la grille du parc de Villeroy donnant du côté de Fontenay, où ils sont

restés en faction jusqu'à deux heures et demie du matin, sans avoir

I I rien vu ni entendu, qu'alors ils ont changé de postes et sont venus se placer vis-à-vis le grand sault de loup en face de La Verville, qu'à la distance de dix pas du dit sault de loup et avant d'y être arrivés,

ils ont entendu tirer un coup de fusil, qu'aussitôt ils se sont glissés

le long de la haye et s'étant élevés pour voir par dessus la dite haye,

ils ont apperçu deux hommes en vestes et pantalons qu'ils ont soupçonnés vu le peut de jour qu'il faisoit alors, être les deux fils [ de Nicolas Houbloup, vigneron de cette commune, dont l'un d'eux ' a franchi le dit sault de loup. Craignant qu'ils ne fussent pas seuls i et ne croyant pas être assez en force pour les arrêter, ils se sont retirés jusqu'à l'encoignure du parc du dit Villeroy donnant sur Mennecy. Là ils ont délibéré et sont convenus que le citoyen

Lecomte resteroit en faction tandis qu'ils iroient chercher le citoyen maire. Lequel s'étant transporté avec eux à l'habitation du citoyen Nicolas Houbloup père, demanda à ce dernier où étoient ses deux fils, le dit Houbloup lui répondit qu'ils étoient à leur ouvrage chez 121Mennecy le citoyen Baudet, cultivateur en la commune de Villabbe où ils étoient à faucher. Sur ce, le citoyen maire se rendit avec les citoyens Avril et Rémy Boulanger à la pelouse du parc de Villeroy pour voir où étoit porté le citoyen Lecomte qui étoit resté en faction. A l'instant ils ont apperçus Antoine et Pierre Houbloup armés d'une échelle et de deux fusils à l'aide de laquelle échelle ils les ont vu franchir le saut de loup en face de la route de la Garde, les dits Houbloup les ayant vu, se sont cachés derrière la haye, le long de laquelle le citoyen maire, Avril et Rémy se sont glissés et tapis afin de les sur­ prendre, les dit Houbloup s'étant séparés, l'un (Pierre Houbloup) a traversé la route et s'est vautré dans le bled où il a même laissé la susdite échelle, et l'autre (Antoine Houbloup) c'est avancé sur les citoyens sus nommés auxquels s'étoit joint quelques minutes auparavant le citoyen Lecomte et ce, le fusil armé, et en disant “Sacré nom de D…, que font ici ces gens-là, seroit-ce des voleurs !”. Aussitôt le citoyen Staqui, maire, revêtu de son écharpe, s'est montré et lui a répondu: “n'ayes pas peur Antoine, ce ne sont pas des voleurs”. Sur ce le dit citoyen maire, connoissant les scéléra­ tesses du dit Antoine, n'étant pas lui même armé et ne voulant pas exposer les citoyens qui étoient avec lui, usa en ce moment de prudence et se rendit avec la garde à Mennecy pour réquérir la force armée à l'effet de faire arrêter les dits braconniers. Y arrivé il fit mander le citoyen Baron, commandant de la Garde Nationale et fit assembler les officiers municipaux aux fins de donner un réquisitoire au dit citoyen Baron pour commander quatre fusiliers à l'effet d'arrêter et de se saisir des dénommés Pierre et Antoine Houbloup fils. La municipalité assemblée, le mandat fut livré contre les dits sus-nommés et le citoyen Baron fit son devoir. » Les citoyens Staqui, maire, Rémy, Avril, Lecomte et les quatre fusiliers se rendirent es domicile du citoyen Houbloup père où étants, le citoyen maire lui demanda où étoient ses deux fils, le dit Houbloup lui répondit qu'ils étoient repartis, il n'eut pas plutôt lâché la parole qu'ils ont apperçu le citoyen Pierre Houbloup lequel s'est enfui par la porte de la foulerie, dans laquelle foulerie le citoyen maire étant entré pour le saisir, il ne l'y a pas trouvé après avoir cherché quelque tems dans la dite foulerie et être ensuite passé dans le jardin pour voir s'il n'y était pas, le citoyen maire rentra ne trouvant pas le'dit Pierre Houbloup qui pendant cet intervalle s'étoit enfui par la porte de la cour, d'après la déclaration du citoyen Lecomte qui n'avoit pas pu l'arrêter. 122Mennecy » N'ayant pas trouvé les dits Antoine et Pierre Houbloup fils, la municipalité fit arrêter le citoyen Nicolas Houbloup père comme complice des faits de ses enfans accoutumés à pareil brigandage et pour avoir facilité leur évasion et en avoir imposé en disant qu'ils n'y étoient pas tandis qu'ils y étoient réellement. Le dit Houbloup père, interrogé s'il reconnoissoit l'échelle que le citoyen Lecomte avoit apporté au greffe pour être la sienne a répondu qu'oui (obser­ vons que lors de la visite faite en second lieu chez le citoyen Hou­ bloup père par les citoyens Staqui maire, Baron commandant de la Garde Nationale accompagnés des autres citoyens sus-nommés, il a été trouvé chez le dit Houbloup dans la chambre à coucher de son fils Pierre et sur une planche au-dessus du chevet de son lit une carabine entre la baguette et le canon de laquelle il y avait encore un épi de bled laquelle carabine chargée de gros plomb et qui a été aussi déposée au dit greffe par le citoyen Staqui) et de laquelle appartenant à la République, il n'avait pas encore fait sa déclaration. » Ensuite les citoyens Staqui, maire, Baron, Lecomte, Avril et Rémy, escortés des 4 fusiliers ci-dessus dénommés, se transpor­ tèrent avec le citoyen Raffaneau, secrétaire greffier, chez le citoyen Nicolas Houbloup alors en état d'arrestation, où étants nous deman­ dâmes les clefs des coffres et armoire de ses enfans, à la mère qui, d'après les demandes à elles faites, nous a paru avoir de concert avec son mari, facilité l'évasion des dits braconniers ses fils. Sur la réponse qu'elle nous fit qu'elle n'avoit pas les dites clefs et sur le soupçon que nous conçûmes d'après la connoissance parfaite que nous avions de la méchanceté des dits individus, qu'il pouvoit y avoir comme on en a réellement trouvé, des munitions, nous ouvrîmes les dits coffres et armoires dans l'un desquels coffres dans le grenier au dessous de la chambre du père, nous trouvâmes dans un portefeuille maroquin rouge, un congé de réforme délivré à Pierre Houbloup par l'état major du 104e régiment d'infanterie dans lequel il servoit alors et en date du 29 septembre 1792 (vieux style) du camp de Valenciennes, neuf livres six sols dont neuf francs en argent et le reste en gros sols et enfin deux poires à poudre dont une aux deux tiers pleine de poudre fine et l'autre tout à fait pleine de poudre moyenne, plus un petit sac de papier contenant environ un demi-quarteron de poudre de moyenne grosseur, duquel coffre visite et inspection faites, nous apposâmes les scellés sur la serrure. Après avoir laissé le peu de linge que nous avons trouvé 123Mennecy et avoir séquestré l'argent et la poudre qui y étoient pour les dépo­ ser au greffe. Nous sommes ensuite descendus dans une foulerie contiguë à la chambre du père où ayant trouvé une armoire et un coffre appartenant à Antoine Houbloup fils, nous commençâmes par faire la visite de l'armoire où nous avons trouvé plusieurs effets de manque depuis notre seconde visite et que la mère Houbloup leur auroit fait emporter malgré qu'elle nous eut dit et qu'elle eut juré mille fois ne pas savoir où ils étoient. Après avoir fermé la dite armoire à clef et l'avoir retirée pour la déposer au greffe, nous apposâmes sur la serrure d'icelle les scellés et nous procédâmes à l'inspection du dit coffre, visite faite d'icelui, nous ne trouvâmes rien qui méritât notre attention, si ce n'est une somme de 75 livres 6 sols en argent que nous déposâmes au greffe après avoir aussi mis les scellés sur le dit coffre. » Ces mesures de sécurité prises, la municipalité laissa entre les mains du citoyen Baron ci-dessus qualifié, un mandat d'arrêt contre les dits Pierre et Antoine Houbloup dans le cas où ils se feroient paraître dans la commune et arrête que leur signalement sera envoyé à l'Administration pour, par elle, être prises toutes les mesures nécessaires pour les faire arrêter dans le plus bref délai, et ont signé: Staqui, maire, Avril, Lecomte, Bellanger, Martin, Baron, J. Pater, Raffaneau, secrétaire général provisoire.” (Le 14 nivôse an III, il a été fait lecture d'une lettre des agents de la division des Services extraordinaires des armées annonçant que les citoyens Antoine et Pierre Houbloup ont été condamnés à servir dans les transports militaires en qualité de charretiers et que le jugement est exécuté.) Tridi de thermidor an IL — Nomination de la municipalité. “Réunis dans le temple de la Raison vers les six heures et demie du soir les citoyens en général de cette commune, s'est présenté devant cette assemblée le citoyen Le Vacher, agent national près le District de Corbeil, chargé par le citoyen A. Crassous, représen­ tant du peuple dans le département de Seine et Oise et commissaire nommé à l'effet de se transporter en la commune de Mennecy et d'y procéder aux nominations des municipalité, comité de surveillance de cette commune et justice de paix de ce canton, conformément à la loi du 14 frimaire par le gouvernement révolutionnaire. Il a été arrêté ce qui suit: » La municipalité sera composée des citoyens: Pierre Paul Goinard, épicier, maire, 124Mennecy Robert Avril, vitrier, agent national, Etienne Vaury, aubergiste, officier municipal, François Hutteau, culottier, officier municipal, Edme Martin, tailleur, officier municipal, Jean François Gervaise, serrurier, officier municipal, Sébastien Turquois, menuisier, officier municipal, Toussaint Chaumette, vigneron, notable, Noël Hulot, vigneron, notable, Pierre Choron père, tailleur, notable, Laurent Fournier, vigneron, notable, Appolinaire Anicet Labossière, perruquier, notable, Pierre Delon dit Mirande, serrurier, notable, André Pillias, perruquier, notable, Louis Michel Demillière père, frippier, notable, Pierre Leloup, cultivateur, notable, Charles Grivotte, cultivateur, notable, Jean Guérin, tourneur, notable, Jean Charpentier, cultivateur, notable, Pierre Romain Moyses fils, secrétaire greffier. » Sont nommés au comité de surveillance: Guillaume François Loiseau, chirurgien, Féréol Mathieu, maréchal, François Goinard, charpentier, Etienne Seguy, menuisier, Louis Guérin, épicier, Charles Delton, charron, François Clouet, boucher, Piraudin, Joseph Mare, Simon Le Blanc, marchand de bois, Pierre Marsault, tonnelier, Charles Jarrault, bourrelier. » Est nommé juge de paix: Michel Chevalier. » Sont nommés assesseurs: Nicolas Guérin, marchand de tabac, François Baron, élagueur, François Martin, tailleur, Louis Paré, boulanger. » Et est nommé secrétaire greffier: Noël Binet. » L'agent mentionné a procédé à l'installation des citoyens ci- dessus qui ne peuvent refuser les fonctions auxquelles ils sont appelés à peine d'être réputés comme démissionnaires et suspects.” Le 4 thermidor an II. — Réquisition de grains mangeables. “Le District de Corbeil ayant demandé qu'une quantité de 500 quintaux de grains mangeables dont la moitié en froment soit conduite dans le grenier d'abondance du district. Le conseil général de Mennecy a établi le tableau de la réquisition fait avec la date de la fourniture. 125Mennecy Nom des cultivateurs ire décade 2e décade 3e décade — — — — quintaux quintaux quintaux la veuve Fouquet à La Verville. 45 60 90 le citoyen Charpentier………… 15 20 30 — Paillet…………………. 15 20 30 — Rose…………………….. 15 20 30 — Vaury…………………. 5 7 9 — Goinard aîné………. 5 7 9 — Grivotte……………… 5 7 9 — Pierre Leloup …….. 7 10 16 — Michel Leloup …. 8 10 16 Le 13 thermidor an IL — “Sur le rapport envoyé par la muni­ cipalité de Mennecy, le District de Corbeil a donné un avis favo­ rable pour le remplacement du citoyen Bellanger gardien des biens du château de Villeroy par le citoyen Huteau et suite à cet avis le conseil général de Mennecy nomme le citoyen Huteau gardien des biens du château de Villeroy.” Le 20 thermidor an IL — Armement des gardes verduriers. “Les officiers municipaux et membres du conseil général de la commune ont entendu l'agent national qui leur a dit qu'il avoit appris que les gardes verduriers qui ont été armés d'une halbarde pour faire leur garde que cependant ces citoyens se sont trouvés munis de fusils ce qui est très répréhensible de leur part vu qu'au lieu de remplir les devoirs de leurs fonctions ils s'occupent à chasser, qu'il lui a été assuré que des citoyens de cette commune s'ingé- roient aussi de chasser quoique la moisson ne soit pas terminée. Le conseil, après avoir entendu l'agent national, vu aussi les plaintes faites par le comité de surveillance contre le citoyen Simon Four­ nier, maçon, arrête que déffenses seront faittes i° aux gardes verdu­ riers de ne plus à l'avenir s'ingérer de faire leur garde armés de fusils, mais seulement avec les armes qui leur ont été confiées à ce sujet, comme aussi aux citoyens de cette commune d'aller chasser pendant la moisson.” Le 22 thermidor an IL — Enlèvement du banc d'œuvre dans le temple de la Raison. ” Un membre du conseil a fait lecture d'un arrêté de la Société 126Mennecy populaire relatif à l'enlèvement du Banc de l'œuvre comme étant un meuble inutil qui ne dcvoit plus exister sous cette forme. » Le conseil général après avoir entendu l'agent national, considérant que les vues de la Société ne tendent qu'à faire dis­ paraître du temple les restes du fanatisme, en conséquence, arrête que le meuble en question sera enlevé et déposé dans un lieu de sûreté jusqu'à nouvel ordre. » Le conseil a aussi arrêté que les honoraires du secrétaire greffier sont fixés à deux cents livres par année.” Le 23 thermidor an IL — Fête du 10 août. “Les officiers municipaux, les membres composant le comité de surveillance, justice de paix et société populaire se sont réunis au temple et après qu'il y a eu un nombre de citoyens et citoyennes de réunis, un des membres du conseil (Labossière) a chanté l'himne des Marseillois. Après le chant de l'himne, les autorités constituées sans aucune décoration, avec tous les citoyens et citoyennes présents se sont mis en marche pour aller à l'autel de la patrie, pendant laquelle marche, l'himne des Versaillois et autres himnes patrio­ tiques ont été chantés. Arrivé à l'autel de la patrie, il a été fait lecture de l'acte constitutionnel dont l'acceptation ses faitte à pareil jour par les représentants et commissaires envoyés à cet effet à Paris par le peuple françois. Après laquelle lecture le serment a été de nouveau prêté par tous les citoyens aux acclamations réitérées “Vive la République une et indivisible”. Ce fait, le cortège accom­ pagné du tambour et de la musique s'est remis en marche pour aller à la Montagne et de suite à l'arbre de la liberté où il a chanté dif­ ferentes himnes patriotiques analogue à la circonstance. » Ensuite, rendu au temple de la Raison, les jeunes enfans ont aussi chanté des himnes qui respiroient le plus brûlant patrio­ tisme qui ont été applaudies de toute l'assemblées par les cris répettées de “Vive la République une et indivisible”, “Vive la Convention Nationale qui a déjoué les complots des Catilinas modernes”. Cette cérémonie s'est terminée par des danses aux­ quelles les autorités constituées ont assistés en faisant l'ouverture d'icelles.” Le 29 thermidor an IL — Logement à Villeroy de 150 prison­ niers de guerre. ” Après l'arrêté du comité de salut public en date du 25 de ce mois relatifs à la demande faite par les entrepreneurs du canal de 127Mennecy l'Essonne, d'être autorisés à employer des prisonniers de guerre pour les travaux publics qu'ils se sont chargés d'exécuter, et que 300 de ces étrangers sont destinés a être répartis savoir: 150 à la ci-devant commanderie de St Jean et 150 dans un des communs de Villeroy, par lequel il appert que le citoyen Houstat a été nommé commissaire pour se transporter aux dittes deux maisons pour dési­ gner les lieux qui doivent servir à loger les prisonniers en question et est autorisé à lever les scellés s'il y a lieu et nécessité. » Ce fait le dit citoyen Houstat et les officiers municipaux, soussignés assisté du secrétaire greffier, se sont transporté en la ditte habitation de Villeroy et après avoir parcouru différents lieux de la ditte habitation, il a été observé que le local appellé jadis “la chapelle”, ainsi qu'une galerie y attenant seroient le plus commode pour les logements en question. En conséquence, le citoyen Houstat a levé le scellé apposé sur la porte de la ditte chapelle, lequel s'est trouvé sain en antier après l'avoir reconnu, et en a fait ouverture avec la clef remise par le gardien. Entré dans ce dit lieu et après avoir examiné la grandeur du local, il a été reconnu que ce dit lieu étoit suffisant. » En conséquence, différentes planches, lambris et autres effets qui étoient dans la gallerie ont été déposés au bout d'icelle avec différentes boisseries qui étoient dans la chapelle. Ensuite il a été fait une séparation avec des planches pour empêcher la commu- niquation avec les dits effets. Le citoyen Houstat a invité les officiers municipaux à faire conduire 150 bottes de paille pour servir aux dits étrangers. Nota, il en a été fourni 180 bottes pezant 22 livres chaque, ce qui réduit en quintaux donne 39 quintaux 60 livres.” (Il est à noter qu'à cette époque le quintal équivalait à 100 livres.) Ont signé: Houstat, Avril, Vaury, Huteau, Moyses, secrétaire. Le 30 thermidor an IL — Délit de deux prisonniers. “Le citoyen J.B. Fournier, un des gardes verduriers de cette commune, a déclaré qu'il vient de trouver deux prisonniers de guerre en station à l'habitation de Villeroy, au lieu dit “les Chatris” qui cueilloient des pommes et habattoient des nois, sur quoi nous avons arrêté qu'ils seroient consignés en la ditte maison, ainsi qu'il a été ordonné, jusqu'à ce que les entrepreneurs du canal d'Essones se soient présentés à la municipalité pour obvier à tous les abus et désordres qui pourroient se comettre par les dits prisonniers.” 128Mennecy Le 2 fructidor an IL — Défaut de subsistance pour les prison­ niers. “Rapport établi par le citoyen Recordon, chef de brigade, officier général chargé de la police des prisonniers de guerre, établi en ces termes: » Je me suis rendu au ci-devant château de Villeroy à trois heures après midy accompagné du citoyen Labossière, membre du conseil, pour y vérifier si tout se passoit en ordre et en paix. Après avoir demandé aux prisonniers s'ils étoient contents, ils nous ont répondu que depuis trois jours, ils n'ont reçu pour toute nourriture qu'une livre et demie de pain que la commune de Mennecy a bien voulu leur faire fournir, n'ayant eu aucun ordre pour leur délivrer aucune subsistance; nous nous sommes apperçu que les aliments leur manqueroit et qu'il y en a trois de ces prisonniers de tombé malade, qu'ils manquent de cuisine et d'ustensiles. Que les officiers municipaux nous ont déclaré qu'ils avoient ce jourd'huy écrit à l'administration du District de Corbeil, où ils ont peint la position malheureuse de ces prisonniers et invitté l'administration à se prononcer sur le champ.” Le 7 vendémiaire an III. — Conservation des bois de Villeroy. “Les membres composants le conseil général de la commune de Mennecy se sont assemblé au lieu ordinaire de leurs séances, heure de huitte, où étant, est comparu le citoyen Délaissé, inspecteur des bois provenant du condamné Villeroy, qui a exhibé d'une lettre des administrateurs des forêts national de la République en date du Ier vendémiaire dernier où il apert que les bois provenant de Villeroy présente une masse de forêt qui mérite, par son importance à être conservé avec le plus grand soin tant en dehors que de l'inté­ rieur du parc. La dite lettre signée Bonnefoi et Maitayé et à signé Délaissé.” Le il vendémiaire an III. — Mauvaise conduite des prisonniers de guerre. “Il a été arrêté que vu la conduitte que tiennent journellement les prisonniers de guerre en sen yvrant dans les cabarets, déffenses seront faites aux cabaretiers de délivrer aux dits prisonniers une quantité de vin tendant à les en yvrer, vu aussi que dans l'état d'ivresse il est impossible de jouir de ces étrangers, ce qui pouroit propager le désordre par eux déjà commis, ce qui a obligé la muni­ cipalité à en faire incarcérer trois d'entre eux, ainsi qu'il est constaté 129 5Mennecy par le procès verbal déposé au greffe ce jourd'huy matin, que faute par les détaillants de se conformer au présent arrêté qui sera publié au son de la caisse le jour de demain, ils seront poursuivis, qu'il a aussi été arrêté que le jour de la foire et les jours de décades sui­ vantes, les dits prisonniers seront consignés en l'habitation de Villeroy, qu'il ne pourra sortir que deux cuisiniers et un caporal qui répondra de leur conduitte.” Ont signé: Vaury, Avril, Huteau, Turquois, Gervaise, Moyses, secrétaire. Le 14 vendémiaire an III. — Demande de transfert des pri­ sonniers du château dans les communs. “Le conseil général après avoir entendu l'agent national, considérant qu'il existe une responsabilité envers les corps consti­ tués de cette commune et les gardiens relativement à la propriété nationale de Villeroy, qu'il est impossible qu'elle puisse avoir lieu actuellement vu que la ditte habitation est occupée par 150 étrangers dont la conduitte repréhensible est constattée par différents procès verbaux envoyés à l'administration, qu'il est instant de remédier à un pareil abus en logent tous ces étrangers dans les écuries des communs qui sont très bien conditionnées; par ce moyen, étant éloignés du château où il existe une grande quantité de scellés qui sont exposés à être enlevés à chaque instant lorsque ces gens sont ivres ce qui leur arrive très souvent, ce qui expose les gardiens à être poursuivis conformément aux formes rigoureuses prescrittes par la loi; arrête que expédition du présent sera envoyé à l'admi­ nistration du District de Corbeil, afin qu'elle veuille bien avoir égard au présent exposé vu que si le choses restoient en l'état où elles sont, les gardiens ve pouroient plus répondre des scellés et autres objets confiés à leurs gardes, même des incendies au moyen de ce que ces prisonniers sont habitués à fumer continuellement; comme aussi que l'administration voudra bien prendre un parti relativement aux orangers de la ditte habitation qu'il est instant de faire rentrer dans les orangeries d'hivert et ce sous dix jours pour évitter leur perte, observent en outre qu'il n'existe point de chevaux en la ditte habitation et qu'il en faut de très fort pour faire le dit travail. Ont signé: Huteau, Charpentier, Avril, Pillias, Choron, Chaumette, Leloup, Delon, Turquois, Martin, Moyses, secrétaire et le citoyen Labossière a donné sa démission de gardien des scellés de Villeroy sous le prétexte qu'il travaille à Paris.” Le 17 brumaire an III. — Rentrée des orangers. 130Mennecy “Le citoyen Vaury a annoncé que les orangers de Villeroy sont actuellement rentrés dans les orangeries d'hivert et a observé qu'il a été employé à ce travail pendant trois jours, dix citoyens et qu'il a été employé trois chevaux pendant deux jours, la troisième journée a été employée par les citoyens à aligner, ranger, mettre d'aplomb et rentrer les petits orangers en arbustes qui se portent ordinoirement à bras.” Le 19 brumaire an III. — Carbonisation de la tourbe. “Le citoyen Marin, chimiste à Paris, a comparu devant le conseil général de la commune pour demander à carboniser 26 mille voyes de tourbe existant actuellement à Mennecy, pour le chauffage de la commune de Paris l'hiver prochain. Le dit citoyen Marin a exposé que l'endroit où il espéroit établir des fourneaux étoit au lieu appellé l'Etoille en face du ci devant château, que d'après cet exposé un membre a dit qu'il croyait que ce travail ne pouvoit se faire au dit lieu vu le voisinage des vignes, qu'il est constant que de pareilles opérations ont été faites il y a environ trente années au lieu appelé Roissi près la commune d'Ormoi et que le vin accru des vignes qui attenoient les dits fourneaux s'est trouvé d'une très mauvaise qualité et impossible d'en boire et que l'entrepreneur de ces travaux a été contraint de prendre les vins à son compte. » En conséquence, vu l'exposé ci-dessus, l'agent national entendu, il a été arrêté qu'il seroit provisoirement accordé au citoyen Marin pour faire ce travail ci dessus relatté, l'emplacement en face du hangar près l'habitation de Villeroy comme étant un lieu plus éloigné des vignes que celui ci-dessus relatté, que la seulle différence est que le trajet pour le transport des tourbes se trouve doublé étant près le ci devant château et attenant le chemin qui y conduit.” Ont signé: Avril, agent national, Charpentier, Huteau, Leloup, Choron, Gervaise, Vaury, Hulot, Delon, Chaumette, Grivotte, Moyses, secrétaire. Le 19 frimaire an III. — “Tableau du prix commun ou du prix net moyen de l'arpent mesure de 100 perches de 22 pieds de chacque nature de bien, des communes du canton de Mennecy.”Mennecy Evaluation Terres livres 17,15 16,5 Vignes livres 18 Prés livres 10,5 Bois I'atures des maisons livres livres livres Mennecy - Marat………. 18,5 0,1 15 215 Auvernaux……………….. 23 12,10 18 6 I 085 Balancourt…………………. 12,18 21 48 7,10 — 2465 Champcueil……………….. 12,5 6 13,10 — I 610 Chevannes…………………. II 13 4,10 11,5 — I 610 Echarcon…………………… 20,10 24 48 30 5 2 795 Fontenay…………………… II,l6 10 6 12 — 1 485 Le Coudray……………… 18,9 26,10 36 36,5 — I 070 Montceaux les Mennecy 23,10 18 24 — 4970 Nainville …………………. 12,5 18,10 — 15 — 710 Ormoy - Le Pelletier… 19,15 23 20,5 19,10 — 700 Le 24 frimaire an III. — Amende pour un délit. “Un membre du conseil général a observé que par le jugement rendu au tribunal du District de Corbeil le 17 brumaire dernier le fusil de Antoine Houbloup dit “Canecoup” a été confisqué au profiit de la commune. En conséquence de ce, Nicolas Houbloup, le père d'Antoine a été invité de faire la remise du fusil. La femme du dit Houbloup ayant comparu et a exposé que lors de la fuitte de son fils il avoit emporte le fusil et l'avoit vendu et qu'elle s'offroit d'en payer la valleur. D'après cet exposé et après avoir délibéré, l'agent national entendu, il a été arrêté que la dite citoyenne Houbloup payeroit la somme de quarante livres pour la valeur du dit fusil laquelle a promis de s'en obliger de payer la dite somme dans le jour de demain.” Le 10 nivôse an III. — Chauffage de l'orangerie. “D'après la représentation faitte par le citoyen Huteau, que vu la saison rigoureuse, les orangers avoient besoin d'être chauffés pour évitter leur destruction, le citoyen Houstat ayant senti la nécessité de tenir du feu dans les orangeries, ayant vu dans le bûcher et dans la cave des souches propres à chauffer les orangeries, vu l'urgence, il a permis (le conseil général) au dit citoyen Huteau de les faire fendre et de les employer ainsi qu'il est dit ci-dessus.” Le 14 nivôse an III. — Exécution de la condamnation des frères Houbloup. 132Mennecy “Il a été fait lecture d'une lettre des agents de la division des services extraordinaires des armées annonçant que les citoyens Antoine et Pierre Houbloup sont employés dans l'agence générale des transports militaires en qualité de charetiers, d'après cette lecture il a été observé que le jugement auquel ces deux citoyens ont été condamnés est exécuté et qu'ils sont présentement chez le citoyen Houbloup leur père. En conséquence et considérant que ces deux citoyens doivent se rendre à leur poste le plus tôt possible et conformément à la loi qu'il est du devoir de la municipalité de les faire rejoindre, l'agent national entendu, il a été arrêté que ces deux citoyens seront tenus de partir dans les vingt-quatre heures de la notiffication du présent, sinon et faute par eux de se conformer au présent arrêté qu'ils seront conduits par la gendarmerie qui sera requis à cet effet.” Le 23 nivôse an III. — Conséquences de la rigueur de l'hiver. “Sur le rapport des citoyens Blanquet et Marcel Buard, gar­ diens de l'habitation de Villeroy, les officiers municipaux se sont transportés près le canal dépendant de l'habitation de Villeroy, où étant ils ont apperçu qu'il existait une grande quantité de poisson mort vu que le grand froid a presque tari le dit canal, et qu'un grand nombre de citoyens, depuis plusieurs jours n'ont cessé de casser la glace du dit canal congelé jusqu'au fond et en enlever le poisson malgré la plus exacte surveillance et les démarches faites pour l'empêcher. » En conséquence, pour empêcher le désordre, la municipalité a pris le parti de faire ramasser tout le poisson qui s'est trouvé aux endroits où la glace étoit cassé, l'a fait transporter en cette commune où d'après l'annonce fait au son de la caisse, il a été vendu aux citoyens. Le montant de laquelle vente s'est trouvé monter à la somme de 24 livres onze sols qui sera versée es mains du receveur des droits nationaux à Corbeil. Procès verbal a été rédigé à l'effet de constatter que leur démarche n'a eu lieu que pour conserver à la République une portion de revenu d'une denrée qui étoit absolu­ ment perdue, et le lendemain les officiers municipaux se sont de nouveau rendus près le dit canal où étant ils ont apperçu une quan­ tité de citoyens de différentes communes qui cassoient la glace; que d'après différentes observations et deffenses verbales faites, plusieurs de ces citoyens ont observé qu'aussitôt le dégel arrivé le poisson que l'on pouvoit prendre actuellement et qui est mort 133Mennecy seroit absolument pourri et qu'il falloit mieux en profliter que de le laisser gâter. En conséquence, après avoir examiné attentivement les dits canaux, considérant que la rigueur de la saison les a congelés jusqu'au fond, vu qu'il y a peu d'eau et qu'il y a plusieurs années qu'ils n'ont été netoyés, considérant en outre que dans une circons­ tance pareille où la saison est des plus rigoureuse, employer la force contre la force ne pouroit produire qu'un mauvais effet, vu aussi qu'en laissant perdre cette denrée dans les glaces, il n'en résulteroit aucun bien pour la République, les dits officiers muni­ cipaux se sont retirés et a été rédigé le présent procès-verbal.” Ont signé: Avril, agent national, Huteau, Vaury, Turquois, Martin et Moyses, secrétaire. Le 4 pluviôse an III. — Désordres pendant le marché. “Il a été observé au marché de cette commune, l'affluence de citoyens de différents cantons de 3 à 4 lieues à la ronde étoit si considérable que le peu de bled qui si est trouvé suffisoit à peine pour le quart de ces citoyens; que la municipalité en corps si étant transportée et ayant demandé à ces citoyens de quels pays ils étoient ont répondus que ça ne regardait point la municipalité et qu'elle n'avoit que faire au marché; qu'aussi lors, un grand nombre de ces inconnus se sont emparés des voitures malgré les déchar­ geurs et la municipalité et se sont distribués le bled qui y étoit destiné pour le marché, ce qui a empêché l'agent national de prendre l'état des grains qui devoit être amené sur le marché de ce jour et l'approvisionnement des boulangers et grand nombre de citoyens de ce canton. Différents laboureurs ont déclaré que d'après un tel désordre ils n'apporteroient plus leur grain au marché. » Et le même jour le pain a été taxé à 36 sols les huit livres vu que le bled s'est vendu de 50 à 60 livres.” Le 23 pluviôse an III. — Pompe à incendie. “L'agent national a observé au conseil qu'il existoit en l'habita­ tion de Villeroy une pompe à incendie et qu'elle seroit très utile à la commune. Le conseil général prenant en considération l'obser­ vation de l'agent national a chargé un de ses membres du soin de rédiger une délibération à ce sujet pour être adressé au District de Corbeil.” Le 23 pluviôse an III. — Nomination d'une nouvelle munici­ palité. 134Mennecy ” Suivant arrêté du représentant du peuple Charles Lacroix, il est dit: » Article premier: les municipalités des différentes communes du District de Corbeil sont destituées. » Article deux: elles sont composées de citoyens dont les noms suivent: » Commune de Mennecy: Maire: Louis-Michel Demillière; Officiers municipaux: Vaury, Huteau, Mathieu, maréchal, Louis Cheval fils, Etienne Seguy; Agent national: Avril, vitrier; Notables: Chaumette, Hulot, Choron, Guillaume Loiseau, Louis Pillias, Delon, Martin, Houstat, Mare, Gervaise, Turquois, Charpentier, Moyses, secrétaire greffier. » Article trois: les citoyens ci-dessus désignés sont requis de se rendre à leur poste à peine d'être réputés suspects et traités comme tels. » Article quatre: les citoyens qui se trouvent destitués en vertu du présent arrêté ne peuvent être réputés suspects en raison de la dite destitution. » Article cinq: l'agent national du district est chargé de l'exé­ cution du présent arrêté.” Le 29 pluviôse an III. — Chemin du Pont-de-Pierre. “Un membre du conseil général a fait observer qu'ancienne- ment il existoit un chemin appellé “le chemin du Pont-de-Pierre” situé en face de la Garde et aboutissant au bois dit Notre-Dame ou le Péqui, que lors de l'enjolivement de l'habitation de Villeroy en 1775 le propriétaire ayant fait faire des fosses des deux côtés du chemin qu'il fit construire de Mennecy à Chevannes avec les deniers destinés aux aumônes et les travaux fait par corvées de l'ordre de l'intendant Berthier, ce chemin se trouve intercepté; que vu son utilité le conseil doit le réclamer près les autorités constituées. Le conseil considérant que le chemin dont il est ques­ tion est de la plus grande utilité pour l'agriculture et que son interception cause une perte de tems considérable aux cultivateurs et autres propriétaires puisqu'il nécessite une longueur de plus de deux cent toises à tous pour se rendre dans leur propriété ce qu'ils ne peuvent faire sans aller gagner le chemin de la Ferté presque 135Mennecy à l'extrémité du territoir. Considérant encore que par la condam­ nation de Neufville, le terrain où passoit le dit chemin étant devenu propriété nationalle le conseil doit dans sa sagesse s'adresser au conseil général du District pour être autorisé à rentrer en posses­ sion au nom de la commune, propriété qui lui a été usurpé par le despotisme et la féodalité. Considérant enfin que l'article 17 des droits de l'homme porte que la propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé si ce n'est lorsque la nécessité publique légalement constatée l'exige évidamment et sous la condition d'une juste et préalable indemnité. » Neufville n'ayant pas indemnisé les citoyens de la commune de Mennecy, ils ont un droit imprescriptible à la réclamation.” Ont signé: Demillière, maire, Houstat, Vaury, Turquois, Mare, Chaumette, Mathieu, Loiseau, Martin, Delon, Choron, Gervaise, Hulot, Charpentier, Seguy, Huteau, Avril, agent national, et Moyses secrétaire. Le 9 floréal an III. — Observations sur l'incarcération de 16 citoyens et désarmement de ceux qui les ont fait incarcérer. “Il a été fait lecture de la lettre du citoyen André Dumont, représentant du peuple dans le département de Seine et Oise, d'après laquelle lecture il a été observé que la commune de Mennecy a souffert par les vexations commises dans le courant de brumaire an II, que seize citoyens ont été incarcérés et ont été pendant plus de quatre mois exposés à périr vu la tirannie qui s'exerçoit alors, que d'après les démarches les plus pénibles et des dépenses consi­ dérables ils sont parvenus enfin à recouvrer leur liberté sans avoir jamais pu découvrir les causes de leur arrestation, que depuis cette époque jusqu'au 9 thermidor il a encore été fait différentes dénon­ ciations par la municipalité provisoire contre différents citoyens de cette commune tendant à les déclarer suspects et principalement par une délibération du 23 prairial de l'année dernière et 16 messidor suivant (Grivotte et Clouet, le 23 prairial, Aupart le 16 messidor). En conséquence l'agent national entendu, le conseil général, considérant qu'il est de toute justice d'exécuter strictement cette loi bienfaisante afin d'empêcher les mauvais citoyens de rétablir le risque de terreur pendant lequel les citoyens étoient réduit à la plus affreuse captivité, il a été arrêté que le citoyen Houstat ci devant membre du Comité révolutionnaire de Corbeil à l'époque de l'enlèvement des seize citoyens de cette commune, Staqui, 136Mennecy ancien maire, Bellanger, Gautier, Jacques Pater, anciens officiers municipaux, Parant jeune, ancien agent national, seroient désarmés dans les 24 heures pour ensuitte les ^rmes enlevés être conduits au District conformément à la loi, de laquelle opération sera rédigé procès-verbal. Le citoyen Demillière a déclaré qu'il n'avoit aucun motif pour votter dans le présent arrêté et s'en est abstenu. Le citoyen Charpentier a déclaré pareillement qu'il n'avoit pas de motif étant habitant de cette commune depuis peu de tems, le citoyen Choron a aussi fait la déclaration qu'il s'abstenoit de votter, le citoyen Turquois envers le citoyen Parant seulement a fait la même déclaration”, et le 10 floréal an III, “en vertu de l'arrêté ci-dessus, nous offi­ ciers municipaux soussignés, nous nous sommes transportés chez les citoyens désignés, au dit arrêté, ainsi qu'il suit, lesquels sont les principaux agens de Jean Michel Delauney, ci devant curé de cette paroisse, auteur de tous les désordres qui y sont arrivés depuis le commencement de la révolution et qui depuis le règne de la terreur s'est proclamé le Marat de Mennecy ainsi que l'on est en l'état de le justifier par le registre de délibérations de cette commune qui est rempli de louange en sa faveur le tout écrit de sa propre main. » Premièrement chez le citoyen Houstat, il nous a remis, savoir: un fusil de munition garni de sa bayonnette, une canne à épée et un couteau de chasse garni en argent. » Chez le citoyen Pater, il nous a remis un fusil simple marqué de trois coups de lime sur le canon à droitte. » Chez le citoyen Staqui, il nous a remis un fusil simple ficelles à la crosse et sans bayonnette. » Chez le citoyen Bellanger, il nous a remis un mauvais pistolet le fût cassé par en haut. » Chez le citoyen Gauthier, nous n'avons trouvé que la femme qui nous a déclaré avoir un fusil à “capricine” à deux anneaux por­ tant sa bayonnette qu'elle nous a fait voir et a refusé de le remettre en l'absence de son mari pourquoi lui a été laissé un mandat à l'effet de l'apporter aujourd'hui au greffe de la municipalité sans autre délai. » Chez le citoyen Parant, nous n'avons trouvé que la femme qui nous a déclaré que son mari n'y étoit pas; de là nous nous sommes retirés et lui avons à l'instant envoyé un mandat à l'effet d'apporter toutes les armes qu'il a en sa possession et ce dans le plus promp délai au greffe de la municipalité. De laquelle opération a été rédigé 137Mennecy le présent procès verbal, les jour et an que dessus et avons signé: Huteau, Vaury, Mathieu, Seguy, officiers municipaux, et le même jour, le citoyen Louis Gauthier a déposé au greffe un fusil munition et le lendemain onze est aussi comparu au greffe le citoyen Parant lequel a déposé un petit pistolet marqué sur la batterie “fidelle” n'ayant pas de baguette.” Signé: Moyses, secrétaire. Le 15 prairial an III. — Vente de tourbe. “Par le compte fait en présence des officiers municipaux, le citoyen Gambier a remis les bons délivrés par le citoyen Avril, agent national, par lequel il résulte que le dit Gambier a livré tant aux habitants de Mennecy qu'au citoyen Auberkam et autres citoyens la quantité de deux mille cent quatre vingt cinq voyes et une manne de tourbe. Qu'en conséquence le citoyen Avril a entre les mains la somme de 3 277 livres 18 sols provenant de la recette des dites tourbes qu'il versera chez le citoyen Raffaneau, receveur du District de Corbeil.” Signé: Demillière, maire, Vaury, Huteau Féréol Mathieu, officiers municipaux. Le 29 prairial an III. — Vente de la fleur d'oranger. “Aujourd'hui à 8 heures de relevée, les officiers municipaux réunis au lieu ordinaire de leurs séances, il a été fait lecture d'une délibération du District de Corbeil en date du 28 prairial portant que la municipalité de Mennecy fera le jour de la décade prochaine trente prairial, onze heures, procéder à la vente de la fleur d'oranger étant en l'habitation de Villeroy, au plus offrant et dernier enchéris­ seur en la manière accoutumée, après avoir fait annoncer cette vente dans la commune au son de la caisse. La municipalité est autorisée à payer les ouvriers qui ont travaillé à l'enlèvement des dits orangers pour les mettre hors des serres afin de les conserver et ce sur le prix provenant de la vente des dites fleurs et le surplus sera par elle versé es mains du receveur des Domaines au bureau de Corbeil. La vente de la fleur d'oranger a été vendue; savoir: au citoyen Louis Guérin, marchand à Mennecy, la récolte étant dans l'orangerie de la fontaine des Cirennes (Sirènes, sans doute) pour la somme de 118 livres, et celle de la seconde orangerie au citoyen Claude Choron pour la somme de 130 livres en tout 248 livres.” Le 5 thermidor an HI. — Nomination de deux gardes champêtres. ” Il a été fait lecture de la loi du 20 messidor dernier qui ordonne 138Mennecy l'établissement de gardes champêtres dans toutes les communes rurales de la République. Ayant été observé que depuis le mois de germinal dernier, le conseil général a convoqué trois fois sans pou­ voir parvenir à une nomination aussi nécessaire vu le deffaut de subsistance dont cette commune est privée depuis très longt tems, aucun des candidats qui se sont présentés n'ont voulu accepter sans au préalable estre amené des subsistance nécessaire à leur existance. En conséquence, le conseil général considérant que la loi ordonne impérativement la nomination de gardes champêtres dans chaque commune, que malgré les obstacles qui se présentent il faut si conformer; c'est pourquoi pour remplir le veu de la loy, le conseil après avoir délibéré et mûrement réfléchi arrête de présenter à l'administration du District, au terme de la loi, les citoyens qui suivent: savoir: Jean Baptiste Hivert, Jean Baptiste Vilain, tous deux habitants de cette commune. A l'égard de leur traitement, le conseil général est d'avis que les deux citoyens nommés, leur traitement soit fixé jusqu'au premier brumaire prochain à vingt livres par jour.” Le 23 thermidor an III. — Coups à un prisonnier qui volait dans un champ. “Aujourd'hui est comparu au greffe de la municipalité le citoyen Robert Avril, agent national de cette commune, lequel a déclaré que ce jourd'hui sur les une heure du matin le citoyen Barthélémy Bezard, vigneron en cette commune, s'est présenté chez lui avec un prisonnier de guerre qu'il a trouvé dans son champ où il étoit à garder ses haricots, qu'aussitôt le dit prisonnier l'apperçut il s'est jetté à plat ventre sur terre, que dans cette posture, le dit Bezard a dit lui avoir f… une bonne voilée, que le dit pri­ sonnier a été enfermé dans la resserre de la halle jusqu'à l'heure présente qu'il a été remis au commandant en station à Villeroy. Que vu les plaintes du dit prisonnier et le sang répandu dans la prison, il paraît être blessé dangereusement, pourquoi le citoyen Avril a fait la présente déclaration pour servir et valoir ce que de raison contre qu'il appartiendra.” Le 9 vendémiaire an IV. — Levée du séquestre à Villeroy et rentrée en possession du domaine par les héritiers de Neufville- Villeroy. ” Ce jourd'hui est comparu en la chambre commune, le citoyen Mayeux, administrateur du District de Corbeil, lequel a exhibé 139Mennecy d'une délibération du District en date du 7 du courant, par lequel il appert que le dit citoyen Mayeux a été nommé commissaire à l'effet de se transporter en l'habitation de Villeroy pour, en présence de deux officiers municipaux, procéder à la levée du séquestre lequel porte, vu par le Directoire, l'arrêté du département de Seine et Oise du 5e jour complémentaire de l'an III, sur la pétition présentée par les citoyens Roger et Rousseau, fondés de la Procura­ tion Généralle et Spécialle de Marie-Anne-Thérèse-Philippine Montmorency, veuve Boufflers, tendant à obtenir en exécution de la loi du 22 prairial an III, l'envoy en possession des biens compo­ sant la succession d'Amélie Boufflers, veuve d'Armand-Louis Gontaud-Biron, sa fille, morte victime de la tirannie, dans laquelle succession est renfermée celle de Gabriel-Louis Neufville-Villeroy aussi victime. Le dit arrêté porte que par un commissaire nommé à cet effet par le District de Corbeil et en présence de deux officiers municipaux du lieu de leur situation, il sera procédé sans délai à la levée du séquestre et scellés apposés sur les biens meubles et immeubles dépendant des successions de Gabriel-Louis Neufville- Villeroy et d'Amélie Boufflers, veuve d'Armand-Louis Gontaud- Biron, desquels biens Marie-Anne-Thérèse-Philippine Montmo­ rency, veuve Boufflers, aura la possession et jouissance avec la faculté de les régir et d'en disposer selon les us et coutumes et qu'à l'égard des matières d'or et d'argent, diamants et bijoux de toutte espèces dépendant des dittes successions s'il en existe, la remise en nature n'en sera faite qu'instans que la réclamante raportera dans les délais fixé, une attestation antérieure au 13 thermidor délivré par le dépositaire du District. Constatans que les dits objets existent en nature entre ses mains — que tous les titres, papiers et renseignements relatifs aux dites successions existant au District de Corbeil seront remis par lui à la ditte veuve Boufflers ou à son fondé de pouvoirs sous bonne et vallable décharge. » Le citoyen Lefèvre, pour le procureur sindic entendu, le Directoire considérant que pour mettre la citoyenne veuve Boufflers en état de profitter du bénéfice de la loi du 22 prairial an III et de l'arrêté du département sus visé, il doit i° faire procéder tant au recollement des meubles et effets étant et garnissant la maison de Villeroy size à Mennecy circonstances et dépendances pour constat- ter ceux en nature et ceux en déficit, qu'à la reconnoissance et levée des scellés qui peuvent se trouver en la ditte maison de Villeroy, 20 mettre à la disposition de la veuve Boufflers ou de ses fondés de 140Mennecy pouvoirs les dits meubles et effets ainsi que les titres et papiers qui se trouveront en la ditte maison, 30 lever le séquestre mis sur la ditte maison de Villeroy, meubles et immeubles, terres, fermes et dépendances et de mettre la ditte citoyenne Boufflers en possession des dits meubles et immeubles, rentes et créances qui en dépendent. Que pour procéder aux opérations sus énoncées il doit nommer un commissaire. Nomme le citoyen Mayeux, membre du Directoire du District. Ce fait pour satisfaire au dit arrêté, les citoyens Demil- lière, maire, et Avril, agent national, se sont sur le champ transporté au dit Villeroy avec le dit citoyen Mayeux, commissaire, aux fins des opérations sus énoncées.” Ont signé: Demillière, maire, Avril, agent national, Huteau, Seguy et Moyses, secrétaire. Le 12 vendémiaire an IV. — Levée de la punition des désarmés. “Par délibération du département de Seine et Oise il a été arrêté que les noms des citoyens Parant, Pater, Bellanger, Gauthier, Staqui, et Houstat seront rayés de la liste des désarmés de la commune de Mennecy et que leurs armes leur seront rendues. » Il invite en outre tout et chacun des citoyens de la commune de Mennecy à faire le généreux sacrifice de tout ce qui a fait jusqu'à ce jour le sujet de leurs divisions, leur rappellant que l'union et la paix sont les vertus des vrais républicains. Signé sur l'expédition: Brunas, président, et Baudouin, secrétaire; pour extrait conforme, Moyses, secrétaire.” Le 23 vendémiaire an IV. — Nomination d'un notaire. “Le conseil général assemblé, un membre a observé que vu le décès du citoyen Aubin, notaire public de cette commune, arrivé le 3e jour complémentaire dernier, il est de toute nécessité et très urgent d'aviser aux moyens de faire procéder à son remplacement, la commune de Mennecy ayant de tems immémorial été toujours pourvu de ces sortes de fonctionnaires publics; que par l'article Ier de la loi du 7 pluviôse de l'année dernière, la Convention Nationale a décretté que les directoires de district sont autorisés jusqu'à ce qu'il en ait été autrement ordonné, à pourvoir provisoirement au remplacement des notaires publics dont il sera, sur la demande des conseils généraux des communes, reconnu urgent et nécessaire de remplir les places vacantes. » Le conseil général considérant qu'il est essentiel que cette place soit remplie le plutôt possible par un citoyen dont les talents, les vertus et la probité fussent connus, considérant en outre que 141Mennecy les conseils généraux des communes peuvent proposer des sujets qu'ils connaîtroient capable de remplir la ditte fonction, propose le citoyen François Bertrand, deffenseur officieux à Corbeïl dont le talent et la probité est connu en cette commune où il a résidé depuis 1785 jusqu'en 1791. » Et le 10 brumaire est comparu au greffe de la municipalité de Mennecy le citoyen François Bertrand nommé par le Directoire du District pour remplir la place de notaire en cette commune, lequel a fait sa déclaration qu'il y prenoit sa résidence à compter de ce jour.” Le 11 thermidor an IV. — Plaintes de citoyens. “Ce jourd'hui 9 heures du matin est comparu le citoyen Etienne Ragueau, chirurgien en cette commune, lequel se plaint que le long de la partie supérieure de son arpent de terre ensemencé en bled froment situé au lieu dit “le Long Reyage”, commune de Mennecy, tenant au citoyen François Goinard, cultivateur en cette commune, lequel Goinard a levé le fond de la raye dans cette partie et scié sur le terrain du dit Ragueau, de laquelle plainte le dit pleignant a requis acte et a signé. » Et le même jour à 10 heures du matin est comparu le citoyen François Goinard, charpentier et cultivateur en cette commune lequel se plaint que le citoyen Ragueau, chirurgien en cette commune, lui a scié le fond d'une raye et le frayon d'une pièce de terre située à la Butte aux Prévôts, terroir de Mennecy, laquelle tiend au dit Ragueau qui m'a dit l'avoir commandé à son seyeur laquel plainte du dit plaignant à requis acte. Signé: Huteau, adjoint municipal en l'absence de l'agent national.” Le 27 fructidor an IV. — L'église est rendue au culte. “Ce jourd'hui à huit heures de relevée sont comparus devant nous agent municipal de la commune de Mennecy, les citoyens Pierre Fleury, Alexandre Perrier, Manier Compérat, Jean-François Gervaise, François-Joseph Besnier, Jean-Nicolas Colas, Etienne Marin, tous domiciliés en cette commune, lesquels nous ont déclaré choisir pour l'exercice du culte la ci devant église de cette commune.” 2e jour complémentaire de Van IV. — Inventaire des objets restés dans l'église. 142Mennecy “A quatre heures de relevée, nous agent municipal de la commune de Mennecy nous sommes transporté dans la ci-devant église à l'effet de constater les objets d'ornement et d'ameublement qui y restoient encore, accompagné des citoyens soussignés, où étant nous y avons trouvé les objets ci-après: savoir: le banc d'œuvre et son dessus, l'escalier en partie de la chaire et son dessus, le tombeau de l'hotel et le tabernacle, l'hotel de la vierge et son tabernacle, deux stale, deux prie-Dieu, deux portes servant autre­ fois de grille de bois, huit pièces de lambris, deux carriers rond, le tableau du maître hôtel et le cadre, les gradins de la ci devant société populaire, cinq portes de lambris d'apuis, la sonnette; lesquels objets ont été confiés aux signataires d'après la déclaration par eux faite le 27 fructidor dernier du choix de la dite église pour l'exercice du culte, dont ce que dessus nous avons rédigé le présent pour servir ce que de raison.” Ont signé: Goinard, agent muni­ cipal, Besnier, Compérat, Fleury et Perrier. Le 19 vendémiaire an VI. — Désordre au marché et attentat contre un gendarme. “A huit heures du matin est comparu par devant nous, agent municipal de la commune de Mennecy, chef lieu de canton, dépar­ tement de Seine et Oise, le citoyen Lenourichel, gendarme à la résidence de Corbeil, lequel s'est plein qu'étant ici le jour d'hier pour la police de la foire de ce lieu il auroit apperçu qu'il y avoit désordre. Commis par la personne du citoyen Jean Gremilly fils domicilié en cette commune, que le dit gendarme sus nommé si est présenté à l'effet de rappeller le dit Gremilly à l'ordre. Vu qu'il résulté que le dit Gremilly a saisy le dit gendarme au collet et après l'avoir culbuter et atterrer; s'étant relever il auroit apperçu que l'on criait aux voleurs, le dit gendarme auroit recouru après lui à l'effet de l'arrêter, ce qu'il fit; étant de force inférieur au dit Gremilly, il l'a sommé au nom de la loi de le suivre, ce qu'il ne fit pas et à l'instant il se saisi de son sabre par la garde et après toute résistance faite par le dit gendarme, il tira le sabre du fourreau, lui coupa la main et lui en a porté un coup sur la tête et lui coupa le dessus de l'œil et le nez, il se sauva après avec le sabre qu'il déposa chez son père, lequel gendarme l'a pris le lendemain matin où il étoit déposé sur l'impérial du lit. De ce que dessus nous avons rédigé le présent les jour et an sus dit dont le sus dit 143Mennecy gendarme a signé avec nous: Goinard, agent municipal, Lenouri- chel.” Le 30 prairial an VIII. — Installation du nouveau maire. “Ce jourd'hui à l'heure de midy, nous Louis-Michel Demil- lière, agent maire provisoire, de la commune de Mennecy, réunys au temple décadaire à l'assemblée des citoyens de cette commune pour faire l'installation du citoyen François Bertrand, nommé maire, et du citoyen Guérin Pierre-Louis, nommé adjoint par arrêté du préfet du département de Seine et Oise en date du 8 prairial d'après avoir reçu d'eux le serment de fidélité à la Constitution. Par laquelle installation, il a été convoqués conformément à la cir­ culaire du sous-préfet du 4e arrondissement en date du 19 de ce mois, l'assemblée des citoyens de cette commune en la manière accoutumée et un détachement de la Garde nationale. Les dits citoyens Bertrand et Guérin ont pris place sur des sièges devant le bureau et ont déposé l'arrêté portant leur nomination aux dites places, duquel il a été par nous maire provisoire fait lecture à haute et intelligible voix. Ensuite les dits citoyens Bertrand et Guérin ont individuellement prêté es mains de nous maire provisoire et en présence des citoyens assemblés le serment dont la formule suit: “Je promets fidélité à la Constitution.” » Ce fait, nous avons instalés le dit citoyen Bertrand dans la place de maire et le dit citoyen Guérin en celle d'adjoint, auxquels nous avons cédé le bureau où ils ont pris séance.” Ont signé: Demillière, maire provisoire, Bertrand, Guérin. Le 23 thermidor an VIII. — Célébration de la fête du 14 juillet. “Nous maire et adjoint de la commune de Mennecy, nous sommes réuni à la maison commune pour célébrer la fête du 14 juillet conformément à la loi du 3 nivôse dernier et à la circu­ laire du préfet du 15 de ce mois. Se sont aussy réunis le citoyen juge de paix avec ses assesseurs et huissier. L'heure du départ arrivé, un détachement de la Garde Nationale est venu à la maison commune pour accompagner les autorités constituées qui se trouvaient réunis. Ensuite le cortège s'est rendu sur la place d'Armes où était le corps de la Garde Nationale. Arrivés sur la place d'Armes, l'ordre de départ donné, la marche s'est ouverte, par la rue de Milly, le cortège s'est rendu à l'arbre de la liberté où le maire a prononcé un discours analogue à la fête. » Pendant la marche la musique a exécuté des airs patriotiques 144Mennecy et la Garde Nationale a reconduit les autorités constituées à la maison commune. Il y avait beaucoup de citoyens et citoyennes qui ont assisté à cette cérémonie. Le surplus de la journée s'est terminé par des jeux et des danses. La plus grande joie et la tran- quilité ont régné dans la fête.” A signé: Bertrand, maire. Le Ier vendémiaire an IX. — Nomination des membres du conseil municipal. “Copie de l'arrêté du citoyen préfet concernant la nomination du conseil municipal — Egalité - Liberté — En vertu de l'article 20 de la loi du 28 pluviôse an VIII, le préfet du département de Seine et Oise nomme les citoyens dont les noms suivent, pour remplir les fonctions de membres du conseil municipal de la commune de Mennecy, 4e arrondissement du département: Delton Charles, charron, Feuillet Antoine père, propriétaire, Marsault Pierre, tonnelier, Avril Robert, vitrier, Guyot Pierre-Antoine, propriétaire, Mare Joseph, propriétaire, Binet Jean-Noël, arpenteur, Paillet Louis, cultivateur, Guérin Mathurin, épicier, Bourguignon Pierre, marchand de bois. » Ils se rendront à leur poste aux époques fixées par la loi et lorsqu'ils seront convoqués extraordinairement par le préfet. » A Versailles le 28 frimaire an IX. Signé: G. Garnier. » Pour copie conforme: Bertrand, maire.” Le 15 pluviôse an IX. — Budget des dépenses et examen des réparations à faire, en plusieurs endroits. ” Le conseil a fixé les dépenses locales pour l'an IX ainsi qu'il suit : » Pour frais des registres de l'état civil, 31 livres 90; » Pour la conduite et l'entretien de l'horloge, 70 livres; » Pour l'entretien des chemins vicinaux, 150 livres; » Pour le tambour et afficheur, 50 livres; » Pour l'abonnement au bultin des loix, 6 livres; » Pour les faux frais de la mairie, 50 livres; » Pour les fêtes nationales, 72 livres; » Pour la visite des fours et cheminées, 12 livres; » Pour la réparation de l'église au temple, 240 livres; » Pour la réparation de la halle, 30 livres; » Pour les dépenses pendant la durée de la foire tant pour les travaux faits à l'emplacement que la nourriture de la gendarmerie pendant quatre jours, 96 livres; 145Mennecy » Pour les commissaires chargés de porter les dépêches et de rapporter les paquets de la poste ou de la sous préfecture, 30 livres.» (Il n'est pas indiqué de quelle façon ces dépenses seront couvertes.) “Le conseil municipal considérant l'état de dépérissement dans lequel se trouve le puit Massé dont la réparation très urgente a été demandée, étant faite par le maire sur une pétition des citoyens qui se trouve actuellement envoyée au département, arrête que cette réparation sera faite et autorise le maire à soliciter auprès du préfet la prompte homologation, attendu le danger éminent. Le conseil considérant le dépérissement de la fontaine du Rû, faute d'avoir été entretenue depuis plusieurs années, que l'utilité de cette fon­ taine pour toute la commune se trouvant par la proximité plus commode que d'aller à la rivière qui est très éloignée des maisons, que d'ailleurs, en hiver, elle ne gèle point et qu'elle sert de lavoir, il devient urgent de la réparer et pour rendre le lavoir plus commode et conserver l'eau, de faire construire un mur au pourtour avec des dalles en pierre dessus pour laver et de le faire payer. Arrête que la réparation sera faite de la manière sus dite. » Le conseil considérant que le pont en bois qui communique de cette commune à celle d'Echarcon est dans un tel état de vétusté qu'il y a danger éminent de passer dessus avec voiture. Considérant que l'interruption de ce pont causerait des dommages aux deux communes et intercepterait les communications pour les marchés de Mennecy, Arpajon et Montlhéry, considérant que ce pont se trouve moitié sur la commune de Mennecy et moitié sur la commune d'Echarcon, les frais de la réparation doit être fait à frais commun, le conseil charge le maire de soliciter la prompte homologation des dites réparations à faire tant à la fontaine du Rû qu'au pont.” Calendrier des fêtes ” Le 20 germinal an IX: fête célébrée pour la publication de la paix continentale. » Le 25 messidor an IX: fête pour célébrer l'événement mémo­ rable du 14 Juillet. » Le Ier vendémiaire an X: fête pour célébrer l'anniversaire de la République. » Le 18 brumaire an X: fête pour célébrer la signature des pré­ liminaires de la paix avec l'Angleterre. 146Mennecy » Pendant ces fêtes où des discours ont été prononcés, la musique a exécuté des airs patriotiques et les journées se sont terminées par des danses et des amusements et, le,i8 brumaire, il y a eu une illumination dans toute la commune.” Le 16 pluviôse an X. — Demande d'autorisation pour exercer les fonctions de ministre du culte catholique. “Devant moi, maire de la commune de Mennecy, est comparu le citoyen Claude-Joseph Lartillot, ministre du culte catholique résidant commune de Briarres arrondissement de Pithiviers département du Loiret, lequel nous a déclaré être dans l'intention d'exercer les fonctions de ministre du culte catholique dans cette commune et nous a représenté la prestation de serment par lui faite d'être fidèle à la Constitution en la dite commune de Briarres le 13 vendémiaire an IX, de laquelle déclaration il a requis acte et signé: Lartillot.” Le 20 ventôse an X. — Seconde candidature pour exercer les fonctions de ministre du culte catholique. “Ce jour est comparu devant moi, maire de la commune de Mennecy, le citoyen Pierre-André Ségard, ministre du culte catholique demeurant à Chevannes, lequel nous a déclaré avoir l'intention d'exercer ses fonctions de ministre du culte catholique en cette commune et m'a exhibé sa prestation de serment prescrite par la loi et de laquelle déclaration il a requis acte et a signé: Ségard.” Le s floréal an X. — Troisième candidature pour exercer les fonctions de ministre du culte catholique. “Ce jour est comparu devant moi, maire de la commune de Mennecy, le citoyen Jean Donneaud, ministre du culte catholique, demeurant ordinairement à Paris, rue Croix-des-Petits-Champs, n° 90, lequel nous a déclaré avoir l'intention d'exercer ses fonctions dans l'église de cette commune et nous a en outre déclaré avoir pretté le serment, prescrit par la loi et n'ayant pu justifier du certi­ ficat, l'ayant laissé à son domicile, il a de rechef pretté le serment dont la formule suit: “Je jure fidélité à la Constitution” de laquelle comparution il a requis acte et a signé: Donneaud.” Le 26 floréal an X, — Gelée des vignes. ” Devant nous maire et adjoint de la commune de Mennecy, 147Mennecy sont comparus les citoyens de cette commune lesquels ont dit que la gelée de ces deux dernières nuits avait ravagé la totalité des vignes de ce territoire, que cette perte leur ôtait tous les moyens de subsis­ ter puisqu'elle leur enlève une récolte sur laquelle chacun d'eux comptait pour sa nourriture et celle de sa famille et ôte en même tems leurs travaux à ceux qui les cultivaient pour les particuliers. » Qu'ayant l'intention d'implorer les secours que le Gouver­ nement accorde en pareil cas, et la décharge de leurs contributions, ils demandent notre transport dans les vignes à l'effet de constater leur état et la perte qu'ils éprouvent. En conséquence, nous maire et adjoint de la commune, nous nous sommes transporté avec plusieurs citoyens vignerons pour nous aider de leurs connaissances sur les vignes de ce territoire composées d'environ 63 hectares 27 centiares (environ 150 arpents); nous, ayant vus et reconnus que les dites vignes sont gelées en totalité, de sorte qu'il ni aura pas de récolte à en espérer la présente année seulement, qu'elle se fera sentir encore l'année prochaine pour la raison que la vigne déjà fort avancée dans la pousse ne produira plus que de faibles jets. » Dont et ce que dessus nous avons fait et dressé le présent procès-verbal pour servir et valoir ce que de raison et avons signé: Bertrand, maire, Guérin, adjoint.” Les registres des délibérations depuis le 18 mai 1802 (floréal an X) jusqu'au 19 mai 1816 ayant été soit détruits, soit égarés, nous sommes dans l'ignorance des faits qui ont pu se produire à Mennecy. Nous reprenons en 1816 la relation de la vie municipale de notre commune. 148

Chap. III: De la Restauration à la Commune

* Le 19 mai 1816. — Installation des nouveaux maire et adjoint. “Messieurs Sevin, maire, Bourguignon, Guyot, Hivert, Vaury, Delton, tous membres du conseil municipal convoqués avec Messieurs Avril et Paillet absents, pour assister et être présents à l'installation des maire et adjoint nouvellement nommés, Monsieur David, notaire à Mennecy, occuppant le fauteuil et comparant ici en qualité de commissaire nommé pour l'installation du maire et de l'adjoint, a déclaré la séance ouverte à huit heures du matin et donne lecture: » i° d'un arrêté de M. le préfet en date du 30 avril dernier qui nomme pour maire, Monsieur Louis André Cremiere, propriétaire de la manufacture d'alun près Mennecy, y demeurant, et pour adjoint, Monsieur Louis-Joseph Guerton, marchand de plâtre à Mennecy, y demeurant tous deux ici présents, » 20 d'un autre arrêté de M. le préfet en date du 26 mars dernier qui, en fixant le mode de l'installation porte que le maire devra être installé par un commissaire nommé à cet effet et que l'adjoint le sera par le maire immédiatement après lui et dans la même séance, » 30 d'un arrêté de M. le sous-préfet en date du n mai qui nomme M. David commissaire pour procéder à l'installation du maire. » Après la lecture de ces pièces, M. Cremiere, sur l'invitation de M. David, fit dans le sein du conseil et à haute voix sa prestation du serment dans les termes suivants prescrits par l'acte de sa nomination: ” Je jure et promets à Dieu de garder obéissance et fidélité au » Roi, de n'avoir aucune intelligence, de n'assister à aucun conseil, 149Mennecy » de n'entretenir aucune ligue qui serait contraire à son autorité et » si, dans le ressort de mes fonctions ou ailleurs, j'apprends qu'il » se trame quelque chose à son préjudice, je le ferai connaître au » Roi.” \ » Le serment de M. Crémière étant ainsi porté, M. David l'a déclaré instalé et l'a renvoyé dans l'exercice de ses fonctions. » La mission de M. David étant remplie, M. Cremiere a de suite pris possession du fauteuil et procédé à l'installation de son adjoint. » En conséquence et sur l'invitation de M. Cremiere, M. Guer- ton a aussi prêté son serment en la forme de celui prêté par le maire. » Et le but de la séance se trouvant remplie, elle a été déclarée terminée.” Le 17 juillet 1816. — Etude de la situation des chemins et sentiers de la commune. “Monsieur le maire donne communication de tous les chemins et sentiers qui dépendent de la commune et le conseil après avoir nommé quatre commissions les a chargées de visiter tous les chemins et sentiers et d'en dresser un état exact et leur situation actuelle. » MM. Bourguignon et Avril sont chargés de: ancien chemin de Villeroi à Ormoi, nouveau chemin de Mennecy à Ormoi, ruelle Michée, ancien chemin de Fontenay à Ormoi, sentier des Châtries au ru, chemin du Rû, chemin des Châtries, sentier de la Vigne- Martin, sentier Boucher, le Grand Sentier, sentier de Mauvrin. » MM. Delton et Guerton, qui a été invité de la part du conseil: grand chemin de Corbeil à Mennecy et la Ferté-Alais, les deux chemins allant à Tournenfils, grand chemin de Mennecy, de Milli au Blocage. » MM. Vaury et Guyot: chemin du Bois-Notre-Dame, l'ancien chemin de Corbeil à La Ferté, chemin de Corbeil à Mondeville, chemin de Corbeil à Chevannes, chemin de Corbeil à Champcueil, chemin du bois des Folies. » MM. Hivert et Paillet: chemin de Champareux, chemin de la rue des Chèvres, chemin de Mennecy à Melun, chemin de Men­ necy à Monceaux. » Le conseil charge également M. Mare de lui faire un rapport sur les lieux suivans: les fontaines, les puits de la commune, le lavoir, l'abreuvoir, le cimetière et les rues et places de Mennecy. » Il arrête que ce travail terminé, un rapport lui sera fait dans la séance qui aura lieu le 24 courant pour être discuté au conseil. 150Mennecy » M. le maire invite les membres du conseil à noter tout ce qui sera à leur connaissance pour l'intérêt de la commune et en faire part à la prochaine séance par écrit afin de mettre de l'ordre dans les discutions. Le conseil s'ajourne à dimanche prochain 21 juillet à 7 heures précises du matin.” Ont signé: Crémière aîné, maire, Delton, Avril, Mare, Guyot, Vaury et Bourguignon. Le 21 juillet 1816. — Nomination d'un conseiller municipal et projet de distribution de prix aux enfants des écoles. “Le préfet de Seine-et-Oise nomme en date du 13 juillet, conseiller municipal en remplacement de M. Guerton, nommé adjoint, M. François Bertrand, qui prête le serment en ces termes: “Je jure fidélité au Roi, obéissance à la charte constitutionnelle et aux lois du Royaume.” » M. le maire appelle l'attention du conseil sur ce qu'il n'y a rien de plus propre à stimuler l'émulation des élèves que des récom­ penses distribuées publiquement et propose d'employer annuelle­ ment une somme de douze francs pour distribuer des prix, ce qui sera fait par M. le maire au nom de la commune tous les ans le jour de la St-Louis sur le rapport du maître d'école et après un examen qui sera fait en présence de deux membres du conseil.” Le 28 juillet 1816. — Etat des chemins vicinaux. “La discution sur les chemins vicinaux a été reprise et il a été reconnu qu'il n'en existe pas un seul qui n'ait été plus ou moins envahi, il est dans l'intérêt de la commune d'en conserver et faire restituer les largeurs d'au moins six mètres comme le dit l'instrucS tion de M. le préfet du 23 juin 1816. Un membre a attiré l'attention du conseil sur les deux routes de Milly par Lisses, Chevannes et Gourances et de Corbeil à Etampes par La Ferté Alais, qui sont au nombre des routes départementales qui doivent être entretenues aux frais du département. Il est reconnu qu'il n'a pas été dépensé un centime sur ces routes depuis plus de 25 ans, qu'elles sont dans le plus mauvais état possible et qu'elles deviennent impraticables et cependant ces deux routes sont de la plus grande importance pour la communication des deux chefs-lieux d'arrondissement Corbeil et Etampes; les trois ponts qui sont sur la route entre Lisses et Mennecy sont dans le plus mauvais état et qu'on s'étonne qu'il ne soit pas encore arrivé d'accident. Le conseil est d'avis d'en appeler l'attention de M. le préfet sur ces deux routes et le supplie d'en 151Mennecy ordonner la visite et la réparation.” Ont signé: Crémière, maire, Bertrand, Delton, Guyot, Vaury, Avril, Bourguignon. Le 30 juillet 1816. — Budget pour l'an 1815. ” M. Miller, percepteur, a présenté à l'assemblée le compte des recettes et dépenses pour 1815. » Recettes, 3 924,62, » Dépenses, 2 767,31, » Reliquat du comptable, 1 157,31, » A déduire sommes dues encore par les locataires, 339,75. » Reste: 817,56.” Le 11 août 1816. — Projet de budget pour 1817. ” Le conseil établit le projet de budget pour 1817 de la façon suivante: » Recettes extraordinaires, 1 212,73, » Recettes ordinaires, 2476,15, » Total: 3 688,88. » Dépenses extraordinaires, 316,65, » Dépenses ordinaires, 2 269,48, » Fonds restant libres: 1 102,75.” Ont signé: Guerton, adjoint, Avril, Vaury, Guyot, Bourgui­ gnon. Le 15 décembre 1816. — Nomination d'un conseiller municipal. “Suivant arrêté de M. le préfet en date du 16 novembre, M. Pierre, Etienne, Mathieu Parant, marchand épicier, est nommé conseiller municipal en remplacement de M. Bertrand, décédé.” Le 30 décembre 1816. — Prestations en nature. “En vue des réparations à faire sur les chemins vicinaux et rues de la commune, le conseil arrête qu'il sera fait un rôle de répartition de prestations en nature pour 300 journées d'homme et 200 journées de voitures à un cheval et fixe le prix de la journée d'un homme à trente sous et celui d'une journée de voiture attelée d'un cheval à quatre francs.” Le 14 may 1817. — Obligations de l'instituteur. “Le conseil en accordant comme jusqu'à ce jour au sieur Camion, maître d'école en cette commune, la somme de 500 francs, exige de lui qu'il fasse preuve à M. le maire, qu'il remplit ses enga­ 152Mennecy gements envers la commune pour les enfans qu'il doit instruire gratis et qu'il s'assugetisse à donner deux fois par semaine des leçons de plain-chant à quatre ou six,enfans qui seraient reconnus avoir le plus de disposition et attachés au chœur de la paroisse.” Le 26 may 1817, — Conversion de l'église d'Ormoy en chapelle. “Sur délibération du conseil municipal d'Ormoi qui demande que l'église d'Ormoi, actuellement en ruines, qui est la propriété de l'église principale de Mennecy, soit convertie en chapelle qui serait construite avec les matériaux de la dite église aux frais des habitans d'Ormoi. Le conseil municipal de Mennecy approuve cette opération.” Le 25 août 1817. — Inauguration du buste de Louis XVIII et distribution des prix. “Ce jourd'huy la fête de St-Louis ayant été annoncée par des salves d'artillerie, M. le maire et MM. les membres du conseil municipal de la commune de Mennecy soussignés se sont réunis à trois heures précises du soir dans le lieu ordinaire de leurs séances, à la maison commune ainsi que MM. les administrateurs du bureau de bienfaisance et les personnes invitées. Le cortège est parti à 3 heures et demie delà maison commune entouré d'une double haie de la Garde Nationale et s'est rendu à l'église de la paroisse où le buste de Sa Majesté était déposé sur un trône élégamment décoré et placé dans le chœur. Monsieur le curé de la paroisse, après avoir béni le drapeau de la Garde Nationale et entonné les vespres et donné la bénédiction du St-Sacrement, le maire a fixé ensuite un moment l'attention des habitans sur l'objet de cette touchante cérémonie et après le “Domine salvum fac regem” MM. Duval Pierre, Janvier François, Fauvel Charles, Bergeron Joseph, Recor­ don Pierre, Guerton Raphaël, élèves du sieur Camion Jean Antoine, instituteur en cette commune et MM. Avril Paul, Bourguignon Félix, Billard Jean, Thomas Alphonse, Fournier Etienne, Desurot Pierre, aussi élèves du sieur Blanchetier, Théodore Bernard aussi instituteur de cette commune, ont reçu des mains du maire et de l'adjoint les prix et les couronnes qui leur étaient destinés et qui étaient déposés au pied du buste de Sa Majesté. » Une décharge d'artillerie a ensuite annoncé le “Te Deum” qui a été chanté processionnellement en conduisant le buste de Sa Majesté porté sous un dais par MM. Brisset Jacques-François, Villain Jean-Jacques, Robin Nicolas et Leblanc Simon-Ambroise, 153Mennecy anciens militaires, chevaliers de l'ordre royal de la Légion d'Hon- neur et accompagné des jeunes élèves qui venaient d'obtenir la palme du mérite. » Les demoiselles de la confrérie de la Ste-Vierge, les dames toutes vêtues de blanc, le clergé, la croix et la bannière levées précédant le cortège, l'on s'est rendu à la maison commune en passant par les rues de la Croix, de la Mollière, du Puits-Massé et la place de la Halle et après avoir placé le buste de Sa Majesté dans la salle des séances du corps municipal, aux cris répétés de “Vive le Roi”, et au bruit de l'artillerie, le clergé a été reconduit à l'église. Des quêtes ont été faites au profit des pauvres et il a été fait une distribution de pain aux plus indigens de la commune. Les dra­ peaux blancs flottaient au devant des maisons; des danses et des illuminations ont terminé cette intéressante journée.” Ont signé: Crémière, maire, et Guerton, adjoint. Le 26 octobre 1817. — Nomination de conseillers municipaux. “Monsieur Charles Perier est nommé conseiller municipal en remplacement de M. Sévin, démissionnaire.” Le 23 novembre 1817. — “Monsieur Pierre Boignes est nommé conseiller municipal pour remplacer M. Avril, démissionnaire. ” Le 18 novembre 1818. — Aménagement d'une pièce dans la halle pour servir de maison commune. “M. le maire a exposé au conseil qu'ayant reçu congé du pro­ priétaire de la maison où est le local succinctement occupé par l'administration municipale, il est obligé de vuider présentement les lieux et qu'il est nécessaire de pourvoir de suite à un autre local, qu'il n'y en a aucun à louer dans la commune, les logements étant très rares et chers, que la commune possède en popriété un apparte­ ment dépendant de la halle et qui n'y est point occupé, que cet appartement est très susceptible de servir de maison commune. La commune, outre l'avantage d'éviter les déplacements successifs et les dépenses qu'ils exigent, trouvera celui d'économiser un loyer annuel de 85 francs. Les réparations se montent d'après un devis établi à 300 francs. Le conseil après avoir reconnu l'urgence, visite le local destiné et mûrement examiné tous les motifs de la propo­ sition, s'est convaincu de l'importance des avantages qui doivent en résulter pour la commune et a arrêté à l'unanimité que cette chambre à cheminée sera disposée pour servir de maison commune et que 154Mennecy les dépenses de réparation se montant à 300 francs seront prises sur les budgets de 1818 et 1819.” Ont signé: Crémière, maire, Guerton, adjoint, Parant aîné, Hivert. Le 6 décembre 1818, — Nomination d'un conseiller municipal. “Monsieur David Charles-Etienne, notaire à Mennecy, est nommé conseiller municipal en remplacement de M. Mare, décédé.” Le s juin 1819. — Nomination du maire. “Sur arrêté de M. le préfet en date du 27 mai 1819, Monsieur David Charles-Etienne, notaire, a été nommé maire en remplace­ ment de Monsieur Crémière, démissionnaire.” Le 8 mars 1820. — Nomination d'un conseiller municipal. “Monsieur François Feuillet est nommé conseiller municipal en remplacement de M. David, nommé maire.” Le 6 mai 1820. — Adresse au Roi pour la mort du duc de Berry. “Après avoir conféré le conseil, sur la proposition du maire, rédige une adresse qui sera envoyée au Roi de France: » A Sa Majesté Louis XVIII, Roi de France et de Navarre, Sire… Vos fidèles sujets habitans de la commune de Mennecy pénétrés d'horreur pour le crime atroce qui vient d'enlever à la France Son Altesse Royale Monseigneur le duc de Berry, s'em­ pressent de déposer au pied du trône l'expression de la douleur profonde qu'ils en éprouvent et l'hommage de leur dévouement sans borne et plein de respect pour votre personne sacrée et pour tous les membres de votre auguste famille. Puisse l'amour et la fidélité de tous les Français, Sire, consoler le cœur paternel de Votre Majesté de la perte qu'elle déplore avec la France entière. » Ils ont l'honneur d'être, Sire, de Votre Majesté, vos très humbles et fidèles sujets.” Ont signé: David, maire, Hivert, Delton, Vaury, Perier, Bourguignon, Feuillet. Le 7 mai 1820. — Nomination d'un adjoint. ” Suivant arrêté du préfet en date du 2 mai 1820, Monsieur Guérin Pierre-Louis est nommé adjoint.” Le 7 mai 1820. — Protestation contre la réduction du traitement du desservant. ” Le conseil a remarqué que dans les exercices de 1819 et 1820 le préfet a réduit le traitement du desservant (ministre du culte 155Mennecy catholique) de 500 francs prévus à 375 francs en exécution des instructions ministérielles. » En considérant que la commune de Mennecy, par sa popula­ tion peut être considérée comme devant sortir de la classe des suc­ cursales ordinaires et que dès lors on doit aussi la regarder comme exigeant de la part du desservant des soins plus suivis et des devoir plus étendus auxquels les casuels de la desserte ne répondent point de manière à établir une compensation suffisante en sa faveur, ces casuels étant d'un produit presque nul à Mennecy où les habitans sont pour la plupart très pauvres et hors d'état de pouvoir les payer. » Considérant encore que le desservant actuel, Monsieur Laroche est d'ailleurs sans fortune et n'a de ressources que son traitement ecclésiastique et sans ce supplément de traitement que lui fait la commune qui, en y réfléchissant, parait ne devoir suffire qu'a peine pour couvrir ses besoins et le maintenir dans l'état de considération qu'exige la population de la commune et son ministère, ne retirant surtout presque aucun secours du produit des casuels. » Considérant en outre que lors de l'arrivée de cet ecclésiastique à Mennecy en 1817, on lui donna l'assurance que son traitement serait porté à 500 francs, ainsi que l'avait toujours été celui de ses prédécesseurs, qu'en conséquence, il est de toute justice de le main­ tenir sur ce pied, puisque l'engagement en fut en quelque sorte contracté envers lui, qu'enfin il importe à la commune par tous les moyens qui peuvent dépendre d'elle, de s'attacher ce pasteur res­ pectable dont le rôle et les efforts ont constamment justifié jus­ qu'alors la confiance des habitans et qui, aux vertus les plus aus­ tères de l'ecclésiastique, réunit celles de la bienfaisance. » Le conseil demande le rétablissement à 500 francs le traite­ ment du desservant.” Ont signé: David, maire, Boucher, Parant aîné, Delton, Perier, Bourguignon, Demazure, Hivert, Paillet, Dietch, Moyses, Feuillet. Le 7 mai 1820. — Budget communal primitif pour 1820. ” Les opérations budgétaires s'établissent comme suit: » Recettes municipales extraordinaires. i° Reliquat actif d'après le compte du receveur municipal, 36,6l , 2° Excédent du budget de 1819, 475,17; 30 Pour le traitement du garde champêtre, 195; Total: 706,78. 156Mennecy » Recettes ordinaires. i° Cinq centimes additionnels sur les contributions mobilière et foncière, 510,18; 2° Attribution sur le produit des patentes, 102,68; 30 Location des places aux foires et marchés et de la halle, 1 535; 40 Rentes sur l'Etat en remplacement des biens communaux cédés à la Caisse d'amortissement, 397,80; Total: 2 545, 66. » Récapitulation: recettes extraordinaires, 706,78 + recettes ordinaires, 2 545,66 = 3 252,44 au total. » Dépenses municipales ordinaires Abonnement au bulletin des lois, 6; frais de registres de l'état civil, 38,76; traitement du messager, 56,24; frais d'impression des budgets, 4; bois, lumière, papier, encre, plumes et frais alloués au maire, 120; traitement du desservant, 500; logement du maître d'école, 500; entretien de l'horloge, 80; salaire du tambour et de l'afficheur, 50; visite des fours et cheminées, 6; entretien des fontaines et puits, 50; entretien des chemins vicinaux, 500; réparation et entretien de la maison commune, 60; traitement du garde champêtre, 305; traitement du receveur de la commune pour les recettes autres que les centimes additionnels, 37,38; dépenses imprévues, 60; pour la gendarmerie aux foires, 20; loyer de la salle de justice de paix, 90,06. Total: 2483,44. » Dépenses extraordinaires Supplément de traitement au garde champêtre 195; supplément au desservant, rappel de 1819 à 1820, 250; remise au receveur municipal sur les intérêts de fonds versés à la caisse de service, 20,18; fêtes publiques, 50. Total: 515,18. 157Mennecy » Récapitulation : dépenses ordinaires, 2 483,44 + dépenses extraordinaires, 515,18 = 2 998,62. » Récapitulation générale: recettes totales, 3 252,44 — dépenses totales, 2998,62 = fonds restant libres, 253,82.” Ont signé: David, maire, Boucher, Parant aîné, Perier, Demazure, Delton, Hivert, Bourguignon, Paillet, Dietch, Feuillet, Moyses. Le 8 mai 1820. — Nomination de deux conseillers municipaux. “Sur arrêté de M. le préfet en date du 9 mars 1820, Monsieur Boucher André, propriétaire, est nommé conseiller municipal, et sur arrêté de M. le préfet en date du 31 mars 1820, Monsieur Guyon Antoine, propriétaire, est nommé conseiller municipal.” Le 5 août 1821. — Installation du maire et de l'adjoint. “Suivant arrêté de M. le préfet en date du 15 juillet, M. le juge de paix de Corbeil a installé M. Louis Prétot, propriétaire, nommé maire de Mennecy, qui a prêté le serment en ces termes: “Je jure fidélité au Roi, obéissance à la charte constitutionnelle et » aux lois du Royaume”, et le même jour M. Henry Charpentier, aubergiste, a été nommé adjoint également par l'arrêté de M. le préfet en date du 15 juillet.” Ont signé: Prétot, maire, Charpentier, adjoint, Boucher, Vaury, Delton, Bourguignon et Duflos (sans doute le juge de paix de Corbeil). Le 24 mars 1822. — Inconvénients du rouissage du chanvre. “Le maire donne connaissance d'une lettre de M. le sous-préfet en date du 15 février par laquelle il annonce qu'il a été prévenu que les habitans de la commune font rouir le chanvre dans les fossés adjacents à la chaussée de Montauger et qu'indépendamment des exhalaisons malsaines qui en résultent, c'est une occasion de détériorer les murs parce qu'on en prend les plus belles pierres pour assujettir les gerbes. » Par cette lettre, M. le sous-préfet invite le maire à prendre un arrêté de police locale qui désignera un lieu fixe pour rouir le chanvre avec défense de se livrer ailleurs à cette opération, ayant soin que ce lieu soit à une distance convenable des habitations pour quelles soient à l'abri de l'odeur insalubre. Sur l'observation du maire, le conseil observe qu'il n'y a aucun autre endroit propice à cet usage et qu'il n'y a aucun danger pour l'insalubrité. » Et ce même jour il est dit: réparations du pont entre Mennecy et Echarcon. 158Mennecy » Que les réparations du pont de communication entre Mennecy et Echarcon se sont montées à 2 502 F, de laquelle somme a été déduite la vente des vieux bois du dit pont: 100 F, reste à payer 2 402 F. » Suivant un arrêté préfectoral en date du 2 septembre 1814, la base de répartition de la dépense entre les communes de Mennecy et Echarcon, est la contribution foncière de chaque commune. Ainsi, au prorata de sa contribution foncière la commune de Men­ necy aurait à payer 1 465 F, et celle d'Echarcon 937 F, soit 2 402 F • » Le conseil municipal étudiera le mode de financement dans une prochaine séance.” (Il est dit par la suite que les dépenses ont été réglées sur deux ans: 1822 et 1823.) Ont signé: Prétot, maire, Charpentier, adjoint, Parant aîné, Guyon, Perier, Vaury, Hivert, Dietch père, Girard, Chapet, Guérin, Dietch fils, Moyses, Boucher, Leloup, Martin. Le 26 mai 1822. — Nomination d'un adjoint. ” Par arrêté de M. le préfet en date du 14 mai, M. Gilles Hivert, propriétaire, est nommé adjoint.” Le 8 décembre 1822. — Nomination d'un conseiller municipal. “Par arrêté de M. le préfet en date du 30 novembre, M. Louis Lemoine, propriétaire, est nommé conseiller municipal.” Le 14 décembre 1823. — Demande de placement d'une boîte postale dans la commune. “A la suite de la demande de M. le préfet d'aviser aux moyens de rendre aussi régulier et aussi avantageux que possible le service de l'administration des Postes, le conseil a été unanimement d'avis que la commune de Mennecy dont la population est de 975 indi­ vidus, autrefois chef lieu de canton, qui possède un marché aux grains tous les mardis de chaque semaine et un commerce en détail de toutes espèces de marchandises, ce qui nécessite des relations assez fréquentes tant pour les achats que pour la vente et dans laquelle commune les habitants de celles avoisinantes sont dans l'habitude de venir faire des acquisitions, que cette commune par sa situation topographique étant traversée par la route de Paris à Milly et par celle de Corbeil et Paris à la Ferté Alais, réclame au moins le placement d'une boëte pour recevoir les lettres afin d'obvier aux inconvénients que présente l'usage actuel d'en faire le dépôt chez l'un ou l'autre marchand.” 159Mennecy Le 7 mai 182s. — Achat d'une pompe à incendie. Sans qu'il y ait eu de déclaration inscrite au procès-verbal de la séance, il est mentionné dans les prévisions de dépenses extra­ ordinaires du budget prévisionnel pour 1826, une dépense de 800 F (ire réserve) pour l'achat d'une pompe à incendie. De plus, “suivant l'arrêté de M. le préfet en date du 14 janvier dernier, M. Delamontre Adrien, notaire, est nommé conseiller municipal en remplacement de M. Guyon Pierre, décédé. Il a prêté le serment rituel.” Le 15 mai 1825. — Réparation des chemins communaux. “Le conseil décide que le chemin de Mennecy à Ormoy dit “de la Manufacture” serait réparé aux frais de la commune avant tous autres. Le chemin de l'Abreuvoir et celui conduisant du bas de Villeroy au pont d'Echarcon devant être réparés le premier par MM. Baron et Chapet et le dernier par M. Tondu, les fonds votés pour 1825 et 1826 ne pourront être employés aux dits chemins et le conseil fait en conséquence toutes réserves et néanmoins autorise M. le maire à faire avec ces particuliers tous arrangements et conventions amiables à cet égard. Sont acceptés à titre d'arrange­ ment amiable les dons suivants pour être affectés à la réparation des dits chemins savoir: 100 francs offerts par M. Jullemier, pro­ priétaire du moulin d'Ormoy, 100 francs offerts par MM. Le Floch et Berryer, propriétaires de l'établissement de tourbe carbonisée au Petit-Mennecy, 50 francs offerts par M. Tondu, extracteur de tourbe à Mennecy.” Le 2 mai 1826. — Vote du budget prévisionnel pour 1826. Dans les dépenses prévues, il est fait mention pour la première fois d'un traitement pour un employé de la mairie: 100 F. Le trai­ tement du desservant est ramené à 450 F, et le logement du maître d'école reçoit une dépense réduite à 400 F, le volume du budget restant sensiblement le même que celui des aimées précédentes. Dans les dépenses extraordinaires, il est prévu des réparations extraordinaires à l'horloge pour 250 F et l'achat de quatre réver­ bères, 400 F. Le 24 décembre 1826. — Arrachage d'arbres à la Croix-Cham­ pêtre. ” Le conseil reconnaissant que les dix-huit pieds d'arbres essence d'orme appartenant à la commune, lesquels entourent le 160Mennecy carrefour lieu dit “La Croix Champêtre”, lesquels arbres étant reconnus susceptibles de détérioration et d'aucun accroissement, est d'avis que ces arbres soient arrachés et mis en vente au profit de la commune. » En conséquence, supplie M. le sous-préfet de vouloir bien autoriser M. le maire à faire exploiter les dits arbres dans le courant de la saison convenable à cette exploitation.” Ont signé: Prétot, maire, Delton, Bourguignon, Parant aîné, Delamontre, Vaury, Lemoine, Boucher, Feuillet, Paillet. Le 3 mai 1827. — Dans le budget primitif pour 1827, le traite­ ment du desservant a été réduit à 250 F et il n'a pas été mentionné de dépenses extraordinaires. Le 2 septembre 1827. — Nomination d'un adjoint. “Par arrêté de M. le Préfet en date du 24 août, M. Bergeron Louis-Joseph a été nommé adjoint en remplacement de M. Hivert Gilles, démissionnaire. Il a prêté le serment rituel.” Le 27 mars 1828. — Legs de M. Perier. “Monsieur Patrice Charles François Perier, demeurant à Paris, 23, rue des Moulins, a légué aux pauvres de la commune de Men- necy une somme de 300 francs de rente perpétuelle 5 % consolidée. Le conseil municipal décide l'acceptation du legs et, pour perpétuer le souvenir du bien-fait de M. Perier, décide que l'inscription du procès-verbal d'acceptation sera fait sur le registre des délibérations du conseil.” Le 27 avril 1828. — Nomination d'un conseiller municipal. “Par arrêté de M. le préfet en date du 20 mars, M. le baron Friant Jean-François est nommé conseiller municipal en remplace­ ment de M. Patrice Charles Perier, décédé.” Le 8 mai 1828. — Budget primitif pour 1828. Dans le compte administratif de 1826, il est indiqué que les recettes de la location des places aux halle, foires et marchés ont produit la somme de 2 000 F et formé la plus importante partie des ressources communales et qu'une vente des herbes du cimetière a donné 15 F. Il n'y a pas de dépenses extraordinaires, et le montant total du budget reste dans les mêmes chiffres que les précédents. Ont signé: Prétot, maire, Parant aîné, Delton, Delamontre, Lefnoine, Vaury, Paillet, Bourguignon, Boucher. 161 6Mennecy Le 24 août 1828. — Nomination d'un adjoint. “Par arrêté de M. le préfet en date du 12 août, M. Théodore- Bernard Blanchetier a été nommé adjoint en remplacement de M. Bergeron démissionnaire.” Le 19 septembre 1830. — Prestation de serment du conseil municipal et des citoyens ayant des charges dans la commune — après la révolution de juillet et de l'avènement au trône de Louis- Philippe, Roi des Français, le 9 août 1830. “En vertu de l'arrêté du préfet en date du 7 septembre, le serment suivant a été prêté par le conseil municipal et les fonction­ naires: “Je jure fidélité au Roi des Français, obéissance à la Charte » Constitutionnelle et aux lois du Royaume.” Prétot Louis, maire, Blanchetier Théodore, adjoint, Vaury Etienne, Delton Charles, Feuillet, Delamontre Adrien, Bourguignon Pierre, Boucher André, Paillet Louis, Parant Pierre, Lemoine Louis, le comte Friant Jean- François, conseillers municipaux, Geoffroy François, garde cham­ pêtre, Pierre Hubert, percepteur, receveur municipal, Ernest François, receveur à cheval des contributions indirectes, Dadin Etienne, commis à cheval, Flavier Jacques, receveur buraliste. » Et le 20 avril 1831 ont prêté le même serment: Forceville Julien, capitaine de la Garde nationale, Brisset Jacques, lieutenant de la Garde nationale, Delamontre Adrien, lieutenant de la Garde nationale, Pierre Hubert, lieutenant de la Garde nationale, Rousseau Toussaint, sous-lieutenant de la Garde nationale, Leroux Jean- François, sous-lieutenant de la Garde nationale.” Le 20 juillet 1831. — Célébration de la fête du 31 juillet. “Le conseil décide de célébrer la fête rappelant le triomphe remporté par le peuple les 27, 28 et 29 juillet 1830 sur un gouver­ nement arbitraire, le dimanche 31 juillet, pour ne pas suspendre les travaux de l'agriculture si utiles aux habitants des campagnes, à cause de l'ouverture de la moisson, décide aussi qu'un service funèbre sera célébré en mémoire des braves qui ont été les victimes dans ces mémorables journées, que la Garde nationale sera sous les armes en assistant à ce service et le conseil sera réuni et conduit en corps à l'église et qu'il y aura une illumination générale de tous les établissements publics, quelles habitants seront invités à imiter et qu'une distribution de pain et de cervelas sera faite aux pauvres indigents.” 162Mennecy Le 25 septembre 1831. — Demande de changement de cours du chemin de Mennecy à Echarcon. “M. le comte Friant, propriétaire du domaine de Villeroy, demande le 16 septembre par lettre à obtenir l'autorisation de chan­ ger le chemin de Mennecy à Echarcon à partir de l'endroit où le chemin de Fontenay à Echarcon se réunit à celui de Mennecy à Echarcon, se dirigeant jusqu'à la grille du dit Villeroy et en retour en descendant la petite Montagne jusqu'au bas d'icelle, jusqu'à la limite du fossé de séparation du domaine de Villeroy avec les prairies, et pour compenser la portion du chemin sus-cité M. le comte Friant donnerait pour former le chemin vicinal de Mennecy à Echarcon dans la même largeur dont il se compose actuellement, une portion de la pièce de terre située à droite de l'ancien chemin longeant le fossé de séparation entre lui et M. Tondu, jusqu'au fossé de séparation des prairies de M. de Maupéou et en retour par un angle aigu longeant le dit fossé jusqu'à la grille située à gauche et au bas de la petite Montagne sus énoncée, où étant il reprendrait la direction qu'il a maintenant pour conduire au pont situé sur la rivière l'Essonne. Le conseil déclare son incompétence sur la décision à prendre et décide que le préalable nécessaire de l'information de commodo et incommodo serait établi en vertu d'ordres supérieurs.” Ont signé: Prétot, maire, Delamontre, Bourguignon, Lemoine, Boucher, Paillet, Parant aîné et Delton. Le 26 octobre 1831, — Installation du corps municipal et nomi­ nation d'un adjoint. “Monsieur Louis Prétot, maire, a fait l'installation régulière du corps municipal après avoir lu l'arrêté de M. le préfet en date du 14 octobre, nommant Monsieur Simon Jean, adjoint, qui a prêté serment, et les autres membres du conseil municipal énumérés ci-dessous ont également prêté serment: Delamontre Adrien, Delton Charles, Chapet Jean-Pierre, Parant Pierre-Etienne- Mathieu, Brisset Jacques, Rousseau Toussaint-Désiré, Friant Jean- François (le comte), Charpentier Henry, Leroux Jean-François, Maslard Cyprien-Barthélemy-François.” Le 31 octobre 1832. — Nomination d'un maire. “Par arrêté du préfet en date du 8 août, M. Delamontre Adrien a été nommé maire en remplacement de M. Prétot, démissionnaire, et il a prêté le serment habituel.” 163Mennecy Le il février 1833. — Réparation des rues et de l'horloge. “M. le maire a exposé au conseil qu'il y avait urgence et néces­ sité de réparation à l'égard de plusieurs rues de la commune, notamment celle de la Sablonnière dans laquelle ont l'habitude de se placer la majeure partie des marchands qui viennent à la foire St-Denis, que non seulement la viabilité mais encore la salubrité exige impérieusement cette réparation. Qu'en outre et depuis quelque temps, l'horloge de la commune se trouve dans un état défectueux tel qu'il devient nécessaire d'y faire une réparation extraordinaire, qu'il a fait appeler à cet effet un homme de l'art et qu'il est reconnu que cette réparation pour qu'elle puisse porter fruit exige une dépense de 420 francs. Le conseil décide qu'il soit demandé un crédit supplémentaire de 1 170 francs (750 pour la réparation des rues et 420 francs pour l'horloge) à prendre sur la somme de 1 477 francs un centime, montant des fonds placés sur le trésor royal et appartenant à la commune.” Le 17 juillet 1833. — Etablissement d'un petit marché le samedi de chaque semaine. “M. le maire ayant exposé que depuis un temps immémorial, il se tient dans la commune un marché à légumes et objets comes­ tibles le mardi matin de chaque semaine sur la place du marché aux grains, que depuis plusieurs années la commune s'est sensiblement accrue, de nouvelles habitations ont été construites et des établis­ sements industriels ont été fondés auprès, ayant amené une portion de population qui ne peut pourvoir commodément à l'acquisition des denrées nécessaires à sa subsistance, qu'en cet état de choses les besoins des habitants en même temps que la prospérité de la commune exigent et demandent qu'il soit établi un second marché de légumes et comestibles un autre jour de la semaine et que le samedi serait le jour convenable, le conseil est d'avis qu'il soit établi un second marché le samedi et qu'il en soit formé la demande auprès de l'autorité supérieure afin d'autorisation à cet effet.” L'établissement de ce marché a été autorisé par arrêté du ministre secrétaire d'Etat au département du Commerce en date du 12 janvier 1836 et son ouverture a été fixée au premier samedi du mois de mai 1836. Il aura donc fallu deux ans et demi pour que satisfaction soit donnée à cptte demande. Le 17 août 1833. — Rétribution de l'instituteur par paiement par chaque enfant instruit d'une somme mensuelle. 164Mennecy “Le 17 août, le conseil statuant sur le taux de la rétribution mensuelle à fixer à l'égard de l'instituteur Monsieur Gilbert pour l'enseignement pendant l'année 1834 des enfants qui ne seront pas admis gratuitement, est d'avis à l'unanimité que le salaire pour chaque enfant soit fixé à un franc par mois à l'égard de ceux aux­ quels l'écriture n'est pas encore enseignée et à 1 franc 50 à l'égard de ceux auxquels cette partie de l'enseignement sera montrée. Le nombre des enfants instruits gratuitement est fixé à 15 et la liste en a été dressée.” Le 6 mai 1834. — Projet de construction d'une école. “M. le maire appelle l'attention du conseil sur les besoins de l'instruction primaire en la commune et les améliorations qu'elle réclame sous le rapport d'un local convenable à fournir à l'institu­ teur, celui actuel ne remplissant pas cefobjet, que dans la commune il ne se trouve pas de propriétés et local à louer ou à vendre qui puisse convenir pour cet objet, il convient donc que la commune fasse établir et construire un bâtiment d'école. Le conseil après avoir mûrement délibéré est d'avis à l'unanimité que la commune fasse établir et construire un bâtiment d'école et ses accessoires sur une partie du terrain de la maison appartenant à la commune et servant de presbytère; qu'à cet effet, il soit voté un impôt extraordinaire de trois mille francs à la charge de la commune, le conseil espérant des dispositions bienveillantes de l'administration départementale et du Gouvernement, pour faire le surplus néces­ saire pour faire face à l'intégralité de la dépense qu'occasionnera cette construction.” Ont signé: Delamontre, maire, Simon, adjoint, Maslard, Leroux, Delton, Chapet, Rousseau, Parant aîné, Charpentier. Le 2g septembre 1834. — Tirage au sort de la première moitié du conseil municipal. “M. le maire ayant exposé que conformément à l'article 17 de la loi du 21 mars 1831 et en exécution de l'ordonnance royale du 9 septembre 1834, il avait convoqué le conseil à l'effet de procé­ der en séance publique au tirage au sort de la première moitié sortante du conseil municipal. Il a été mis dans une urne les noms de MM. les membres du conseil municipal, lesquels noms ayant été tirés au sort, il en est résulté que sont sortis les noms de MM. Rousseau, Charpentier, Delton, Friant, Leroux et Simon. 165; / -, Mennecy En conséquence les six sus-nommés ont été déclarés former la première moitié sortante du conseil municipal attendu qu'il n'existe aucune vacance.” Et ce même jour: Discussion sur l'emplacement de l'école à construire. “Le comité local de surveillance d'instruction primaire de la commune ayant suggéré que l'école pourrait être construite sur l'emplacement de l'ancien cimetière et adossée à l'église, le conseil municipal rejette cette suggestion, attendu que les jours du bâti­ ment de l'église seraient obstrués, attendu encore que la rue de la Croix qui longe le terrain en question se trouve susceptible d'être élargie; tout vu et considéré, le conseil est d'avis à l'unanimité que le bâtiment qui doit servir de local à l'école et de logement à l'insti­ tuteur soit construit et édifié sur la portion au midi et faisant face à la place de l'Eglise, du jardin de derrière et au couchant du pres­ bytère, pour ce bâtiment avoir sa façade sur la place de l'église à partir du mur de la petite cour du presbytère en se prologeant vers la rue de la Mollière, le tout dans les proportions, dimensions et grandeurs qui seront reconnues nécessaires par les gens de l'art.” Le 20 août 1835. — Nomination d'un maire et d'un adjoint. “Par arrêté de M. le préfet en date du 3 août, Monsieur Jean Simon est nommé maire en remplacement de M. Delamontre, démissionnaire, et Monsieur Henry Charpentier est nommé adjoint en remplacement de M. Simon nommé maire. Ils ont prêté le serment rituel.” Le 29 octobre 1833. — Examen des projets de chemin de fer. “Le conseil est appelé à donner son avis sur deux projets de chemin de fer dont le lieu de départ est Paris et le lieu d'arrivée: Orléans, le premier étudié par MM. les ingénieurs des Ponts et Chaussées, construit aux frais de l'Etat passerait par Choisy-le-Roi, Ablon, Juvisy, Brétigny et La Ferté-Alais; le second présenté par MM. Lemoine et Delchet, étudié et construit à leurs frais, moyen­ nant concession de péage, passerait par Villeneuve-Saint-Georges, Soisy-sous-Etiolles, Corbeil et La Ferté-Alais. Le conseil croit devoir donner sa préférence à la ligne qui doit parcourir le chemin présenté par MM. Lemoine et Delchet parce qu'elle doit traverser plusieurs villes et bourgs dont la population paraît être bien supé­ rieure et en remontant la vallée de l'Essonne traverse une population manufacturière sur un sol productif en matière qui s'exporte en 166Mennecy grande quantité sur Paris, telle que pierre de meulière pour cons­ truction et qu'il y a dans cette vallée une assez grande quantité de moulins à moudre le blé, et d'autres usines qui approvisionnent la capitale et que généralement le commerce de cette vallée paraît être bien plus important que le commerce du pays par où doit passer l'autre ligne.” Le 2 mars 1836. — Installation de trois conseillers municipaux. “Le conseil municipal a été réuni pour qu'il soit procédé, en sa présence, à l'installation de trois conseillers municipaux élus par 1'assemblée des électeurs communaux le 6 décembre dernier: Auguste-Edouard Allexandre, Gilles Hivert, Louis-Joseph Guerton, élus en remplacement de MM. Delamontre, Parant et Delton, démissionnés.” Le 4 mars 1836. — Destruction des hannetons. ” En conséquence des instructions préfectorales et de la déli­ bération du conseil municipal, le maire arrête: » Article premier: les habitants de la commune de Mennecy propriétaires ou locataires de terres plantées en arbres, bois ou buissons sur lesquels les hannetons sont susceptibles de se poser, devront à partir du 15 avril au Ier mai de la présente année, faire tous les matins une visite de leurs propriétés pour y recueillir tous ceux qui s'y seront déposés pendant la journée ou la nuit précédente. » Article 2: les hannetons ainsi recueillis seront apportés chez le maire tous les jours à l'heure de midi, lequel constatera par un procès-verbal la quantité qui y aura été apportée et prendre les noms des personnes qui les lui présenteront. » Article 3: les hannetons seront brûlés en sa présence immé­ diatement après que la quantité apportée en aura été constatée par lui, plusieurs personnes pourront s'associer ensemble pour former une quantité déterminée. » Article 4: les personnes qui n'ont pas de propriétés pourront également se livrer à la recherche et à la destruction des hannetons, mais elles ne devront s'introduire dans les propriétés d'autrui et particulièrement dans celles où il pourrait y être causé du domage, sans la permission du propriétaire qui en a la jouissance. » Article 5: trois mille francs divisés en 30 primes de chacune 100 francs et mis à la disposition de M. le préfet, seront alloués aux trente personnes du département qui en auront détruit le plus grand nombre d'hectolitres.” Signé: Simon, maire. 167 f

Le 28 mars 1836. — Acquisition d'une maison pouvant servir d'école. ” Le projet de construction d'une maison d'école ayant été abandonné, le conseil décide d'acquérir une maison lui paraissant fort convenable tant au logement de l'instituteur qu'à la classe de ses élèves et qui serait bien moins dispendieuse que le projet de construire. Le bâtiment à acquérir présentement appartenait à Aime veuve Bertrand qui l'avait acquise des héritiers Lefranc, qu'elle proposait de céder à la commune moyennant le prix de 6 000 francs avec facilité d'en faire le payement en une ou plusieurs années moyennant un intérêt de 5 %”, et, le 23 mars 1837, “le conseil municipal, après expertise de la maison Bertrand, décide de l'acquérir au prix de 4550 francs payable en trois années avec un intérêt de 5 % pour les sommes qui resteront dues.” Le 5juin 1837. — Fête à l'occasion du mariage du duc d'Orléans. “Ce jourd'huy, le conseil municipal de la commune de Mennecy s'étant réuni en vertu de la circulaire du préfet du 27 mai pour choisir le jour qui paraîtrait convenable pour célébrer une fête nationale à l'occasion du mariage de Son Altesse Royale Monsei­ gneur le duc d'Orléans avec la princesse Hélène de Meklenbourg, le conseil a été unanimement d'avis de fixer le jour de cette fête à dimanche prochain n juin et le conseil a décidé qu'il serait fait une distribution de 25 pots au feu de 2 livres chacun aux personnes les plus nécessiteuses de la commune.”. Le 5 avril 1838. — Aménagement de la maison d'école. “M. le maire expose que suivant le devis dressé le 14 février dernier par M. Laroche, architecte à Corbeil, les travaux d'appro­ priation à faire à la maison Bertrand pour servir de maison d'école coûteront 2191 F 85 en sorte que la dépense totale non compris les frais d'acquisition s'élèvera à 6 741 F 85. Pour régler cette dépense, le conseil est d'avis que la commune de Mennecy soit autorisée à s'imposer extraordinairement onze centimes par franc pendant trois années consécutives à partir de l'année 1839.” Le 30 avril 1838. — Fête du Roi. “Le conseil se conformant aux vœux de l'administration émis au sujet de la célébration de la fête du Roi qui arrive le Ier mai prochain est unanimement d'avis qu'il était préférable qu'on 168Mennecy donnât des secours aux malheureux plutôt que de faire des réjouis­ sances publiques. En conséquence, il décide qu'il sera délivré 26 bons d'un kilogramme de viande chaeun à 26 des personnes les plus nécessiteuses de la commune.” Ont signé: Chapet, maire, Allexandre, Rousseau, Brisset, Robert, Dallongeville, Leroux, Moyses, Hivert. Le 11 avril 1840. — Elargissement de la rue de la Croix (dépar­ tementale n° 30). “M. le maire a donné lecture au conseil municipal d'une péti­ tion signée par 51 habitants de Mennecy adressée à M. le sous- préfet de Corbeil, dans laquelle les signataires demandent l'élargis­ sement de la rue du Carrefour de la Croix ou du Puits, en abattant le mur de l'ancien cimetière qui longe la dite rue et en enlevant la masse de terre qu'il serait nécessaire de faire disparaître pour donner à cette rue la largeur qui lui serait convenable. Les proprié­ taires des maisons bordant la dite rue qui ne sont pas à l'alignement s'engagent si l'autorisation est donnée d'élargir la rue en prenant le terrain nécessaire partie sur l'ancien cimetière, partie sur la place qui existe devant la halle et le surplus sur celle du Carrefour, à payer proportionnellement l'étendue du terrain occupé par leurs propriétés, la dépense que nécessiteront tant la démolition du mur actuel du cimetière que la construction d'un nouveau mur en talus, en pierres de meulière à chaux et à sable pour en soutenir le mur de Goutte de l'Eglise et l'établissement d'un escalier pour monter à l'église, mais à la condition que la commune fournirait à ces propriétaires la pierre et les marches des deux escaliers actuels. Le conseil est unanimement d'avis de donner l'autorisation sol­ licitée.” Le 4 juillet 1840. — Etablissement d'une place. “Le conseil considérant qu'un grand nombre d'habitants indépendamment des pétitionnaires forme le vœu qu'une place soit établie à l'endroit de l'ancien cimetière, au long de la rue du Carrefour de la Croix ou du puits, est unanimement d'avis que ce vœu soit exaucé, que toute la partie de l'ancien cimetière autre que celle nécessaire au maintien de la solidité du bâtiment de l'église soit convertie en une place publique, ce qui serait utile et agréable à tous et sollicite de l'autorité supérieure son autorisation.” Ont signé: Chapet, maire, Allexandre, Brisset, Rousseau, Simon, Robert, Moyses, Dallongeville, Charpentier, Leroux, Hivert. 169Mennecy Le 26 août 1840. — Installation des nouveaux maire et adjoint et de quatre conseillers municipaux. “Suivant arrêté du préfet en date du 30 juillet, M. Antoine François Feuillet a été nommé maire, M. Henry Charpentier a été nommé adjoint et MM. Jean François Leroux, Barthélémy Théo­ dore Desvignes, Louis Marie Guerton et Jean Simon ont été nommés conseillers municipaux. Ils ont prononcé le serment rituel.” Le 13 août 1842. — “M. Etienne Barthélemy Plantin a été nommé messier-garde vignes, fruits, potagers et légumes de toute espèce,” Le 11 février 1843. — Réunion d'Ormoy et de Mennecy pour l'instruction primaire. “M. le maire donne connaissance au conseil d'une lettre que lui a écrite le 7 de ce mois M. le sous-préfet pour l'engager à faire délibérer le conseil au sujet de la réunion de la commune d'Ormoy à celle de Mennecy pour l'instruction primaire. » Le conseil est unanimement d'avis qu'il y a lieu d'accueillir la proposition de réunion, mais il pense qu'il est juste et équitable que la commune d'Ormoy contribue aux dépenses de l'établisse­ ment d'instruction primaire. La part qui doit être mise à la charge de la dite commune d'Ormoy dans ces dépenses n'a pu être déter­ minée ici d'une manière précise, attendu que M. Ravot, maire d'Or­ moy est en ce moment à Paris. M. le maire de Mennecy et celui d'Ormoy auront à s'entendre ultérieurement pour fixer le chiffre de cette portion contributive de dépenses.” Le 8 avril 1843. — Démission de M. Gilbert, instituteur. “M. le maire met sous les yeux du conseil la démission que M. Gilbert a donnée le 4 du courant de l'emploi d'instituteur primaire communal. Cette démission est fondée sur l'affaiblissement de poitrine provenant de la fatigue que les fonctions d'instituteur qu'il remplit depuis 15 ans lui ont fait éprouver; que le sieur Gilbert a exprimé le désir d'être maintenu dans les fonctions de secrétaire de la mairie et de sacristain de la paroisse. » Cette démission étant volontaire, le conseil ne peut se dispenser de l'accepter et il verra avec plaisir que le sieur Gilbert soit conservé dans les doubles fonctions qu'il demande à continuer, n'ayant d'ailleurs que des témoignages de satisfaction à lui donner pour son excellente conduite et le zèle avec lequel il a constamment rempli 170Mennecy ses devoirs. M. le maire a annoncé au conseil que déjà cinq institu­ teurs se sont présentés parmi lesquels il a principalement remarqué le sieur Fontenay Victor Stanislas présentement instituteur à Alluets le Roi, canton de Poissy, porteur d'un brevet de capacité pour l'instruction primaire élémentaire et fait connaître au conseil que le comité local d'instruction de cette commune s'est assuré que ce candidat remplit sous les rapports de l'instruction et de la moralité, toutes les qualités requises pour faire un excellent insti­ tuteur. Le conseil après en avoir délibéré arrête à l'unanimité qu'il accepte en qualité d'instituteur primaire communal, le sieur Fontenay Victor Stanislas, aux mêmes clauses et suivant les mêmes tarifs présentement existants et qu'il ne pourra accepter aucun emploi ni fonctions étrangers à l'enseignement, mais qu'il pourra être nommé chantre à l'église sans que cette occupation puisse, en aucun cas, avoir lieu aux heures consacrées à la classe.” Ont signé: Feuillet, maire. Charpentier, adjoint, Guerton, Robert, Desvignes, Brisset, Leroux, Rousseau, Chapet, Allexandre. Le 8 mai 1843. — Nombre d'élèves fréquentant l'école. “Le conseil vu la réunion de la commune d'Ormoy à celle de Mennecy pour l'instruction primaire, considérant que l'école est fréquentée par un nombre d'élèves de quatre vingts, y compris ceux de la commune d'Ormoy, que le nombre d'enfants qui sont en âge de la fréquenter est de cent vingt pour les 2 communes, que le produit présumé de la rétribution mensuelle telle que le conseil municipal désire la fixer serait par an de 750 francs, que le nombre des familles en état de payer l'instruction donnée à leurs enfants est de deux cent trente pour les 2 communes et que celui des familles indigentes est de 50, le conseil émet l'avis que le taux de la rétribu­ tion mensuelle à payer par les élèves de l'école primaire communale soit fixée à deux francs pour la ire division, un franc cinquante pour la 2e division et un franc pour la 3e division, que les élèves dont la liste est dressée au nombre de vingt deux soient admis gratuitement dans la dite école (18 pour Mennecy et 4 pour Ormoy). » M. le maire fait connaître au conseil que M. Ravot, maire d'Ormoy, dit que sa commune consentirait à supporter pour la dépense de l'entretien de l'école de Mennecy, une somme de 42 francs qui pourrait être portée à 50 francs vu le défaut de res­ source pécuniaire dans sa commune. Le conseil considérant que la commune d'Ormoy n'a contribué en aucune manière à la dépense 171Mennecy considérable de l'établissement de l'école, que la somme proposée est insuffisante, décide de s'en rapporter entièrement à la déter­ mination de M. le préfet qu'il prie de vouloir bien fixer la rétri­ bution dont il s'agit.” Le 8 juillet 1843. — Nomination de cinq conseillers munici­ paux. ” Ont été nommés et installés après avoir prêté le serment rituel: MM. Chapet fils aîné, Moyses, Périchon, Hautefeuille, Vaury.” Le 16 août 1843. — Porte de Paris. “M. le maire expose que considérant les deux pillastres et les deux demi-lunes plantées de gros tilleuls au lieu dit “La Porte de Paris” comme appartenant à la commune, il a fait faire quelques réparations indispensables aux dites pillastres, fait nettoyer les deux demi-lunes, fait élaguer les arbres et récurer les deux fossés de clôture; que cette dernière mesure n'ayant point obtenu l'assen­ timent de plusieurs propriétaires voisins, ces derniers se sont permis de recombler les dits fossés pour y pratiquer des passages. M. le maire expose également que suivant l'ancien usage, il a fait élaguer les haies bordant la grande route depuis la dite “Porte de Paris” jusqu'aux contre-allées de la grande demi-lune, que plusieurs habitants ont fait des constructions près de ces haies et se sont emparés de plusieurs banquettes tenant aux dites haies. Avant de prendre des mesures efficaces dans l'intérêt de la commune, M. le maire a cru devoir examiner avec attention si les terrains dont il est fait mention sont bien la propriété de la commune. Il a reconnu que depuis plus de cinquante ans la commune est en pleine jouis­ sance et sans aucune interruption des deux pillastres et des deux demi-lunes, que sur le cadastre ce terrain ne se trouvant point figuré, il a été considéré comme une place publique, quant aux haies et aux banquettes y attenant, ces banquettes de 6 ares 30 centiares figurent sur le cadastre comme dépendant du domaine de Villeroy. M. Hibon, propriétaire de ce domaine a représenté à M. le maire que les deux demi-lunes ainsi que les banquettes font partie de l'acquisition du dit domaine, qu'il en est fait mention spéciale dans l'acte, enfin qu'il a constamment payé et qu'il paie encore en ce moment l'imposition foncière de ces terrains. » Pour faire cesser le conflit existant relativement à l'incertitude de la propriété dont il est question et après plusieurs conférences entre M. le maire et M. Hibon, ce dernier ayant l'intention de faire 172Mennecy une chose agréable pour la commune et voulant éviter toutes contestations processives avec elle, a annoncé à M. le maire qu'il consentirait volontiers à faire à la commune la concession gratuite de tous ses droits de propriété sur les terrains en litige. Le conseil est d'avis d'accepter les propositions conciliatrices faites par M. Hibon”, et, le 13 novembre 1843, M. Ie maire fait connaître que par acte passé le 11 du courant devant maître Allexandre, notaire, M. Hibon a fait donnation à la commune des droits de propriété qu'il pouvait avoir sur les deux pilastres et les deux demi-lunes de la “Porte de Paris”, ainsi que sur les banquettes adjacentes dont il a été fait mention dans la délibération du conseil en date du 16 août dernier. Le conseil accepte au nom de la commune la donation sus dite et adresse à M. Hibon l'expression de sa reconnaissance. Le conseil prie M. le maire d'employer les moyens qu'il jugera nécessaires pour conserver à la commune ses droits de propriété et de jouis­ sance aux objets compris en la donation pour les faire respecter et suivre contre les personnes qui auraient déjà empiété ou empiéte­ raient par la suite sur ces droits.” Ont signé: Feuillet, maire, Charpentier, adjoint, Hautefeuille, Allexandre, Moyses, Leroux, Guerton, Perichon, Vaury. Le 13 novembre 1843. — Renoncement au changement de date pour la foire Saint-Pierre. “Le conseil avait demandé le 11 février que M. le préfet puisse autoriser la remise au samedi précédant la Pentecôte, de la fête ou foire qui depuis fort longtemps a lieu le jour de la St-Pierre, M. le préfet dans sa lettre du 17 juin (il avait fallu attendre plus de 4 mois pour obtenir une réponse) annonce que cette mutation ne pourrait avoir lieu qu'autant que l'affaire serait instruite dans la forme pres­ crite par la loi pour être soumise à l'approbation du ministre de l'intérieur. M. le maire fait observer que les difficultés et les len­ teurs qu'on éprouverait pour obtenir le changement de la foire Saint-Pierre doivent faire renoncer à ce projet.” Le 16 août 1844. — Assainissement des trous à tourbe. “Un membre représente au conseil que l'inexécution de plu­ sieurs des dispositions de l'ordonnance royale en date du 14 sep­ tembre 1835 relative aux tourbières de la vallée de l'Essonne, donne lieu aux accidents les plus graves, il fait observer que plusieurs 173Mennecy anciennes ouvertures d'extractions étant presque recomblées et sans aucune communication soit avec la rivière soit avec les autres trous à tourbe, il en résulte que les eaux qui y sont stagnantes répandent des miasmes putrides qui, au dire des gens de l'art, engendrent les fièvres, qui, notamment depuis plusieurs années déciment la population de Mennecy, d'Ormoy et d'Echarcon; il cite à l'appui de ses observations deux trous à tourbe appartenant à M. Havet et un autre appartenant à M. Gasnier lieu dit le “pré Saint” et prétend que les émanations de ces trous sont tellement insupportables, principalement dans la soirée pendant les grandes chaleurs, qu'elles ont fait abandonner la seule promenade qui existe pour cette commune sur la chaussée de Montauger que les dits trous avoisinent. Le conseil reconnaissant la parfaite justesse de l'exposé et des observations qui précèdent, est d'avis qu'il est de la plus grande importance sous le rapport de la salubrité publique de mettre les trous à tourbe en communication permanente avec la rivière, de telle sorte que les eaux de la rivière par leur passage et leur cours, assainissent celles des tourbières les empêchant de devenir stagnantes et par suite d'occasionner des maladies endé­ miques. En conséquence, le conseil décide que M. le sous-préfet sera prié de prendre en grande considération la réclamation qui précède et de prescrire les mesures nécessaires pour prévenir des accidents aussi graves que ceux qui sont signalés.” Le 4 septembre 1844. — Installation d'un nouveau maire. “M. Feuillet, maire, expose que sa mauvaise vue l'a mis dans l'obligation de donner sa démission; il met sous les yeux du conseil l'arrêté de M. le préfet du département de Seine et Oise en date du 14 août dernier qui nomme aux dites fonctions M. Auguste Edouard Allexandre actuellement membre du conseil municipal. M. Allexandre a été installé et a prêté le serment rituel.” Ont signé: Allexandre, maire, Charpentier, adjoint, Moyses, Leroux, Vaury, Desvignes, Perichon, Hautefeuille, Chapet, Guerton, Feuillet. Le 25 juin 1845. — Demande d'augmentation de l'effectif des pompiers. “M. le maire expose que le chiffre des hommes composant la subdivision des pompiers, de la Garde nationale de Mennecy qui ne s'élève plus actuellement qu'à 27, y compris l'officier commandant et son tambour, n'est pas en rapport avec la popula- 174Mennecy tion de la commune, ni avec l'importance de la compagnie dont cette subdivision fait partie, que par suite le besoin se fait sentir de l'augmenter et il propose d'élever à 40 le nombre des hommes qui la composeront en y comptant les officiers et le tambour. Le conseil approuve la proposition de M. le maire et décide à l'unanimité que le chiffre des hommes composant la subdivision des pompiers de Mennecy sera élevé à 40 et le maire prendra les dispositions nécessaires pour l'exécution de cette mesure.” Le 12 février 1846. — Pétition des habitants pour l'établisse­ ment d'une pompe à la fontaine Godaine. “M. le maire donne connaissance d'une pétition des habitants du quartier intéressé par la fontaine Godaine, demandant qu'une pompe soit placée au dessus de la fontaine, ces habitants s'engageant à l'établir à leurs frais. Le conseil municipal accorde l'autorisation à la condition que soit respecté le monument qui existe en dessus de cette fontaine et la maçonnerie qui le supporte, et qu'aussi en cas d'incendie, il soit toujours facile de puiser l'eau avec des seaux et même de descendre dans la fontaine; et bien que cette pompe soit établie aux frais des pétitionnaires, elle sera propriété commu­ nale et qu'elle devra être entretenue à leurs frais pendant dix ans, et ce n'est qu'après cet espace de temps que l'entretien se fera à la charge de la commune.” Le 19 juillet 1846. — Remplacement de l'instituteur. “Le conseil décide de confier à M. Aubert Jean Baptiste, né le 27 juin 1808, le poste d'instituteur communal rendu vacant par le décès survenu le 30 juin de M. Fontenay. Le conseil éprouve le besoin d'exprimer les vifs regrets que lui fait ressentir la mort prématurée de l'ancien instituteur communal M. Fontenay. Ne laissant rien à désirer sous le rapport de l'instruction pour un instituteur de campagne, il possédait au suprême degré l'amour du travail et de sa profession, la distinction et l'aménité des manières, de la bonté mêlée de fermeté, la patience qui fait qu'on ne se décou­ rage pas devant des intelligences quelquefois rebelles ou pares­ seuses et l'intérêt le plus soutenu pour les enfants confiés à sa direction, toutes qualités bien précieuses dans celui qui se livre à l'honorable carrière de l'enseignement.” Ont signé: Allexandre, maire. Charpentier, adjoint, Moyses, Simon, Feuillet, Chapet, Desvignes, Guerton, Hautefeuille, Perichon, Vaury. 175Mennecy Le 16 août 1846. — Projet d'agrandissement du cimetière et fixation du prix des concessions. “M. le maire expose au conseil que le terrain encore libre dans le cimetière communal est en ce moment de fort peu d'étendue et demande au conseil quelles sont ses intentions au sujet soit de l'agrandissement du cimetière, soit de l'application de l'article 6 du décret du 23 prairial an XII (ou 12 juin 1804) qui autorise l'ou­ verture des fosses pour de nouvelles sépultures après l'expiration d'un espace de cinq années. Le conseil est unanimement d'avis d'accorder la préférence à l'agrandissement du cimetière en prenant telle quantité de terrain que le maire croira devoir fixer dans celui communal qui se trouve entre le chemin dit de l'Ormeteau et le mur dans lequel se trouve la porte d'entrée du cimetière actuel. Le conseil décide qu'il sera fait auprès de l'autorité supérieure toute demande, pour que M. le maire soit autorisé à faire toute concession de terrain pour les sépultures des familles dont les prix pourraient être les suivants pour chaque mètre carré: » concession à perpétuité: cent francs, » concession de 75 ans: soixante quinze francs, » concession de 50 ans: cinquante francs, » concession de 25 ans: vingt cinq francs.” Le 15 février 1847. — Demande de conversion en pompe du puits de la rue du Puits-Massé. ” Le maire donne au conseil, communication de la pétition suivante: ” Les soussignés ont l'honneur de vous exposer que le » puits communal qui est établi dans la rue dite du “Puits-Massé” » est dans une situation telle qu'il forme constamment un obstacle » à la libre circulation des voitures dans cette rue et qu'il donne » souvent lieu à des réparations occasionnées par les chocs que lui » font éprouver des voitures en passant. Ils ont l'intention de » convertir ce puits qui fournit d'eau le quartier qu'ils habitent, » en une pompe qui serait établie, dans la même rue contre et » entre les bâtiments de M. Guerton aîné et Mme Ansoulz et » ceux de M. Pecca; ils supporteront tous les frais que l'achat de » cette pompe, sa pose et les travaux nécessaires pour son appro- » priation et la fermeture de l'orifice du puits.” Le conseil accorde l'autorisation demandée à condition que ladite pompequoiqu'établie à leurs frais et garantie d'entretien par eux pendant deux années, restera toujours propriété communale.” 176Mennecy Le 8 octobre 1847. — Nomination d'un nouvel instituteur. “M. le maire expose que par suite de la démission de M. Aubert de sa place d'instituteur communal/le comité communal d'ins­ truction de Mennecy a fait choix pour être comme insti­ tuteur communal de Mennecy de M. Gourdan Léon Pierre, né à Prétot canton de la Haye du Puits, Manche, pourvu d'un brevet de capacité d'instruction primaire élémentaire, ayant déjà été instituteur à Vernouillet, à Guerville et à Étampes, où il est encore en exercice. Le conseil municipal à l'unanimité présente au comité d'instruction de l'arrondissement de Corbeil M. Gourdan sus nommé comme instituteur communal de Mennecy.” Le 10 novembre 1847. — Vœu demandant qu'il soit établi à Mennecy une succursale de la Caisse d'Epargne de Corbeil. “Le conseil émet à l'unanimité le vœu que soit établie dans la commune de Mennecy une succursale de la Caisse d'Epargne et de Prévoyance de Corbeil. Il décide que la salle de la mairie de cette commune servira de local pour les séances de cette caisse succursale Le conseil admet avec reconnaissance la proposition faite par M. Louis Ponce Pierre Eugène Robert, notaire à Mennecy, de se charger gratuitement de l'emploi d'agent comptable de la dite caisse succursale et il vote un traitement annuel de 150 francs pour le cas où Me Robert cesserait d'être agent comptable gratuit et où on ne lui trouverait pas un remplaçant qui consentit également à remplir cette fonction gratuitement.” Entre le 18 juillet 1848 et le 20 septembre 1848. — Renouvelle­ ment du conseil municipal. Le registre des délibérations de cette période ne fait pas mention du renouvellement du conseil municipal ou du remplacement de membres démissionnaires ou décédés. Cependant à la séance extraordinaire du 20 septembre 1848, où il est indiqué les présents et les absents, le conseil municipal est composé comme suit: MM. Allexandre, maire, Charpentier, adjoint, Simon, Chapet, Bardon, Hibon, Feuillet, Fanguin, Perichon, Blanchetier, Guerton, Vaury. Le 23 mai 1849. — Statistique de fréquentation scolaire. “L'école est fréquentée par cent élèves y compris ceux de la commune d'Ormoy, alors que le nombre des enfants qui sont en âge de la fréquenter est de 155. Le nombre des familles en état 177Mennecy de payer l'instruction à leurs enfants est de cent pour les deux communes et le nombre des familles indigentes est de 81.” Le 15 juillet 1849. — Refus de donner un avis favorable au classement du chemin d'Essonnes à Mennecy par la vallée. “Le chemin de Corbeil à Mennecy par la vallée qui est en voie d'achèvement prend son origine sur la route nationale 7 près de Corbeil, traverse Essonnes à la papeterie, passe devant le moulin Galant, traverse le Roissy et le village d'Ormoy pour aboutir sur la route départementale n° 30 près de Mennecy. Le conseil considé­ rant que pour Mennecy ce chemin n'est que d'un intérêt très secon­ daire, puisque pour aller de cette commune à celles d'Essonnes et de Corbeil on a les routes nationales 191 et 7, ne peut donner un avis favorable au classement de ce chemin comme chemin d'intérêt communal.” Le 12 août 1849. — Projet de construction d'une mairie et d'une halle. “Le maire expose au conseil municipal que le bâtiment qui existe sur la place de cette commune et qui sert tout à la fois de halle pour le marché aux grains et autres denrées, de resserre pour les marchandises qui n'ont pas été vendues, de remise pour la pompe à incendie, de corps de garde et de mairie, est dans un état de vétusté tel qu'il menace ruine en plusieurs endroits, que les répara­ tions qu'il y aurait à faire seraient très importantes et coûteraient une somme considérable et que, quand elles seraient faites, ce bâtiment serait toujours fort impropre au service auquel il est des­ tiné, notamment à cause de l'absence qui se ferait sentir d'une salle convenable pour les délibérations du conseil municipal et aussi d'une salle d'élections qui est maintenant plus que jamais d'une indispensable nécessité, puisque Mennecy est le chef-lieu d'une section électorale dont la circonscription comprend dix communes. Le conseil municipal adoptant entièrement les motifs et considéra­ tions énoncées dans l'exposé de M. le maire, reconnaît, vote et décide que dans l'intérêt de la commune il y a nécessité et utilité à faire élever sur le terrain communal qui existe derrière le bâtiment existant, une nouvelle construction qui servirait à la fois de halle, de resserre, de remise pour la pompe à incendie, de corps de garde, de salle de délibération pour le conseil municipal, de cabinet pour les archives de la mairie et de salle de réunion pour les élections et 178Mennecy que cette construction en retrait donnerait à la place plus de largeur et plus de régularité. » Le conseil autorise le maire à nommer un expert ou archi­ tecte qui sera chargé de faire la description topographique et l'estimation du bâtiment dont les matériaux à démolir seront mis en vente et de faire le plan et le devis de la nouvelle construction à élever.” Le 17 janvier 1850. — Nomination d'un instituteur. “Monsieur Gourdan ayant démissionné de ses fonctions d'instituteur communal puisqu'il a été nommé à Neauphle le Vieux, arrondissement de Rambouillet, le conseil municipal a présenté la nomination au comité d'arrondissement, comme instituteur communal de Mennecy, M. Julien Pierre Hippolyte, né à Tours (Indre et Loire) le 6 février 1802, actuellement maître de pension rue des Chantiers à Versailles et ayant déjà été instituteur commu­ nal, le dit sieur Julien pourvu d'un brevet de capacité pour l'ensei­ gnement primaire du deuxième degré, d'un diplôme de bachelier es lettres et d'un certificat de moralité délivré par M. le maire de Versailles.” Le 2 juillet 1850. — Echange de terrains avec M. Delhumeau. “Par devant Maître Robert notaire, à Mennecy, la commune de Mennecy s'est rendue propriétaire d'une parcelle de 5 ares 78 centiares située en bordure de la route départementale n° 30 et de la rivière l'Essonne sur laquelle sera construit plus tard le lavoir communal, ainsi que d'une bande de terre de 4 mètres de largeur (qui sera également plus tard le début du chemin de la Manufacture), en échange d'une voie communale traversant la propriété du ven­ deur (dite plus tard propriété “des Anglais”) qui constituait, avant la création de la route départementale 137 le chemin de Mennecy à Ormoy, Monsieur Delhumeau versant une soulte de mille francs au profit de la commune de Mennecy.” Le 21 juillet 1850. — Réparations à faire à l'église et au presby­ tère et indication du chiffre des habitants de Mennecy, Ormoy, Echarcon. “Au sujet des réparations à faire à l'église et au presbytère, le conseil municipal estime que les communes d'Ormoy et d'Echar- con qui sont rattachées à Mennecy pour la célébration du culte catholique, doivent participer aux dépenses suivant le nombre de 179Mennecy leurs habitants qui sont, pour Mennecy, de i 378, pour Ormoy, de 236, pour Echarcon, de 445, que le devis s'élevant à 2 973 F 01, la part de chaque commune doit être, pour Mennecy, de 1 989 F 72, pour Ormoy, de 340 F 76, pour Echarcon, de 642 F 53.” Le 15 novembre 1850. — Eventualité de création d'une école de filles rejetée en raison de la présence à Mennecy d'une école libre de filles. ” Le Ier alinéa de l'article 51 de la loi du 15 mars 1850 qui porte que “toute commune de 800 âmes de population et au dessus » est tenue, si ses propres ressources lui en fournissent les moyens, » d'avoir au moins une école de filles”, le conseil municipal consi­ dérant i° que les ressources de la commune ne lui fournissent pas les moyens d'avoir une école publique de filles ni de satisfaire aux charges imposées par l'art. 37 de la dite loi qui dit que toute commune doit fournir à l'instituteur un local convenable tant pour son habitation que pour la tenue de l'école, le mobilier de classe et un traitement, 20 que Mademoiselle Victoire Cécile Thirion qui dirige depuis environ deux ans avec succès à Mennecy, une école primaire libre de filles, consent à admettre et instruire dans son école toutes les filles dont les familles sont hors d'état de subvenir aux frais de cet enseignement, sans rien réclamer à ces familles, mais, pourvu que la commune de Mennecy lui paie à cet égard, une indemnité annuelle de 200 francs, que déjà depuis le mois de septembre dernier, elle instruit et reçoit gratuitement plusieurs de ces filles…, et après en avoir délibéré, décide à l'unanimité i° qu'il n'est pas d'avis de fonder une école communale de filles à Mennecy, 2° qu'il est, au contraire, d'avis d'accepter la proposition sus énoncée de Mlle Thirion moyennant une indemnité annuelle de 200 francs. Le conseil dresse ensuite la liste des enfants admis gratuitement aux écoles: i° pour l'école des garçons dirigée par M. Julien: Jacomont Augustin, Fourquois Hippolyte, Mahiez Louis, Pater- Trédez, Guerton, Alexandre, Guerton Louis, Parant Alexandre, Ménard Maxime, Ménard Victor, Dhivert Adolphe, Allais Eugène, Gourdin Victor, soit 12 garçons; 20 pour l'école des filles dirigée par Mlle Thirion: Laverdun Constantine, Morel Estelle, Fouquet Victorine, Dingreville Delphine, Foye Emilie, Houbloup Victoire, Wasson Louise, Lombard Augustine, Laverdun Pauline, Barbier Augustine, Gaillet-Molan Victorine, Pointeau Marie Madeleine, soit 12 filles.” 180Mennecy Le 15 février 1851. — Refus de participation des communes d'Echarcon et d'Ormoy aux frais de réparation de l'église et du presbytère. “Le maire donne lecture d'une lettre du sous-préfet en date du 21 janvier 1851 l'avisant que les communes d'Ormoy et d'Echar­ con refusent de concourir à la dépense des travaux de réparation à l'église et au presbytère de Mennecy. Le conseil municipal après un examen consciencieux des délibérations des conseils municipaux des communes d'Echarcon et d'Ormoy et les avoir réfutées, et cette réfutation plus particulièrement applicable à la délibération d'Ormoy qui dit: “Le conseil municipal d'Ormoy se plaint de ce » que son église paroissiale après sa suppression ait été violemment » dépouillée de ses ornements intérieurs.” A cette assertion le conseil municipal de Mennecy répond que ce que l'on qualifie des mots spoliation violente est tout simplement l'exécution des lois et décrets qui ordonnaient que les objets et ornements destinés à l'exercice du culte et dont les églises supprimées seraient en pos­ session, appartiendraient aux fabriques des églises auxquelles celles supprimées étaient réunies. Le conseil d'Ormoy fait remarquer que si la fabrique avait fait moins d'embellissements intérieurs dans l'église, elle se serait ménagé des ressources pour faire face aux réparations extérieures. Le conseil municipal de Mennecy répond avec la certitude de ne pas être valablement contredit, attendu que cela est de notoriété publique, que tous les objets et ornements intérieurs qui ont quelque prix, proviennent de dons et d'offrandes; ainsi la remarque faite par Ormoy n'est pas fondée. Au considérant de la délibération d'Ormoy qui critique le mode de répartition c'est à dire le chiffre de la population de chaque commune, proposé par le conseil municipal de Mennecy dans sa délibération du 21 juillet 1850, le conseil de Mennecy répond que s'il s'est arrêté à cette base de répartition, c'est que par suite des renseignements qu'il a recueillis, il a su qu'elle avait été adoptée dans des espèces identiques, à celle qui occupe en ce moment les trois communes. Le conseil d'Ormoy termine sa délibération en disant que “si la demande du conseil de Mennecy est approuvée, » il sollicitera la distraction de la commune d'Ormoy de celle de » Mennecy pour le culte et l'instruction primaire et sa réunion » pour l'instruction à la commune de Villabé et pour le culte à celle » de Lisses”. Le conseil de Mennecy croit ne devoir pas entrer sérieusement aujourd'hui dans la discussion au sujet de cette dis­ 181Mennecy traction annoncée en expectative, mais il fait seulement cette observation: quand Villabé et Lisses (le cas de réunion arrivant) demanderont à Ormoy de contribuer aux frais d'entretien de leurs église, presbytère et école, Ormoy sollicitera sans doute alors une nouvelle distraction et une adjonction à d'autres communes, vou­ lant ainsi rechercher l'impossible, c'est à dire la jouissance et le bienfait des droits sans la participation aux charges et devoirs. » Partie dé la réfutation applicable à la délibération d'Echarcon: le conseil municipal d'Echarcon établit une distinction entre l'intérêt de la fabrique paroissiale et celui des communes et en tire la conséquence que la commune d'Echarcon ne doit pas participer en quoi que ce soit aux réparations et reconstructions à faire aux bâtiments de l'église et du presbytère de Mennecy. Le conseil municipal de Mennecy trouve cette distinction complètement erronée et pour y répondre, ce n'est pas sa propre opinion qu'il invoque, mais il s'appuie sur le texte précis et formel des articles 92, 93, 94j 95 et 102 du décret impérial du 30 décembre 1809, sur les avis du Conseil d'Etat des 7 et 14 décembre 1810. Il doit suffire de les lire pour voir et décider que la prétention du conseil d'Echar­ con n'est pas fondée. » Enfin le conseil municipal d'Ormoy dit que la fabrique de l'église de Mennecy jouit de rentes annuelles autrefois la propriété de l'église d'Ormoy et dont le chiffre dépasse 300 F de rente. De son côté le conseil d'Echarcon dit que son église possédait ancien­ nement environ 1 000 francs de rente que la fabrique de l'église de Mennecy s'en est emparée. Le conseil de Mennecy répond: comment faire concorder ces chiffres, résultat seulement de souve­ nirs ou d'indications non appuyées de titres et qui présenteraient pour Ormoy et Echarcon un total de 1 300 francs de rente, avec les chiffres officiels contenus dans deux budgets annuels de la fabrique, notamment le budget de la présente année 1851 qui porte au cha­ pitre des recettes pour les 3 communes: 60 francs de rentes chargées de fondations et 590 francs de rentes sans fondations, en tout 650 francs. Les communes d'Ormoy et d'Echarcon auraient donc à elles deux donné des portions de rente dont l'ensemble serait le double du total des 3 communes, ce qui serait bien loin de laisser à Mennecy une part (quoique en réalité elle ait la plus forte) dans l'ancienne propriété de ces rentes. Ne voit-on pas par ces rap­ prochements que les conseils municipaux d'Ormoy et d'Echarcon ont indiqué des chiffres au hasard et sans preuve matérielle. Le 182Mennecy conseil municipal de Mennecy tout en témoignant de son respect pour les idées qui portent les habitants d'Ormoy et d'Echarcon à conserver les anciennes églises protégeant les cimetières où reposent leurs frères, fait observer ici que cette conservation toute particu­ lière à ces deux communes, ne peut être aucunement invoquée par elles comme motif valable de refus à la participation des dépenses du presbytère et de l'église paroissiale. Les deux communes d'Ormoy et d'Echarcon disent également comme motif de refus, que jusqu'alors la fabrique, ni la commune de Mennecy ne se sont pas adressées à elles pour leur demander leur concours dans le paiement des précédentes réparations. A cela le conseil municipal de Mennecy répond que les droits d'une fabrique et d'une commune sont imprescriptibles, que les conseils d'Ormoy et d'Echarcon loin de se plaindre devraient s'estimer heureux de ce que l'on ne leur a pas fait de réclamations pour ces anciennes réparations. Mais aujourd'hui le conseil de Mennecy mieux renseigné sur les droits de la commune qu'il administre, croirait manquer à ses devoirs et les déserter s'ü ne soutenait ces droits et ne les faisait valoir ainsi qu'il le fait actuellement. » Par tous ces motifs, le conseil municipal de Mennecy décide à l'unanimité qu'il persiste dans les considérants, appréciations, déterminations et votes, contenus en sa délibération du 21 juil­ let 1850 et il maintient le bien fondé de son droit à demander aux communes d'Ormoy et d'Echarcon leur concours pour le paie­ ment des dépenses dont il s'agit.” Ont signé: Allexandre, maire, Charpentier, adjoint, Bardon, Fanguin, Guerton, Blanchetier, Feuillet. Le 5 juillet 1851. — Transformation de la salle d'asile. “Sur la proposition de son maire, le conseil municipal est à la majorité d'avis d'ériger la salle d'asile privée ou libre de Mme Vve Fontenay en salle d'asile publique ou communale. » Il nomme Mme Félix Ovide Legros veuve de M. Victor Stanislas Fontenay, directrice de cette salle d'asile communale et fixe à 150 F l'indemnité annuelle de logement et à 150 F le traitement que lui fera la commune pour six mois du Ier juillet au 31 décembre.” Le 9 mai 1852. — Démission de trois conseillers municipaux. “M. le maire informe que M. Vaury Charles a donné sa démis- 183Mennecy sion ce jour ainsi que MM. Simon Jean et Périchon Simon, qui l'avaient déjà donnée.” Le 15 octobre 1852. — Réparations au presbytère (suite et fin). “M. le maire expose au conseil que M. le préfet a dit que les réparations à faire au presbytère devaient se faire à la charge exclusive de la commune de Mennecy seul propriétaire de l'im­ meuble réservé au logement du curé, mais que les communes d'Ormoy et d'Echarcon peuvent être contraintes au paiement de leur contingent dans la valeur locative du presbytère. En consé­ quence, le conseil municipal fixe la valeur locative à 400 francs et établit les répartitions suivantes pour la contribution annuelle du loyer: pour la commune d'Echarcon, 118 F; pour la commune d'Ormoy, 42 F.” Le 12 novembre 1852. — Réparations à l'église (suite et fin). “Monsieur le préfet ayant informé que le refus des communes d'Echarcon et d'Ormoy de ne pas participer aux dépenses de répa­ ration de l'église de Mennecy, n'étant pas fondé, le conseil muni­ cipal fixe la participation des trois communes aux dépenses qui s'élèvent à 1 995 F 25, pour Mennecy, 1 198,12, pour Ormoy, 217,70, pour Echarcon, 579,43, cette répartition étant faite au marc le franc des contributions foncière et mobilière de chaque commune. » Et pour remplacer les 3 conseillers municipaux démission­ naires ont été nommés MM. Lafon, Lhuillier, Truffaut.” Le 31 décembre 1852. — Proclamation de l'Empire. ” M. le maire rédige le procès-verbal suivant: » Le dimanche 12 décembre 1852 à une heure de l'après midi la compagnie des sapeurs pompiers de Mennecy et la brigade de gendarmerie se sont rendues en grande tenue et en armes sur la place de la halle côté droit, M. notre adjoint, les membres du conseil municipal, M. le curé, les membres du bureau de bienfaisance, ceux du conseil de fabrique, les fonctionnaires publics et employés du Gouvernement qui résident en cette commune et un grand nombre d'autres citoyens se sont joints à nous pour s'assembler de l'autre côté de la halle près la mairie. » Après avoir fait exécüter un roulement de tambour pour réclamer l'attention et le silence, nous avons donné publiquement et à haute voix lecture du décret suivant: 184Mennecy » Napoléon, par la grâce de Dieu et la volonté nationale. Empereur des Français, à tous présents et à venir, salut. » Vu le senatus-consulte en date du 7 novembre 1852 qui sou­ met au peuple le plébiscite dont la teneur suit: Le peuple veut le rétablissement de la dignité impériale dans la personne de Louis Napoléon Bonaparte avec hérédité dans sa descendance directe, légitime ou adoptive, et lui donne le droit de régler l'ordre de suc­ cession au trône dans la famille Bonaparte ainsi qu'il est prévu par le senatus-consulte du 7 novembre 1852. Vu la déclaration du corps législatif qui constate: que les opérations de vote ont été partout librement et régulièrement accomplies, que le recense­ ment des suffrages émis sur le projet de plébiscite a donné: 7 824 189 bulletins portant le mot Oui, 253 145 bulletins portant le mot Non et 63 326 bulletins nuis, avons décrété et décrétons ce qui suit: » Article premier: le sénatus-consulte du 7 novembre 1852 ratifié par le plébiscite des 21 et 22 novembre est promulgué et devient loi de l'Etat. » Article deux: Louis Napoléon Bonaparte est Empereur des Français sous le nom de Napoléon III; mandons et ordonnons que les présentes revêtues du sceau de l'Etat, insérées au bulletin des lois, soient adressées aux cours, aux tribunaux et aux autorités administratives pour qu'ils les inscrivent dans leurs registres, les observant et les faisant observer; les ministres, chacun en ce qui le concerne, sont chargés d'en surveiller l'exécution. Fait au palais de St-Cloud le 2 décembre 1852. Signé: Napoléon. Pour l'Empereur, le Ministre d'Etat: Achille Fould, revêtu du sceau de l'Etat, le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice: Abbatucci. » Cette lecture a été terminée et accueillie par les cris de “Vive l'Empereur”. Dans la journée du 12 décembre, nous avons, avec les ressources du bureau de bienfaisance, fait le plus grand nombre possible d'œuvres de charité. Le bâtiment de la mairie et plusieurs propriétés particulières ont été pavoisées de drapeaux, le soir ils ont été illuminés. Un remarquable enthousiasme a accueilli dans notre commune cette proclamation de l'Empire. » De ce qui précède nous avons rédigé le présent procès verbal.” A signé: le maire de Mennecy: Allexandre. Le 6 juillet 1853. — Nomination d'un maire et d'un adjoint. “Suivant arrêté préfectoral en date du 2 juin 1853, Monsieur 185Mennecy Louis, Ponce, Pierre, Eugène Robert, notaire a été nommé maire de Mennecy en remplacement de M. Allexandre, démissionnaire, et Monsieur Jean Louis Courrier a été nommé adjoint en rempla­ cement de M. Charpentier, qui a donné sa démission.” Le 6 août 1853. — M. le maire indique que Mennecy a une population de plus de 1 400 habitants.” Le 19 septembre 1853. — Reprise du projet de construction d'une mairie et d'une halle déjà étudié le 12 août 1849. “M. le maire expose au conseil municipal et aux plus forts contribuables réunis que le projet de construction d'une mairie et d'une halle déjà étudié le 12 août 1849 coûtera une somme de vingt mille francs en principal qui pourra être empruntée à la Caisse des consignations à raison d'un intérêt annuel de 3,75 %. » Après en avoir longuement délibéré, le conseil municipal et les plus imposés réunis votent à la majorité, une imposition extra­ ordinaire de 23 727 F 32 pour le remboursement en principal et intérêts de la somme de 20 000 francs que la commune de Mennecy empruntera le quinze juillet 1854 à la Caisse des consignations à Paris pour une durée de neuf années, de 1885 à 1863. » En conséquence, le conseil municipal et les plus imposés votent à la majorité pour chacune des années de 1855 à 1863 une imposition extraordinaire suffisante pour payer les annuités de cet emprunt. » Enfin le conseil municipal et les plus imposés invitent M. le maire à solliciter du Gouvernement qu'il veuille bien accorder à la commune de Mennecy un secours de six mille francs pour l'aider à payer la dépense sus énoncée et qu'il veuille bien aussi autoriser la dite commune à faire le dit emprunt.” Ont signé: MM. Robert, maire, Courrier, adjoint, Allexandre, Guerton, Chapet, Hibon, Simon, Bardon, Lafon, Lhuillier, Charpentier, Feuillet, Fanguin, Truffaut, conseillers municipaux, MM. Charpentier Louis, Bel- liard, Périchon, Mouchot, Vaury, “les plus imposés”. Le 8 juillet 1854. — Nomination d'un maire. “Monsieur Simon Jean a été nommé maire de Mennecy par arrêté du préfet en date du 30 juin 1854 en remplacement de M. Robert, qui a donné sa démission. M. Simon a été installé dans ses fonctions et étant debout et la main droite levée a prêté le ser­ 186Mennecy ment suivant: ” Je jure obéissance à la Constitution et fidélité à l'Empereur.” Le 21 août 1854. — Achat du portrait de l'Empereur. “Il est décidé sur l'invitation de M. le préfet d'acquérir un portrait de S M. l'Empereur, pour être placé dans la principale salle de la mairie à la place où se trouve le buste en plâtre de Sa Majesté qui sera transféré dans la classe de l'école au dessus de la chaise de l'instituteur.” Le 11 décembre 1854. — Rejet du plan de construction de la serre des pompes à incendie. “Le conseil municipal réuni extraordinairement pour entendre lecture de la lettre de l'architecte chargé de la construction de la mairie qui proteste contre le refus du maire de laisser construire la serre des pompes à incendie. Le conseil municipal considérant que cette construction faite en dehors du bâtiment de la halle masquerait une partie de ce bâtiment et fermerait entièrement l'entrée de la rue qui sépare ce bâtiment de celui de l'église, main­ tient sa décision de refus et dit qu'une pièce située sous la halle servira de remise des pompes.” Le 9 juillet 1855. — Nomination d'un maire et d'un adjoint. “Suivant arrêté de M. le préfet en date du 16 juin 1855, M. Guerton Louis a été nommé maire en remplacement de M. Simon qui a démissionné et M. Bien Joseph a été nommé adjoint en remplacement de M. Courrier, les autres conseillers municipaux étant: MM. Truffaut Valentin, Hibon Prosper, Thierry Firmin, Allexandre Edouard, Charpentier Henry, Bardon Alexandre, Simon Jean, Fanguin Jean, Courrier Jean, Chapet Jacques, Perichon Simon.” Le 13 août 1855. — “Le conseil municipal vote une somme de 15 francs pour alimenter le fonds national de secours aux familles des militaires morts en Crimée.” Le 15 octobre 1855. — Vote de crédits. “Le conseil municipal ouvre 1° un crédit de mille francs à prendre sur les fonds libres pour procurer du travail aux ouvriers pendant la mauvaise saison et secourir les familles nécessiteuses, 20 un crédit de 500 francs pour servir à paver mille mètres dans les 187Mennecy rues de Bel Air et de la Fontaine et les pierres retirées de ces dites rues seront cassées pour macadamiser le chemin le long du parc de Villeroy qui est en mauvais état, 30 500 francs pour donner des bons de pain aux indigents.” Le 16 février 1856. — “Le conseil municipal refuse de confier la direction de l'école des filles à des religieuses qui avaient l'inten­ tion de s'installer à Mennecy et est d'avis que l'institutrice commu­ nale soit une institutrice laïque.” Le 20 mars 1856. — Adresse à Napoléon III. ” Le conseil municipal de Mennecy vote l'adresse suivante à l'Empereur Napoléon III: ” Au milieu des transports de joie que » fait éclater dans toute la France, la naissance du Prince Impérial, » le conseil municipal de Mennecy tient à présenter à Votre Majesté » ses vives et respectueuses félicitations. La Divine Providence » qui depuis l'avènement de Votre Majesté a répandu tant de bien- » faits sur votre gouvernement, qui après avoir fait triompher nos » armées, ne pouvait vous donner, Sire, une preuve plus éclatante » de sa protection, qu'en vous accordant la naissance d'un Prince » héritier du Trône Impérial. Sire, le conseil municipal de Mennecy » en mêlant sa voix aux accents de l'allégresse publique, ne pouvait » saisir une occasion plus favorable de renouveler à Votre Majesté » l'assurance de son dévouement.” Le 17 mai 1856. — Vote du budget primitif pour 1857. “Le compte administratif de 1855 s'est élevé en recettes à 18 386 F 83 et en dépenses à 16 954 F 70, soit un excédent de recettes de 1 432 F 13, qui a servi de base à la confection du budget additionnel; d'autres recettes se sont ajoutées pour un montant de 1 627 F 78, soit une recette totale de 3 059 F 91, qui a servi à financer les réparations à l'église et au presbytère, 410 F, les travaux de pavage et entretien de la voirie, 1 750 F, achat de mobilier à l'école des filles et logement de l'institutrice, 350 F, l'acquisition du portrait de l'Empereur, 75 F, et diverses autres dépenses pour 474 F 9i. » Les prévisions de recettes du budget primitif pour 1857 s'élèvent à 9 744 F 82; parmi ces recettes on peut citer: — les droits de location de places aux halles, 960 F; — les rentes sur l'Etat, 358 F; — le produit des permis de chasse, 200 F; 188Mennecy — le produit de la taxe sur les chiens, 630 F; — la rétribution scolaire, 650 F; — l'attribution sur les patentes, 150 F; — les centimes additionnels (évaluation en argent des presta­ tions en nature), 3 478 F 70; — une imposition extraordinaire pour remboursement de l'emprunt finançant la construction de la mairie et de la halle, 3050 F; et diverses petites recettes pour 26.8 F 12. » Les prévisions de dépenses s'élèvent à 9 744 F 82, et on peut citer: — le traitement du secrétaire de mairie, 350 F; — les frais de bureau de la mairie, 25 F; — le traitement du tambour afficheur, 50 F; — le salaire du garde champêtre, 600 F; — le salaire du monteur de l'horloge, 50 F; — l'entretien des pompes à incendie et accessoires, 20 F; — la visite des fours et cheminées, 6 F; — les dépenses d'éclairage, 150 F; — le chauffage de la mairie, 25 F; — contribution communale dans la dépense des enfants trouvés, 35 F; — traitements de l'instituteur, de l'institutrice et de la direc­ trice de la salle d'asile, 1 750 F; — traitement du sous-caissier de la Caisse d'Epargne, 150 F; — fêtes publiques, 70 F; — entretien des chemins vicinaux, 2 347 F; — diverses petites dépenses pour 1 066 F 82, et en dépense extraordinaire le remboursement du 3 e acompte de l'emprunt pour la construction de la mairie, 3 050 F. » Ce budget a été voté à l'unanimité.” Le 18 août 1856, — Vente de bois et fixation des prix des conces­ sions au cimetière. “Le conseil municipal autorise son maire à faire procéder par adjudication à la vente des arbres et bois existants sur les terrains appartenant à la commune, situés aux lieux-dits “le trou de terre rouge” et “la sablonnière” (ou “la Corbillasse”), le produit de la dite vente devant être employé à la continuation du pavage des 189Mennecy rues de La Fontaine et du Bel Air, pour procurer du travail aux ouvriers valides de la commune pendant l'hiver 1856-57. » Le maire fait connaître au conseil municipal que diverses personnes lui ont manifesté le désir de devenir concessionnaires de portions de terrain dans le cimetière pour y posséder des places distinctes et séparées pour y fonder leurs sépultures et celles de leurs parents ou successeurs et il appelle l'attention du conseil à cet égard. M. le maire fait également remarquer qu'il est à sa connaissance que le conseil de fabrique perçoit et fait payer aux familles des personnes décédées, une rétribution en argent pour chaque croix, pierres ou entourage que ces familles font poser sur les tombes de leurs parents; qu'il en résulte pour la commune et le bureau de bienfaisance une perte d'argent assez considérable. Il invite le conseil municipal à en délibérer afin de faire cesser cet état de choses. Le conseil après en avoir longuement délibéré, décide qu'il sera fait auprès de l'autorité supérieure une demande pour que M. le maire soit autorisé à faire toute concession de ter­ rain destiné au but ci-dessus indiqué soit dans le cimetière actuel, soit dans le terrain qui pourrait lui servir d'agrandissement. Les concessions seront divisées en trois classes, savoir: i° concessions perpétuelles,!0 concessions trentenaires,30concessions temporaires. Chaque concession ne pourra être moindre d'un mètre de largeur sur deux mètres de longueur, emplacement nécessaire pour une tombe. Les concessions trentenaires seront renouvelables indéfini­ ment à l'expiration de chaque période de trente ans, moyennant une redevance qui ne pourra dépasser le taux de la première. Les concessions temporaires seront faites pour quinze ans au plus et ne pourront être renouvelées. » Prix de la concession à perpétuité: 150 francs par mètre carré, soit 300 F. » Prix de la concession trentenaire: 60 francs par mètre carré, soit 120 F. » Prix de la concession temporaire: 20 francs par mètre carré, soit 40 F. » Ce prix sera versé lors de la délivrance de l'acte de conces­ sion à concurrence de 2/3 pour la caisse communale et 1/3 pour celle du bureau de bienfaisance. » Les concessionnaire^ pourront construire sur les terrains concédés les monuments et tombeaux qu'ils jugeront convenables, mais ils ne pourront y pratiquer de caveaux qu'autant que le terrain 190Mennecy concédé comprendrait une étendue de quatre mètres carrés au moins.” Le 17 janvier 1857, — Refus de rétablir le traitement du curé desservant. “Le conseil municipal qui avait antérieurement supprimé le traitement du curé desservant refuse de le rétablir, les ressources de la commune étant insuffisantes.” Le 7 février 1857, — Compte rendu d'une vente de bois. “Le maire expose au conseil municipal que la vente par adju­ dication des arbres et bois existants sur les terrains communaux du “Trou de terre rouge” et de “la Sablonnière” (ou Corbillasse) s'est élevée à 1 770 francs. Il propose d'employer une partie de cette somme au pavage des rues de la commune et à la réparation du chemin longeant le parc de Villeroy et une autre partie pour servir à planter et à façonner le terrain où était le bois qui a été vendu. Le conseil adopte cette proposition.” Le 22 août 1857. — Nomination d'un garde messier. ” Le conseil municipal nomme garde messier pour la présente année le sieur Bierne Louis Clément.” Le 19 janvier 1858. — Adresse à l'Empereur Napoléon III (à la suite de l'attentat d'Orsini, le 14 janvier 1858). ” Le conseil municipal vote l'adresse suivante à Sa Majesté Napoléon III, Empereur des Français: » Sire. Les soussignés organes des habitants de la commune de Mennecy, en apprenant l'odieux et l'exécrable attentat qui vient d'épouvanter la France entière, tiennent à honneur de protester contre les abominables doctrines d'où naissent de pareils forfaits. Sire, le conseil municipal, en présence d'un pareil attentat, remercie la Divine Providence d'avoir protégé les jours si précieux de Leurs Majestés l'Empereur et l'impératrice, qui en cette circonstance nous a donné une nouvelle preuve de sa protection en nous sauvant de l'abîme où un crime aussi atroce nous aurait infailliblement conduits. Le conseil municipal vient renouveler à Votre Majesté l'assurance de son entier dévouement. Vive l'Empereur, vive l'impératrice.” Le 14 octobre 1858. — Contestation de bornage. ” A la suite de l'opération de bornage des chemins ruraux, 191Mennecy tous les propriétaires se sont déclarés d'accord sauf M. Delondre qui a fait arracher les bornes qui avaient été placées devant ses pièces. M. Delondre intentant une action en justice contre la commune, le conseil municipal autorise son maire à ester pour défendre les droits de la commune.” Le 16 mai 1859. — Enquête sur les logements insalubres. “Suivant une circulaire du préfet de Seine et Oise relative à l'assainissement des logements insalubres, le conseil municipal désigne une commission pour enquêter et indiquer les mesures indispensables d'assainissement. Elle est formée par les membres suivants: MM. Guerton Louis, maire, président, Bien Joseph, adjoint, pharmacien, Lamire Pierre, docteur en médecine, Rey Jean, curé desservant, Rideau Louis, entrepreneur de maçonnerie, tous cinq demeurant à Mennecy.” Le 2 août 1859. — Nouvelle adresse à Napoléon III. “Le conseil municipal rédige l'adresse suivante à Sa Majesté Napoléon III, Empereur des Français: “Sire. Deux mois, après votre départ de la capitale de la France, ont suffi à Votre Majesté pour terminer une guerre héroïque et rendre à l'Italie son indépen­ dance. Vous avez montré. Sire, par votre courage sur le champ de bataille, que la France peut, dans les jours difficiles, compter sur son Empereur. Vous avez donné, à la tête de votre brave armée, une nouvelle preuve de la puissance militaire de la France. Sire, votre sublime modération après les glorieuses victoires remportées par la bravoure de notre invincible armée et l'intrépidité de ses illustres chefs, sur un puissant ennemi, a montré à l'Europe atten­ tive, qu'une guerre entreprise pour une cause juste a été couronnée de succès en un si bref délai et terminée par le désintéressement du vainqueur, et que la paix que vous venez de conclure sera féconde pour le bonheur de l'Italie et l'influence de notre pays. Veuillez donc, Sire, accueillir nos respectueuses félicitations et les recevoir pour le chef militaire qui s'est si bien montré digne de son nom, pour l'impératrice qui a noblement rempli en votre absence sa grande mission et pour nos braves soldats qui sont tou­ jours dignes de la grandeur et de l'orgueil de notre patrie. Vive l'Empereur et sa brave armée.” Le 20 août 1859. — Installation d'une pompe place de la Croix. “Le maire fait part d'une demande faite par plusieurs per- 192Mennecy sonnes, ayant pour objet d'ouvrir une souscription dont le produit serait destiné à l'achat et à la pose d'une pompe dans l'ancien puits communal situé proche de la mairie à côté de la route dépar­ tementale n° 30 et qui serait destinée à alimenter en eau les habita­ tions voisines de ce puits. Le conseil municipal accorde l'autorisation demandée, à l'unanimité, de poser la pompe dans l'ancien puits communal dit de la place de la Croix, à condition que la dite pompe quoique établie aux frais des souscripteurs qui en garantiront l'entretien pendant deux années, restera toujours propriété commu­ nale. » Dans cette même séance, il est décidé de faire le curage de l'abreuvoir communal et de réparer les murs entourant cet abreuvoir en raison que la commune ne possède aucun autre endroit non seulement pour abreuver les bestiaux, mais aussi pour les personnes qui s'y baignent pendant la saison des bains.” Le 19 novembre 1859. — Adjudication de bourrées. “Le maire donne connaissance au conseil municipal du procès- verbal de l'adjudication faite au profit de M. Périchon fils de 240 bourrées provenant du terrain communal dit de “la terre rouge” moyennant la somme de 24 francs.” Le 28 juin 1860. — Avis défavorable sur la création d'un marché à Ballancourt. “La commune de Ballancourt demandant la création d'un marché le jeudi de chaque semaine sur le territoire de sa commune, le conseil municipal de Mennecy s'inquiétant des répercussions qui pourraient advenir si un tel marché était créé à seulement 6 kilomètres de Mennecy, s'oppose à cette création et prie l'Admi­ nistration de ne pas accorder cette demande, attendu que les mêmes motifs existent encore aujourd'hui comme en juillet 1850, époque où la même demande n'a pas été admise.” Le 23 septembre 1860. — Installation du nouveau conseil municipal. “Suivant arrêté de M. le préfet ont été nommés: M. Guerton Louis, maire, M. Bien Joseph, adjoint, MM. Trulfaut Valentin, Charpentier Henri, Courier Jean, Thierry Louis, Foye Simon aîné, Simon Jean, Périchon Simon, Fanguin Jean, Chapet Pierre et Chevance Denis, conseillers municipaux.” 193 7Mennecy Le 23 mai 1863. — Achat d'une portion de terrain. “Le maire expose au conseil que la commune de Mennecy a besoin d'une portion de terrain située à l'extrémité de la rue de l'Arcade à gauche en arrivant à la route impériale n° 191 et faisant face au trottoir où se tient une partie de la foire aux bestiaux (chevaux et ânes), que cette portion de terrain est utile pour la destination à laquelle il convient de l'affecter et dont les propriétaires MM. Fanguin, Courier et Perichon fils consentent à en faire la cession à la commune, le conseil municipal après en avoir délibéré est d'avis d'en faire l'acquisition. » Dans la même séance, le conseil municipal autorise M. Hivert Rémy, aubergiste, marchand de vins à Mennecy, à établir une fête champêtre sous les tilleuls de la Croix Champêtre, qui aura lieu le 15 août de chaque année.” Le 14 novembre 1863. — Projet de construction d'un groupe scolaire. “Le maire soumet au conseil municipal le projet de construc­ tion d'une céole de garçons, d'une école de filles et d'une salle d'asile et dit qu'il n'existe qu'un endroit pour faire cette triple construction, avec toute l'économie désirable, c'est un terrain vide situé entre les rues de “la Foire de l'Ormeteau” et de “l'Arcade” appartenant actuellement à M. Delondre. Le devis s'élève pour la construction à 43 987 F 61; le mobilier peut être évalué à 1 800 F et le terrain à acquérir à 3 000 F, ce qui ferait une dépense de 48 787 F 61. » Le financement peut être fait par la vente de l'actuelle école de garçons et du “terrain rouge”, évalués à 7 500 F, le secours de l'Etat pour le mobilier, 300 F, un emprunt à la Caisse des dépôts et consignations, 27 800 F; il restera à demander à l'Etat, à titre de secours, 13 187 F 61; soit 48 787 F 61. » Le conseil municipal adopte le projet et charge son maire d'en poursuivre l'exécution.” Le 11 février 1863. — Réparations à faire au clocher. “M. Guerton, maire, MM. Thierry, Simon, Fanguin, Chapet, Courier et Bien, étant présents (absents: MM. Perichon, malade; Charpentier, Foye, Chevance et Truffaut), le maire donne connais­ sance d'une lettre de M. le préfet annonçant que le clocher de l'église aurait besoin de réparations urgentes, il l'invite à en délibé­ rer. 194Mennecy » Le conseil municipal, vu les délibérations du même objet, en date du 16 novembre 1861 et du 24 septembre 1862, » Considérant que les motifs énoncés dans ses deux délibéra­ tions précédentes sont toujours les mêmes; » Que les travaux de réparation qu'il peut y avoir à faire ne consistent que dans l'emploi de quelques sacs de plâtre pour sceller les pierres que les enfants ont dégradées en allant dans le clocher pour y dénicher les nids, ce qui aurait pu parfaitement être empêché si une bonne surveillance avait été faite de la part des personnes ayant les clefs de l'église à leur disposition pour en fermer les portes; » Que le conseil ignorait complètement cette mauvaise habi­ tude de laisser monter à des hauteurs dangereuses des enfants et que l'on peut se féliciter de ne pas avoir eu à déplorer des accidents graves dans les familles, qui auraient pu être occasionnés par des chutes; » Que pour obvier à ce grave inconvénient, le conseil décide qu'il y a lieu de faire poser une serrure à la porte du clocher de manière à ce qu'à l'avenir les enfants ne puissent plus y monter, laquelle sera déposée entre les mains du bedeau qui devra toujours tenir cette porte fermée à clef et ne l'ouvrir que pour les besoins soit de l'église, soit de l'horloge communale du clocher.” Le 15 mai 1865. — Budget primitif pour l'année 1865. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et dépenses à 15 368,40 F. » Les principales recettes sont les suivantes: — Attributions scolaires 2 850,00 — Taxe sur les chiens………………………………………… 550,00 — Droits de location des places, foires marchés …. 510,00 — Enlèvement des boues 400,00 — Permis de chasse 250,00 — Rentes sur l'Etat et intérêts de fonds placés et 398,00 6314,55 pour équilibrer ce budget, il a fallu voter des centimes additionnels et des impositions extraordinaires pour un montant de ce qui représente 45 % des recettes ordinaires. » Enfin, il a fallu inscrire une imposition temporaire pour remboursement du premier acompte de l'emprunt contracté pour la construction des établissements sco­ laires, soit . 3141,10 195Mennecy » Les principales prévisions de dépenses s'établissent comme suit: — Frais de personnel (y compris les instituteurs et leur logement) — Entretien des voies et chemins 5 050,00 4 685,00 — Bureau de bienfaisance …………………………………. 200,00 Entretien des bâtiments communaux Éclairage public 175,00 …………………. 130,00 —Fêtes publiques ………………………… 100,00 et en section extraordinaire, le remboursement de l'an­ nuité d'emprunt pour la construction des établissements scolaires 3 141,10.” Le 15 mai 1865. — Projet de construction d'un groupe scolaire. Le conseil municipal reprend en ces termes une première demande d'aide pour la construction des établissements scolaires (actuellement le groupe scolaire des filles) qui avait été rejetée par le ministre de l'instruction publique: “Considérant que les bâtiments existants ne remplissent pas les conditions d'hygiène et de salubrité nécessaires aux besoins actuels et que, du reste, il y a de grandes réparations à y exécuter; qu'ils sont incommodes et qu'il suffit, pour en donner une apprécia­ tion vraie, de faire connaître que la classe des demoiselles fréquen­ tée par 82 élèves n'a que 7 m 10 de longueur sur 4 m 65 de largeur et 3 m 90 de hauteur et présente ainsi de graves inconvénients pour la santé des enfants, leur placement et, ce qui est plus grave encore, l'impossibilité pour l'institutrice de pouvoir circuler librement pour la bonne direction et la surveillance de sa classe; » Que, pour ce qui concerne la salle d'asile, la situation est encore plus mauvaise sous le rapport de la salubrité, la pièce ser­ vant de classe est très humide et trop petite et, par conséquent, nuisible à la santé des jeunes enfants; » Que, pour ces motifs, le conseil municipal supplie Son Excel­ lence, M. le Ministre de l'instruction publique, de vouloir bien prendre en sérieuse considération les sacrifices extraordinaires que fait la commune eu égard à sa malheureuse position financière et à son manque de ressources, et lui venir en aide dans l'exécution du dit projet.” M. le Ministre a répondu à ce pathétique appel et a accordé, le 17 juin 1865, un secours exceptionnel de 16 000 francs. 196Mennecy Le 13 août 1865. — Nomination de nouveaux conseillers muni­ cipaux et d'un adjoint. “Sur arrêté de M. le préfet, le corps municipal, à la suite de la nomination d'un adjoint et de nouveaux conseillers municipaux, est composé comme suit: MM. Guerton Louis, maire, Foye Simon, adjoint, Thierry Louis, Chapet Joseph, Simon Jean, Lamire Pierre, Tuquet René, Perichon Germain, Verdier Isidore, Hardy Alcibiade, Paillet Célestin, Driard Nicolas, conseillers municipaux. Tous ont prêté le serment suivant: “Je jure obéissance à la Consti­ tution et fidélité à l'Empereur.” Le 19 août 1865. — Demande d'ouverture de la gare de Mennecy au service des voitures, chevaux et bestiaux. “Le conseil municipal demande que la gare de Mennecy soit ouverte au service des voitures, chevaux et bestiaux expédiés soit à grande vitesse, soit à petite vitesse, vœu déjà formulé lors de l'ouverture de la section de chemin de fer de Corbeil à Maisse. » Considérant que sur le territoire des communes avoisinantes il existe un nombre assez considérable de châteaux et fermes très importants dont messieurs les fermiers-cultivateurs ne peuvent se procurer les bestiaux en nombre suffisant pour leurs besoins, étant privés de transports faciles, soit pour l'arrivée à la ferme, soit pour la vente qui se fait généralement à Sceaux, pour l'approvi­ sionnement de la capitale; qu'il en est de même des commerçants bouchers, charcutiers et marchands de porcs et bestiaux; » Il a le ferme espoir que M. le Chef de l'exploitation daignera prendre en sérieuse considération la présente demande et donnera ainsi une juste satisfaction aux véritables besoins des populations que la gare de Mennecy est appelée à desservir par suite de sa position toute exceptionnelle, tant sous le rapport du nombre des habitants que sous celui des voies de communication qui y arri­ vent.” Le 22 octobre 1865. — Projet de construction d'un groupe scolaire. Séance consacrée à la demande d'expropriation du terrain Delondre pour la construction des trois établissements scolaires et à la demande d'autorisation d'emprunt pour le financement de la construction. Pour éclairer nos lecteurs, il est utile de se reporter au compte 197Mennecy rendu de la séance extraordinaire du 9 avril 1864 qui a débattu du choix du terrain sur lequel sera édifié le groupe scolaire. Cette séance était présidée par M. Foye, adjoint, le maire étant malade, et son compte rendu est libellé de la façon suivante: “M. le Président donne connaissance au conseil municipal du dossier relatif à l'acquisition par voie de l'expropriation du ter­ rain Delondre, pour la construction des trois établissements scolaires de la commune de Mennecy et il l'invite à délibérer. » Le conseil municipal, après avoir examiné les pièces et en avoir mûrement délibéré, considérant: » Qu'à la suite de l'enquête, aucune déclaration contre cette acquisition n'a été consignée au procès-verbal; » Qu'il est incontestable que le terrain de M. Delondre est parfaitement situé, dans la partie la plus saine de la commune, retiré de tout bruit, et qu'il a l'immense avantage, pour aller à ce terrain, d'avoir deux belles rues parallèles, de construction récente, ayant une pente qui n'y laisse jamais séjourner l'eau et dont le point de départ se trouve sur la place de la Mairie et de l'Église, ce qui facilitera les rapports soit avec la mairie, soit pour les enfants allant à l'église pour les offices ou le catéchisme et, en outre, ne permettra pas entre les enfants des deux sexes d'avoir entre eux aucuns rapports dans la fréquentation des écoles, ce qui mérite d'être pris en sérieuse considération; » Que les protestations de M. Delondre ne tiennent pas et qu'il lui restera une surface très importante pour la construction d'une ferme modèle; » Quant aux travaux de terrassement si considérables que l'on veut mettre à dessein à la charge de la commune, ils sont d'une exécution très simple et facile, l'élévation des terres la plus forte étant de 2 m 50 à 2 m 80 du côté de la rue de la Sablière seulement et le sol du terrain étant pur sable, plusieurs personnes de la commune sont disposées à enlever ce qu'il pourrait y avoir de trop sans demander aucune autre indemnité que le sable; comme l'on ne veut pas faire la construction projetée en contrebas, le nivelle­ ment du terrain sera, par ce moyen, très facilement opéré, le côté de la rue de l'Arcade ayant une élévation de terre bien moindre en hauteur; » Considérant, en outre, que les autres terrains désignés comme étant dans une situation beaucoup plus centrale ne peuvent, par 198Mennecy leurs situations respectives, remplir le but auquel l'Administration se propose d'arriver: » i° que la maison Maréchal, ' qui est d'une valeur de 36 000 francs, absorberait par son prix d'acquisition la majeure partie des ressources dont la commune peut disposer et que cet emplacement est placé au centre du bruit des cafés et cabarets; » 2° que la partie du jardin de M. Vaury n'a qu'une contenance de 23 ares environ, est insuffisante pour la construction des écoles et se trouve avoir le grave inconvénient d'être située d'un côté sur la rue de l'Ormeteau en contre-bas et de l'autre côté sur la rue de Bel Air en contre-haut de 2 mètres environ, et qu'elle n'a que 53 mètres de longueur alors que le plan des écoles présente un développement de 65 mètres de façade; » 30 que le terrain de M. Courier est insuffisant, qu'il y aurait lieu d'y ajouter la propriété Fanguin et Martin et une partie de celle de M. Perichon fils, et aussi que cet emplacement est plus éloigné du centre du pays que le clos de l'Arcade; que ces terrains ont une valeur plus considérable qu'un terrain nu puisque sur leurs surfaces sont construites des maisons avec jardins et que les frais d'acquisition seraient trop élevés eu égard aux ressources dont la commune peut disposer; » 40 que, pour ce qui concerne la propriété de Mme Charpen­ tier, un simple examen du cadastre suffira pour démontrer qu'il est inutile de penser d'y établir les établissements scolaires pour la seule raison que cet emplacement étant situé à l'extrémité de la commune du côté de Fontenay-le-Vicomte, éloignera les enfants du Petit-Mennecy et ceux d'Ormoy dont la commune est réunie pour l'enseignement; qu'en outre cette propriété est d'une grande valeur puisqu'elle est plantée comme jardin d'agrément dépendant de la maison bourgeoise de Mme Charpentier, située en face; » 50 quant au dire désignant la banquette de Villeroy, il est tellement dérisoire qu'il n'y a pas lieu d'y apporter la moindre attention; » Par tous ces motifs, le conseil municipal, après en avoir lon­ guement et mûrement délibéré, choisit le terrain Delondre qui seul répond aux conditions exigées par la construction des établis­ sements scolaires.” Et, dans sa séance du 22 octobre 1865, ” le conseil municipal est unanimement d'avis qu'il y a lieu de donner suite au projet 199Mennecy d'acquisition de la portion de terrain appartenant à M. Delondre par la voie de l'expropriation pour cause d'utilité publique; » Qu'il y a lieu de réaliser l'emprunt que le décret impérial, en date du 25 septembre dernier, l'autorise de contracter directement de la Caisse des dépôts et consignations à un taux d'intérêt qui ne pourra excéder cinq pour cent, une somme de 27 900 francs, remboursable en capital et intérêts en douze années au moyen du produit de l'imposition extraordinaire de vingt centimes votée par le conseil municipal avec le concours des plus imposés et évaluée par an à 3 060 francs 56 centimes, soit pour douze années 36 726 francs 72.” Le Tribunal civil de l'arrondissement de Corbeil a rendu, le 12 janvier 1866, un jugement qui déclare exproprié pour cause d'utilité publique le terrain Delondre. Dans sa séance du 2 mars 1866, le conseil municipal décide de fixer à 4 000 francs le prix d'acquisition du terrain Delondre et charge son avoué, Me Lecler, de faire l'offre au propriétaire. Le financement des établissements scolaires a été assuré de la façon suivante: — Coût de la construction …………………… F 51 700 Emprunt…………………………………………….. 27 900 Vente de l'ancienne ” maison d'école” et du Terrain Rouge……………………………. 7 500 Secours de l'État (décision du 17 juin 1865) 16 000 Secours de l'État pour le mobilier………….. 300 51 700 Le 23 mars 1867. — Nomination d'un nouveau maire. “Par arrêté de M. le préfet en date du 16 mars, M. Thierry Louis a été nommé maire en remplacement de M. Guerton, qui a donné sa démission.” Le 27 mai 1867. — Demande d'agrandissement de la gare de Mennecy. “Le conseil municipal demande l'agrandissement de la gare de Mennecy qui ne comporte pas de salle d'attente et fait observer que le mouvement de cette gare qui est de 36 000 à 40 000 voya­ geurs par an justifie la construction d'une salle d'attente, les voya­ geurs restant dehors quelque soit le temps.” Et au cours de cette même séance, ” le conseil municipal est 200Mennecy d'avis qu'il y a lieu de vendre les casques en dépôt à la mairie qui ne sont plus de service pour les pompiers ni conformes au nouveau modèle, et il autorise M. le maire à faire tout ce qui sera nécessaire pour vendre les dits casques dont le prix de vente servira à payer les nouveaux casques.” Le 2 juillet 1867. — Projet de dérivation des eaux de la Vanne. “Le conseil municipal après avoir étudié le projet de dériva­ tion des eaux de la Vanne sur le territoire de la commune de Mennecy, émet le vœu que ce projet ne gêne en aucune façon la circulation des voitures dans les sentiers ruraux pour le transport des fumiers et autres engrais ainsi que l'enlèvement des récoltes.” Et, dans cette même séance, ” le conseil municipal nomme le sieur Plantin Théodore garde messier.” Le 17 août 1867. — Impossibilité d'assurer la gratuité de l'en­ seignement. ” Comme suite à une circulaire de M. le préfet concernant la fréquentation scolaire, le conseil municipal estime i° qu'il y a impossibilité d'établir le principe de la gratuité de l'enseignement, les ressources de la commune ne le permettant pas, 20 que le nombre des élèves dans chaque classe étant au dessous de 80, il n'y a pas lieu de désigner d'adjoints à l'instituteur et à l'institutrice, 30 qu'il y a lieu d'aliéner les rentes sur l'Etat possédées par la commune pour arriver au paiement des sommes dues pour la construction des écoles.” Le 19 octobre 1867. — Cession de terrains à la Ville de Paris. “Le conseil municipal accepte la cession de terrains communaux à la ville de Paris pour la construction de l'aqueduc des eaux de la Vanne, savoir 15 ares 94 centiares pour la somme de 726 F 40.” Le 15 février 1868. — Révision de l'assurance des bâtiments communaux. “Le conseil municipal est invité à reviser les sommes pour lesquelles la commune est assurée à la Mutuelle, société d'assu­ rances contre l'incendie pour les bâtiments communaux. Il décide de passer un nouveau contrat pour les sommes à garantir ci-après: pour l'église, cloches et horloge: 60 000 francs; pour le presbytère: 10 000 francs; pour la mairie: 20 000 francs; pour les trois maisons d'écoles: 60 000 francs; somme totale: 150 000 francs.” 201Mennecy Dans la même séance, l'agent voyer cantonal désirant faire l'acquisition d'un cylindre compresseur spécialement affecté aux communes du canton de Corbeil, demande une participation de 142 francs à la commune de Mennecy. Le conseil municipal accorde cette participation et vote la dépense. Le 7 mars 1868. — Augmentation du coût du groupe scolaire. “Le maire informe le conseil municipal qu'à la suite de devis supplémentaire, le coût total de la construction des établissements scolaires s'élève à: — devis supplémentaire pour le puits, 3 371,33, — le mémoire général, 59 833,56, — l'achat du terrain Delondre, 7 500. » Total de la dépense: 70 704,89. » Pour faire face au paiement de cette dépense, la commune ne peut disposer que des ressources suivantes: — le produit de l'emprunt contracté pour 12 ans, 27 900, — la vente de l'ancienne maison d'école et du terrain de ” terre rouge”, 5 520, — le secours de l'Etat, 16 000, — l'aliénation de 358 F de vente sur l'Etat évaluée à 8 230, » soit 57 650. » Il existe un déficit de 13 054,89. » Le conseil municipal décide qu'il sera voté avec le concours des plus imposés, conformément à la loi, un emprunt et une impo­ sition extraordinaire, destinés à faire face au paiement du solde des travaux.” Le 16 mars 1868. — “Le conseil municipal autorise la commune de Mennecy à emprunter une somme de 13 000 F à 4 1/2 % rem­ boursable en cinq années, et vote une imposition extraordinaire pendant cinq ans de vingt centimes additionnels au principal des quatre contributions directes devant produire la somme totale de 16 227 F 30 pour le remboursement du dit emprunt en capital et intérêts.” Le 17 août 1868. — Annulation de la dépense pour le cylindre compresseur. ” Le maire informe le conseil municipal que M. Darblay offre au canton de Corbeil le rouleau compresseur que l'agent voyer 202Mennecy avait l'intention d'acquérir avec le concours financier des communes. Le conseil municipal exprime sa reconnaissance à M. Darblay.” Le 14 novembre 1868. — Protestation contre la réduction du nombre des trains. “Le conseil municipal émet une protestation au sujet de la réduction en service d'hiver du nombre des trains desservant Paris. Le service d'été avait quatre trains, le matin à 8 h et à n h, à4h de l'après-midi et le soir. Il satisfaisait les nombreuses populations desservies par la ligne. Le service d'hiver comprend seulement trois trains sur Paris: 8 h 1/2 le matin, 4 h 12 de l'après-midi et 9 h 22 le soir. On ne s'explique pas une interruption de trains pendant l'espace de 8 heures. » Le conseil municipal signale en outre le service incomplet de la gare des marchandises, service qui pourrait être parfaitement fait par l'adjonction d'une simple voie de garage à celles existant déjà. Plusieurs commerçants de Mennecy ont dû attendre jusqu'à 12 jours pour l'enlèvement de marchandises en gare.” Au cours de cette séance, il est demandé à la Papeterie d'Echar- con, dont le propriétaire est M. Hennecart, une somme de 416 francs pour dégradation du chemin vicinal n° 2 pendant l'année 1867. Le 17 juillet 1869. — Travaux dans la rue des Princesses. “Le sous-préfet invite la commune de Mennecy à faire des travaux d'amélioration de la rue des Princesses (qui est maintenant rue Charpentier). Le conseil municipal autorise ces travaux.” Le 28 août 1870. — Installation du nouveau conseil municipal. “Ont été nommés conseillers municipaux: MM. Rabier Charles Philippe, Perichon Germain fils, Lefèvre Louis, Lamire Pierre, Edme Hubert, Foye Simon (a été nommé adjoint), Thierry Louis, Guerton César (a été nommé maire), Chapet Joseph, Charliat Léon, Chevance Barthélemy, Tuquet René.” Le 5 septembre 1870. — Armement et équipement de la garde nationale sédentaire. “Le conseil municipal, considérant qu'il est urgent que tous les gardes nationaux aient le même uniforme et que ceux qui n'ont pas le moyen de faire face à cette dépense sont au nombre de quarante environ et qu'il s'agit de se procurer une somme de 203Mennecy 600 francs pour cet objet, vote une somme de 600 francs qui sera prélevée sur les fonds libres. Le conseil décide en outre que les gardes nationaux seront responsables envers la commune des avances faites pour leur compte.” Le 14 octobre 1870. — Réquisitions allemandes de chevaux et de voitures. “Le maire expose que la première réquisition exige la livraison de vingt couchettes, la seconde de quatre voitures avec leurs voitu­ riers pendant une semaine et renouvelées tous les huit jours. » Le conseil municipal décide que les couchettes seront fournies par les maisons de la Fresnay de M. Charliat, de M. Lambert, de M. Lemor et de M. Hibon, que le complément sera pris dans l'am­ bulance établie dans les écoles; pour les quatre voitures, M. Peri- chon, conseiller municipal, s'offre de fournir une tapissière, un cheval et un voiturier, les trois autres seront demandées à M. Lemor, à M. Charliat et à M. Bazin. Au cas où l'une des personnes ci- dessus requises pour fournir un cheval avec voiture et voiturier ne pourrait le faire, M. Appay sera invité d'y pourvoir.” Le 20 décembre 1870. — Emprunt à contracter pour payer l'impôt de guerre. “Le maire rend compte au conseil municipal de la démarche faite à St-Germain auprès du général prussien, au sujet de la somme à payer aux officiers allemands en garnison à Mennecy, et il invite le conseil municipal à délibérer sur les moyens pour acquitter cet impôt de guerre. » Le conseil, considérant que le refus de payer entraînerait des exécutions militaires qu'il faut éviter pour ne pas être exposé à de plus graves inconvénients, décide qu'un emprunt dont il se porte garant, sera contracté au nom de la commune de Mennecy, par les soins du maire et de l'adjoint auprès des commerçants et autres habitants qui voudraient souscrire à cet emprunt.” Le 27 décembre 1870. — Classement des voitures et des chevaux. “Le maire demande qu'il soit avisé au moyen de classer les voitures et chevaux de Mennecy réclamés par les Prussiens et autres corps allemands. Le conseil municipal décide qu'une commis­ sion composée de MM. Clievance et Foye, adjoint, s'occupera de faire le recensement de toutes les écuries, remises et granges de la ville afin de connaître le nombre de chevaux prussiens qu'on 204Mennecy pourra loger, d'éviter les réclamations et de répartir le plus équita­ blement possible les lourdes charges imposées aux habitants par l'occupation de l'armée ennemie. Le conseil décide que le tirage au sort des numéros des propriétaires de chevaux et voitures déjà effectué dans le courant du mois de novembre dernier sera maintenu pour 1871 ainsi que le tableau l'indique et qu'a partir du n° 40 la série de nouveaux numéros sera fixée pour les propriétaires de chevaux et voitures appelés à faire les premières réquisitions jus­ qu'à extinction, c'est-à-dire jusqu'au n° 124 inclusivement. Le conseil est d'avis que les habitants qui ont fait les réquisitions les plus onéreuses et les plus fatigantes, soient désignés par M. le maire pour faire les courses les plus douces et vice-versa suivant le tableau établi.” Le 6 janvier 1871. — Exigence du sous-préfet prussien de Corbeil. “M. le maire informe le conseil que le sous-préfet prussien de Corbeil exige le paiement d'une somme de 2 046 F 40; le conseil municipal décide de contracter un emprunt comme il a été dit le 20 décembre.” Le 29 avril 1871. — Admission d'enfants à la gratuité de l'en­ seignement. “Le conseil municipal établit une longue liste d'enfants à admettre gratuitement dans les écoles publiques et la salle d'asile de Mennecy: — à l'école des garçons dirigée par M. Mesmin, 35; — à l'école des filles dirigée par Mme Egasse, 23; — à la salle d'asile dirigée par Mlle Fleury, 19.” Le 29 avril 1871. — Liste des souscriptions pour régler l'impôt de guerre. “M. le maire donne lecture de la liste des souscriptions volon­ taires par les habitants de Mennecy. Les sommes recueillies s'élèvent à 19645 F 91. Parmi les souscripteurs qui ont versé le plus il faut citer: Aime Hibon de Villeroy, 250 F; MM. Rabier de Villeroy, 250; Guerton César, 200; Paillet, 220; Mme Char­ pentier, 500; MAI. Verdier, 200; Paris, pharmacien, 500; Aime De- gand, 200; MM. Huteau, 200; Courier fils, 300; Mme Charpen­ tier (2e vers1), 200; MM. Houde, limonadier, 400; Cabouret Hippolyte, 1 000; Mme Vve Blanchetier, 600; MM. le comte de 205Mennecy Pommereux, 696,50; Courier fils (2e vers1), 200; Martin Jean Baptiste, 200; Millon, 260; Aime Charpentier (3e vers1), 300; MM. Cabouret H. (2e vers1), 500; Mollard Antoine, 700; Roulin (prêt), 400; Lambert, 200; Guerton Louis, 200; Paillet, fermier La Verville, 928,70; Rabier, fermier Villeroy, 819,20; Legendre (prêt), 1 000. » D'autre part, l'emprunt contracté auprès des particuliers a donné les chiffres suivants: M. Renault, 10 000; Aime Vve Blan- chetier, 5 000; M. Girard, marchand de vins, 9 000; M. Foye, d'Essonnes, 2 789,65; soit 26 789,65. » Les contributions volontaires ont permis de régler: i° les officiers prussiens en garnison à Mennecy, 1 854 F; 20 le baron Fefitszach, sous-préfet prussien à Corbeil, pour l'impôt de guerre et notamment la contribution à la somme de dix millions imposée au département, 20814,43. » De ce fait l'emprunt contracté auprès des particuliers a pu être remboursé presque entièrement, seule Aime Blanchetier reste créditrice de 1 700 francs. Le conseil approuve les comptes présentés et relatifs à l'occupation ennemie qui a causé aux habitants et à la municipalité de Mennecy des charges et des inquiétudes de toutes sortes. Il remercie M. le maire et M. l'adjoint de tout le mal qu'ils se sont donné pour sauvegarder les intérêts des habitants et de la commune.” Le 29 avril 1871. — Ravitaillement des boulangers. “M. le maire informe le conseil municipal qu'ayant demandé que du blé lui soit fourni pour ravitailler les trois boulangers MM. Hutteau, Bonhourd et Riffet, 85 sacs de 120 kg lui ont été livrés à 32 francs le sac; après mouture la farine a été vendue aux boulangers à 60 francs le sac de 159 kg à charge par eux de ne vendre le pain que 0 F 35 le kg et d'en fournir au même prix pour la commune et satisfaire aux réquisitions prussiennes.” Le 24 mai 1871. — Conflit entre le nouveau maire et l'ancien. “Le conseil municipal convoqué par M. Guerton, maire de la commune de Mennecy, entend l'exposé de son maire disant que depuis la date de sa nomination, M. Thierry, ancien maire, ne lui a pas encore fait remise du service ainsi que des archives, il l'invite à en délibérer pour faire cesser un état de choses aussi fâcheux surtout dans la situation où se trouve en ce moment notre 206Mennecy malheureux pays. Le conseil décide à l'unanimité que le classement des archives devra être fait immédiatement dans la salle de la mairie par M. Thierry, ancien maire, et remises à M. Guerton, nouveau maire, et ce, dans l'état primitif et comme cela existait avant la guerre.” 207

Chap. IV: De 1871 à la Grande Guerre

* Le Ier juillet 1871. — Le conseil municipal vote le budget primitif de 1872 qui se monte en recettes et dépenses à 20 284 F 03. Le 18 novembre 1871. — Projet de pose de trois cloches à l'église. “Le conseil municipal, vu le projet de M. Laroche, de Corbeil, est d'avis à l'unanimité de ne pas s'opposer à la pose des trois cloches, à la condition expresse que cette pose n'aura pas Heu sur l'ancien beffroi dont l'état de vétusté qui laisse beaucoup à désirer ne permet pas de supporter un poids aussi considérable, mais sur un nouveau présentant une solidité nécessaire afin d'éviter tout accident, l'administration municipale entendant bien ne pas assumer la responsabilité de cette pose sans que des travaux neufs y soient exécutés, qu'en outre, le conseil, attendu la position financière de la commune aggravée par l'occupation allemande, décide qu'il est de toute impossibilité à la commune de pouvoir participer à cette dépense qui doit être supportée par la fabrique et ce, toujours sous la direction de l'architecte de l'arrondissement qui sera chargé de la conduite des travaux.” Le 27 novembre 1871. — Distribution de secours aux habitants éprouvés par l'occupation allemande. “Le maire informe le conseil municipal qu'une somme de 20 322 F est allouée par la Préfecture à la commune de Mennecy sur les cent millions votés par l'Assemblée Nationale, pour être distribuée à ceux des habitants les plus nécessiteux et les plus éprouvés par l'occupation allemande et il l'invite à procéder au travail de répartition.” 209Mennecy Il est alors dressé une liste de 51 bénéficiaires dont les plus importants sont MM. Truffault Valentin, qui reçoit 2200 F; Courier Jean-Louis fils, 3 900 F; Appay Jean, 580 F; Girard Théodore fils aîné, 812 F; Renault Jean-Baptiste fils, 347 F; Roulin Léon, 2 022 F; Delamain Isidore, 2 000 F; Durand Bazile, 541 F; Pied Arthur, 563 F; Cousin Auguste, 462 F; Gourgeois Alexandre, 300 F; Cabouret Hyppolyte, 600 F; Mme Blanchetier Alexandre, 595 F; MM. Gervaise Louis, 479 F; Tétrel François fils, 300 F; Perichon Germain fils, 379 F. Le 27 novembre 1871, — Etat des pertes et réquisitions au cours de l'occupation allemande. “Le maire fait mention d'un état fourni à la commission canto­ nale des évaluations des pertes et réquisitions subies par la commune de Mennecy pendant l'occupation allemande: i° Réquisitions faites par bons présumés déli­ vrés par le maire dont la commune est garante 22 300 F35 20 Réquisitions faites parles officiers allemands 22 227 F 98 30 Pillages, vols et dégradations 67 099 F18 40 Logement et nourriture des allemands 34 029 F45 ensemble 145 656 F 96 » Les comptes établis sous la gestion de M. Thierry, ancien maire, sont approuvés par le conseil municipal et décharge est donnée pour libérer M. Canoville, héritier de M. Thierry.” Le 19 février 1872. — Allocation d'une indemnité aux sapeurs- pompiers. “Le conseil municipal décide d'allouer une indemnité aux sapeurs pompiers, au lieu de les exonérer de la prestation en nature; elle est fixée à un franc par chaque manœuvre, soit pour sept manœuvres annuelles une somme de 7 francs, le chef de corps devant remettre à la mairie une feuille constatant les sapeurs présents et absents.” Le 19 février 1872. — Devis des travaux à faire au clocher. “Le devis des travaux à faire au clocher s'élève à 5 373 F 31. La commune ne peut supporter cette charge qui est nécessitée par l'achat des cloches, elle* consent cependant à participer pour 1 500 francs. Un secours sera demandé pour aider la commune à arriver à l'exécution des travaux.” 210Mennecy Le 14 avril 1872. — Election de trois conseillers municipaux. “Le conseil municipal ayant été réduit aux trois quarts de ses membres par suite du décès de M. Lefevre Louis, le 12 août 1871, et de M. Thierry Louis, le 17 septembre 1871, et de la démission de M. Paret Mathieu, il a été procédé à l'élection de 3 conseillers municipaux: M. Chapet Alcindor, qui a obtenu 148 voix au Ier tour, M. Girard Théodore, qui a obtenu 145 voix au Ier tour, et M. Beaudet Auguste, qui a obtenu 108 voix au 2e tour (il avait obtenu 135 voix au Ier tour). Ils ont été installés ce jour.” Le 23 avril 1872. — Projet d'installation d'une fabrique de sucre. “Le conseil municipal, après avoir pris connaissance du dossier de l'enquête relative à la demande formée par MM. Dejean et Cie à l'effet d'établir une fabrique de sucre de betteraves près la gare de Mennecy, considérant que dans l'intérêt de l'hygiène des bes­ tiaux de la commune il y a lieu d'interdire de jeter dans l'abreuvoir communal situé au bout du fossé indiqué au plan joint à l'enquête, sans qu'au préalable on fasse subir aux eaux provenant de cette fabrique certaines mesures d'assainissement, afin d'éviter aux dits bestiaux d'avoir à boire de l'eau dont la qualité pourrait laisser beaucoup à désirer sous le rapport de la salubrité, décide qu'il y a donc lieu d'imposer à la société certains travaux pour assainir les eaux provenant de la fabrique avant leur arrivée dans la rivière.” Le 10 septembre 1872. — Offre de démission du maire. “Le conseil municipal après avoir pris connaissance de la démis­ sion que lui a déposée M. le maire et après que M. le maire s'est retiré momentanément et avoir délibéré, considérant que la posi­ tion intolérable faite à la commune de Mennecy dans le seul but d'engendrer la mésintelligence entre les habitants de la commune et d'entretenir entre eux la haine, ne peut durer plus longtemps sans nuire à sa bonne union, que les faits qui se sont passés le 21 août 1872 à l'occasion du tirage au sort, ne peuvent se renouveler sans de graves inconvénients pour la commune, qu'elle n'a rien fait de contraire aux autres communes du canton et même de l'arrondis­ sement pour que le capitaine et la brigade de Mennecy exercent contre les habitants paisibles qui sont autorisés par le maire de laisser leurs établissements ouverts les jours de fêtes ou autres dont l'usage est de le faire depuis un temps immémorial, des 211Mennecy poursuites inutiles à tous les points de vue et que l'on ne peut attribuer qu'à la méchanceté. Que, pour ces motifs et après en avoir délibéré le conseil est unanimement d'avis de protester éner­ giquement contre cet état de choses et décide qu'il n'y a pas lieu d'accepter la démission que M. le maire donne à cause des dits faits, qu'au contraire on ne peut que constater qu'il remplit ses fonctions à la satisfaction des habitants et n'a jamais abusé d'en donner aux habitants, que ce n'est que dans des circonstances usitées, non seulement dans la commune, mais dans toutes les autres du canton qu'il en donne. Nous espérons que l'autorité supérieure prendra en considération nos observations et qu'elle fera en sorte que pareil acte ne se renouvelle pas, autrement, comme nous approuvons en tous points la conduite de M. le maire, nous nous verrions forcés de donner notre démission de conseillers municipaux, solidaires que nous sommes des actes de notre maire, qui n'agit jamais sans l'approbation des conseillers.” Le 7 novembre 1872. — Election d'un nouveau maire et d'un nouvel adjoint. “Monsieur Guerton ayant maintenu sa démission, le conseil municipal s'est réuni pour procéder à l'élection d'un nouveau maire. Le scrutin a donné le résultat suivant: M. Foye Simon, adjoint, a obtenu 7 voix; M. Charliat Léon a obtenu 2 voix; M. Tuquet René a obtenu 1 voix; en conséquence, M. Foye ayant obtenu la majorité des suffrages a été proclamé maire, et comme le poste d'adjoint devenait vacant il a été procédé à l'élection d'un nouvel adjoint, elle a donné le résultat suivant: M. Tuquet René a obtenu 6 voix, M. Chapet Alcindor a obtenu 4 voix. M. Tuquet ayant obtenu la majorité des suffrages a été proclamé adjoint.” Le 14 novembre 1872. — Répartition des recettes des concerts musicaux et plantations d'arbres. “Le conseil municipal décide que le produit des concerts sera laissé pour partie aux sociétés de fanfare et de l'orphéonde Mennecy, pour la Sté de fanfare 166 F, pour la Sté de l'orphéon: 42 F 45, et le solde pour le bureau de bienfaisance: 71 F 50.” Le conseil municipal, dans cette même séance, décide “la plantation d'arbres des deux côtés de la route départementale n° 30, en descendant à la gare de Mennecy”. 212Mennecy Le 25 janvier 1873. — Subvention pour la restauration du clocher. “Le maire informe le conseil municipal que le Ministre des Cultes alloue à la commune de Mennecy un secours de 2 000 francs pour l'aider à payer la dépense de restauration du clocher et de l'église. Cette dépense sera réglée: i° par la commune, 2 000 F; 20 le montant du secours de l'Etat, 2 000 F; 30 la part de la fabrique de l'église, I 500 F.” Le 30 janvier 1873. — Différend au sujet de l'agrandissement du lavoir communal. “M. Challeton, propriétaire à Montauger, veut poursuivre la commune pour avoir fait une construction de lavoir sur sa pro­ priété. Le conseil municipal rétorque que les travaux de recons­ truction et d'agrandissement du lavoir communal exécutés il y a plus de sept ans ont été faits sur ce terrain avec le consentement et l'autorisation verbals, il est vrai, de M. Challeton d'abandonner à la commune la portion de terrain nécessaire à l'agrandissement de ce lavoir, et puisque M. Challeton revient sur sa parole, décide de faire l'acquisition de cette parcelle par voie d'expropriation pour cause d'utilité publique ou à dire d'expert si M. Challeton y consent.” Le 17 février 1873. — Création de trois nouvelles rues. “Le maire soumet le projet d'enquête sur l'établissement et l'alignement de trois nouvelles rues dressé par M. Cantrel, maire de Ballancourt, nommé commissaire enquêteur. Il s'agit des rues Périchon, du Bichet feu Pierre (devenue plus tard rue de la Répu­ blique) et du Four à chaux. » Le conseil municipal considérant que la création de ces rues donnera satisfaction aux habitants de Mennecy et que ces 3 perce­ ments nouveaux facilitera la circulation des piétons et voitures et y amènera une augmentation de constructions dont les besoins se font sentir; qu'il n'y a pas lieu de s'arrêter au minime chiffre de 5 oppositions faites au projet dont un seul propriétaire est riverain (M. Lesueur) est d'avis d'accepter ce projet.” Le 17 février 1873. — Subvention pour dégradations résultant de la construction de l'aqueduc des eaux de la Vanne. ” Le maire donne connaissance d'un état de subvention dressé par l'agent voyer du canton de Corbeil, à payer par la Ville de Paris 213Mennecy pour dégradations extraordinaires aux chemins vicinaux à la suite des travaux faits pour le passage de l'aqueduc des eaux de la Vanne. Le conseil municipal approuve l'Etat qui donne une subvention de i 200 francs.” Le 16 mars 1873, — Vente d'arbres. “Le conseil municipal donne quitus à son maire pour les opé­ rations suivantes: vente d'arbres à la Porte de Paris et au terrain du lavoir pour 435 francs; vente de deux lots de bois entourant le cimetière pour 391 francs, soit 826 francs. » Cette recette a servi à financer l'achat d'arbres plantés au chemin départemental n° 30 pour 300 francs, les journées des jour­ naliers ayant fait ce travail, 190 francs, et le cassage de grès et de plantation des bornes, 336 francs, soit 826 francs.” Le 18 mai 1873. — Refus de classement d'un chemin dans la voirie vicinale. “Au cours de la discussion sur le classement des chemins, le conseil municipal considérant que le chemin des Processions dont on demande le classement n'est d'aucune utilité comme chemin vicinal, décide qu'il n'y a pas lieu de le classer comme chemin vicinal et de rejeter cette demande.” Le 22 juin 1873. — Chiffre de la population de la commune. “A la suite du recensement de mai 1872, la population de Mennecy s'élève à 1 596 habitants et a subi une augmentation assez considérable en septembre et octobre 1872 par suite de l'ou­ verture de la sucrerie.” Le 22 juin 1873. — Lavoir communal (suite). “Le maire indique que le lavoir communal qui ne contient que trente places environ pour les laveuses, chiffre bien inférieur aux besoins des habitants qui sont en majorité des ouvriers chargés de famille, ne pouvant pas payer de places pour laver le linge de leur famille, doit être conservé dans son entier et que l'acquisition par voie d'expropriation du terrain cédé gratuitement par M. Chal- leton et que celui-ci veut reprendre, doit être faite.” Le 22 juin 1873. — Entretien du passage sous la voie du chemin de fer. ” Le maire donne connaissance au conseil municipal que l'entretien du passage en dessous de la voie du chemin de fer 214Mennecy accolé à la route départementale n° 30, a été laissé à la charge de la commune et invite le conseil à en délibérer. Le conseil considérant que les voitures qui circulent sur ce passage sont évidemment les mêmes que celles qui passeraient sur la route départementale n° 30 si celle-ci n'était pas interdite par le chemin de fer, qu'il est donc incontestable que l'entretien de ce passage en dessous annexé à la route départementale n° 30 fait partie de celui de la dite route et que, pour ces motifs, l'entretien du pavage doit être à la charge du département et non à celle de la commune.” Le 8 juillet 1873. — Désignation d'un cantonnier et création d'un concours musical. “Le conseil municipal désigne comme nouveau cantonnier communal en remplacement de l'ancien qui s'est retiré, le sieur Cailly Jean-Baptiste, qui entrera en fonctions de suite, il aura un traitement de 75 francs par mois et fournira ses outils. » Le conseil municipal autorise la création d'un concours musical demandé par le chef de fanfare et décide qu'il aura lieu en 1874 afin de donner le temps nécessaire à organiser d'une manière convenable cette fête musicale.” Le 17 août 1873. — Lavoir communal (suite). “Comme suite à la demande d'acquisition par expropriation du terrain Challeton pour le lavoir, M. le maire indique que les laveuses devraient pouvoir disposer de 75 à 80 places. Qu'il y a bien un lavoir Hivert, mais il est payant à raison de vingt centimes par jour et la classe si nombreuse des ouvriers ne peut payer cette rétribution. Ce sont donc de nouveaux arguments en faveur de l'acquisition par expropriation.” Le s octobre 1873. — Installation de cinq nouveaux conseillers municipaux. “M. le maire déclare installer les 5 conseillers municipaux dont les noms suivent, élus le 26 septembre (ce qui porte l'effectif à seize): MM. Belliard Louis, qui a obtenu 211 voix; Buchaille Jean, 211 voix; Guerton Louis, 204 voix; Givardière Auguste, 150 voix; Legrand Louis, 145 voix.” Le 28 octobre 1873. — Indemnités réclamées pour dégradations de voie. ” Le conseil municipal décide de demander à M. Hennecart, 215Mennecy directeur de la papeterie d'Echarcon, une somme de 800 francs et à M. René, directeur de la sucrerie de Mennecy, une somme de 300 francs, pour dégradations extraordinaires du chemin vicinal n° 2.” Le 17 novembre 1873. — Lavoir communal (suite et fin). “Le sieur Challeton ayant obtenu gain de cause dans le procès qu'il a intenté à la commune de Mennecy, M. le maire demande au conseil municipal l'autorisation d'employer le produit d'une quête faite à domicile dans la commune, se montant à 156 francs, pour payer le prix de l'établissement du lavoir à découvert sur le bord de l'Essonne qui vient d'être construit en remplacement de celui de Challeton, actuellement démoli.” Le 17 novembre 1873. — Arrachage d'arbres dans le cimetière. “Le maire expose que la présence d'arbres (essence d'acacia et autres) devient nuisible et incommode dans le cimetière par suite du trop grand espace qu'ils occupent. Le conseil municipal est d'avis de les arracher et les enlever et autorise le maire à les vendre au profit de la commune.” Le 16 novembre 1874. — Nombre des enfants admis gratuite­ ment à l'enseignement. “M. le maire donne la liste des enfants à admettre gratuitement aux écoles de Mennecy, elle comprend 43 garçons, 39 filles et 38 pour la salle d'asile.” Le 16 novembre 1874. — Demande de location de terrain. “M. le maire fait part au conseil municipal d'une demande du sieur Jojot Hubert, marbrier à Ballancourt, pour la location de 44 centiares de terrain situés près le cimetière côté gauche du chemin de Fontenay à Ormoy. Le conseil accepte et fixe le prix de la location à 15 francs annuellement.” Le 11 mai 1873. — Demande d'examen approfondi de la situa­ tion financière de la commune. “Au cours de la séance de vote du budget, M. Givardière exprime l'avis qu'il y aurait lieu de nommer une commission pour examiner le compte de gestion présenté par M. le maire et pour connaître de façon exacte la situation financière de la commune qui, en dehors des dépenses portées au budget a un passif arriéré 216Mennecy dont l'importance n'est pas connue du conseil. M. Rabier approuve cette idée et propose que cette commission soit composée de trois membres. M. le maire fait observer au, conseil que la nomination d'une commission lui paraît être un empiètement sur les droits attachés à sa qualité, qu'il pense que le conseil sort de la légalité en agissant ainsi. Le conseil croit au contraire qu'il n'use que de son droit et qu'il est de son devoir absolu de s'enquérir de la situation exacte de la commune et qu'il ne peut faire le nécessaire pour arriver au paiement de son passif qu'en examinant avec attention toutes les réclamations pouvant exister, sachant que certaines remontent à plusieurs années et font peut-être double emploi avec des mémoires déjà payés. Le conseil à la majorité nomme une commission composée de MM. Givardière, Chapet et Verdier, pour réclamer de M. le maire les documents relatifs à la comptabilité de la commune et tous ceux ayant trait à sa situation financière. La commission fera son rapport dont elle donnera connaissance au conseil à sa première réunion. M. le maire proteste contre la déci­ sion qui vient d'être prise.” (Le rapport n'a été étudié que le 15 mai 1876.) Le 8 juillet 1875. — Rapport sur la solidité du clocher. “M. le maire expose qu'à la suite du rapport de M. Blondel, architecte du département de Seine et Oise, qui dit que le clocher ayant été consolidé avec un bon chaînage, des reprises et des jointoiements, il présente toute la solidité désirable, en sorte que rien n'empêche maintenant la pose des cloches quelqu'en soit la pesanteur, mais, néanmoins, attendu l'inclinaison du clocher, qu'il est d'avis qu'il y aurait danger à sonner en volée plus d'une cloche, les vibrations se contrarieraient et seraient d'ailleurs augmentées. Quant au poids fixé, il est sans importance et le clocher peut facile­ ment le supporter. Le conseil municipal après avoir entendu ce rapport décide de ne plus s'opposer à la pose des cloches apparte­ nant à l'église de Mennecy.” Le 7 décembre 1875. — Acquisition de matériel scolaire. “Suivant la lettre de M. le préfet en date du 25 novembre, le conseil municipal décide d'acquérir à moitié prix les objets mobiliers d'enseignement suivants, reconnus nécessaires aux classes par M. l'inspecteur d'Académie; savoir pour l'école des garçons: un globe terrestre, 10 F, un tableau d'histoire naturelle, 22 F, 217Mennecy une carte noire muette, 16 F; pour l'école des filles : un globe terrestre, 25 F, une carte noire muette, 16 F, soit 89 F. » Le préfet est disposé à faire livrer les objets ci-dessus désignés pour la somme de 45 francs. Le conseil donne son accord.” Le 28 décembre 1875. — M. Ie maire fait part à l'assemblée du décès de M. Charliat, conseiller municipal. Le 16 janvier 1876. — Elections sénatoriales. “Les élections sénatoriales de 1876 exigent qu'un délégué titulaire et un délégué suppléant soient élus: M. Chapet est élu délégué titulaire au Ier tour par 8 voix sur 15 votants; et M. Givar- dière est élu délégué suppléant au 3e tour par 10 voix sur 15 votants.» Le 15 mai 1876. — Rapport sur la vérification des comptes de la commune. “La commission communale chargée de la vérification des comptes de la commune a établi un rapport disant que si le compte administratif de 1875 a fait ressortir un excédent de recettes de 1 106 F 65, auquel il y a lieu d'ajouter une subvention pour l'ensei­ gnement primaire de 1 138 F 50, soit 2 245 F 15, il reste à payer sur l'exercice 1875 une somme de 5 223 F 10 et le déficit pour 1875 est donc de 2 977 F 95. » La commission s'est ensuite préoccupée du passif arriéré qui grève la commune et peut être évalué aux environs de cinq mille francs, il comprend un mémoire Dézé, une dette Darblay, les frais du procès Challeton et les mémoires Beaudet et Rideau; elle rappelle aussi qu'il y a lieu de créer des ressources pour des travaux de la plus grande utilité: la restauration de la Porte de Paris et la reconstruction du lavoir supprimé par suite du procès Chal­ leton, ces travaux devant entraîner une dépense de 3 à 4 000 francs. En récapitulant, il y a lieu de trouver des ressources s'élevant à douze mille francs environ. » Le budget des dépenses est très chargé, sur un budget de 24 000 francs figure pour 1876 une insuffisance de revenu de 6 000 francs soit le quart, ce chiffre paraît considérable et il est difficile de l'augmenter sans charger outre mesure les contribuables et dans tous les cas combien d'années seront nécessaires pour arriver à combler le déficit. La commission pense que le seul moyen d'arri­ ver à une solution favorable aux intérêts communaux serait de contracter un emprunt de 12 000 francs dont le remboursementh i Mennecy en principal et intérêts ne commencerait qu'à partir de 1882, puisque le précédent emprunt pour le groupe scolaire sera complè­ tement remboursé en 1882. Le consçil municipal adopte cette façon de voir et charge son maire de contracter l'emprunt en ques­ tion dans les modalités désirées par la commission.” Le 14 août 1876. — Projet de création d'un port à l'abreuvoir. “Le maire demande au conseil municipal la nomination d'une commission pour examiner la modification à faire à l'abreuvoir de Mennecy pour établir un port permettant aux bateaux d'arriver à quai et faciliter leur déchargement. Le conseil nomme MM. Peri- chon, Durand, Blanchetier et Givardière pour étudier le projet d'aménagement qui permettrait aux bateaux de décharger les produits des marais de l'Ile de Mennecy, notamment en litière, roseaux, bois et tourbe. Le conseil demande que les dépenses à faire soient acquittées par le résultat d'une souscription ou aux frais des personnes qui doivent plus spécialement profiter des travaux comme les propriétaires dans l'Ile de Mennecy.” Le 3 octobre 1876. — Installation de M. Chevance, élu conseiller municipal le 17 septembre, en remplacement de M. Charliat, décédé. Le 4 octobre 1876. — Institution d'un service vétérinaire. “Le conseil municipal décide l'institution d'un service vété­ rinaire pour l'inspection des bestiaux mis en vente à l'occasion des foires et marchés. M. Avit Octave, vétérinaire diplômé demeurant à Mennecy, est chargé de ce service. La rémunération mise à la charge du vendeur est fixée comme suit: par cheval, mule, mulet, âne et vache, o F 10; par porc, 0 F 05; par mouton et chèvre, 0 F 02.” Le 8 octobre 1876. — Election d'un nouveau maire et d'un nouvel adjoint. “Suivant arrêté préfectoral du 14 septembre 1876, il doit être procédé à l'élection du maire et de l'adjoint, les opérations ont donné les résultats suivants: au Ier tour ont obtenu: M. Rabier, 8 voix sur 16 votants; M. Foye, 5 voix; M. Givardière, 1 voix; M. Chapet, 1 voix, et un bulletin blanc. Au second tour, M. Rabier obtient 9 voix; M. Foye, 5 voix; M. Chapet, 2 voix. Aussitôt le résultat proclamé, M. Rabier a déclaré ne pas accepter les fonctions 219Mennecy de maire. Il a été de suite procédé à un nouveau scrutin qui a donné à M. Rabier 9 voix et à M. Foye 7 voix. » M. Rabier nommé maire refuse à nouveau et il est procédé à un nouveau scrutin qui donne: M. Foye, 9 voix; M. Verdier, 4 voix; M. Givardière, 2 voix; M. Chapet, 1 voix; en conséquence M. Foye ayant obtenu la majorité a été proclamé maire. » Il a été ensuite procédé de la même manière pour l'élection d'un adjoint. Au Ier tour ont obtenu: M. Givardière, 8 voix; M. Verdier, 7 voix; M. Tuquet, 5 voix, et un bulletin blanc. Au second tour ont obtenu: M. Givardière, 9 voix; M. Tuquet, 4 voix; M. Verdier, 2 voix et un bulletin blanc. » M. Givardière nommé adjoint refuse cette fonction; il est procédé à un nouveau scrutin qui donne: M. Tuquet, 15 voix; et M. Beaudet, 1 voix; en conséquence, M. Tuquet a été proclamé adjoint.” Le 11 novembre 1876. — L'emprunt de 12 000 F est contracté auprès d'un particulier. “M. le maire fait connaître au conseil municipal que M. Moussu, instituteur à Mennecy, consent à prêter la somme de 12 000 francs à la commune de Mennecy suivant le vœu émis par le conseil le 15 mai dernier et ce au taux légal de 5 % rembour­ sable par annuités à partir de décembre 1883.” Le 11 novembre 1876. — Coupe de bois au cimetière et à l'entour de l'église. “Le conseil municipal estimant que le bois d'acacia entourant le cimetière à l'ouest et au nord se trouve assez fort pour être coupé ainsi que les acacias qui entourent l'église dont les racines qui tra­ versent le mur pourraient le faire écrouler, décide de vendre ces arbres.” Le 25 novembre 1876. — Réorganisation du corps des sapeurs- pompiers. “Le conseil municipal décide que les hommes faisant partie du corps des sapeurs-pompiers seront dispensés de leurs prestations que le crédit de 300 francs pour indemnité à ce corps sera porté à 500 francs, il décide en outre qu'une cotisation volontaire sera demandée aux notables de la commune et que ceux qui souscriront annuellement à une somme de six francs seront membres hono­ raires du corps des sapeurs pompiers de Mennecy.” 220Mennecy . Le 3 mars 1877. — Demande de classement comme monument historique de la Porte de Paris. “Le maire explique que la Porte de Paris formant l'entrée de la commune sur la route départementale n° 30 d'Argent à Cham- prosay est en raison de son ancienneté, en très mauvais état et qu'il va y avoir lieu d'y faire une réparation sérieuse, qu'il serait impor­ tant de conserver ce monument d'une origine fort ancienne et le seul possédé par la commune et qu'il mérite d'être classé comme monument historique, qu'il y a d'autant plus lieu de faire cette demande que ce monument n'est pas en alignement sur la route et que sa réparation ne pourrait avoir lieu dans les conditions actuelles, que déjà les Ponts et Chaussées ont manifesté l'intention de demander sa mise en alignement, ce qui serait un véritable acte de vandalisme, car dans ce cas le monument devrait être complètement démoli. Le conseil après en avoir délibéré demande que la Porte de Paris soit reconnue comme monument historique.” Le 21 janvier 1878. — Résultat des élections municipales des 6 et 13 janvier et élection du maire et de l'adjoint. “La composition du conseil municipal qui est maintenant de 12 membres est la suivante: M. Givardière Auguste, demeurant à la Croix Champêtre; M. Chapet Pierre Alcindor, demeurant che­ min de l'Abreuvoir; M. Rabier Charles, cultivateur à Villeroy; M. Paillet Célestin, cultivateur à La Verville; M. Verdier Isidore, notaire, rue de Bel Air; M. Durand Basile, cultivateur, rue de l'Ormeteau; M. Blanchetier Adolphe, propriétaire, rue de la Fon­ taine; M. Legrand Henri, propriétaire, place de la Mairie; M. Peri- chon Auguste, tuilier, route de Corbeil; M. Chevance Barthélemy propriétaire, rue de la Mollière; M. Beaudet Auguste, peintre en bâtiments, place de la Mairie; M. Marelle Antoine, propriétaire, rue de Milly. » L'élection du maire a donné le résultat suivant: au Ier tour M. Givardière a obtenu 12 voix sur 12 votants et proclamé maire; au Ier tour M. Chapet a obtenu 11 voix, M. Verdier une voix, M. Chapet a été proclamé adjoint.” Le 7 février 1878. — Eclairage public et établissement de plaques de rues. ” Le conseil municipal charge son maire de demander à la compagnie du chemin de fer le rétablissement de la lanterne 221Mennecy d'éclairage sur la place de la gare et suggère qu'il y aurait lieu de changer les lanternes se trouvant dans l'intérieur du pays et faire l'éclairage au pétrole. » Le conseil municipal émet le vœu que l'on établisse des plaques indiquant les noms de rues et que les propriétaires fassent mettre des numéros sur leurs maisons.” Le 19 mars 1878. — Classement de la ruelle Grandjean-Le Meunier. “Le maire expose que lors de la confection du plan d'ahgnement des rues de la commune, on a omis d'y classer la ruelle Grandjean Le Meunier, que cette ruelle se trouvant au centre des rues de TVLilly et de la Fontaine pourrait dans l'avenir devenir d'une grande utilité pour la facilité de la circulation et qu'il serait nécessaire de la porter à six mètres de largeur. Le conseil reconnaissant l'utilité de son alignement est d'avis que toutes les démarches nécessaires soient faites à cet effet.” (Ce projet n'a pas été suivi d'effet.) Le 13 août 1878. — Désherbage des rues. Vacances scolaires. “Le maire fait savoir au conseil municipal qu'il a invité les habitants à arracher l'herbe se trouvant devant leur habitation, après l'avoir fait faire préalablement sur la place de la mairie, et que personne n'ayant tenu compte de cet avis, demande au conseil de prendre un arrêté pour faire faire le désherbage des rues. » Dans cette même séance, le conseil municipal invité à fixer la date des vacances scolaires par la circulaire préfectorale du 20 juillet, est d'avis de prendre la date du 15 septembre au 15 oc­ tobre pour la durée des vacances.” Le 12 mai 1879. — Interdiction de culture potagère autour de l'église. “Un des membres du conseil municipal appelle l'attention de l'assemblée sur l'occupation qu'il considère comme arbitraire du terre plein situé à droite de l'église et qui est livré à une culture potagère et demande que soit mis fin à cet état de choses. M. le conseiller Marelle propose l'ordre du jour suivant: “Le conseil » municipal constate qu'il a été posé une grille empêchant l'accès » dans la portion du terre plein situé à droite de l'église de » la commune, que ce terre plein est affecté à une culture potagère, » que la pose de la grille a été faite sur le terrain communal sans 222Mennecy » l'autorisation du conseil municipal, qu'à lui seul appartient » l'usage de ce terre plein sans avoir à connaître qui a empiété » sur ses droits, invite M. le maire à se faire remettre les clés de la » porte d'accès pratiquée dans la grille, lesquelles devront être » déposées à la mairie, M. le maire devra en outre faire cesser la » culture peu digne de l'approche d'une église, faire enlever les » matériaux, gravois et tous objets encombrants déposés le long du » mur, ce qui est une cause d'humidité, et veiller à l'état d'entretien » et de propreté de ce terre plein.” » Le conseil municipal confiant dans la diligence de M. le maire passe à l'ordre du jour qui rnis aux voix est adopté à la majorité de 9 voix contre 2 abstentions.” Le 8 novembre 1879. — Eclairage des rues. “M. le maire dépose le rapport de la commission nommée pour l'éclairage, lequel rapport fixe à dix le nombre de lanternes à poser pour le nouvel éclairage de la commune (chiffre restreint en raison des ressources actuelles qui sont faibles) et indique les emplace­ ments désignés pour ces lanternes en laissant les emplacements nécessaires pour en placer de nouvelles lorsque les finances communales le permettront. Il conclut à l'adjudication au rabais sur la mise à prix de quatre cents francs pour un délai de 3 ans.” Le 8 novembre 1879. — Création d'une rue. “M. Rabier propose la création d'une rue qui sera dénommée rue Perichon en raison de la cession gratuite de terres par M. Peri- chon et dit qu'il donnera 500 francs pour participer à son exécu­ tion.” Le 21 mars 1880. — Création d'un ossuaire au cimetière. “Le conseil municipal décide la création d'un ossuaire au cimetière avec de chaque côté un caveau de dimension suffisante pour recevoir un corps en dépôt pendant le temps nécessaire à la construction du caveau de famille. M. Dezé Antoine ayant offert le rabais le plus élevé est désigné pour la construction de l'ossuaire.” Le 21 mars 1880. — Horaire des trains en direction de Paris. “Il est indiqué que deux trains passent à Mennecy chaque jour d'hiver vers Paris, l'un à 8 h 10 du matin, l'autre à 4 h 13 de l'après-midi, et l'été un train supplémentaire passe à 10 h 59 du matin.” 223Mennecy Le 23 janvier 1881. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “Ont été élus conseillers municipaux: MM. Paillet Célestin, Durand Basile, Chapet Pierre Alcindor, Blanchetier Adolphe, Givardière Auguste, Legrand Louis, Beaudet Auguste, Delincé Henri, Roulin Léon, Peclier Barthélemy, Edme Hubert, Rabier Charles, M. Givardière a été élu maire par 10 voix et un bulletin nul. M. Chapet a été élu adjoint par 10 voix contre 1 à M. Delincé.” Le 6 juin 1882. — Création d'une caisse des écoles. “Le conseil municipal décide la création d'une caisse des écoles et, pour l'alimenter, vote une somme de 200 francs qui sera inscrite au budget additionnel de 1882.” Le 13 juin 1882. — Projet de construction d'une tribune à l'église. “Le conseil municipal décide le principe de la construction d'une tribune à l'église, afin d'y recevoir les enfants des écoles assistant aux cérémonies religieuses et d'y réserver l'emplacement nécessaire à un buffet d'orgue.” Le 9 juin 1883. — “Il est signalé l'établissement d'un bureau télégraphique dans la commune qui nécessite des agrandissements à faire dans le bureau de poste.” Le 13 mai 1884. — Installation du nouveau conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “Les dernières élections municipales ont donné les résultats suivants pour un nombre total de seize sièges. Ont été élus et installés ce jour dans leurs fonctions: MM. Blanchetier Adolphe, Rabier Charles, Edme Hubert, Paillet Célestin, Roulin Léon, Durand Basile, Hutteau Théophile, Renault Jean, Perichon Germain, Chapet Pierre Alcindor, Givardière Auguste, Charon Jules, Dezé Antoine, Legrand Louis, Verdier Isidore, Foye Simon. Monsieur Rabier a été élu maire par n voix contre 2 à M. Givardière, 1 à M. Foye et 1 à M. Verdier. Monsieur Verdier a été élu adjoint par 12 voix contre 2 à M. Chapet et 1 à M. Dezé.” Le 10 juin 1884. — Réorganisation de la compagnie des sapeurs- pompiers. ” M. le maire invite le conseil municipal à délibérer sur la 224Mennecy réorganisation de la compagnie des sapeurs pompiers qui ne fonc­ tionne plus depuis deux ans. Le conseil municipal considérant que la réorganisation de la compagnie des,sapeurs pompiers est d'une utilité incontestable, que la commune possède deux pompes à incendie avec un matériel de secours suffisant, qu'il y a lieu de réor­ ganiser la compagnie avec un effectif de 31 hommes, la commune s'engage à subvenir pendant une période de cinq ans aux dépenses de frais d'habillement des sapeurs pompiers, à l'entretien des pompes et de leurs accessoires, à l'entretien des caisses d'armes, frais de registres, papiers contrôles, etc., et à la solde du tambour. Chaque sapeur pompier présent recevra une somme de un franc par manœuvre et sera dispensé du logement militaire en cas de passage de troupes.” Le 10 juin 1884. — Incident soulevé par M. le curé. “M. Givardière demande l'inscription au procès-verbal de l'incident survenu le 5 courant, soulevé par M. le curé de Mennecy à la suite du renvoi à une autre séance par le conseil municipal du projet de construction d'une tribune à l'église. M. le curé ayant voulu faire des observations, M. Verdier lui a fait remarquer à deux fois différentes que la séance n'étant pas terminée, le public ne pouvait prendre la parole.” Le 10 juin 1884. — Construction d'un magasin à pompes. “Ce même jour, M. le maire présente au conseil municipal le projet de construction d'un magasin à pompes dont le devis s'élève à 4 324 F 61; le projet est adopté.” Le 11 novembre 1884. — Offre de paiement par M. le curé des grilles entourant l'église et de la tribune projetée. “M. le maire informe le conseil municipal que M. le curé lui a donné connaissance de son achat de grilles pour entourer le ter­ rain entre l'église et la place publique, qu'il offre de faire don de ces grilles et il s'engage à les faire poser à ses frais. Le conseil municipal accepte avec reconnaissance l'offre de M. le curé. » M. le curé offre aussi de régler personnellement pour la cons­ truction de la tribune la somme que le conseil de fabrique ne pour­ rait payer; sachant que la construction de la tribune coûtera 4 819 F 88, le conseil de fabrique paiera 2 861 F 15, et le solde sera réglé par M. le curé, soit: 1 958 F 73.” 225 8 .Mennecy Le 4 juin 1885. — Construction d'une pièce pour les passagers ainsi que d'un urinoir. “Le conseil municipal décide de construire une pièce pour le logement des passagers dans une partie de l'ancien magasin à pompes situé sous la maririe. Le garde champêtre sera chargé de la surveillance des passagers qui seront hébergés et le cantonnier devra procéder au nettoyage de cette pièce chaque fois que besoin sera. » Relativement aux urinoirs proposés par la commission, M. Verdier fait remarquer qu'à son point de vue, il est inutile d'en construire un rue de la Mollière en face l'établissement Desforges, attendu qu'ensuite de cette construction, la rue sera forcément, à cet endroit, malgré l'entretien et le nettoyage qui pourraient y être faits, plus malpropre qu'elle ne l'est actuellement. A la suite de cet exposé, le conseil municipal décide qu'il en sera établi un seul dans la rue passant par derrière la mairie, lequel sera engagé dans le terre plein de l'église.” Le 4 juin 1885. — Coût de la construction de la rue du Bichet feu Pierre. “M. le maire indique que le coût de la construction de la rue du Bichet feu Pierre (l'actuelle rue de la République), s'élèvera à 7 900 francs non compris l'achat des terrains à reprendre pour son élargissement.” Le 7 juin 1886. — Equipements pour les sapeurs-pompiers et indemnité au médecin pour soins aux indigents. “M. le maire indique que le lieutenant Rideau, commandant la compagnie des sapeurs pompiers, demande que lui soient fournis 23 pantalons de treillis pour sa subdivision. Le conseil municipal accepte. » M. le maire fait part à l'assemblée que le docteur Lamire demande une augmentation de l'indemnité qui lui est allouée pour le traitement des malades indigents. Le conseil donne satis­ faction au docteur Lamire en fixant le chiffre de un franc par indi­ gent, le département donnant 2 francs, le nombre des indigents pouvant être évalué à 40.” Le 4 juin 1887. — Suppression de la distribution des prix. ” En raison des difficultés financières rencontrées par la commune, le conseil municipal décide par 7 voix contre 3, qu'il n'y 226Mennecy aura plus de distribution de prix aux enfants des écoles à partir de cette année et reporte la somme de 250 francs prévue à cet effet à l'article ” entretien du cimetière ”.”, Le 8 août 1887. — Demande d'érection d'un monument aux soldats morts. “M. le maire donne lecture au conseil municipal d'une lettre que lui a adressée M. Rousseau, demeurant à Mennecy, au nom des jeunes gens de la commune, par laquelle il expose leur intention d'élever dans le cimetière un monument commémoratif pour per­ pétuer le souvenir de leurs camarades morts sous les drapeaux, il demande la concession gratuite du terrain nécessaire. Le conseil accède à cette demande et décide qu'un emplacement dp deux mètres carrés sera concédé gratuitement. M. Givardière émet l'avis que les inscriptions pourraient avoir un effet rétroactif et remonter jusqu'à 1870, ce qui est accepté.” Le 19 octobre 1887. — Dotation de nouveaux numéros aux voies départementales. “Le conseil municipal approuve les propositions de l'agent voyer en chef donnant les nouvelles dénominations aux chemins de grande communication, soit le 137 de Corbeil à Mennecy et le 153 de Bouville à Ris-Orangis3 et dans cette même séance le conseil municipal décide de vendre à M. Jojot, marbrier à Ballan- court, les matériaux provenant du cimetière (croix, entourages et pierres), pour la somme de 80 francs.” Le 20 mai 1888. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “Ont été élus conseillers municipaux: MM. Givardière Auguste, Chapet Pierre, Edme Hubert, Charron Jules, Durand Basile, Blanchetier Adolphe, Loury François, Roulin Léon, Rabier Charles, Verdier Isidore, Perichon Germain, Fouquet Eugène, Foye Simon, Meunier Jules, Dézé Antoine, Tétrel François. M. Rabier a été élu maire par 10 voix contre 3 à M. Givardière et 1 à M. Verdier. M. Verdier a été élu adjoint par n voix contre 1 à M. Tétrel, 1 à M. Foye et 1 bulletin blanc.” Le 13 novembre 1888. — Protestation contre la vente des four­ nitures scolaires par les instituteurs. ” M. le maire donne lecture d'une lettre de M. Rideau, libraire,Mennecy qui proteste contre le fait que les instituteurs vendent à leurs élèves les fournitures classiques (livres et cahiers), alors qu'il existe une circulaire en date du 2 mai 1887 qui interdit la vente par les insti­ tuteurs dans les communes où il y a un libraire. Renseignements seront pris auprès de l'inspecteur primaire.” Le 17 mai 1889, — Budget primitif pour 1889. ” M. le maire présente à l'examen du conseil municipal les prévisions de recettes et dépenses pour l'année 1889. DEPENSES Traitement du secrétaire ……………….. ………………….. 1 400 Traitement du receveur municipal ………………………. 806 Traitement du garde champêtre Traitement de l'employé du télégraphe Traitement du facteur du télégraphe Traitement des cantonniers ………………………….. 900 200 200 880 Traitement des instituteurs ……………………………….. 3 4*745 Traitement des institutrices Traitement de la directrice de l'asile Traitement de la femme de service de l'asile Traitement du tambour afficheur Frais de bureau mairie Entretien des bâtiments communaux Entretien des voies et chemins Chauffage des bâtiments communaux Eclairage public Entretien des pompes à incendie Dépenses d'aide sociale Fêtes publiques Indemnité aux sapeurs pompiers Menues dépenses Dépenses imprévues 2 330 600 480 75 534 1 750 8 658 650 600 600 520 300 800 1 464,30 400 27 564,55 soit RECETTES Patente…………………………*………………………………………. 3*440 Permis de chasse Location de place aux halles 228 …………………… 250 505………………………..—i:f.u -.hi H Mennecy Concessions au cimetière Taxe sur les chiens ……………………………. 200 95° Prestations en nature ………………….. 4 yn Subvention pour l'instruction primaire'. Centimes additionnels ordinaires 3 257,25 2 618,43 Imposition extraordinaire pour insuffisance de revenus 13 308,67 Petites recettes diverses soit … 1 783,80 27 564,55 jf » Le conseil municipal vote ce budget primitif en déplorant que les charges qui deviennent de plus en plus lourdes le contraignent à appliquer une imposition extraordinaire de près de la moitié du chiffre du budget.” Le 8 juillet 1890. — Différend opposant M. Givardière à M. Rabier, maire. “Le conseil municipal est informé que l'un de ses membres, M. Givardière, s'est opposé au maire M. Rabier dans une lettre adressée au sous-préfet pour protester contre la façon dont a été décidée l'exécution de travaux au presbytère dont le montant a atteint 5 500 francs, sans avoir procédé aux adjudications, il a ajouté à cette protestation des critiques sur l'élaboration des bud­ gets et de leur vote sans examen approfondi. » M. Rabier répond que les travaux dont le montant initial ne dépassait pas 2 000 francs dont 1 000 francs étaient financés par le conseil de fabrique, ont été décidés par vote du conseil municipal et c'est en les faisant qu'on s'est aperçu du pourrisse­ ment de poutres et que cela a entraîné des gros frais supplémentaires, mais qui ont évité des catastrophes. Quant à la confection et à l'examen des budgets, la façon de procéder est la même que du temps où le protestataire était maire. Le conseil municipal dans son entier a suivi M. Rabier.” Le 8 juillet 1890. — “Un membre du conseil signalant que la ruelle Grandjean Le Meunier est dans un état de saleté repoussant, le conseil municipal décide de placer un écriteau à chaque extré­ mité indiquant la défense d'y placer des immondices.” Le 9 juin 1891. — ” La population de la commune s'élève à I 632 habitants. Le conseil municipal approuve la rectification du 229Mennecy chemin d'Echarcon que M. Darblay avait demandée en mai 1891.” Le 6 décembre 1891. — Acquisition d'un corbillard municipal. “Le conseil municipal par 12 voix contre 3, décide de ne pas accepter la proposition faite par l'administration des Pompes Funèbres d'établissement d'un corbillard à Mennecy. Cependant M. Charon, en son nom et en celui des membres du conseil ayant voté contre la proposition de l'administration des Pompes Funèbres, propose l'acquisition d'un corbillard municipal. Cette proposition est renvoyée pour examen à la prochaine séance.” Le 6 décembre 1891. — Au cours de la séance, il est dit que “l'église de Mennecy comme les églises conventuelles du XIIIe siècle se compose de 2 nefs. Ce monument d'un assez bon style a été défiguré au xvme siècle par l'établissement de 2 autels et lambris, revêtement en menuiserie d'un autre style que celui d'origine”. Le 15 mai 1892. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “Ont été élus conseillers municipaux au cours des élections des Ier et 8 mai 1892, MM. Edme Hubert, Loury François, Charon Jules, Chapet Pierre, Durand Basile, Roulin Léon, Givardière Auguste, Perichon Germain, Rabon Eugène, Rabier Charles, Canoville Charles, Legendre Isidore, Rousseau Désiré, Calemard Clément, Caillet Georges, Marais Alexandre. M. Givardière a été élu maire par 14 voix. M. Charon a été élu adjoint par 14 voix.” Le 5 juillet 1892. — Dualité entre les deux sociétés musicales. “Un membre du conseil municipal dit que la fanfare l'Alliance de Mennecy-Echarcon a donné un concert le jour de la St-Pierre sur la place, alors que la fanfare de Mennecy a donné un concert sous la tente. Il y a eu dualité. M. Rabon demande l'appui du conseil pour la création d'une fanfare municipale qui devrait seule exister dans la commune. Le conseil municipal ne suit pas M. Rabon en raison des dépenses que le budget actuel ne permet pas.” Le 5 juillet 1892. — Bains de rivière. ” M. le maire donne lecture d'une lettre de MM. Calemard et » Delpuech libellée en ces termes: “Cette saison beaucoup de bai- » gneurs viennent au lavoir municipal, certains baigneurs viennent 230•' ■ Mennecy » se baigner sans caleçon et gênent les personnes qui sont dans les » propriétés voisines et les lavoirs. Au nom de la morale publique, » nous venons vous demander i° qu'une affiche soit placée à » l'abreuvoir indiquant qu'il est défendu de se baigner sans caleçon » et indiquant une limite aux baigneurs 2° que le garde champêtre » vienne assez souvent pour tenir la main à ce que le règlement » soit observé.” » Le conseil municipal invite son maire à prendre toutes mesures nécessaires en la circonstance.” Le io juillet 1892. — Dénomination d'une rue. “Le conseil municipal décide de donner le nom de rue Char­ pentier à l'actuelle rue aux Chevaux où se trouve la demeure de la famille Charpentier, en raison des éminents services rendus à la commune par cette famille.” Le 2 novembre 1892. — Epidémie de typhoïde. “Une épidémie de typhoïde ayant sévi à Mennecy et particu­ lièrement rue de la Fontaine, la commission de salubrité dont le rapporteur est M. Calcmard a recherché les causes de cette épidé­ mie. Dans un long exposé, M. Calemard signale l'insalubrité notoire de la plupart des habitations de la rue de la Fontaine, où les fosses d'aisances sont toutes non étanches, les matières s'écoulant dans le sol et contaminant les puits et où les cours communes ont des dépôts de fumiers ou des stagnations d'eaux putrides. En conséquence, il demande au conseil municipal d'enjoindre aux propriétaires de faire les travaux nécessaires pour que cet état de choses déplorable puisse cesser au plus tôt.” Le 15 novembre 1892. — Reconnaissance à M. Canoville. “M. le maire signale qu'un des titres à la reconnaissance de la commune de Mennecy à M. Canoville est qu'il a fait recouvrir à ses frais personnels les urinoirs qu'il a fait placer à l'école des garçons ainsi que l'espace vide se trouvant entre les urinoirs et les cabinets.” Le 15 novembre 1892. — Vote d'un emprunt. ” M. le maire indique que l'emprunt qui doit être contracté par la commune de Mennecy pour un montant de 28 000 francs 231Mennecy au taux d'intérêt de 4,10 %, à la Caisse des Retraites pour la Vieil­ lesse pour une durée de trente ans couvrira: — les dépenses pour l'entretien de la rue de la Fontaine, 7150 F, — les dépenses pour l'entretien de la rue de la Sablière, 3 000 francs, — les dépenses pour l'entretien de la rue du Puits-Massé, 5 000 F, — les dépenses pour l'entretien de la ruelle du Rû, 400 F, — la construction d'un préau aux écoles, 4 000 F, — le déplacement de la fontaine Godaine, 500 F, — l'établissement de puits et de pompes, 1 600 F, — l'éclairage public (achat de 4 appareils), 400 F, — l'expropriation d'un terrain sentier Bichet feu Pierre, 1 000 F, et une marge pour dépenses éventuelles, 4 950 F.” (Il faut signaler que ce projet d'emprunt a été réduit à 19 000 F par décision du 7 novembre 1893.) Le 13 février 1893. — Démission d'un conseiller municipal. “M. le maire donne lecture de la lettre de démission de son mandat de conseiller municipal que lui a envoyée M. Legendre Isidore, elle est conçue en ces termes: “M. le maire, je vous prie » d'accepter ma démission de conseiller municipal et voici le » motif: membre de la commission des chemins, je proteste contre » les dépenses exagérées qui ont été votées, c'est pourquoi je me » retire.” » Le conseil municipal n'accepte pas les motifs indiqués dans la lettre de M. Legendre, il estime que les mesures et dépenses prises pour réparer les rues du pays, étaient complètement néces­ saires et n'ont rien d'exagéré.” Le 28 février 1893. — Démission de l'adjoint. ” M. le maire donne lecture de la lettre de M. Charon donnant sa démission d'adjoint, libellée comme suit: “M. le maire. Le 15 mai » dernier j'ai eu l'honneur d'être nommé adjoint de la commune de » Mennecy. Quelques jours plus tard on a nommé les commissions » et par la raison que j'étais adjoint je n'ai dû faire partie d'aucune » commission (excepté celle des fêtes qui est insignifiante). Mais je » crois, M. le maire, qu'il n'était pas défendu de m'adjoindre à 232Mennecy » ces dites commissions, notamment pour le budget, l'emprunt » et toutes les choses sérieuses qui doivent être étudiées avant d'être » présentées au conseil municipal. Depuis ma nomination je n'ai » jamais été convoqué ni consulté en rien relativement à ces commis- » sions, j'ai toujours été mis à l'écart en tout et pour tout. Dans ces » conditions, il m'est impossible de conserver un mandat dont je ne » remplis pas les fonctions. J'ai donc, M. le maire, l'honneur de » vous adresser ma démission d'adjoint de la commune de Men- » necy.” » Le conseil municipal après en avoir délibéré est d'avis à l'unanimité qu'il n'y a pas lieu d'accepter la démission de M. Cha- ron et accepte l'ordre du jour suivant proposé par M. Calemard et qui devra être adressé de suite à M. Charon: “Le conseil n'accepte » pas la démission de M. l'adjoint dont il reconnaît les aptitudes » et les services, il a toujours compris que la municipalité: le maire » et l'adjoint étaient de droit de toutes les commissions; il décide » qu'à partir de ce jour les rapporteurs des commissions ou le » secrétaire de la mairie lui adresseront une convocation à chaque » séance de commission. ” (Il semble que M. Charon ait repris sa démission sans que ce soit indiqué dans la séance suivante.) Le 27 juin 1893. — Vœu tendant à ce que Mennecy redevienne chef-lieu de canton. “Considérant qu'il résulte des archives communales que de 1789 à 1830 la commune de Mennecy a été chef-lieu de district, puis chef-lieu de canton, que depuis son annexion au canton de Corbeil la population de ce canton a toujours augmenté et les prévisions indiquent qu'elle dépassera 30 000 habitants, le conseil municipal émet le vœu qu'il soit fait toutes démarches auprès des communes environnantes pour obtenir la division du canton de Corbeil et la réintégration de Mennecy dans ses précédentes prérogatives.” Le 19 septembre 1893. — Propriétaire de la ferme de La Verville. “M. le maire, répondant à une interrogation indique que l'actuel propriétaire de la ferme de la Verville est le comte de Pomme- reux. ” Le 13 février 1894. — Construction d'un puits dans le cime­ tière. ” Le conseil municipal accepte l'offre de Madame Trottier 233Mennecy de donner 500 francs pour la construction d'un puits dans le cime­ tière sous la réserve qu'il soit inscrit dessus: “ A la mémoire de M. Trottier. ”” Le 20 février 1894. — Eclairage public. “Le conseil municipal décide de placer 5 réverbères supplé­ mentaires: 1, rue de la Fontaine à l'angle de la ruelle du lavoir, i, rue de Milly vers le n° 16, 1 à la Porte de Paris, 1 à l'angle de la route du Petit-Mennecy, 1 rue de Bel Air (maison Cousin). Bonne note est prise de la demande de M. Moussu pour la pose d'un réverbère à la Croix Champêtre, il y sera fait droit dans la mesure du possible. » La société d'éclairage concessionnaire envisage de remplacer les becs actuels de 12 lignes contre d'autres de 14 lignes sans chan­ gement du prix payé et pourrait faire une petite différence sur le prix du pétrole.” Le 15 mai 1894. — Reconstruction de la fontaine Godaine. “M. le maire indiquant que par suite du déplacement de la fontaine Godaine, le petit monument n'a pas été reconstruit faute de crédits. Il demande au conseil municipal de décider sa recons­ truction d'abord parce qu'il est nécessaire pour recevoir sa pompe, mais encore comme hommage de reconnaissance aux bienfaiteurs M. et Mme Perier qui ont légué 500 francs de rente perpétuelle à 5 % consolidés en 1828 et 1845, pour les pauvres de la commune. Le rapporteur de la commission des travaux ajoute: “la pierre » est le grand livre de l'histoire, en rétablissant le monument du » passé, nous prouverons notre reconnaissance des bienfaits de » la famille Perier et nous encouragerons les cœurs généreux, » les amis de l'humanité à suivre leur noble exemple.” » La commission des travaux propose d'affecter une somme de 500 à 600 francs à ce petit monument avec plaque commémorative indiquant les noms de M. et Mme Perier.” Le 15 mai 1894. — Lavoir communal. “M. le maire expose que les anciennes grilles du “pont Brûlé” vont être placées en bordure de la route avec descente pour les brouettes des laveuses qui,'en l'état actuel, quand elles ne sont pas enlevées par des passants, restent sur le trottoir et même sur la route les encombrant. 234Mennecy » La commission d'hygiène prescrit aussi l'établissement d'un cabinet d'aisances, les nombreuses ménagères de Mennecy qui fréquentent ce lavoir étant obligées de se donner en spectacle dans les champs voisins. » Il est proposé d'affecter une somme de 400 francs à ces travaux.” Le 5 juin 1894. — Acquisition d'une pompe à incendie. “M. le maire donne lecture d'une lettre que M. Rideau sous- lieutenant des sapeurs pompiers lui a envoyée, dans laquelle il expose que la petite pompe à incendie en service ne peut être transformée en pompe aspirante, étant d'un ancien modèle, que par contre M. Grave, marchand de chiffons, a chez lui une pompe n° 3 montée sur ressorts et du dernier modèle, qu'il offre de vendre 150 francs, et que M. Simon, chaudronnier à Mennecy, a trouvée en parfait état après l'avoir démontée et presque neuve. Le conseil, à l'unanimité, décide de faire l'acquisition de cette pompe et vote 400 francs pour sa transformation en pompe aspirante.” Le 5 juin 1894. — Supplément de traitement du garde cham­ pêtre. “Le conseil municipal vote une somme de 100 francs pour supplément de traitement à M. Sachot, garde champêtre, et lui demande d'exercer une surveillance plus active dans la plaine et les vignes.” Le $ juin 1894. — Construction de quatre nouveaux puits. “Le conseil municipal, afin d'augmenter les possibilités de ravitaillement en eau potable, décide la construction de quatre nouveaux puits avec pompes: un à l'extrémité du presbytère, un au milieu de la rue de Milly, un rue de Bel Air, un au Petit Men­ necy.” Le 9 avril 1895. — Installation de quatre nouveaux conseillers municipaux. “A la suite d'une élection partielle, ont été nommés conseillers municipaux MM. Paillat, Servain, Foye et Valantin et ont été installés ce jour. M. Rousseau qui faisait partie de la commission des finances étant décédé, M. Paillat est désigné pour le rempla­ cer.” 235Mennecy Le 28 mai 1895. — Balayage des classes. “La nouvelle institutrice indique que plusieurs élèves refusent de faire le balayage de la classe et demande s'il ne serait pas possible de faire faire ce travail par une femme de service qui recevrait pour le dit, une indemnité. Cette question qui a été posée il y a deux ans devant le conseil a fait l'objet d'une délibération repous­ sant la même demande, votre commission croit devoir suivre la même ligne et ne pas créer une charge nouvelle pour le budget. D'ailleurs un règlement de l'instruction Publique se prononce en la matière et indique que le balayage des classes doit être fait par les enfants au dessus de dix ans. Nous demandons qu'une affiche soit placée dans la classe indiquant la décision du conseil et les motifs à l'appui. La directrice la fera placer afin d'éviter de nouvelles réclamations.” Le 28 mai 1895. — Chute du coq du clocher. “M. le maire signale que, par suite du mauvais temps, le coq du clocher indiquant la direction des vents, a été enlevé; heureuse­ ment sa chute n'a causé aucun accident, car la commune aurait été, peut être, responsable. La réparation et la repose du coq donnerait lieu à une dépense assez forte, au moins 400 francs. Le conseil municipal décide de procéder à la réédification du coq.” Le 4 juin 1895. — Suppression des droits de place sur le marché. “M. le maire indique qu'en raison du peu de fréquentation du marché par les marchands (il n'y a qu'un boucher et un char­ cutier) le mardi, le rapporteur M. Canoville suggère de supprimer les droits de place. Le conseil se jugeant insuffisamment informé renvoie cette affaire à une séance ultérieure.” (Le 28 mai 1896, le conseil municipal décide de laisser le marché libre et de ce fait ne porte plus de recettes sur le budget de cette année.) Le 4 juin 1895. — Location à bail du lavoir communal. ” M. le maire informe l'assemblée qu'une demande de location du lavoir lui est faite par M. Servain, qui offre de construire à ses frais un petit bâtiment dit “Coulerie” de 6 m x 6 m adossé au lavoir, de construire une maison d'habitation contre le pont et s'engage à ne faire payer l'eau chaude que o F 05 le seau (prix actuel) et que la durée du bail soit de 18 ans. 236Mennecy » Le conseil municipal étant divisé, 7 voix contre 7, mais la voix du maire étant prépondérante, le projet de bail est accepté. » Il est rappelé que la longueur du lavoir est de 32 mètres, sa largeur de 3 mètres, l'habitation à construire aura 10 m 80 de longueur sur 6 mètres de largeur. Les constructions faites par le locataire devront être démolies à la fin du bail, à moins que la commune ne préfère les conserver en en payant la valeur, à dire d'experts nommés à l'amiable par les parties, selon leur valeur à l'époque de l'estimation. Le prix de location est fixé à cent francs annuellement. Le bail est adopté par 9 voix contre 4.” Le 14 janvier 1896. — Don pour l'acquisition d'une horloge pour le clocher. ” M. le maire fait part à l'assemblée d'un don de 2 000 francs fait par Aime Vve Trottier, propriétaire à Mennecy, destiné pour 1 500 francs à l'acquisition d'une horloge avec 4 cadrans pour remplacer celle existant actuellement à l'église, qui est hors d'usage et pour les 500 francs de surplus applicables aux frais de dépose et installation. Il donne également connaissance d'une lettre de M. Ducharme, horloger à Corbeil, qui s'engage à fournir l'horloge et ses cadrans pour la somme de 1 500 francs avec une garantie de dix ans. Le conseil municipal après avoir délibéré accepte à l'unanimité le don de Aime Trottier et lui vote des remerciements.” Le mai 1896. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “A la suite des élections des 3 et 10 mai 1896 ont été élus conseillers municipaux AIAI. Loury François, Chapet Pierre, Paillat Auguste, Roulin Léon, Caillet Georges, Durand Basile, Rabier Georges, Périchon Georges, Canoville Charles, Servain Pierre, Foye Frédéric, Calemard Clément, Troufleau Pierre, Givardière Auguste, Valantin Félicien, Girard Stanislas. AI. Cano­ ville a été élu maire par 16 voix sur 16 votants. A4. Paillat a été élu adjoint par 12 voix contre 3 à AI. Roulin et 1 à A4. Girard.” Le 28 mai 1896. — Don en mémoire de AI. Rabier Charles. “A4, le maire fait part à l'assemblée du don de 2 000 francs fait par la famille Rabier au bureau de bienfaisance en mémoire de A4. Rabier Charles-Philippe, ancien conseiller municipal décédé. Le conseil municipal invite A4, le maire à transmettre ses remerciements aux membres de la famille Rabier.” 237Mennecy Le 28 mai 1896. — Remerciements à M. Givardière. “Sur la demande de M. Valantin le conseil municipal considé­ rant la bonne gestion de M. Givardière pendant la durée de son mandat comme maire, lui adresse des remerciements unanimes.” Le 28 mai 1896. — Equipements vestimentaires des sapeurs- pompiers. “M. Rideau, sous-lieutenant commandant la compagnie des sapeurs-pompiers demande l'autorisation d'acquérir pour rempla­ cer ceux hors d'usage: 20 casques dont le prix est de 9 F 50 l'un = 190 F, 10 ceintures de manœuvre à 3 F 50 l'une = 35 F, 2 dolmans à 30 F l'un = 60 F, 2 vestes à 18 F l'une = 36 F, soit une dépense totale de 321 F. » Le conseil municipal accède à cette demande et vote le crédit à l'unanimité.” Le 18 juin 1896. — Travaux à faire dans le puits place de la Mairie. “M. le maire expose au conseil que M. Bayez Jean, puisatier à Beauvais, est descendu dans le puits place de la Mairie afin de s'assurer s'il était possible de faire certains travaux pour avoir de l'eau. Qu'il résulte de ses observations qu'il faudrait fouiller les galeries pour tirer les pleurs et qu'il demande pour ce travail avec lequel on pourrait obtenir de 3 à 4 pièces d'eau, la somme de 800 francs à forfait ou 30 francs du mètre. Le conseil renvoie cette affaire pour étude.” Le 12 novembre 1896. — Démission d'un conseiller municipal. “M. le maire informe l'assemblée que M. Calemard donne sa démission de conseiller municipal pour raison de santé. Le conseil exprime ses regrets.” Le 12 novembre 1896. — Remplacement du tambour de ville. “Par suite du décès du sieur Caquet, tambour de ville, M. Pierre Bourre succède à cet emploi.” Le 12 novembre 1896, — Enlèvement des boues. “M. le maire dit que M. Lucien Thavard demande à faire l'enlèvement des boues aux mêmes conditions que celles consenties à M. Raunet, soit cent francs par an. Le conseil municipal accepte et lui confie ce travail.” 238<■ .•ù.alus.- Mennecy Le 13 mai 1897. — Différents travaux à exécuter. “Le conseil municipal décide de faire exécuter différents tra­ vaux au cours de l'année, savoir le balayage de la toiture de l'église, la pose d'un banc place de la gare et l'établissement d'une pisso­ tière à la porte de Paris (côté droit).” Le 3 juin 1897. — Développement d'arguments en faveur du retour de Mennecy en chef-lieu de canton. “Monsieur le maire dit, qu'à l'appui de la demande de création d'un nouveau canton dont le chef-lieu serait à Mennecy, il est bon d'exposer qu'avant 1789 Mennecy avait été pendant plus de deux cents ans le siège d'une justice seigneuriale, que les procureurs résidant à Corbeil étaient obligés de venir tous les mardis à Mennecy pour y plaider avec ceux y résidant et qu'après la suppression des justices seigneuriales en 1789, Mennecy avait été érigé en chef- lieu de canton composé des communes suivantes: Auvernaux, Ballancourt, Champcueil, Chevannes, Coudray-Monceaux, Echar- con, Fontenay-le-Vicomte, Nainville et Ormoy, soit dix communes en y comprenant Mennecy. Actuellement huit communes sont favorables au projet de création de Mennecy et que Vert-le-Petit du canton d'Arpajon demande à y être rattachée, la loi du 8 plu­ viôse an IX (28 janvier 1801) fixait la population maximum d'un canton à 15 000 habitants et que le canton de Corbeil comptait d'après le recensement de 1891: 29 582 habitants. La création du canton de Mennecy se justifie donc pleinement.” Le 22 octobre 1897. — Nomination d'un nouveau porteur de dépêches. “M. le maire informe le conseil municipal qu'il a reçu une demande de Mlle Saguet receveuse des postes et télégraphes tendant au remplacement de M. Lavallette, porteur de dépêches. Le conseil faisant droit à cette demande nomme M. Gourgeois Emile, coiffeur, qui prendra son service le 23 octobre et recevra un traitement de 300 francs par an.” Le 28 avril 1898. — Construction de l'ouvrage des eaux du Loing et du Lunain. “M. le maire dit au conseil municipal que la construction de l'ouvrage de dérivation des eaux du Loing et du Lunain complétant celui existant des eaux de la Vanne, se fera pendant les années de 1898 et 1899.” 239Mennecy Le 28 avril 1898. — Installation du téléphone à Mennecy. “M. le maire donne lecture d'une lettre du directeur des P. et T. de Seine-et-Oise en date du 13 mars 18983 l'informant que son administration est disposée à rattacher la commune de Mennecy au réseau téléphonique de Corbeil et que la dépense à envisager pour la réalisation de ce projet est évaluée à 3 800 francs. Le conseil municipal reconnaissant les avantages que peut procurer l'installa­ tion du téléphone dans la commune décide qu'une souscription sera provoquée auprès des commerçants et propriétaires au moyen d'une lettre circulaire qui leur sera adressée.” (Il est dit le 9 juin que la souscription est close et que les prin­ cipaux souscripteurs sont: M. Darblay, 1 000 F; MM. Rabier et Thirouin, 500 F; M. Kennerley-Hall, 300 F; M. Pinard, 300 F; M. Leroy Isidore père, 300 F; M. Leroy Isidore fils, 300 F.) Le 24 novembre 1898. — Concession du service de l'éclairage public. “M. le maire expose que M. Brochard, entrepreneur de l'éclai­ rage des rues, a quitté la commune le 13 courant sans faire connaître où il se dirigeait en abandonnant complètement son entreprise, que depuis ce jour, il a dû prendre toutes les mesures nécessaires afin d'assurer la continuation de l'éclairage et que M. Rideau entrepreneur de maçonnerie à Mennecy s'est engagé à reprendre ce service dans les mêmes conditions. Le conseil municipal après en avoir délibéré prononce la déchéance de M. Brochard et décide que M. Rideau assurera désormais le service aux conditions convenues avec le défaillant.” Le 24 novembre 1898, — Réparations à faire dans le passage sous la voie du chemin de fer. “M. le maire expose que la chaussée du passage sous le chemin de fer dit “chemin des vaches” est en très mauvais état et qu'il y aurait nécessité de faire des réparations. Le conseil considérant que ce chemin a été fait par la Compagnie pour la circulation pen­ dant la fermeture des barrières, estime que l'entretien de la chaussée doit être mis à la charge de la Compagnie, mais afin d'éviter tout accident, décide qu'il soit fait les réparations strictement néces­ saires pouvant être évaluées à 2 journées de paveur, mais fait toutes réserves vis à vis de la Compagnie du Chemin de Fer.” v 240Mennecy Le 9 février 1899. — Projet d'installation de l'éclairage public au gaz. “M. le maire informe l'assembléç qu'il a reçu une lettre du directeur de la Compagnie du gaz de Corbeil répondant à sa de­ mande de conditions d'installation à Mennecy de l'éclairage public au gaz. Il y est dit que sa demande est transmise au Conseil d'Admi­ nistration et que réponse sera donnée sous peu de temps.” Le 18 mai 1899. — Offre de service de la Société des Pompes Funèbres Générales. “M. le maire expose qu'après son entretien avec l'Adminis­ tration des Pompes Funèbres Générales, 66, boulevard Richard- Lenoir à Paris, cette société s'engagerait à fournir un corbillard dont la location serait obligatoire pour les familles, moyennant le prix de 10 francs pour les personnes décédées au dessus de 7 ans et un brancard dit “Comète” au prix de 2 francs pour les enfants au dessous de 7 ans. Le prix du corbillard serait réduit à 5 francs pour les personnes indigentes. Deux porteurs choisis dans la commune et agréés par le conseil, seront obligatoires, il leur sera alloué une somme de 4 francs chacun. Toutefois les familles des membres décédés faisant partie des sociétés auront la faculté, comme par le passé, de prendre les membres de ces sociétés pour porter. Le conseil approuve ces propositions à l'unanimité.” Le 18 mai 1899. — Demande d'indemnité pour les gendarmes. “Le maire communique au conseil une lettre de M. le capi­ taine de gendarmerie de Corbeil qui indique que les gendarmes n'ont qu'une solde minime de 1 ou F par an, sur laquelle, outre leurs frais généraux, ils doivent prélever le coût des médicaments nécessaires à eux et à leurs familles en cas de maladie, et demande au conseil de vouloir bien, en raison des services rendus par la gendarmerie, voter une subvention de 60 à 100 francs pour sub­ venir au moins en partie au paiement des frais pharmaceutiques. Le conseil décide d'accorder une subvention de 60 francs.” Le 20 juillet 1899. — Eclairage public au gaz. “Le conseil municipal approuve le projet d'éclairage public au gaz déposé par la Compagnie du Gaz Aérogène, 71, rue de la Vic­ toire à Paris. 48 lanternes sont jugées nécessaires pour l'éclairage des rues et places. La concession est faite pour trente années. 241Mennecy L'éclairage public sera fait à raison de o F 02 l'heure et par bec, celui des établissements municipaux aurait lieu au compteur moyennant 0 F 15 le mètre cube, quant à l'éclairage particulier qui aurait lieu également au compteur, il sera fourni au prix maximum de o F 30 le mètre cube. L'installation de l'usine se fera entre le cimetière et la propriété Mallet, moyennant une redevance annuelle de 5 francs.” Le 24 septembre 1899, — Election de deux conseillers munici­ paux. “Pour compléter le conseil municipal ont été élus le 17 sep­ tembre: M. Gressot Charles-Victor et M. Léaux Jean-Baptiste, qui ont été installés ce jour. » Il a été ensuite procédé à l'élection de l'adjoint: M. Valantin a été élu adjoint par 10 voix sur 15 votants.” Le 20 mai 1900. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “A la suite des élections des 6 et 13 mai ont été élus conseillers municipaux: MM. Canoville Charles, Roulin Léon, Loury Fran­ çois, Chapet Pierre, Troufleau Pierre, Gressot Charles, Rabier Georges, Perichon Georges, Girard Stanislas, Foye Frédéric, Caillet Georges, Durand Basile, Valantin Félicien, Rideau Alexandre, Servain Pierre, Léaux Jean-Baptiste, qui ont été instal­ lés ce jour. » L'élection du maire a donné le résultat suivant: M. Canoville a été élu par 15 voix sur 16 votants. » L'élection de l'adjoint a donné le résultat suivant: M. Valan­ tin a été élu par 14 voix sur 16 votants contre 2 à M. Roulin.” Le 8 novembre 1900. — Distribution d'eau potable. “M. Gressot expose au conseil qu'il s'est entretenu avec M. Darblay dut projet d'étude pour la distribution d'eau dans la commune au moyen de la fouille d'un puits dans un endroit à déterminer, que M. Darblay lui a fait remarquer que la distribution d'eau par ce moyen était bien aléatoire et pourrait entraîner à des frais considérables sans que la commune arrive complètement à son but, qu'à l'issue de cet entretien il l'a autorisé à faire part au conseil des propositions ci-après: la commune pourrait prendre l'eau à “La demi-lune” au moyen d'un branchement sur la cana­ lisation existant à cet endroit et M. Darblay la vendrait aux mêmes 242Mennecy conditions qu'au Pressoir-Prompt, soit à raison de o F io le mètre cube, ou M. Darblay établirait à ses frais, pour lui être remboursé par annuités, une canalisation qui deviendrait propriété de la commune, pour amener à un point indiqué, à proximité de Mennecy, la quantité d'eau qui serait nécessaire, avec toutefois un minimum de 50 m3 par jour, moyennant une indemnité journalière de 5 francs pour tous frais de main d'œuvre et autres; toute quantité au dessus serait payée dans la même proportion et très probablement avec réduction. Le conseil après en avoir délibéré, accepte le principe à l'unanimité de la seconde proposition et charge M. le maire de transmettre à M. Darblay ses vifs remerciements.” Le 22 décembre 1900. — Adoption du projet de distribution d'eau. “Le conseil ayant approuvé le projet décide que l'eau sera fournie au compteur et que les abonnements seront contractés pour une période de 3 ans. Le prix des concessions est ainsi fixé: pour une consommation journalière de 125 litres, 20 francs par an; de 250 litres, 40 francs parlan; de 500 litres, 60 francs par an, et au dessus de cette dernière concession tout excédent de consom­ mation sera compté à raison de o F 40 le m3. » La conduite d'amenée d'eau aura un diamètre de o m 08 et sera dirigée vers un réservoir que la commune devra construire sur un terrain choisi par elle, dont le niveau supérieur sera à 10 mètres plus bas que le fond du grand réservoir de la butte St-Lazare. M. Darblay installera un compteur près de ce réservoir afin de constater la quantité d'eau livrée. » Le conseil décide l'achat du terrain au lieu dit “Le Niéblet” de 4 ares 68 centiares appartenant à M. Valantin pour le prix de 200 francs et 3 ares 68 centiares appartenant à M. Canoville, celui-ci le cédant gratuitement. » M. Gressot indique que les conduites de distribution seront établies en tuyaux de 80 m/m rues de la Sablière, de l'Arcade et de la Croix-Boissée et que tout le surplus sera en tuyaux de 70 m/m et que sur leur parcours il sera placé 8 bouches d'arrosage et 16 bouches d'incendie servant en même temps de bouches d'arro­ sage. » Il est décidé de ne pas placer de bornes fontaines publiques. La dépense totale étant évaluée à 42 700 francs, il est décidé de 243Mennecy faire un emprunt de 43 000 francs auprès du Crédit Foncier de France pour uneMurée de trente ans au taux de 3,85 %.” Le 22 décembre 1900. — Don testamentaire de M. Calemard. “M. le maire communique au conseil un extrait du testament olographe de M. Calemard en son vivant architecte, qui lègue à la commune de Mennecy, une somme de dix mille francs sous la condition que la rente 3 % sera remise chaque année, après délibé­ ration du conseil municipal, à une jeune fille ouvrière dans la commune, orpheline ou de parents peu fortunés. Cette jeune fille de 17 à 25 ans, devra être travailleuse et de bonne conduite. Le legs sera nommé “Legs Jeanne Calemard”. » Le conseil accepte ce legs aux charges, clauses et conditions énoncées dans le testament du 10 avril 1896.” Le 23 mai 1901. — Rejet d'une demande de subvention par la fanfare. “A la suite d'une demande de subvention par la fanfare de Mennecy, il est observé qu'il existe 2 fanfares régulièrement constituées et que si l'on donnait une subvention à la fanfare de Mennecy, il faudrait en donner une autre à la fanfare “l'Alliance” et que le budget communal ne permet pas ce sacrifice quant à présent. Le conseil municipal rejette cette demande par 8 voix contre 6 au vote secret.” Le 8 août 1901. — Vœu demandant l'immatriculation des voitures automobiles. “En relation avec le conseil municipal d'Asnières, le conseil de Mennecy émet le vœu suivant: considérant que les voitures automobiles sont généralement menées, même dans la traversée des villes ou villages, à une allure très rapide, ce qui occasionne fréquemment des accidents, et que cette vitesse permet aux conduc­ teurs d'échapper à la responsabilité des accidents qu'ils causent, émet le vœu que l'obligation des numéros de police soit étendue aux voitures automobiles de toutes natures.” Le 13 mai 1904. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “A la suite des élections des Ier et 8 mai 1904 ont été élus conseillers municipaux: MM. Rabier Georges, Canoville Charles, Foye Alexandre, Caillet Georges, Durand Quentin, Girard Théo- 244Mennecy dore, Loury François, Rideau Alexandre, Besnier François, Valantin Joseph, Gressot Charles, Servain Pierre, Troufleau Pierre, Rollet Lucien, Dubois César, Léaux Jean-Baptiste. Ils ont été installés ce jour. » Election du maire: M. Canoville est élu maire au Ier tour par 13 voix sur 16 votants. » Election de l'adjoint: M. Valantin est élu adjoint au Ier tour par 16 voix sur 16 votants.” Le 9 juin 1904. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal décide d'attribuer le legs Calemard à Mlle Maisonneuve Thérèse, 18 ans, par 8 voix contre 5 à Mlle Mar­ chand Maris, 18 ans, et 2 à Mlle Varagnat Marguerite, 20 ans.” Le 9 juin 1904. — Refus d'autorisation de procession. ” M. le maire donne connaissance au conseil municipal d'une lettre de M. le curé qui demande la suspension pour le 12 courant, jour de la ire communion, de l'arrêté interdisant les processions sur la voie publique dans l'étendue de la commune, suspension sollicitée par les parents des enfants. Le conseil municipal, après la lettre de M. le curé, et des explications de M. le maire, vu l'arrêté municipal du 8 juillet 1902 interdisant les processions sur la voie publique à l'exception de celles dites des Rameaux et de la Toussaint, déclare qu'il n'y a pas lieu d'accorder l'autorisation demandée par M. le curé pour la ire communion qui doit avoir lieu le dimanche 12 juin courant, décide néanmoins que le cortège civil des enfants pourra se rendre du presbytère à l'église en faisant le tour, mais sans insignes religieux et en ne chantant pas.” Le 17 novembre 1904. — Encombrement de la rue de Milly par le ferrage des chevaux. “M. le maire communique au conseil municipal une lettre en date du 13 courant par laquelle M. Girard, propriétaire d'une maison rue de Milly voisine de la maréchalerie tenue par M. Combat, par laquelle il expose que ce dernier a pour habitude de ferrer les chevaux dehors et même devant la boutique de M. Chariéras, ce qui est une gêne pour ce locataire et qu'en outre cette façon de procéder n'est pas sans danger pour le public en raison de l'en­ combrement de la rue et demande qu'il soit pris toute mesure nécessaire pour faire cesser cet abus même au moyen d'un arrêté. M. Rollet fait observer que cette coutume est généralement admise, 245Mennecy mais que, cependant, on pourrait empêcher de ferrer dehors lors­ qu'il y aurait un grand nombre de chevaux ou bœufs, M. Gressot propose l'interdiction au dessus de 3 chevaux; plusieurs membres foiït observer qu'il ne peut être pris une mesure personnelle et qu'il faudrait y comprendre les deux maréchaux. Le conseil, afin de concilier les choses dans la mesure du possible, est d'avis de prendre un arrêté pour empêcher “l'encombrement de la voie publique notamment aux abords des maréchaleries, par des chariots ou grosses voitures attelées ou non, que l'on pourrait se renseigner à Essonnes et Corbeil afin de connaître les mesures prises vis à vis des maréchaux, décide enfin qu'il y a lieu d'inviter M. Combat, afin d'éviter tous accidents, à ferrer autant que possible à l'inté­ rieur.” Le 5 janvier 1905, — Non-observation du contrat de l'éclairage public. “Le conseil municipal, en raison du mauvais fonctionnement de l'éclairage public et en raison de la mise en liquidation de la Sté Urbaine d'éclairage par l'acétylène, concessionnaire de ce service, proteste énergiquement contre la non-observation du contrat et insiste à nouveau auprès de la Sté Urbaine d'éclairage pour que les appareils dont elle dispose soient mis en bon état de fonction­ nement et que le grand gazomètre dont l'emploi est tout indiqué soit utilisé sans retard et ce sous toutes réserves des droits de la commune. M. le maire expose en outre que dans la situation actuelle, la Sté Urbaine ne pourra pas probablement continuer l'exploitation de ses usines qui seront certainement vendues, il demande si, le cas échéant, il ne serait pas à propos que la commune se rendît acquéreur de celle de Mennecy, M. Valantin est de cet avis, par contre M. Gressot déclare ne pas être partisan de l'exploi­ tation directe de l'usine par la commune, il propose qu'une délé­ gation du conseil se rende auprès de la direction de l'usine à gaz de Corbeil afin de savoir si, en cas de vente, elle serait dans l'inten­ tion d'acheter l'installation de Mennecy et à quelles conditions elle pourrait fournir le gaz dans la commune en raccordant sa canalisation qui vient jusqu'à Moulin-Galant avec celle de Mennecy. M. Rollet est du même avis en disant que l'éclairage de Corbeil et d'Essonnes est parfait. Le conseil après discussion accepte cette proposition.” (Mais, le 30 mai, il est dit que la Compagnie du Gaz de Corbeil 246Mennecy ' étant réticente, le renouvellement du contrat avec la Société Urbaine est décidé.) Le il mai 1903. — Démission d'un conseiller municipal. ” M. le maire informe l'assemblée que M. Caillet a donné sa démission de conseiller municipal pour raison de santé.” Le 23 mai 1903. — Attribution du legs Calemard. ” Le conseil municipal déclare Mlle Marchand Marie, âgée de 19 ans, attributaire du legs Calemard pour 1905.” Le 23 mai 1903. — Terrain pour les bouilleurs de cru. “Le conseil municipal décide que le terrain près du cimetière servant précédemment de terrain de manœuvre aux sapeurs pompiers, sera mis à la disposition des bouilleurs de cru.” Le 14 novembre 1903. — Circulation des vélocipèdes. ” M. Loury fait observer que parfois les vélocipèdes circulent dans l'intérieur de la commune à une vitesse excessive et que de ce fait il est survenu tout récemment un accident qui aurait pu avoir des conséquences plus sérieuses et demande la réglementation de la circulation. M. le maire fait remarquer qu'un arrêté préfec­ toral en date du 29 février 1896 réglemente cette circulation et qu'il procédera à un nouvel affichage.” Le 9 janvier 1906, — Taxation des viandes. “Le conseil municipal décide d'établir une taxe pour l'inspec­ tion des viandes et la fixe à 0,002 par kilo de viande abattue dans la commune ou importée du dehors et la répartition est ainsi faite: — M. Loury, boucher à Mennecy, pour 46 800 kg par an = 93.60; — M. Pollet, boucher à Mennecy, pour 33 800 kg par an = 67.60; — M. Gobin, charcutier à Mennecy, pour 15 600 kg par an = 31,20; — M. Ernu, charcutier à Mennecy, pour 15 600 kg par an = 31,20; — M. Trouvé, charcutier à Mondeville, pour 7 800 kg par an = 15,60; — M. Bureau, charcutier à Ballancourt, pour 5 200 kg par an = 10,40;Mennecy — M. Georgeamet, boucher au Plessis, pour 20 800 kg par i an = 41,60; ensemble 145 600 kg par an = 291,20. 1 I » Cette taxe servira au paiement des honoraires du vétérinaire- 1 inspecteur.” 1 Le 13 mars 1906. — Placement d'une boîte aux lettres. 1 ” Le conseil municipal décide de placer une nouvelle boîte 9 aux lettres sur le mur du jardin du presbytère en face l'ancien 9 bureau de poste, rue de la Mollière, et qu'il sera fait quatre levées 9 par jour.” Le 12 juin 1906. — Attribution du legs Calemard. i I ” Le conseil municipal désigne Aille Pater Charlotte, âgée 1 de 19 ans, comme bénéficiaire du legs Calemard par 8 voix contre 2 1 à Mlle Parant Aline, pour l'aimée 1906. ” Le 12 juin 1906. — Pavage de la place de la Mairie. 3 1 “Le pavage de la place de la Mairie, dont le coût peut être 1 évalué à 10 000 francs, sera réalisé par tranches. Une première I tranche de 213 m2 sera exécutée en 1907 et la dépense évaluée à | 2 660 F sera financée par le budget de 1907. ” 1 Le 7 août 1906. — Indemnité allouée à la sage-femme. ” Mlle Cayla, sage-femme à Mennecy, demande au conseil | municipal de lui allouer une indemnité annuelle de 500 francs J en raison de ce que les accouchements qu'elle devra faire cette 1 année auront lieu principalement dans la classe ouvrière. Le conseil, après avoir constaté que de temps immémorial il existe une sage- femme à Mennecy et qu'il y a lieu dans l'intérêt de la classe ouvrière de maintenir ce poste qui était vacant depuis un certain temps, décide d'accorder à Aime Cayla une indemnité personnelle et provisoire de 300 francs par an à dater du Ier octobre prochain.” Le 13 janvier 1907. — Election complémentaire de quatre conseillers municipaux. “A la suite du décès de Messieurs Servain et Durand, de la démission de M. Caillet et du départ de M. Girard, il a été procédé le 6 courant à l'élection de 4 conseillers municipaux. Ont été élus: MM. Chariéras Antoine, Durand Jules, Allais Charles, Moreau Eugène, qui ont été installés ce jour.” 248Mennecy Le 5 février 1907. — Remerciements aux sapeurs-pompiers. “M. le maire en ouvrant la séance dit ceci: “ Je suis persuadé d'être l'interprète de tous les membres du conseil pour adresser des remerciements aux pompiers et à leur chef, pour le dévouement et l'activité dont ils ont fait preuve, lors des deux incendies survenus dans la commune les 13 et 21 janvier dernier, qui auraient pu être très graves sans la promptitude des secours apportés.” Le 5 février 1907. — Remerciements au député. “M. le maire propose au conseil municipal de se joindre à lui pour adresser des vifs remerciements à notre député M. Dalimier, en raison des démarches couronnées de succès qu'il a bien voulu faire tant pour l'amélioration du service des trains que pour le service de la poste. Le conseil approuve cette proposition à l'una­ nimité.” Le 26 février 1907. — Attribution de jouissance de l'église. “Suivant la loi du 2 janvier 1907 et la circulaire préfectorale du 14 février 1907 relatives à l'attribution de jouissance des édifices affectés à l'exercice du culte, le conseil municipal donne pouvoir à son maire à l'effet de passer avec M. l'abbé Obry, prêtre desservant la paroisse de Mennecy, un acte d'attribution de jouissance à titre gratuit de l'église paroissiale de Mennecy, pour dix-huit années entières et consécutives qui commenceront à courir le Ier avril 1907, ainsi que des meubles et articles mobiliers garnissant la dite église. Cette jouissance continuera jusqu'à l'expiration des 18 années, non seulement à M. l'abbé Obry, mais à son défaut à tout autre ministre du culte, qui succéderait à l'abbé Obry. La résiliation de cet acte serait faite si, en dehors des cas de force majeure, le culte cesserait d'être célébré pendant plus de six mois consécutifs, si l'édifice n'était pas entretenu, s'il était détourné de sa destination et si l'attributaire ne satisfaisait pas à toutes obligations ou charges découlant des obligations des lois du 9 décembre 1905 et du 2 janvier 1907.” Le 26 février 1907. — Location du presbytère. “A la suite de la circulaire préfectorale du 31 janvier 1907 qui dit que le bail ne doit être consenti, ni gratuitement, ni moyen­ nant une somme dérisoire ou trop inférieure à la valeur de l'im­ meuble, le conseil autorise son maire à passer bail avec M. Obry, 249Mennecy desservant actuel, pour 18 années entières et consécutives, moyen­ nant un loyer annuel de 300 francs à compter du Ier avril 1907.” Le 21 mai 1907, — Vote d'un emprunt. “Le conseil vote un emprunt de 15 000 francs au taux de 3,85 % à contracter auprès du Crédit Foncier de France pour financer, i° l'extension de la distribution d'eau au Petit-Mennecy ……………………………………… 20 la réparation de l'horloge et la pose de 2 cadrans en lave 30 pour terminer le pavage de la place de la Mairie 4 000 francs 2 500 francs 8 500 francs ensemble ……………………………. 15 000 francs Affaire Kennerley-Hall. — Le règlement de cette affaire, dont l'instruction a été très longue, n'étant intervenu que le 13 sep­ tembre 1918, nous nous sommes permis de relater ses développe­ ments au fur et à mesure des délibérations municipales afin de permettre au lecteur de bien suivre son déroulement. Nous repren­ drons ensuite le récit des événements qui se sont produits entre temps. Le 28 mai 1907. — Plainte de M. Kennerley-Hall. “M. le maire expose que, dès qu'il a été prévenu que des infiltrations d'eau s'étaient produites dans la propriété de M. Ken­ nerley-Hall, sise route n° 137 au Petit-Mennecy, et bien que cette eau paraissant provenir de pleurs, il n'a pas hésité à faire mettre à jour la canalisation des eaux de la ville, située parallèlement à l'égout de la propriété, à environ 50 centimètres de ce dernier, dans la crainte d'accidents toujours possibles à la conduite, bien qu'elle fût établie depuis 1902 et n'ait donné lieu à aucun sujet de plaintes, que la conduite ayant été trouvée en bon état, il fit vérifier la bouche d'incendie située en face de la dite propriété, mais de l'autre côté du chemin et qu'il fut reconnu qu'elle fuyait et qu'im- médiatement il fit exécuter les réparations qu'il jugeait nécessaires. » Il fait remarquer que l'égout de la propriété était complète­ ment bouché et dans un état tellement insalubre qu'il y a eu mort d'homme lorsque l'entrepreneur de M. Kennerley a procédé à son nettoyage. 250Mennecy » Après cet exposé, M. le maire croit pouvoir dire qu'à son avis M. Kennerley-Hall serait mal fondé à réclamer à la commune sa participation dans les travaux qu'il a cru bon d'entreprendre dans sa propriété et sur le chemin n° 137, mais cependant qu'il serait prudent de s'éclairer des conseils d'un jurisconsulte et qu'il sollicite l'autorisation de consulter M. Gérard, avoué à Corbeil, auquel devrait être confié la direction et au besoin la défense de cette bien regrettable affaire. Le conseil donne cette autorisation. M. le maire lit ensuite une lettre de l'agent voyer qui signale l'infection qui résulte pour la propriété de M. Kennerley, de l'égout de Mennecy depuis que cette servitude a été aggravée par suite de l'adduction de l'eau de la Seine, que le caractère infect des vases amenées par l'eau et déposées tout le long du ruisseau de la propriété et que M. Kennerley a eu le soin de ne pas enlever, montre que sa plainte est entièrement justifiée, qu'en outre, il conviendrait de canaliser le ruisseau jusqu'à la vraie rivière et veiller à l'observation des règlements municipaux pour empêcher le déversement d'eaux industrielles comme celles teintes en rose de l'usine Marion et qu'enfin les boues devraient être enlevées avant les lâchers d'eau. » M. le maire fait observer que le ruisseau dont s'agit fait partie de la propriété de M. Kennerley-Hall et qu'il a été acheté par lui ou ses prédécesseurs et que l'entretien doit lui incomber. Il existait aussi, en aval, un canal qui se déversait dans la rivière, que ce canal ayant été comblé, il en résulte forcément une retenue des eaux et qu'en outre M. Kennerley s'est opposé au nettoyage du fossé. Le conseil est d'avis qu'il n'y a pas lieu de s'en rapporter à l'explication de M. l'agent voyer et décide de transmettre cette affaire à M. l'agent voyer en chef à Versailles par l'intermédiaire de la préfecture.” Le 4 juin 1907. — “M. le maire informe le conseil municipal que le 2 juin, il est allé rendre visite à M. Kennerley pour savoir ce qu'il pouvait réclamer à la commune à titre d'indemnité. M. Kennerley lui a déclaré qu'il voulait bien consentir, par esprit de conciliation, de demander seulement à la commune le paiement des 2 tiers des mémoires des entrepreneurs, sans les chiffrer. Le conseil municipal, à l'unanimité déclare ne pouvoir accepter la proposition de M. Kennerley-Hall. Il désigne M. Dameron, archi­ tecte à Corbeil, comme expert pour procéder aux constats de tra­ vaux exécutés par M. Kennerley-Hall.” 251Mennecy Le 16 juin 1908. — “A la suite des explications des experts commis à l'examen de l'affaire, le conseil municipal décide de construire une chambre à sable pour épurer les eaux notamment celles provenant de la laiterie, ainsi que l'établissement d'une canalisation sous le trottoir du chemin n° 153 pour mener l'eau à la rivière et supprimer ainsi la servitude de M. Kennerley, décide aussi d'une demande de participation dans la dépense à faire, adressée à MM. Cumminge et Piatier, propriétaires de la laiterie qui vend 3 000 litres de lait par jour, en raison de la facilité qui lui sera ainsi accordée pour l'écoulement de leurs eaux et espèrent qu'ainsi M. Kennerley abandonnera toute espèce de recours contre la commune.” Le 6 août 1908. — “M. le maire dit que les travaux d'assainis­ sement à entreprendre, coûteront 6 000 francs d'après un devis établi; il dit aussi que M. Kennerley a protesté auprès de la préfec­ ture pour les retards apportés à faire cesser la gêne dont il est vic­ time.” Le 20 octobre 1908. — “M. le maire indique que l'adjudication des travaux d'assainissement prévue pour le 8 septembre n'a pu avoir lieu, l'autorisation préfectorale n'ayant pas été donnée. Le conseil municipal déplore ce retard et dégage sa responsabilité.” Le 9 février 1909. — “Le conseil municipal se voit dans l'obli­ gation de reprocher à M. Dameron, expert de la commune, de n'avoir pas réfuté comme il le devait et le pouvait facilement par les documents mis à sa disposition, les inexactitudes relevées depuis, dans le rapport des experts, par le conseil municipal le 22 décembre 1908, et en apposant sa signature au bas du dit rapport sans protes­ ter énergiquement contre les inexactitudes en question, d'avoir, non seulement compromis la défense des intérêts de la commune, mais encore, par cela même, fourni des armes à son adversaire M. Kennerley.” Le 16 février 1909. — “M. le maire fait savoir au conseil muni­ cipal qu'il a vu M. Dalimier, député, qui a accepté de défendre les intérêts de la commune dans le procès intenté par M. Kennerley- Hall.” Le 15 novembre 1910, — “M. le maire informe le conseil muni­ 252Mennecy cipal que le procès Kennerley contre la commune sera jugé en conseil de préfecture le mercredi 30 novembre, à 2 heures de l'après-midi.” Le 14 février 1911. — “M. le maire communique au conseil municipal la décision du conseil de préfecture condamnant la commune de Mennecy à payer à M. Kennerley-Hall, la somme de 5 759 francs à titre d'indemnité, rejette la demande d'une indem­ nité de 1 500 francs présentée par M. Kennerley pour privation de jouissance en raison de l'inondation de sa cave, et mettant pour moitié à la charge de M. Kennerley et pour moitié à la charge de la commune les dépenses comprenant notamment les frais d'exper­ tise qui seront fixés ultérieurement. Le conseil sait gré à M. Dali- mier d'avoir défendu sa cause avec autant de talent que de désin­ téressement et est unanime à lui adresser ses remerciements bien sincères.” Le 23 février 1911. — “Le conseil municipal vote un emprunt de 7 000 francs pour règlement des frais du procès Kennerley qui sera contracté auprès du Crédit Foncier de France pour une durée de trente années. Il couvrira les 5 759 francs à verser à M. Kenner­ ley et 1 200 francs pour frais de procédure.” Le 18 mai 1911. — “M. le maire informe le conseil municipal que l'avocat de M. Kennerley l'a avisé que son client allait se pourvoir en Conseil d'Etat.” Le 17 août 1911. — “Le conseil municipal charge M. Raynal, avocat, d'assurer la défense de la commune devant le Conseil d'Etat.” (Le pourvoi n'a pas été instruit en son temps; il y a eu un très grand retard, prolongé par la guerre, et ce n'est que le 23 mai 1917 que le jugement a été rendu, comme il est dit dans la séance du conseil municipal du 18 août 1918.) Le. 18 août 1918. — “M. le maire donne lecture à l'assemblée d'une lettre de M. Kennerley-Hall relative au règlement du diffé­ rend qu'il a eu avec la commune de Mennecy et que le Conseil d'Etat a solutionné à son profit à la date du 23 mai 1917. Le princi­ pal des condamnations et intérêts à la date du 20 août 1918 s'élève 253Mennecy à la somme de io 772 F 38; les dépens productifs d'intérêts au 20 août 1918 se montent à 2 774 F 72, soit un total de 13 547 F 10. » L'assemblée regrette d'avoir à payer, sans aucun profit pour la commune, une somme aussi importante et surtout aujourd'hui où les prêts ne se font qu'à gros intérêts. M. le maire dit attendre les réponses de quelques sociétés de crédit auxquelles il s'est adressé en vue du remboursement des dommages, intérêts et frais dus à M. Kennerley-Hall. Le conseil, sans prendre de décision, accepte le principe d'un emprunt.” Le 13 septembre 1918. — “Le conseil décide qu'il sera souscrit un emprunt de 13 701 francs pour payer les dommages intérêts et frais dus au 20 novembre 1918 à M. Kennerley-Hall, auprès de la société “Les Prévoyants de l'Avenir”, 26, boulevard de Sébas­ topol à Paris, au taux de 6 % pour une durée de trente années.” (Nous revenons maintenant en 1907, pour reprendre la relation des faits qui se sont déroulés dans la commune.) Le 28 mai 1907. — Nomination d'un cantonnier. “Le conseil municipal nomme cantonnier rural M. Cailleau- deaux Edouard par 9 voix contre 4 à M. Ruffroy et 1 à M. Privé. Il prendra son service le Ier juin en remplacement de M. Pater, démissionnaire.” Le 28 mai 1907. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne Mlle Rastour Germaine, âgée de 19 ans, comme bénéficiaire du legs Calemard par 8 voix contre 5 à Mlle Maugey Jeanne et 2 à Mlle Parant Aline.” Le 8 octobre 1907. — Don du général Pierre. ” Le conseil municipal accepte le legs de 20 000 francs qu'a fait le 13 juillet 1907, M. Alphonse Pierre, en son vivant général de brigade en retraite. M. Chariéras propose qu'en reconnaissance de ce don, le nom du général Pierre soit donné à la rue de la Mol­ li ère.” (Ce qui a été accepté le 4 février 1908, par décision du conseil municipal.) Le 17 mai 1908, — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. 254Mennecy “A la suite des élections des 3 et 10 mai ont été élus conseillers municipaux: MM. Canoville Charles, Durand Jules, Rabier Georges, Besnier François, Chariéras, Antoine, Moreau Eugène, Dubois César, Léaux Jean-Baptiste/ Rideau Alexandre, Allais Charles, Gressot Charles, Loury François, Rollet Lucien, Dennecé Armand, Rémond Paul, Dézé Auguste. » Election du maire: M. Canoville est élu maire par 16 voix sur 16 votants au Ier tour. » Election de l'adjoint: M. Léaux est élu adjoint par 9 voix contre 7 à M. Moreau au 2e tour.” Le 16 juin 1908. — Attribution du legs Calemard. ” Le conseil municipal décide d'attribuer le legs Calemard à Mlle Maugey Jeanne, âgée de 22 ans.” Le 30 juin 1908. — Distribution des prix présidée par M. le sous-préfet. “M. le sous-préfet ayant accepté de présider la distribution des prix, il est décidé de lui offrir un déjeuner dont les frais pour­ raient être prélevés sur le crédit des dépenses imprévues, Messieurs Gressot, Moreau et Rabier estiment que ce déjeuner devrait être payé par une cotisation personnelle de chaque conseiller. Le conseil admet cette dernière proposition.” Le 30 juin 1908. — Pose de deux nouveaux becs de gaz. “Le conseil municipal décide la pose de 2 nouveaux becs de gaz: l'un au milieu de la rue de l'Arcade sur le mur de la propriété de M. Guereux, l'autre route 153 sur le trottoir devant M. Brégé.” Le 30 juin 1908. — Entretien de la sépulture du général Pierre. “Le conseil municipal fixe ainsi qu'il suit l'emploi de la somme de trente francs qui, d'après le testament de M. le général Pierre, doit être affectée à l'entretien de sa sépulture: entretien annuel 20 francs, achat d'une couronne 10 francs.” Le 8 juin 1909. — Fête de la Saint-Pierre. “Le conseil municipal approuve le programme présenté par la commission des fêtes pour la fête St Pierre et le 14 juillet: concours de tir à la carabine pour le lundi de la St Pierre entre les sapeurs pompiers et les membres exécutants de la fanfare dans le préau de l'école des garçons et pour le 15 juillet une revue des sapeurs 255 r j”;'JiS j-' .'.if • -, /■ i:!!Mennecy pompiers à i heure et demie de l'après-midi, sur la place de la Mairie avant la distribution des prix. Il décide que le déjeuner qui sera offert à M. le sous-préfet et à M. Dalimier, député sera payé par chaque conseiller.” Le 8 juin 1909. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Lanfumey Aline, âgée de 18 ans, par 8 voix contre 3 à Mlle Parant Aline et 2 bulletins blancs.” Le 16 septembre 1909. — Dégâts causés par un fort orage. “M. le maire dit que l'orage d'une rare violence qui s'est pro­ duit le 12 septembre a causé des dégâts considérables. Les récoltes ont été détruites en presque totalité, les voies ont été complètement dégradées et dont la réparation peut être évaluée à 7 000 francs. M. Dalimier s'est déplacé et va soumettre une demande de secours à qui de droit.” Le 6 mars 1910. — Démission de M. Canoville et élection d'un nouveau maire. “M. Canoville, en raison de sa mauvaise santé ayant donné sa démission de maire, une élection a lieu ce jour et M. Rabier Georges est élu maire par 9 voix sur 13 votants contre 2 voix à M. Léaux, 1 voix à M. Loury et un bulletin blanc.” Le 24 mai 1910. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard au 3e tour de scrutin Mlle Retrou Marguerite, âgée de 19 ans, par 6 voix contre 5 à Mlle Desclais Suzanne et 2 voix à Mlle Sainsard Marthe.” Le 15 novembre 1910. — Subvention au club sportif de Mennecy. “Le conseil municipal vote une subvention de 50 francs au Club Sportif de Mennecy et décide de mettre à la disposition de cette société, la carabine scolaire pour l'instruction du tir et le préau de l'école enfantine pour conférences.” Le 1J /ô 1911. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Charpagne Léa, âgée de 22 ans, par 8 voix contre 2 à Mlle Marche Madelaine et 1 bulletin blanc.” 256Mennecy Le 19 mai 1912. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “A la suite des élections des 5 et 12 mai, ont été élus conseillers municipaux: MM. Allais Charles, 53 ans, Léaux Jean-Baptiste, 64 ans, Chrétien Emile, 44 ans, D<ezé Auguste, 31 ans, Boudineau Frédéric, 56 ans, Durand Jules, 47 ans, Bou Pierre, 63 ans, Rabier Georges, 42 ans, Brossard François, 60 ans, Gressot Charles, 50 ans, Demigny Alfred, 45 ans, Modan Joseph, 60 ans, Barrier Joseph, 44 ans, Demay Léon, 36 ans, Moreau Eugène, 64 ans, Lebarbier Octave, 43 ans. » Election du maire: M. Brossard a été élu maire au Ier tour par 9 voix contre 6 à M. Demigny et 1 à M. Moreau. » Election de l'adjoint : M. Boudineau a été élu adjoint au 3e tour par 9 voix contre 7 à M. Demigny.” Le 19 juillet 1912. — Eclairage public. “Le conseil municipal accepte le projet d'éclairage au gaz présenté par la Compagnie Continentale du Gaz de Corbeil, remplaçant la concession actuelle de la Compagnie du Gaz Acétylène qui accepte la rétrocession du marché à la Compagnie du Gaz de Corbeil, moyennant le prix de 14 000 francs qui est accepté par les parties en présence.” Le 19 juillet 1912. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal décide d'attribuer le bénéfice du legs Calemard à Mlle Mathieu Jeanne, âgée de 25 ans, par 10 voix contre 3 à Mlle Baudoin et une à Mlle Delafolie Raymonde.” Le 11 février 1913. — Construction d'un second réservoir d'eau. “Le conseil municipal vote la construction d'un deuxième réservoir d'eau de 150 m3 afin de pouvoir répondre aux nouvelles demandes de concessions. La dépense s'élèvera avec le raccorde­ ment de la distribution d'eau de la rue de la Sablière au nouveau réservoir à 10 104 F 30. La construction sera faite par la maison Demay frères de Paris. Le conseil sollicite une subvention sur les fonds du pari mutuel.” Le 19 avril 1913. — Extension de l'éclairage public. ” Sur la proposition de M. Barrier, le conseil municipal discute de l'augmentation du nombre des lanternes servant à l'éclairage 257 9Mennecy public et du déplacement de certaines pour assurer un meilleur éclairage. M. Dézé proteste sur la quantité qu'il trouve exagérée, car beaucoup de ces becs seront, à son avis, complètement inutiles et ils nécessiteront une nouvelle dépense pour la commune. M. le maire fait observer que la réduction du prix de l'éclairage est de 700 francs tandis que les modifications proposées ne coûtera que 260 francs. Le conseil accepte en définitive la proposition de M. Barrier par 13 voix contre une, celle de M. Dézé.” Le 19 avril 1913. — Travaux à faire à la mairie. “M. le Maire expose que les commissions des travaux et des finances ont examiné et approuvé le projet présenté par M. Thomas architecte pour la restauration de la mairie sous réserve que les plâtres pourraient être remplacés par du ciment ce qui procurerait une économie d'entretien dans l'avenir. La dépense serait de 23 032 F 91, y compris les honoraires de l'architecte. Il serait nécessaire de recourir à un emprunt dont l'annuité pourrait être couverte en partie par le produit de la location de l'usine à gaz soit 600 francs et le surplus par 3 centimes extraordinaires environ. » Ont voté contre le projet MM. Durand et Dézé, ce dernier considérant qu'en faisant simplement le ravalement et les peintures d'entretien, on réduirait de beaucoup la dépense, d'autant qu'il y a d'autres bâtiments communaux qui ont besoin de réparations. » Le conseil municipal décide de contracter un emprunt rem­ boursable en trente années au taux de 4 %.” Le 19 avril 1913, — Bail du lavoir. “M. le maire communique au conseil municipal une lettre de M. Fillion demandant le renouvellement du bail du lavoir. Le conseil accède à cette demande et décide qu'il sera fait un nouveau bail de 18 ans avec un loyer annuel de 150 francs et avec une exemption de réparations.” Le 19 avril 1913. — Suppression des audiences foraines. “M. le maire informe le conseil municipal que par décision du Garde des Sceaux les audiences foraines qui existaient à Menne- cy depuis longtemps ont été supprimées à la fin de l'année 1912.” Le 20 juin 1913. — 'Fête patronale Saint-Pierre. ” M. le maire expose qu'au cours de la fête patronale, il y aura un enlèvement d'un ballon gonflé au gaz et qu'en raison de la 258Mennecy faible dimension de la conduite dans la commune, la Compagnie du Gaz ne peut admettre le gonflement d'un ballon de 800 m3 qui ne pourrait être fait en moins de 3 jours; elle suggère un ballon de 500 m3, ce qui permettrait le gonflement seulement à partir de la veille au soir. Le prix de l'ascension sera fixé à 60 francs. Le conseil approuve ce projet.” Le 20 juin 1913. — Budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 37 093 F 27.” Le 20 juin 1913. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal déclare bénéficiaire du legs Calemard pour 1913 Mlle Ecot Henriette, 19 ans, par 8 voix contre 7 à Mlle Baudoin Lucienne.” Le 19 juillet 1913. — Travaux à la mairie. “Ont été déclarés adjudicataires pour les travaux de restaura­ tion de la mairie: pour la maçonnerie, M. Olivier, entrepreneur à Essonnes; pour la charpente et la couverture, M. Simon, entre­ preneur à Mennecy; pour la menuiserie, M. Lelong, entrepreneur à Mennecy; pour la peinture et la vitrerie, M. Chariéras, entre­ preneur à Mennecy.” Le 19 août 1913. — Observations sur la gestion du maire. “A l'ouverture de la séance, M. Rabier proteste contre la rédaction du budget additionnel lequel s'équilibre en recettes et dépenses, tandis que celui qui avait été remis à chaque conseiller avant la séance budgétaire présentait un excédent de recettes d'environ 6 000 francs. M. le maire répond, qu'en effet on avait omis d'y comprendre certaines notes de l'exercice précédent non payées. M. Dézé proteste contre l'inscription au budget des écharpes du maire et de l'adjoint, alors que ces acquisitions doivent être personnelles, ainsi que le champagne offert aux sapeurs pompiers par M. le maire au banquet de la Ste Barbe et qui a été également payé sur le budget communal, ces deux opérations étant absolument illégales. M. Rabier proteste contre le fait que la couronne offerte par le conseil lors du décès de M. Allais, conseiller municipal, soit portée en dépense au budget communal, en disant que dans le passé le coût d'une couronne était réglé par les conseillers sur leurs deniers personnels. M. le maire met aux voix le paiement de la 259Mennecy couronne sur les fonds communaux, sa proposition est adoptée à la majorité; ensuite de ce vote, MM. Rabier, Léaux et Dézé déclarent qu'ils rembourseront leur quote-part soit 3 francs chacun. M. Rabier rappelle au conseil la note des travaux exécutés en 1913 sur les chemins de la plaine sous la conduite de M. Durand, qui en avait été chargé l'année dernière et qui a continué cette année sans qu'il ait été fait d'observations, et demande que cette note d'environ 200 francs soit réglée par la commune, alors que M. le maire a déposé une plainte à la sous-préfecture disant qu'il n'avait pas chargé M. Durand de faire exécuter ces travaux et que cette note devait être payée par M. Durand. A la suite de cette explica­ tion M. le maire soumet l'affaire au vote: ont voté pour le paie­ ment par la commune 4 conseillers, ont voté contre le paiement par la commune 8 conseillers, de sorte que M. Durand reste seul res­ ponsable du paiement de cette note. M. Dézé fait alors observer que les termes de la lettre que M. le maire a envoyée à la sous préfecture sont contraires à la vérité et que la commission des chemins n'a jamais pris de décision pour l'exécution des travaux dont il s'agit, M. Durand ayant reçu pleins pouvoirs par le maire et la commission et pour la durée de son mandat de conseiller municipal et que les dits travaux ont été exécutés régulièrement. Le conseil municipal s'en tient à sa décision.” Le 30 août 1913. — Démission du secrétaire de mairie. “M. le maire fait part au conseil municipal de la démission de M. Michel, secrétaire de mairie, et propose, en raison de ses longues années de service, de lui attribuer une allocation annuelle de cent francs. Cette proposition est adoptée à l'unanimité des membres présents (huit).” Le 11 novembre 1913. — Reprise des audiences foraines. “Le maire informe que la reprise des audiences foraines étant effective depuis le Ier octobre, il demande au conseil municipal d'accorder une allocation de 400 francs à M. le juge de paix, ce qui est décidé.” Le 23 décembre 1913. — Adjudication du service d'enlèvement des boues. ” Le conseil municipal déclare adjudicataire de l'enlèvement des boues M. Pinot, cultivateur à Mennecy, pour 800 francs par 260Mennecy an et pour trois années consécutives en remplacement de M. Tha- vard, qui demandait 900 francs.” Mais, le 14 février 1914, il est dit que “M. Pinot cède son bail à sa caution solvable à M. Claude Bullier. Le conseil municipal accepte ce changement.” Le 14 février 1914. — Achat du portrait du Président de la République. “Le conseil municipal, après en avoir délibéré, décide que le portrait de M. Poincaré, Président de la République, sera acheté et placé dans le cabinet de M. le maire et vote en conséquence un crédit de 20 francs pour cet achat.” Le 4 avril 1914. — Vente de matériel d'incendie. “Le conseil municipal adjuge à M. Magne d'Essonnes pour la somme de 115 francs, les deux vieilles pompes à incendie hors d'usage appartenant à la commune.” Lé 3 juillet 1914. — Dons pour l'embellissement de la salle de la mairie. “Le conseil municipal accepte les dons de M. Poulot de 500 francs et d'un anonyme de 100 francs, pour l'achat d'une garni­ ture de cheminée dans la salle des séances du conseil pour son embellissement. Il adresse ses remerciements aux généreux dona­ teurs.” Le 3 juillet 1914. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme attributaire pour 1914 Mlle Lavocat Antoinette au bénéfice de l'âge, elle a obtenu 6 voix contre 6 à Mlle Savel Henriette.” Le 23 septembre 1914, — Nomination d'un secrétaire intéri­ maire. “Le conseil municipal dans son entier sauf MM. Chrétien, Demay et Lebarbier, qui sont mobilisés, décide de nommer M. Legrand secrétaire intérimaire en l'absence de M. Léon, mobilisé et suivant les instructions préfectorales décide d'allouer à Mme Léon le traitement entier de son mari pendant son absence.” Le 23 septembre 1914. — Réglementation de l'éclairage public. “Le conseil municipal décide qu'en raison de la fermeture 261Mennecy à 8 heures du soir de tous les établissements, les lanternes publi­ ques seront éteintes, sans distinction, à 9 heures du soir.” Le 22 décembre 1914. — Secours aux départements envahis. “Le conseil municipal, en raison de ce que la commune n'a pas souffert de l'occupation étrangère, vote un secours de 400 francs au profit des départements français envahis et de 200 francs au profit de nos vaillants alliés et voisins les Belges.” Le 22 décembre 1914. — Envoi de vêtements chauds aux soldats du front. “M. le maire informe le conseil municipal que 64 envois de vêtements chauds ont été faits par le bureau de bienfaisance, aux soldats du front appartenant à des familles nécessiteuses. Les enfants des écoles se sont associés à cette mesure au moyen d'une collecte qui a permis d'ajouter du tabac et du chocolat et les ouvriers de la papeterie d'Echarcon y ont joint une collecte de 34 F 50.” Le 26 janvier 1915. — Arrêt de l'éclairage public. “Suivant l'arrêté de M. le préfet visant la réglementation de l'éclairage public et privé, le conseil municipal considérant que l'éclairage public aide au repérage des cités dans les incursions aériennes, décide à l'unanimité que les lanternes publiques ne seront plus allumées à partir du jeudi 28 janvier.” Le 11 juin 1915. — Mobilisation d'un conseiller municipal et retour d'un autre dans son foyer. “M. le maire informe l'assemblée que M. Dézé est absent pour cause de mobilisation et que, par contre, M. Chrétien est rentré chez lui.” Le 11 juin 1915, — Suppression de la distribution des prix. “Le conseil municipal décide, en raison des circonstances, de ne pas faire de distribution de prix aux enfants des écoles. Un diplôme tiendra lieu de récompense.” Le 11 juin 1915. — Attribution du legs Calemard. ” Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Thorin Germaine, 19 ans, par 8 voix sur 8 votants.” Le 18 janvier 1916. — Enlèvement des boues. ” Le conseil municipal autorise le transfert de l'enlèvement 262Mennecy des boues précédemment adjugé à M. Bullier, à sa nièce Mme Pinot- Boire, cultivatrice à Mennecy, dont le mari est mobilisé.” Le 22 février 1916. — Travaux agricoles. “Le conseil municipal décide de créer un comité d'action agricole qui sera chargé d'organiser le travail agricole, d'assurer la culture de toutes les terres à leur maximum de rendement. Sont élus membres de ce comité, dont le maire est le président, M. Durand, vice-président, MM. Dubois, Duveau, Mlle Nolle, MM. Chrétien, Girard et Loury.” Le 23 juillet 1916. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal déclare bénéficiaire du legs Calemard, Mlle Mario Alice, qui a obtenu 8 voix contre 1 à Mlle Marchand Blanche.” Le 22 août 1916. — Différend au sein du conseil municipal. “M. Rabier demandant que l'arrêté sur les transports de gadoues soit modifié afin de faciliter les réceptions indispensables pour la fumure des terres, M. le maire se refuse à le modifier estimant qu'il a été pris dans un but de salubrité et de la protection de la santé publique, et ajoute: “d'ailleurs quoi que je fasse, je serai » toujours critiqué par M. Rabier, il croit, bien à tort, que j'agis » envers lui avec parti-pris.” ” Il y a certainement un peu de cela”, dit M. Moreau. ” Non, M. Moreau, réplique M. le maire, je n'ai de parti-pris » contre personne. J'ai usé de tous les moyens de conciliation, » mais je vois avec regret que ça n'ira jamais, la majorité du » conseil actuel trouvera toujours dans M. Rabier et ses amis des » adversaires irréductibles et je passe à l'ordre du jour.” Le 24 octobre 1916. — Souscription à l'emprunt. “Le conseil municipal, considérant que les communes comme les individus doivent accorder toute leur confiance au Pays et lui prêter dans toute la mesure de leurs ressources, décide de consacrer 1 750 francs sur les fonds libres à l'achat de cent francs de rente 5 % de l'emprunt 1916, en considérant d'ailleurs que souscrire à l'emprunt est une opération avantageuse, en permettant d'augmen­ ter les revenus communaux.” Le 10 décembre 1916. — Enlèvement des boues. ” Le conseil désigne M. Thavard Lucien comme adjudicataire 263Mennecy de l'enlèvement des boues à partir du Ier janvier 1917 pour trois ans à raison de 900 francs par an.” Le 18 février 1917. — Justification des actes de M. le maire. “M. le maire en ouvrant la séance prononce les paroles sui­ vantes : ” Je proteste de toute mon énergie contre les insinuations mal- » veillantes de mes adversaires du conseil municipal qui voudraient » faire croire que j'ai été suspendu de mes fonctions pendant deux » mois. Ils le disent sur le quai de la gare, dans les trains, au café, un » peu partout à qui veut bien les entendre, mais se gardant cepen- » dant d'être affirmatifs. Ils voudraient propager l'idée, mais évitent » les témoignages qui permettraient de les poursuivre; si j'avais » été suspendu de novembre à janvier, je n'aurais pu présider » l'assemblée municipale du 10 décembre dernier, ni rédiger aucun » acte d'état civil pendant cette période; non seulement je n'ai pas » été suspendu de mes fonctions, mais j'ai toujours été en relations » amicales avec mes chefs hiérarchiques et aucun de mes actes » n'a été désapprouvé, même l'autorité judiciaire appelée à statuer » sur un arrêté municipal concernant l'hygiène de la voie publique » m'a donné entière satisfaction. ” » Le conseil ajoute ses protestations à celles du président et regrette l'absence des membres de la minorité qui manquent souvent aux assemblées pour des motifs étrangers à l'intérêt général: parties de chasse, réunions de famille, etc., ils semblent ainsi se tenir à l'écart de la vie municipale et se désintéresser des questions de haut intérêt dans les circonstances pénibles que nous traversons. » Le conseil proteste, d'autre part, contre la mauvaise foi d'un citoyen qui dit haut et clair dans la rue que le charbon rétrocédé à la population en janvier et février au prix de 14 francs les cent kilogs n'a pas été cédé à ce même prix par la sucrerie. Non seule­ ment la commune n'a rien gagné à cette opération, mais elle a dû supporter les frais de manutention. » L'affichage public de ces déclarations est voté à l'unanimité des membres présents (six).” Le 18 février 1917. — Augmentation du traitement des employés communaux. ” En raison de la cherté des vivres, le conseil municipal décide d'augmenter de 15 francs par mois, à dater du Ier janvier 1917, 264Mennecy les salaires des employés communaux: M. Villion, secrétaire auxiliaire, M. Sachot, garde champêtre, M. Moisson, appariteur- concierge, et M. Cailleaudeaux, cantonnier communal.” Le 22 avril 1917. — Protestation des élus de la minorité. “A l'ouverture de la réunion du conseil municipal, M. Rabier, secrétaire de séance, donne lecture d'une protestation signée de lui et de ses collègues Léaux, Durand et Moreau, où il essaie d'expli­ quer ses absences et celles de ses collègues aux deux dernières séances de l'assemblée municipale. Il demande l'insertion de cette protestation au procès-verbal de la séance. L'insertion de cette protestation reconnue injurieuse est écartée par 6 voix contre 3. » M. Moreau fait observer que M. Gressot, porté absent excusé, ne reçoit plus de convocations depuis trois années. M. le maire répond que M. Gressot lui a déclaré depuis qu'il n'habite plus Villeroy qu'il n'avait plus à compter sur sa présence aux assem­ blées municipales et qu'il pouvait se dispenser de le convoquer.” Le 1s juillet 1917. — Chauffage de la population. “M. le maire donne lecture d'une convention passée avec M. Leroy, propriétaire demeurant à Paris, concernant une coupe de bois s'étendant sur une surface de 8 hectares et demi, destinée à pourvoir au chauffage de la population. Considérant que le prix de 10 francs par stère de bois de chauffage et celui de 12 francs le cent de bourrées sont avantageux, quoique la main d'œuvre, les frais généraux et le transport augmenteront notablement ces prix, le conseil municipal approuve la dite convention.” Le 15 juillet 1917. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal déclare attributaire Mlle Marotte Ernestme, âgée de 21 ans, par 7 voix contre 1 à Mlle Savel au second tour du scrutin.” Le 18 août 1918. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal déclare bénéficiaire du legs Calemard pour 1918 Aille Vienne Claudine, 18 ans, par 7 voix contre 1 à Mlle Robert.” Le 24 novembre 1918. — Hommage aux enfants de Mennecy morts pour la France. 265Mennecy “Le conseil municipal rend un vibrant hommage aux enfants de Mennecy morts pour la France et envoie au Ministre de la Guerre, Président du Conseil, et au Maréchal Foch, des messages de félicitations et de reconnaissante admiration pour la grande victoire remportée sur l'ennemi.” 266

Chap. V: Depuis 1919

* Le 22 juillet 1919. — Vote du budget primitif pour 1920* “Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 49 207 F 83, en augmentation d'environ 12 ûoo francs sur le précédent.” Le 22 juillet 1919. — Attribution du legs Calcmard. a Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Aille Simon Laurence, 19 ans, par 6 voix contre 2 à ses concurrentes qui ne sont pas nommées. * Et, dans cette même séance, il est fait part du décès de Al. Bras­ sard, maire en exercice. Le 22 juillet 1919. — Taxe sur les bals et spectacles. a Le conseil municipal, en raison de l'intensification des bals et spectacles qui se font chez M. Coulon, au Petit-Mennecy, chez Ai. Bériard, rue de Alilly, et des représentations de cinéma chez Aime Delaigue, rue de la Croix-Boissée, décide d'appliquer les taxes suivantes: — 2 francs par chaque séance de bal public pour les jours de semaine, — 1 franc par chaque séance de bal public pour le dimanche et les jours fériés, — 1 franc par chaque séance de cinéma pour les jours de semaine, — 2 francs par chaque séance de cinéma pour le dimanche et les jours fériés.” 267AEENNECY Le 22 juillet ïpzp. — Subventions à la fanfare et aux sapeurs- pompiers. “Le conseil municipal vote une subvention exceptionnelle de i ooo francs à la fanfare deMennecy pour l'achat d'instruments de musique et de réparation d'instruments existants. » Il vote aussi une subvention exceptionnelle de i 600 francs au bénéfice des sapeurs pompiers pour l'achat d'habillements et d'équipements. j> Le 31 août 1919. — Démission d'un conseiller municipal. “M. Boudineau, adjointe faisant fonctions de maire, annonce à l'assemblée que M. Dézé vient de donner sa démission de conseil­ ler municipal.” Le 31 août rpzÿ. — Monument aux morts. “Sur la proposition de M. Chrétien, le conseil municipal décide d'inscrire sur le monument aux morts de la guerre 1870-71, les noms des enfants du pays morts pour la France pendant cette dernière guerre. La dépense sera d'environ 400 francs.” Le 31 août 1919. — Concours de conduite de tracteurs. “Le conseil municipal décide d'organiser une fête à l'occasion du concours de conduite de tracteurs qui aura lieu le 28 sep­ tembre 1919 et de pavoiser le parcours que suivra le cortège. Il sera élevé un arc de triomphe à la Porte de Paris et un autre à l'extrémité de la rue de Milly. Un bal champêtre aura lieu sur la place de la Mairie qui sera illuminée au moyen de la rampe à gaz. > Le 10 décembre 1919. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “A la suite des élections des 30 novembre et 7 décembre ont été élus conseillers municipaux: MM. Durand Jules, Rabier Georges, Moreau Eugène, Canivet Emile, Charicras Henri, Lebarbier Octave, Rideau Alexandre, Thouvcrcz Leon, Dubois Aniédec, Bonne Léon, Nolle Charles, Rariol Gustave, Néra André, Dézé Auguste, Cavalier Henri, Boudineau Frédéric. » Election du maire: M. Rabier a été élu maire au Ier tour de scrutin par 14 voix et 2 bulletins blancs. » Election de l'adjoint': M. Thouverez a été élu adjoint, au Ier tour de scrutin par 10 voix contre 3 à iM. Dézé, 1 à M. Moreau, 1 à M. Lebarbier et 1 bulletin blanc.” 268Mennecy Le 6 avril 1920. — Décès de M. Fadjoint. “Sur proposition de son maire, lp conseil municipal adresse ses condoléances très émues à Mme Thouverez pour le décès de son mari qui était adjoint depuis un peu moins de 4 mois. C'était un homme simple et bon qui a laissé le meilleur souvenir dans l'esprit de tous.” Le 6 avril 1920, — Enlèvement des boues. “Le conseil municipal déclare adjudicataire pour une période de 3 années pour l'enlèvement des boues, M. Cartier à raison de 1 100 francs par an, alors que Al. Thavard demandait 1 800 francs*” Le 15 avril 1920. — Installation d'un conseiller municipal et nomination d'un adjoint. “A la suite de l'élection du 11 avril, M. Chrétien Emile a été installé comme conseiller municipal. L'élection de l'adjoint en remplacement de M. Thouverez, décédé, a donné le résultat suivant: Al. Aloreau Eugène a été élu adjoint au Ier tour de scrutin par 9 voix sur 14 votants, contre 2 à Al. Lcbarbier et 1 à Al. Durand.” Le 14 mai 1920. — Inauguration du monument aux morts rénové. “Le conseil municipal fixe au 30 mai la cérémonie d'inaugura­ tion du monument aux morts rénové par les inscriptions des noms des soldats morts pour la France dans les années de 1914 à 1918. Les invitations seront faites pour y assister, aux sociétés locales, corps élus, enfants des écoles avec leurs maîtres, aux membres du conseil municipal précédent ainsi qu'à M. le curé pour procéder à la bénédiction du monument,” Le 14 mai 1920. — Démission du garde champêtre, “Le conseil municipal demande la mise à la retraite du garde champêtre M. Sachot en raison de son âge avancé et de son infir­ mité. Il a été 29 ans au service de la commune. M. Sachot, convoqué, refuse de donner sa démission, estimant que l'indemnité mensuelle de 50 francs qui lui est offerte est trop peu élevée. Cependant revenant sur sa décision, il accepte de donner sa démission à la date du Ier août prochain.” Le juillet 1920. — Vote du budget primitif pour 1921. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 56 852 F 05, 269Mennecy Le ier juillet 1920. — Attribution du legs Calemard. fl Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Robert Renée par 9 voix contre 5 et 2 à ses concur­ rentes, qui ne sont pas nommées.” Le Jer juillet 1920. — Nomination d'une femme de service aux écoles et d'un garde champêtre. “Le conseil municipal nomme Mme Marche Antoine comme femme de service aux écoles communales en remplacement de Mme Vve Legrand décédée; il nomme aussi M. Moisson comme garde champêtre, il cumulera cette fonction avec celle d'appariteur qu'il avait déjà. Il prendra son service le Ier août en remplacement de M, Sachot, démissionnaire.” Le 17 août 1920, — Rétablissement de l'éclairage public. “Le conseil municipal décide le rétablissement de l'éclairage public pour l'hiver prochain, il sera éteint chaque soir à 10 heures, le dernier train passant à 8 heures.” Le zj février 1921. — Demande de concession d'éclairage électrique. “M. le maire fait part au conseil municipal d'une demande de concession présentée par la Société Union d'électricité pour la distribution d'énergie électrique dans plusieurs communes de Seine et Oise, » Le conseil municipal, ouï l'exposé de son maire, déclare de toute première utilité l'établissement d'une ligne de distribution d'énergie électrique dans la commune.” Le 24 juin 1921. — Vote du budget primitif pour 1922. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et dépenses à 68 875 F 58.” Le 24 juin 1921. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal attribue le bénéfice du legs Calemard à Mlle Guerton Madeleine, 18 ans, par 8 voix contre 6 à ses concur­ rentes.” Le 9 juin 1922. — Mutation de vétérinaires. “M. le maire informe- l'assemblée que M. Nera, vétérinaire inspecteur des tueries particulières, donne sa démission en faveur de M. Domergue à la date du Ier avril dernier.” 270MENNEGY Le 24 juin 1922. — Vote du budget primitif pour 1923. * Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 69 642 francs.” Le 24 juin 1922. — Attribution du legs Catemard. “Le conseil municipal désigne comme attributaire du legs Calemard Aille Declippd. Marceline.» à Funanimité, au ieT tour de scrutin.” Le 17 août 1922. — Acquisition d'une statuette pour la mairie. “Le conseil municipal décide de faire l'acquisition d'une statuette en bronze représentant “La Victoire” destinée à être placée sur la cheminée de la salle du conseil, pour le prix de 1 766 francs. ” Le ip août 1922. — Démarche pour obtenir un manège de chevaux de bois pour les fêtes locales. “M. le maire ayant fait observer que, chaque année, la difficulté de se procurer un manège de chevaux de bois pour les fêtes locales devient de plus en plus grande. Le conseil municipal, considérant qu'une fête sans chevaux de bois est incomplète et manque d'attraits principalement pour les enfants, autorise son maire à traiter pour une période de 2 années avec M. Dubois propriétaire d'un manège de chevaux de bois, moyennant le transport de ce manège aux frais de la commune.” Le 16 septembre 1922. — Décision de donner le nom de M, Cano- ville à une nouvelle voie. “Le conseil municipal décide de donner le nom de M. Cano- ville, ancien maire, au chemin rural n° 22 dit “de Halage” ou le Grand Sentier, qui deviendra tue Canoville, et de classer cette rue dans la voirie urbaine.” Le 10 octobre 1922. — Conséquences du cyclone. “M. le maire expose que le cyclone du 24 septembre ayant éprouvé beaucoup de familles et endommagé les bâtiments commu­ naux dont l'église et les écoles communales, dont les devis estima­ tifs de réparations s'élèvent pour l'église à 16 445 francs et poin­ tes écoles et la mairie à 1 200 francs, il demande au conseil muni­ cipal de l'autoriser à solliciter de M. le préfet une subvention aussi élevée qu'il lui sera possible d'accorder.” 271Mennecy Le io octobre 1922. — Souvenir offert au lieutenant des sapeurs- pompiers. “Le conseil municipal offre au lieutenant Rideau, commandant la compagnie des sapeurs-pompiers, un souvenir sous forme de plaquette gravée à son nom pour perpétuer les 44 années de ser­ vices effectifs à la compagnie des sapeurs-pompiers, s Le 10 octobre 1922. — Don d'une glace pour la salle du conseil. 0 L'assemblce adresse à M. Rabier, maire, et à AL Bariol ses vifs remerciements pour Le don de la superbe glace placée depuis la dernière séance sur la cheminée de cette salle du conseil dont elle complète d'une façon des plus heureuses, l'harmonieux décor, u Le 8 février 1923. — Logement du secrétaire de mairie. “M. le maire expose que le secrétaire de mairie AL Léon se trouve sans logement et se voit dans l'obligation de mettre scs meubles sous un hangar et d'établir momentanément sa résidence dans une commune voisine. Il informe le conseil municipal de son impossibilité d'assurer la marche régulière et normale de son ser­ vice. Le conseil, considérant que dans toutes les communes le secrétaire est logé à la mairie où se trouve le siège de son travail, décide que le secrétaire sera à l'avenir logé à la mairie et que le logement actuellement occupé par l'appariteur devra être libre pour le Ier avril prochain.” Le 16 juin 1923. — Vote du budget primitif pour 1924, ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 78 525 F 73. ” Le 16 juin 1923. — Projet d'électrification. “M. le maire informe le conseil municipal que l'étude du projet d'électrification de la commune confié à AL Desmeurs, ingénieur des Ponts et Chaussées, est poursuivi activement et que l'électri­ fication projetée pourrait être exécutée vers le milieu de l'année prochaine.” Nomination d'un nouveau garde champêtre. — “Monsieur Aloisson, garde champêtre, ayant donne sa démission à la date du Ier mai, le conseil municipal décide de le remplacer par M. Bronner Alphonse né le 25 juillet 1893 et fixe ses appointements à 250 francs par mois.” 272Mennecy Construction de la rue Canoville. — “Le conseil municipal décide la construction de la rue Canoville dont la dépense est chif­ frée à 46 000 francs. Elle sera financée par un emprunt. & Adjudication de l'enlèvement des boues. — “Le conseil muni­ cipal déclare M. Thavard adjudicataire de Tenlèvement des boues et immondices pour cinq ans au prix annuel de 2 000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne comme attributaire du legs Calemard Mlle Hervy Èmériantia, âgée de 22 ans, par 7 voix contre 5 à ses concurrentes au second tour du scrutin.” Mesures de sécurité prises au cinéma. — “Le conseil municipal invite Mme Delaigue, propriétaire du cinéma, à créer une porte do secours côté jardin pour permettre l'évacuation rapide des specta­ teurs en cas de panique ou d'accident, en raison de la circulaire préfectorale réglementant l'aménagement des salles de spectacle.” Le 13 août 1923. — Secours accordé à l'occasion du cyclone, “M. le maire informe l'assemblée que la commission départe­ mentale a accordé une subvention de 4 525 francs pour les dégâts causés par le cyclone de 1922. & Démission do l'adjoint. — “M. le maire informe l'assemblée que M. Moreau, adjoint, donne sa démission en raison de son départ de la commune. Le conseil municipal exprime ses vifs regrets de ne plus pouvoir compter sur l'éminente collaboration de M. Moreau.” Le 20 octobre 1923. — Election d'un nouvel adjoint. ” Monsieur Chariéras Henri est élu adjoint par 9 voix sur 12 votants contre 2 à M. Durand et 1 bulletin nul,” Le 16 juin 1924. — Attribution du legs Calemard. fl Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Allie Normand Marcelle, âgée de 21 ans, par 8 voix contre 1 à sa concurrente au Ier tour de scrutin.” Le 23 juin 1924. — Vote du budget primitif pour 1925. a Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et dépenses à 86 842 F 88.” Démission du garde champêtre. — ” M. le maire informe 273Mennecy l'assemblée que Ai. Bronncr, garde champêtre, donne sa démission en raison de ce que sa demande d'augmentation de son traitement n'a pas été accueillie à la séance précédente. Le conseil municipal l'accepte; mais blâme la façon peu correcte dont cet employé a fait usage pour quitter son poste du jour au lendemain sans avoir laissé soupçonner son intention.” Le 16 août 1924. — Nomination d'un cantonnier. ” Le conseil municipal nomme au poste de cantonnier des chemins vicinaux AI, Petit Jean qui recevra un traitement men­ suel de 300 francs, i> Electrification de Alennecy et autres communes. — “AL le maire indique que la dépense pour l'électrification des communes de Mennecy, Auvernaux, Champcucil et Nainville érigées en syndicat s'élèvera à 522400 francs y compris la subvention de l'Etat de 122 400 francs. C'est donc une dépense de 400 000 francs qui devra être couverte par un emprunt auprès de la Caisse des Prévoyants de l'Avenir au taux de 7,50 % pour une durée de trente ans. La quote-part de Mennecy sera de 191 512 francs et nécessitera une imposition extraordinaire de 71 centimes 31 (le centime valant 227,39).” Le février 1925. — Nomination d'un cantonnier. “Le conseil municipal nomme M. Levy Jules, né le 25 janvier 1859, au poste de cantonnier des chemins vicinaux en remplacement de M. Lefcvre André, démissionnaire en raison de son départ de la commune.” Remise de médailles de la Famille Française. — « AL le maire indique qu'il a fait l'achat aux frais de la commune de trois médailles de la Famille Française à remettre aux bénéficiaires suivantes: Aladame Chipot, une médaille d'or; Aladamc Paul Charpagne, une médaille d'argent; Aladame Félix Charpagne, une médaille de bronze.” Le ij mai 192$, — Vote du budget primitif pour 1926. ” Le conseil municipal,vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 94 815 francs. ” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne 27AMennecy comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Mathieu Geneviève par ro voix contre 6 à cinq autres concurrentes, & Nomination du garde champêtre. Il est dit dans cette réunion que le garde champêtre se nomme M. Berger Etienne. (Sa nomina­ tion a dû intervenir antérieurement* mais les délibérations précé­ dentes n'en font pas mention.) 275Mennecy Le 17 mai 1925. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. c A la suite des élections du 3 mai, ont été élus conseillers municipaux: MM. Winants Marcel, Durand Jules, Chariéras Henri, Rabier Georges, Boudineau Frédéric, Rideau Alexandre, Bariol Gustave, Dubois Amédée, Loiseau Honoré, Nolle Charles, Dézé Auguste, Vallet Louis, Fouchy Albert, Loury Célestin, Vasse Charles, Cavalier Henri. Ils ont été installés ce jour. » Election du maire : M. Rabier est élu maire par 15 voix contre 1 à M. Chariéras au Ier tour de scrutin. » Election de l'adjoint: M. Chariéras est élu adjoint par 15 voix contre 1 à M. Cavalier au Ier tour de scrutin.” Requête non satisfaite. — “Une requête formulée par les habitants du Petit-Mennecy tendant à obtenir le goudronnage du chemin du Petit-Mennccy sur sa longueur de mille mètres, ne peut cire satisfaite en raison de recharger entièrement la chaussée dont le coût est hors de proportion avec les possibilités budgétaires. Le conseil municipal ajourne donc cette question.” Emprunt pour l'extension du réseau d'électricité, — “Le syndicat intercommunal d'électricité de Mennecy et environs est autorisé à contracter un emprunt de 160 000 francs pour l'extension du réseau de distribution du Petit-Mennecy, Ormoy et Villabé. Cet emprunt est consenti pour une durée de 30 ans par la S té des Papeteries Darblay pour ioo 000 francs à 7,80 %, par M. Rabier, à Mennecy, pour 25 000 francs à 7,50 %, par M. Bariol, à Mennecy, pour 20 000 francs à 7,50 %> par M.. Fouchy, à Mennecy, pour 15 000 francs à 7,50 %, soit ensemble 160 000 francs.” Le 4 août 1925. — Accident le jour de 1a fête de la Saint-Pierre. “M. le maire expose qu'un accident regrettable et assez grave est venu attrister la fête patronale St-Pierre: des fusées de réserve ayant été allumées prématurément par un morceau de carton 275Mennecy enflammé, emporté par l'explosion anormale d'une bombe et s'étant dirigées vers le public blessant assez grièvement à la face trois personnes. 11 indique que les soins seront donnés aux personnes jusqu'à complète guérison aux frais de la commune. Le conseil municipal approuve cet acte d'humanité et de justice, et voulant se prémunir contre le retour de semblables accidents, décide de contracter une assurance de responsabilité civile des communes et des maires.” Le 29 mai 1926. — Contrat d'assurance de responsabilité civile. “Le contrat d'assurances de responsabilité civile de la commune a été consenti par la Compagnie d'Assurances Générales, garantis­ sant la commune jusqu'à concurrence de 200 000 francs moyennant une prime annuelle de 220 francs.” Acquisition d'une moto-pompe à incendie. — “Le conseil municipal décide l'acquisition d'une moto-pompe à incendie marque De Dion Bouton dont le prix est de 10670 francs. La Maison De Dion Bouton accepte le paiement en deux annuités, mais en raison de son prix élevé que les ressources budgétaires ne peuvent régler entièrement, le conseil décide le principe d'une souscription locale afin de pouvoir faire l'acquisition de ce puissant moyen de défense contre l'incendie.” Recensement de 1926. — ” Le recensement de 1926 indique que la population de Mennecy est de 1 670 habitants.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Dclafolie Andréa par 8 voix contre 6 à scs concurrentes,” Classement de l'église de Mennecy dans les monuments his­ toriques. — “M. le maire informe l'assemblée que l'église de Mennecy a été classée monument historique par arrêté de M. le Ministre de l'instruction publique en date du 6 mars 1926.” Le 14 août 1926, — Vote du budget primitif pour 1927. <1 Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 115 000 francs.” Précisions sur le classement de l'église de Mennecy. — ” M. le maire informe le conseil municipal que M. le préfet précise que 276MENN'ECY l'église de Mennecy n'est pas classée, mais simplement inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, M. le maire indique que c'est en complet désaccord avec la note du 30 mais 1926 qui disait que l'édifice en question a été classé par arrêté de M, le Ministre de l'instruction publique et des Beaux - Arts en date du 6 mars 1926,

Le 18 novembre 1926. — Rejet d'une demande de subvention, “Le conseil municipal rejette une demande de subvention formulée par la société “Les Amis de l'Enfance” par 8 voix contre i, sous le prétexte que ses statuts exigent que les administrateurs doivent appartenir au parti fl Radical-socialiste” sous le patronage duquel la dite société est placée et qu'elle revêt ainsi un caractère nettement politique.” Le 8 avril 1927. — Renouvellement du contrat de fourniture d'eau. a Le conseil municipal approuve le contrat de renouvellement de fourniture d'eau à la commune par la Sté des Papeteries Darblay pour une durée de 12 années à compter du Ier juillet 1927. La commune paiera 40 francs par jour, basé sur une consommation journalière de 50 m;' au prix de O F 80 me; s'il y a dépassement, la facturation sera faite à ce prix de o F 80 le m\ » En raison de cette nouvelle convention, le prix des concessions est le suivant: — pour 125 litres par jour, 80 francs, —■ pour 250 litres par jour, 160 francs, — pour 500 litres par jour, 240 francs, a Accident du feu d'artifice de la fête de la Saint-Pierre 1925, -™ “M. le maire informe le conseil municipal que la Cour d'Appel de Paris, par jugement en date du 4 février 1927, a confirmé le juge­ ment du Tribunal Civil de Corbeil du 29 janvier 1926 condamnant la commune de Mennecy à payer les indemnités suivantes aux blesses du feu d'artifice: à M, Trémouille, 40 000 francs, à M, Mau- vières, 40 000 francs, à M. Roulot, 1 500 francs, soit 81 500 francs* Il faudra ajouter à cette somme les frais du procès et les honoraires de la défense, si bien qu'un emprunt de IOO 000 francs sera néces­ saire pour le règlement de cette affaire. Le conseil municipal décide de contracter auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations un emprunt de cent mille francs pour une durée de 30 ans,” 277Mennecy Le 17 juin 1927. — Vote du budget primitif pour 1928, ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 152 000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Charpagne Annette, âgée de 20 ans, par 9 voix contre 2 à ses concurrentes au Ier tour de scrutin.” Le 20 août 1927. — Renouvellement du bail Marin. “Le conseil municipal renouvelle pour une durée de 12 années moyennant un fermage de 200 francs, le bail consenti à M. Marin, marbrier à Essonnes, pour un bâtiment et un terrain situé rue du Cimetière arrivant à expiration le Ier janvier 1928.” Le 29 juin 1928. — Vote du budget primitif pour 1929. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 163 000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Cherrier Renée, 20 ans, par 7 voix contre 5 à ses concurrentes au Ier tour de scrutin.” Renouvellement du bail d'enlèvement des boues. — “Le conseil municipal décide de renouveler le bail d'enlèvement des boues et immondices à M. Thavard pour 5 ans, à raison de 3 600 francs par an.” Le Ier septembre 1928. — Félicitations aux sapeurs-pompiers. “M, l'adjoint Chariéras, en l'absence du maire, fait remarquer que lors de l'incendie qui a détruit dans la nuit du 29 août l'im­ meuble de Mme Thouverez, les pompiers de la commune sous la conduite de leurs chefs se sont conduits avec un dévouement digne des plus grands éloges et que c'est grâce à leur promptitude et à la multiplication de leurs efforts et de leur courage, que l'on n'a pas eu à déplorer l'anéantissement de tout un quartier et demande à l'assemblée de reconnaître publiquement leurs mérites. Le conseil le fait à l'unanimité.” Urgence de l'acquisition d'une moto-pompe à incendie. — “A la suite de cet incendie, l'acquisition d'une moto-pompe, qui n'avait pu être réalisée à ce jour, est urgente. La souscription publique qui est en cours atteint déjà 8 300 francs, il y a lieu de 278Mennecy penser que l'on pourra recueillir ioooo francs, auquel montant s'ajoutera la subvention de F Etat égale à environ un tiers de la dépense. Le conseil décide l'achat immédiat d'une moto-pompe Thirion dont le prix est de 16 807 francs, accessoires compris.” Le 12 novembre 1928. — Legs Gourgeois, “M. le maire informe le conseil municipal que M. Gourgeois, propriétaire à Mennecy, a fait un don de 5 000 francs à la Caisse des Écoles à charge pour elle d'entretenir sa sépulture et avec le reste du revenu de donner deux livrets de Caisse d'épargne à deux petits garçons méritants de la commune de Mennecy, Le conseil accepte cette libéralité avec la charge dont elle est grevée.”Mennecy Le 17 mai 1929. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “A la suite des élections des 5 et 12 mai, ont été élus conseillers municipaux: MM. Chariéras Henri, Durand Jules, Rabier Georges, Allais Médéric, Henry Paul, Loiseau Honoré, Lambert Georges, Dézé Auguste, Loury Célestin, Boursier, Nolle Charles, Rideau Cousin, Boulloud, Gérard, Fouchy Albert. 5 » Election du maire. — M. Rabier a été élu maire au Ier tour de scrutin par 11 voix contre 1 à M. Chariéras et 3 bulletins blancs sur 15 votants. » Election de l'adjoint: M. Chariéras a été élu adjoint au Ier tour de scrutin par 12 voix contre 2 à M. Henry et 1 à M. Rideau sur 15 votants.” Le 5 juillet 1929. — Vote du budget primitif pour 1930. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 172 000 francs.” Attribution du legs Calemard. —■ “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Declippel Emilienne, âgée de 17 ans, par 11 voix contre 4 à ses concurrentes.” Le 6 décembre 1929. — Installation d'un poste téléphonique à la mairie. “Sur proposition de son maire, le conseil municipal décide de l'installation du téléphone à la mairie. Son coût sera d'environ 670 francs.” Création éventuelle d'une troisième classe de garçons. — “L'as-Mennecy semblée prend connaissance d'une 3e lettre du directeur de l'école des garçons l'informant que le nombre des élèves étant actuelle­ ment de 95, il serait bon d'envisager la création d'une 3e classe. Le conseil municipal, considérant qu'il n'y a pas encore urgence à solutionner cette question, la renvoie pour étude à la commission compétente tout en adoptant le principe de la création dans un avenir encore éloigné d'une troisième classe de garçons.” Mesures à apporter pour éviter le glaçage des rues. — “M. le maire expose au conseil municipal qu'il a été récemment mis en cause dans un journal local par un article lui reprochant de n'avoir pas encore pris les mesures nécessaires pour le déglaçage des rues pendant l'hiver de façon à éviter les graves inconvénients qui se sont produits l'hiver précédent où la chaussée était couverte de glace depuis le haut jusqu'en bas du pays. Il indique que la grande quantité de glace ainsi formée par les grands gels provient d'un écoulement permanent d'une source filtrant dans la cave de M. Gérard, rue de l'Arcade, qui, sans y être autorisé, a fait faire sous une précédente municipalité, une canalisation partant de chez lui et aboutissant dans le caniveau à hauteur de la mairie pour évacuer l'eau dont sa cave est inondée. Le conseil invite M. Gérard, présent à la séance, à faire cesser l'évacuation de son eau sur la voie publique. M. Gérard y consent.” Le 9 janvier 1930. — Décès d'un conseiller municipal. “Le conseil municipal rend un hommage ému à la mémoire de M. Fouchy, conseiller municipal qui vient de décéder et exprime à Mme Fouchy et à sa famille, ses condoléances les plus vives et les regrets que sa disparition laisse au sein de l'assemblée muni­ cipale.” Gratification votée aux sapeurs-pompiers. — “Le lieutenant de pompiers ayant sollicité le paiement aux hommes de la compagnie du temps passé aux incendies de la maison de M. Dubois (proprié­ taire Mme Thouverez) et de la ferme de la Verville, M. le maire fait remarquer que les pompiers ont déjà reçu 300 F de Mme Thou­ verez et 300 francs de M. Rabier soit en tout 600 francs, que la fonction de sapeur-pompier ne doit pas être une profession lucrative d'autant que les divers patrons chez lesquels ils sont employés ne font aucune retenue sur leur salaire pour le temps d'absence consacré au feu, et que d'autre part toutes les personnes disponibles 280Mennecy se font un devoir d'aider à combattre le fléau lorsqu'il se déclare et ne réclament rien pour le temps qu'elles perdent au même titre que les pompiers, dans ces conditions il estime qu'il semble logique d'envisager seulement le paiement d'une gratification à fixer par le conseil municipal s'il le juge à propos. Le conseil, se rangeant à l'avis exprimé, décide d'accorder pour l'incendie Dubois, une indemnité de 300 francs et pour l'incendie de la Verville, une indemnité de 200 francs.” Le 27 juin 1930. — Vote du budget primitif pour 1931. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 202 000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal attribue le bénéfice du legs Calemard à Mlle Petit Simonne, 19 ans, par 8 voix contre 2 à ses concurrentes au Ier tour de scrutin.” Le 27 juin 1931. — Vote du budget primitif pour 1932. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 204 000 francs.” Plainte contre la directrice de l'école des filles. — “M. le maire informe l'assemblée des faits qui sont reprochés à Mme Lanier, directrice de l'école des filles, dont 24 élèves ont quitté sa classe pour aller se faire inscrire ailleurs. Sur le rapport de M. Nolle, le conseil municipal demande le remplacement de cette institutrice, pour la rentrée, par 8 voix contre 1 et 3 bulletins blancs. Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal décide d'accorder le bénéfice du legs Calemard à Mlle Fourquois Louise, âgée de 18 ans, elle n'avait pas de concurrentes.” Nomination d'un cantonnier. — “Le conseil municipal nomme M. Declippel Eugène cantonnier des chemins vicinaux de la commune en remplacement de M. Levy, décédé.” Le 12 février 1932. — Décision d'accorder la gratuité des four­ nitures scolaires à tous les enfants des écoles publiques. “Le conseil municipal décide d'assurer la gratuité des fourni­ tures scolaires à dater du Ier avril prochain à tous les élèves des écoles communales publiques alors que jusqu'à maintenant cette 281Mennecy gratuité était réservée aux élèves dont les familles étaient considérées comme indigentes ou de situation modeste. La dépense annuelle s'élèvera à 5 000 francs environ.” Le 24 mars 1932. — Projet de concession d'eau par la Société Lyonnaise des Eaux. “Le conseil municipal adopte en principe le projet de contrat à passer avec la Sté Lyonnaise des Eaux pour la fourniture de l'eau à la commune de Mennecy afin de remplacer le système d'alimentation actuel que la Sté des Papeteries Darblay ne peut plus assurer. Le forage du puits se fera au lieu dit “Le pré sain” au dessous du passage à niveau de la gare, dans un terrain dont M. Serres est propriétaire. La participation financière de la commune serait de 185 000 francs. Mais l'ensemble des travaux à faire (puits foré, un réservoir de 150 m3, l'usine de pompage, la canalisation de refoulement, l'extension du réseau de la rue Cano- ville, deux bornes fontaines et une bouche d'incendie supplé­ mentaire, les prévisions d'achat des terrains et les honoraires du technicien) occasionnerait une dépense totale de 477 552 F 60. Le conseil demande alors l'allocation d'une subvention sur les fonds du pari mutuel du département et vote le principe d'un emprunt de 2×0 540 F 25 qui serait contracté auprès des habitants de la commune aux taux de 5 %.” (En définitive l'emprunt, dont le nominal est de 200000 francs, a été consenti par la Caisse nationale des retraites pour la vieillesse au taux de 6 %.) Le 30 juin 1932. — Vote du budget primitif pour 1933. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 192000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal attribue le bénéfice du legs Calemard à Mlle Charpagne Yvonne, 20 ans, par 7 voix contre 5 à ses concurrentes au Ier tour de scrutin.” Installation du chauffage central à la mairie. — ” Le conseil municipal vote les crédits nécessaires pour l'installation du chauf­ fage central à la mairie, en excluant le chauffage de la salle du conseil qui n'est occupée que quelques heures par an et qui est d'ailleurs dotée d'une cheminée. La dépense est évaluée à 11 324 F 85.” (En réalité, M. Chamouard, de Corbeil, a fait le travail pour 6 320 francs.) 282Mennecy Nomination d'un garde champêtre. — ” Le conseil municipal nomme M. Renard garde champêtre.” Vœu pour la nomination d'une directrice à l'école des filles. — “Le conseil municipal, en raison de la vacance du poste de directrice de l'école des filles, émet le vœu que Madame Auclair, épouse du directeur de l'école des garçons, qui est adjointe, soit nommée directrice alors qu'elle l'a déjà été et que ses qualités d'enseignante sont très appréciées.” Le 2 septembre 1932. — Renouvellement du bail du lavoir communal. “Le conseil municipal décide que le bail du lavoir consenti à M. Fillion, qui est expiré le Ier janvier 1932, sera renouvelé à Mme Veuve Fillion pour un montant de 500 francs par an.” Affermage du marché. — “Le conseil municipal décide que le marché de la place de la mairie sera affermé pour 9 ans et renouve­ lable par périodes de 3 ans. Il sera demandé au concessionnaire une redevance annuelle de 1 500 francs.” Le 17 février 1933. — Démission d'un conseiller municipal. “M. le maire informe l'assemblée que M. Nolle, conseiller municipal, a donné sa démission par suite de son départ de Mennecy pour aller habiter à Samoussy, dans l'Aisne. Le conseil exprime ses vifs regrets de voir cesser l'intelligente collaboration qu'il lui apportait.” Le 27 juin 1933. — Vote du budget primitif pour 1934. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 223 000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Cornier Léone, 19 ans, par 11 voix contre 1 à ses concurrentes au Ier tour de scrutin”. Le ieT septembre 1933. — Adjudication pour l'enlèvement des boues. “Le conseil municipal déclare adjudicataire de l'enlèvement des boues et ordures ménagères, M. Désir André pour la somme annuelle de 5 550 francs.” Réglementation du stationnement des voitures. — ” Le conseil 283Mennecy municipal considérant que depuis la réfection de la D. 153 la cir­ culation des voitures s'y est rapidement accrue, décide qu'à l'ave­ nir toutes les voitures devront obligatoirement se ranger d'un seul côté de la voie publique dans toutes les rues de la commune.” Le 22 novembre 1933. — Célébration de la fête du 11 novembre. “A la demande de M. Gérard, président de l'Union Nationale des Combattants de la sous-section de Mennecy, le conseil muni­ cipal décide de s'associer désormais à la célébration de la fête de la victoire le 11 novembre aux côtés de la société sus-nommée, sans pour cela changer la date annuelle de son pèlerinage au cime­ tière, c'est à dire le jour de la Toussaint. Cette décision est prise par 8 voix contre 4.” Le 29 juin 1934. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Lesclauze Suzanne par 6 voix contre 5 à ses concur­ rentes.” Le 30 août 1934. — Décès d'un conseiller municipal. “Le conseil municipal rend un hommage ému à la mémoire de M. Boursier, conseiller municipal décédé dernièrement, et prie Mme Boursier et sa famille d'agréer ses vives condoléances.” Vote du budget primitif pour 1935. — “Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 204 000 francs.” Le 13 février 1933. — Erection d'un calvaire au cimetière. “Le maire informe l'assemblée que Mlle Caron, habitant rue Périchon, manifeste le désir d'ériger à ses frais dans le cimetière, un calvaire en bronze, en souvenir de ses sœurs inhumées à cet endroit. Le conseil municipal autorise cette érection et remercie Mlle Caron.” Eclairage public à l'électricité. — “Le conseil municipal vote le principe de l'éclairage public à l'électricité, la compagnie du gaz paraissant assez disposée d'abandonner les droits qu'elle tient de son traité avec la commune.”Mennecy Le 17 mai 1935. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. 284Mennecy “A la suite des opérations des 5 et 12 mai 1935 ont été élus conseillers municipaux: MM. Rabier Georges, élu au premier tour par 258 voix; Dézé Auguste, élu au premier tour par 256 voix; Chariéras Henri, élu au premier tour par 252 voix; Allais Médéric, élu au premier tour par 250 voix; Durand Jules, élu au premier tour par 238 voix; Gerost André, élu au premier tour par 228 voix; Judith Joseph, élu au premier tour par 226 voix; Lambert Georges, élu au premier tour par 225 voix; Henry Paul, élu au premier tour par 222 voix; Rigot Louis, élu au premier tour par 214 voix; Loiseau Honoré, élu au premier tour par 210 voix; Guérin Georges, élu au premier tour par 206 voix; Durant-Pradat Jean, élu au second tour par 173 voix; Sebileau Albert, élu au second tour par 172 voix; Canhac Paul, élu au second tour par 143 voix; Winants Pierre, élu au second tour par 121 voix. » Election du maire: M. Rabier est élu maire par 10 voix contre 5 à M. Chariéras, sur 15 votants, au Ier tour de scrutin. » Election de l'adjoint: M. Chariéras Henri est élu adjoint par 14 voix contre 1 à M. Loiseau, sur 15 votants, au Ier tour de scrutin.” Le 26 juin 1935. —■ Vote du budget primitif pour 1936. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 211 000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Charpagne Suzanne, 20 ans, par n voix contre 5 à sa concurrente.” Construction d'un abri au cimetière. — “Le conseil municipal décide la construction d'un abri au cimetière; son coût est de 5 000 francs.” Le 7 septembre 1933. — Projet d'éclairage public à l'électricité. “Le conseil municipal, par 12 voix contre 4, approuve le projet d'éclairage public à l'électricité dont il avait admis le prin­ cipe le 15 février et décide de contracter un emprunt de 100 000 francs. » Il y aura lieu d'envisager une dépense de 13 000 francs pour mille heures d'éclairage; l'éclairage au gaz coûtant 6 500 francs annuellement cela coûtera le double, mais il en résultera une amélio­ ration très sensible de l'éclairage des rues.” 285Mennecy Le 14 novembre 1935. — Nouveau concessionnaire de l'enlève­ ment des boues. “M. Désir André écrit à M. le maire pour lui demander l'auto­ risation de céder à M. Vigneron Georges son droit au bail d'enlè­ vement des boues et immondices; le conseil municipal décide d'accéder à la demande de M. Désir et admet M. Vigneron comme nouvel adjudicataire.” Le 4 juillet 1936. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Barrué Fernande par 14 voix contre 2 à sa concur­ rente au Ier tour du scrutin.” Réorganisation du corps des sapeurs-pompiers. — “M. le maire indique que dix engagements de jeunes ont été recueillis à ce jour, le nombre semble suffisant pour le moment; ils ont choisi à l'unanimité pour les commander M. Violette Henri, lieutenant commandant la compagnie dissoute.” Le 23 juillet 1936. — Démission de l'adjoint. “M. Chariéras Henri ayant donné sa démission d'adjoint pour des raisons d'ordre absolument personnelle maire regrette vivement sa décision qu'il n'a pu infléchir.” Le 3 septembre 1936. — Nomination d'un nouvel adjoint. “M. Lambert Georges a été élu adjoint au second tour de scrutin par 9 voix sur 15 votants contre 1 voix à M. Dézé, 1 à M. Durand-Pradat Jean, 1 à M. Durand Jules, 1 à M. Sebileau, 1 à M. Canhac et 1 bulletin blanc.” Le 30 décembre 1936, — Vote du budget primitif pour 1937. “Le conseil municipal vote le budget primitif qui se monte en recettes et en dépenses à 228 600 francs.” Le 21 janvier 1937. — Travaux d'installation de l'éclairage public. “M. le maire informe l'assemblée que l'entreprise Gallet, adjudicataire des travaux d'installation de l'éclairage public à l'électricité pour un montant de 127 500 francs doit en faire l'exé­ cution incessamment et qu'ils seront terminés en septembre prochain.” 286Mennecy Le 23 mars 1937. — Chauffage central aux écoles. “Le conseil municipal adopte le projet de chauffage central au gaz à installer aux écoles communales pour la somme de 58 000 francs. Cette dépense sera couverte par un emprunt.” Le 3 juillet 1937. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme attributaire du legs Calemard Mlle Delonville Blanche par 10 voix contre 5 à sa concurrente au Ier tour de scrutin.” Distribution des prix aux écoles. — “La distribution des prix ayant lieu le dimanche Ier août, le conseil municipal décide de s'y associer en y assistant en grand nombre, mais décide de supprimer le lunch habituel qui lui semble une dépense somptuaire.” Vote du budget primitif pour 1938. — “Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et dépenses à 341 650 francs.” Le 30 juin 1938. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme attributaire du legs Calemard Mlle Gilbert Jeanne, 19 ans, au 3e tour du scrutin devant 3 concurrentes.” Le 3 novembre 1938. — Monument à M. Dalimier, ancien député. “Le conseil municipal vote au titre de la participation dans l'érection d'un buste de M. Dalimier dans un square de la ville d'Essonnes, une somme de 250 francs, en considération des ser­ vices rendus par le grand parlementaire décédé.” Entretien du réseau d'éclairage public. — “Le conseil municipal constatant que le service précédemment confié à M. Rigault, de Vert-le-Petit, n'est pas assuré convenablement, il décide de le donner à M. Galerne Henri moyennant une rétribution de 2 600 francs par an.” Le 10 décembre 1938. — Vote du budget primitif pour 1939. “Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 312000 francs.” Vases de Sèvres offerts à la commune. —- “M. le maire commu­ nique une lettre du Ministre de l'Education Nationale et des 287Mennecy Beaux-Arts faisant connaître que des objets d'une valeur de 8 ooo francs sont offerts à la commune par la Manufacture de Sèvres pour la décoration de la salle du conseil. Le conseil municipal adresse ses remerciements à M. Tarrade, ancien percepteur à Mennecy, nommé directeur à la Manufacture de Sèvres, à l'initia­ tive et à l'appui duquel est due cette faveur.” Le 24 juin 1939. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Fourquois Mireille, âgée de 17 ans, par 5 voix contre 4 et 3 à ses concurrentes au 3e tour de scrutin.” Le 16 novembre 1940. — Décès de deux conseillers municipaux et du garde champêtre. “Le conseil municipal rend hommage à la mémoire de MM. Durand Jules et Durand-Pradat Jean, conseillers municipaux récemment décédés, il adresse ses condoléances émues aux familles des deux disparus. Il adresse aussi à Mme Renard ses condo­ léances attristées pour la perte de son mari, garde champêtre de la commune, tué à Issoudun pendant l'exode de juin, et ses regrets d'avoir perdu un bon et loyal serviteur.” Nomination d'un garde champêtre. — “Le conseil municipal nomme comme appariteur-garde champêtre M. Aubois, en rempla­ cement de M. Renard, décédé.” Le 25 janvier 1941. — Vote du budget primitif pour 1941. “Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 380 000 francs.” Le 15 février 1941. — Indemnité aux employés municipaux. “Le conseil municipal ayant voté une retraite aux employés municipaux licenciés pour limite d'âge: à M. Léon, secrétaire de mairie, comptant 28 années de service, soit 11 666 F 50; à M. Cail- leaudeaux, cantonnier, comptant 34 années de service, soit 4 420 F; à Mme Vve Marche, femme de service, comptant 21 années de service, soit 1 932 F; l'autorité de tutelle n'accepte pas cette déci­ sion et demande qu'une indemnité de congédiement soit fixée. En conséquence le conseil municipal décide d'accorder les indemnités suivantes: à M. Léon, secrétaire de mairie (1 mois de traitement par année de service), 72 000 F; à M. Cailleaudeaux, cantonnier 288Mennecy (i mois de traitement par année de service), 21760 F; à Aime Marche, femme de service (1 mois de traitement par année de service), 9 660 F.” Le 17 juillet 1941. — Désignation d'une femme de service aux écoles. “Le conseil municipal désigne Aime Marche, belle-fille de Factuelle femme de service atteinte par la limite d'âge, pour lui succéder, par 5 voix contre 4 à Mme Vve Declippel.” Le 2 avril 1942. — Vote du budget primitif pour 1942. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 412 000 francs.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal décide d'attribuer le bénéfice du legs Calemard pour les années 1940, 1941 et 1942, les attributions pour les 2 premières années n'ayant pu être faites par suite des événements de guerre, à Mlles Charpagne Madeleine, âgée de 23 ans, Fumé Jacqueline, âgée de 21 ans, Pieters Simonne, âgée de 20 ans.” Le 18 février 1943. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 453 000 francs.” Le 15 janvier 1944. — Vote du budget primitif. / ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 458 000 francs.” Le 29 septembre 1944. — Réunion des membres du Comité de libération. “Les membres du Comité local de libération se sont réunis sous la présidence de M. Attale; étaient présents MM. Attale, Legros, Vienne Raoul, Roche, Cherrier, Vienne Henri et Mme At­ tale. Ils ont décidé d'accorder une indemnité spéciale de 1 000 francs aux employés communaux suivant une circulaire de M. le préfet de Seine-et-Oise en date du 15 septembre 1944.” Le 12 octobre 1944. — Reconstitution du conseil municipal. “Les membres du comité local de libération se sont réunis à la mairie sous la direction de M. Attale, président; étaient présents MM. Attale, Legros, Vienne Raoul, Roche, Cherrier, Vienne 289Mennecy Henri et Mme Attale. Assistaient également à la réunion MM. Wi­ nants, Rigot, Canhac, Allais, Sébileau, Gerost, Henry, Judith, Chariéras, Loiseau et Dézé, membres du conseil municipal, et MM. Lory, Miaut, Gaumet et Mme Barlet. » Le président expose aux personnes présentes qu'après le départ des Allemands de la commune, un comité de libération a pris en mains la direction des affaires communales, que d'après les instructions reçues tant de la préfecture que du comité dépar­ temental de libération, il y a lieu de reconstituer la municipalité. Après échange de vues, les membres du conseil municipal dans un souci d'apaisement, acceptent de ne conserver que 8 sièges sur les 16 à pourvoir, le comité de libération s'en attribuant 7 et réservant 1 siège aux déportés politiques. En conséquence ont été désignés pour représenter: i° le conseil municipal: MM. Winants, Rigot, Canhac, Allais, Sébileau, Gerost, Henry et Judith. 2° le comité de libération: MM. Attale, Legros, Vienne Raoul, Lory, Miaut, Cherrier et Mme Barlet, 30 les prisonniers libérés: M. Mathéus.” Le 15 octobre 1944. — Election du maire et de l'adjoint. “Election du maire: M. Winants Pierre est élu maire au Ier tour de scrutin, par 12 voix contre 1 à M. Gerost, 1 à M. Judith et 2 bulletins blancs. » Election de l'adjoint: M. Legros Robert est élu adjoint au Ier tour de scrutin par 12 voix contre 1 à M. Judith, 2 à M. Rigot et 1 bulletin blanc.” Le 28 décembre 1944. — Vote du budget primitif pour 1945. “Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 537 000 francs.”JWENNECY Le t8 mai 1945, — Installation du conseil municipal et élection du mai te et de l'adjoint. “A la suite des élections des 29 avril et 13 mai ont été élus conseillers municipaux: MM. Winants Pierre., par 685 voix au irr tour; Gérost André, par 557 voix au icr tour; Caiüiac Paul, par 543 voix au Ier tour; Comuéjols Eugène, par 507 voix au icr tour; Gilles André par 506 voix au Ier tour; Gaumet Marcel, par 494 voix au iw tour; Renoux Maurice, par 490 voix au Ier tour; Judith Joseph, par 480 voix au Ier tour; 290Mennecy Legros Robert, par 474 voix au Ier tour; Chrétien Lucien, par 516 voix au 2e tour; Vienne Raoul, par 467 voix au 2e tour; Butour Auguste, par 460 voix au 2e tour; Mathéus Charles, par 440 voix au 2e tour; Rabier Jearf, par 420 voix au 2e tour; Jonquet Roger, par 420 voix au 2e tour; Saladin Emile, par 417 voix au 2e tour*” » Election du maire: M. Wiuants a été élu maire au Ier tour de scrutin par 12 voix contre 1 à M. Renoux, 1 à M. Mathéus, 1 à M. Saladin et 1 bulletin blanc. » Election de l'adjoint: M. Canhac a été élu adjoint au Ier tour de scrutin par n voix contre 4 à M. Saladin et 1 à M. Gilles.” Le 10 août 1945. — Obsèques de M. Zagorec Jean* “Le conseil décide de prendre à la charge de la commune les frais d'obsèques de M. Zagorec Jean, tué par l'explosion d'une mine allemande le 28 octobre 1944*” Attribution du legs Calcmard. — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calcmard Mlle Miaut Jeannine, âgée de 19 ans, à l'unanimité au Ier tour de scrutin.” Secrétariat de la mairie* — fl M* Demorsy, qui a rempli les fonctions de secrétaire de mairie depuis la libération d'août 1944, manifeste le désir de quitter son emploi au début de Tan-prochain; le conseil municipal le remercie de scs services et va s'enquérir de pourvoir à son remplacement.” Nomination d'un garde champêtre* — “Le conseil municipal a nommé M. Sales Edouard comme appariteur-garde champêtre en remplacement de M. Aubois Georges* a Le 28 février 1946. — Nomination d'une secrétaire de mairie. “Le conseil municipal nomme Aille Laborde Georgette secrétaire de mairie en remplacement de M. Demorsy.” Vote du budget primitif. — “Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1946, qui s'élève en recettes et en dépenses à 762 350 francs.” Le 10 mars 1947- — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1947 qui s'élève en recettes et en dépenses à 1 584 375 francs* ” 291Mennecy Le 51 octobre 1947. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. “A la suite des opérations électorales des 19 et 26 octobre, ont été élus conseillers municipaux: MM. Judith Joseph, par 632 voix au Ier tour; Gérost André, par 602 voix au Ier tour; Gilles André, par 580 voix au Ier tour; Jonquet Roger, par 538 voix au Ier tour; Rabier Jean, par 531 voix au Ier tour; Chariéras Jean, par 531 voix au Ier tour; Parant Alexandre, par 491 voix au Ier tour; Charnay Jean, par 467 voix au Ier tour; Truffaut Jacques, par 454 voix au Ier tour; Winants Pierre, par 493 voix au 2e tour; Canhac Paul, par 477 voix au 2e tour; Drouet Philippe, par 463 voix au 2e tour; Deneux Marcel, par 418 voix au 2e tour; Saladin Emile, par 417 voix au 2e tour; Hauber François, par 383 voix au 2e tour; Tirouflet Maurice, par 367 voix au 2e tour. » Election du maire: M. Judith a été élu maire au Ier tour de scrutin par 10 voix contre 4 à M. Winants et 1 à M. Gérost sur 15 votants » Election de l'adjoint: M. Deneux a été élu adjoint par 11 voix contre 3 à M. Canhac et 1 à M. Gérost au Ier tour de scrutin sur 15 votants.” Le 20 novembre 1947. — Election d'un deuxième adjoint. “M. Rabier est élu adjoint supplémentaire au Ier tour de scrutin par 12 voix contre 3 à M. Hauber et 1 à M. Gérost sur 16 votants.” Achat de terrains pour constituer le parc des sports. — “M. le maire informe l'assemblée que ses efforts, conjugués avec ceux entrepris par le précédent conseil, lui permettent de charger Me Gilles, notaire à Mennecy, des opérations d'achat des parcelles Fouchy et Girard pour la création d'un terrain des sports dans lequel un terrain de football existe déjà, dont le club sportif de Mennecy est locataire. La dépense est évaluée à 400 000 francs, mais une subvention de 217 000 francs est accordée.” Démission d'un conseiller municipal. — “M. le maire informe l'assemblée que M. Winants a donné sa démission de conseiller municipal pour des raisons personnelles.” Réfection de la rue de 4a Fontaine. — “Le conseil municipal décide la réfection de la rue de la Fontaine, qui a été très abîmée par les travaux de la Compagnie du Gaz. La dépense s'élèverait à 292Mennecy i 607 000 francs de laquelle il y aurait lieu de déduire une indem­ nité de 600 000 francs offerte par la Compagnie du Gaz pour parti­ cipation à cette réfection.” Il est dit par la suite que “des conditions très avantageuses pourraient être consenties par l'entreprise Baige et Philippe et que la dépense nette, après le versement de l'indemnité de la Compagnie du Gaz, serait ramenée à 600 000 francs environ. Le conseil muni­ cipal admet ces propositions transmises par M. Morlière, ingénieur des Ponts et Chaussées, et décide de faire commencer les travaux immédiatement.” Construction et équipement du Parc des Sports. — En vue de documenter nos lecteurs sur les dépenses d'achat des terrains, d'équipement et d'aménagement du Parc des Sports, nous donnons le tableau suivant: 1948. — Acquisition des terrains Fouchy et Girard de 2 ha 37 a 82 ca pour — Clôture avec du grillage de camou­ flage provenant des stocks américains, 594 450 F 482 016 F pour ……………………….. 1949. — Nivellement du terrain de football (marché avec la Société Parachini), pour — Travaux supplémentaires de déro- chage (réglés seulement en 1957), 436 841 F 206 093 F pour . 2 242 974 F 1954. — Aménagement du plateau d'évolution et clôture des terrains de tennis et de boules, pour 1961. — Achat d'une parcelle de 2 hectares à M. Dézé pour être placée à raison de 80 ares au sud du terrain de sports à la faveur du remembrement, pour 1 040 000 F 196J. — Construction d'un vestiaire-douches, pour ………………………………….. 10 000 000 F — Entourage du nouveau terrain de 80 ares, pour 1964. — Construction d'une tribune face au terrain de football, pour — Equipement des deux terrains de foot­ ball (buts et filets), pour 676 400 F 2 200 000 F 158 600 F 293Mennecy 1964. — Construction d'une maison de gardien, pour ……………………. 3 500 000 F soit de 1948 à 1965 . 21 537 374 F Ce qui représente une dépense relativement faible en regard du remarquable ensemble sportif dont notre ville est dotée. Chiffre de la population: à la suite du recensement, Mennecy compte 1 784 habitants. Le 11 novembre 1947. — Remise de décorations. “M. le maire remet, au cours d'une cérémonie qui a lieu à la mairie, les diplômes d'officiers de l'instruction Publique à M. Cha- riéras Henri, chef de la Fanfare de Mennecy, et à M. Jacob, sous- chef de la Fanfare de Mennecy.” Le 22 décembre 1947. — Nouvelle dénomination de rue. “Le conseil municipal décide de donner le nom du Général Leclerc à la rue de Paris dans sa traversée de notre localité jusqu'au passage à niveau en hommage à la mémoire de ce grand soldat.” Le 11 janvier 1948. — Noces de diamant. “Le conseil municipal a la joie de recevoir à la mairie M. et Mme Beauvillard, qui fêtent leurs noces de diamant. Ils s'étaient mariés le 6 janvier 1888 et leur union fut célébrée à Combreux, dans le Loiret, par le duc de la Rochefoucauld.” Le 7 février 1948. — Distinction attribuée à un conseiller municipal. “M. le maire, en ouvrant la séance, présente, au nom du conseil municipal, ses félicitations à l'un de ses membres, M. Gérost pour sa récente nomination au titre d'officier de l'instruction Publique pour services rendus à l'art musical. M. Gérost est président de la Fanfare de Mennecy.” Adjudication de l'enlèvement des ordures ménagères. — “Le conseil municipal déclare adjudicataire de l'enlèvement des ordures ménagères, M. Vigneron Georges pour la somme de 195 000 F par an.” Le 7 février 1948. — Votç du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1948 qui s'élève en recettes et en dépenses à 3 710 733 francs.” 294Mennecy Le Ier avril 1948. — Nouvelle dénomination de rue. “Sur la proposition de M. le maire d'Ormoy, le conseil muni­ cipal accepte de donner le nom d'Emile Mignon, ancien maire d'Ormoy, à la rue de la Procession qui appartient pour moitié à chacune des deux communes.” Le 30 mai 1948. — Protestation contre des propos diffamatoires. “Le maire entretient l'assemblée du conflit qui existe entre le percepteur M. Huart et le service comptable de la mairie. Il pro­ teste contre l'attitude de M. Huart, qui se permet de critiquer en termes acerbes la gestion communale. Il arrive au terme de la conciliation et va demander que des sanctions soient appliquées à ce fonctionnaire.” Le 2 juin 1948. — Célébration de noces d'or. “M. le maire, entouré de son conseil municipal, reçoit à l'hôtel de ville, M. et Mme Chilot, qui fêtent leurs noces d'or, mariés le 2 juin 1898. Il les félicite et forme des vœux pour leur longévité.” Le 26 juin 1948. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Brizemeure, au 3 e tour de scrutin par 7 voix contre 8 à ses concurrentes.” Le 14 juillet 1948. — Remise de distinctions. “M. le maire et son conseil municipal reçoivent en mairie, M. Léon, ancien secrétaire de mairie, à qui a été décerné la Médaille d'honneur en argent du service départemental et communal, et M. Chipot, décoré de la Médaille de vermeil du mérite social. » M. le maire adresse ses félicitations aux deux lauréats et rappelle à l'assemblée le geste magnifique de M. Léon et ceux de M. Aubois et de M. Lambert qui se sont offerts comme otages, lorsque l'officier allemand enjoignit à M. Lambert, adjoint, de désigner des personnes de Mennecy pour répondre des exactions qui pourraient se produire à leur encontre, afin d'éviter un choix qui se révélait impossible.” Le 22 août 1948. — Inauguration de la rue du Général-Leclerc. “Une grande journée se déroule pour l'inauguration de la rue du Général-Leclerc; sont présents M. le Général Houllier, un attaché d'ambassade du royaume de Belgique, beaucoup de maires des environs, les conseillers municipaux et les notabilités de la 295Mennecy commune. Un détachement de chars de combat du 501e régiment participe au défilé. Le temps n'est malheureusement pas de la partie, une pluie violente et continuelle trouble l'ordonnance de cette manifestation.” Le 7 octobre 1948. — Secours aux vieillards. “Le conseil municipal décide d'allouer à chaque vieillard nécessiteux (il faut en compter une soixantaine) 100 kg de pommes de terre, 100 kg de charbon et un colis de Noël, d'alimentation et de friandises. Ces secours seront financés, du moins le conseil l'espère, par une fête qui sera organisée au cours du trimestre.” Le Ier janvier 1949. — Vœu et remise de décoration. “M. le maire offre ses vœux de nouvel an à l'assemblée et a le plaisir de remettre à M. Deneux la médaille de chevalier du Mérite Agricole qui lui est décernée en récompense de son activité et de son dévouement dans le domaine de l'agriculture. M. le maire lui adresse, au nom du conseil municipal, ses vives félicitations.” Le 5 février 1949. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 4 736 218 francs.” Le 9 mars 1949. — Inhumation de M. Léon, ancien secrétaire de mairie. “Le maire entouré des membres de son conseil assiste à la cérémonie d'inhumation de M. Léon ancien secrétaire de la mairie et prononce des paroles d'adieu et de condoléances à Mme Léon.” Le 3 avril 1949. — Remise de décorations. “M. le maire reçoit à la mairie en compagnie des membres du conseil municipal et de nombreuses personnes invitées, Mmes Bierne et Munier, à qui il remet les insignes de chevalier du Mérite social en témoignage de services rendus à la cause mutualiste, et les félicite chaleureusement.” Le 13 juin 1949. — Entretien des voies communales. “M. le maire informe le conseil municipal que l'entretien des voies communales qui n'avait pu être fait pendant les années de guerre s'impose irrémédiablement et que le devis de réfection se monte à 2 200 000 francs. Le conseil vote le principe des travaux et leur financement par un emprunt à contracter.” 296Mennecy Sirène d'appel pour les sinistres. — “Sur la proposition de M. Chariéras, le conseil municipal admet le principe de l'installa­ tion d'une sirène pour l'appel des pompiers en cas de sinistre.” Le io juillet 1949. — Remise d'une décoration. “Le lieutenant Violette Henri, commandant la compagnie des Sapeurs-Pompiers de Mennecy, reçoit la médaille d'honneur des Sapeurs-Pompiers en argent avec rosette, qui lui est décernée par M. le Ministre de l'intérieur par arrêté paru au “Journal officiel” du 22 juin, récompensant ses mérites exceptionnels.Le maire et le conseil municipal en son entier lui adressent leurs vifs compliments.” Le 8 décembre 1949. — Création d'un arbre de Noël. “Le conseil municipal décide l'institution d'un arbre de Noël pour offrir des jouets et des friandises aux enfants des écoles publiques. Il aura lieu dans la salle des fêtes de la mairie le 18 dé­ cembre.” Le Ier janvier 1950. — Vœux et remise de décoration. “M. le maire présente ses vœux au conseil municipal et aux associations qui sont représentées, puis il remet la médaille de chevalier du Mérite Agricole à M. Rabier Jean, adjoint et agricul­ teur à la ferme de la Verville, qui récompense ses mérites et son action tant dans son exploitation que dans son activité dans l'in­ dustrie sucrière. D'unanimes félicitations lui sont adressées.” Le 12 février 1950. — Célébration de noces d'or. “M. et Mme Fessard fêtent leurs noces d'or; ils sont reçus à la mairie, où M. le maire, rappelant leur mariage le 12 février 1900, leur adresse ses compliments et ceux du conseil municipal pour leur belle vie et forme des vœux pour que leur union dure encore longtemps.” Le 24 février 1950. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1950, qui s'élève en recettes et en dépenses à 6 696 391 francs.” Le 29 juin 1950. — Attribution du legs Calemard. ” Le conseil municipal décide d'attribuer le bénéfice du legs Calemard à Mlle Denize Marie-Rose à l'unanimité.” 297Mennecy Le ieT juillet 1950. — Obsèques de M. Chariéras Henri. “Le maire et le conseil municipal assistent aux obsèques de M. Chariéras Henri, ancien adjoint, ancien chef de la Fanfare de Mennecy. M. le maire prononce une allocution retraçant la vie toute de droiture et de dévouement du disparu et adresse sa pro­ fonde sympathie et celle de la population tout entière à Mme Cha­ riéras et à sa famille.” Le 14 juillet 1950. — Remise de décorations. “Le maire et les membres du conseil municipal accueillent dans la salle des fêtes de la mairie M. Aubry Georges, dentiste à Mennecy, qui a été promu au titre militaire, chevalier de la Légion d'honneur, M. Rigot, qui a reçu les insignes de chevalier du Mérite Social, et M. Canhac, à qui le Ministre de l'Education Nationale a accordé la médaille en argent de l'Education Physique et des Sports. Le maire, au nom du conseil municipal et de la population, leur oifre ses vives félicitations pour les belles distinctions bien méritées dont ils sont l'objet.” Le 17 août 1950. — Création d'un lieu de pêche communal. “M. le maire rend compte à l'assemblée d'un entretien qu'il a eu avec M. d'Epenoux au sujet d'un marais de 8 hectares en bordure de la D. 153, dont il est propriétaire, qu'il serait disposé de louer à la commune. Le conseil municipal très intéressé par la création d'un lieu de pêche communal charge son maire de poursuivre les négociations.” (Elles aboutiront le 16 avril 1951 et le conseil décidera de la location de ce marais.) Le 10 février 1951. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 7 650 240 francs.” Le 16 avril 1951. — Projet de grand concert musical. “M. le maire informe l'assemblée que, grâce aux excellentes relations que M. Gérost, président du comité des fêtes, entretient avec le commandant Semler-Collery, chef de la prestigieuse musique des Equipages de la Flotte, cette phalange donnera un grand concert le 19 août, autours de la fête de la Libération, dans le parc de Villeroy mis gracieusement à la disposition de la commune par son propriétaire M. Rodolphe Darblay.” 298Mennecy Le 29 mai 1951. — Transfert de la perception de Mennecy à Ballancourt. “M. le maire dit au conseil municipal que le transfert de la perception de Mennecy dans la commune de Ballancourt est envi­ sagée. Cette dernière commune a déjà prévu l'acquisition d'un immeuble qui serait aménagé, partie en bureaux et partie en locaux d'habitation. Le conseil proteste contre le transfert qui semble avoir été autorisé à la suite d'avis favorables de communes rattachées à la perception de Mennecy, dont le percepteur M. Huart établit les budgets, et de ce fait a dû exercer une certaine pression sur les avis de transfert sollicités. Le conseil proteste, en outre, contre le manque de courtoisie des représentants de Ballancourt qui ont entrepris des démarches et consenti des sacrifices financiers pour enlever au centre voisin l'une de ses prérogatives. » Les rapports très tendus entre le percepteur et le secrétariat de la mairie de Mennecy sont à l'origine de cette très désagréable affaire.” Prévisions de renforcement du matériel de sécurité. — “M. le lieutenant Violette, commandant la compagnie des sapeurs-pom­ piers, ayant exprimé le désir de voir sa compagnie dotée d'un maté­ riel plus en rapport avec les nécessités du moment, le conseil muni­ cipal, après en avoir délibéré, décide de mettre tout en œuvre dans le cadre des possibilités budgétaires pour donner satisfaction au service de sécurité. Il établit un plan de dotation dont la réali­ sation se fera au cours des années à venir.” Et, pour que le lecteur soit bien informé des efforts consentis par la commune, nous avons établi un tableau des équipements réalisés de 1951 à 1965: 1951. — Mise en place d'une sirène d'appel, coût 1952. — Achat de bottes de cuir pour la compa­ gnie, coût ………………………. 1954. — Achat d'un camion-tonne Ier secours 180 000 F 165 252 F Delahaye, coût 515 100 F 1956. — Achat de vestes de cuir pour les sapeurs, coût ,……………. . 136 367 F 1960. — Achat d'une mot o-pompe Guinard, coût 650 600 F 1961. — Achat de matériel de réanimation des asphyxiés, coût. 164 795 F 299Mennecy 1961. — Achat du camion Lafly, porteur d'échelle, coût ………………………………. 228 400 F 1964. —■ Construction de garages pour les maté­ riels automobiles, coût . 12 000 000 F Z965. — Achat du fourgon - pompe - tonne Berliet, coût 7 500 000 F soit un total de ……………… 21 540 514 F sans compter les tuyaux de tous calibres dont la longueur permet l'attaque des sinistres les plus éloignés, les installations de bouches et poteaux d'incendie sur les extensions et leur renforcement sur l'ancien réseau. Le 29 juin 1951. — Attribution du legs Calemard. ” Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Foin Marthe à l'unanimité des votants.” Le 19 juillet 1951. — Changement de nom d'une rue. “M. le maire expose que, suivant le vœu exprimé par les habi­ tants du chemin des Ruelles, le nom de Jean Jaurès est attribué à cette voie par décision du conseil municipal; M. Parant déclare voter contre et M. Gérost dit qu'il aurait aimé que l'on donnât le nom du général Renouard, habitant Mennecy avant 1914, mort pour la France, ainsi que ses deux fils également tués au champ d'hon­ neur.” Le 6 août 1951. — Obsèques de M. Lambert, ancien adjoint. “M. le maire et un grand nombre de conseillers municipaux assistent aux obsèques de M. Lambert, ancien adjoint, dont la conduite sous l'occupation allemande a été digne d'éloges. M. le maire, dans son allocution, retrace la vie du disparu, rappelle sa lourde tâche pendant les années de guerre et rend un vibrant hommage à sa mémoire. Il adresse à sa famille, au nom de la popu­ lation, ses condoléances profondément émues.” Le 7 août 1951. — Obsèques de M. Chrétien, ancien conseiller municipal. “M. le maire accompagné de membres du conseil municipal, assiste aux obsèques de M. Chrétien Lucien, ancien conseiller municipal et glorieux coihbattant de la guerre 1914-1918. Il prononce le dernier adieu et présente, au nom de la population, sa sympathie profonde à la famille du disparu.” 300Mennecy Le 17 janvier 1932. — Démission de M. Violette, commandant la compagnie des Sapeurs-Pompiers. “M, le maire informe le conseil, municipal que M. Violette Henri, commandant la compagnie des Sapeurs-Pompiers de Men- necy, a donné sa démission en raison de son âge et de son état de santé. Le conseil regrette vivement cette décision qui prive la compagnie d'un officier dévoué qui avait su inspirer à son groupe un esprit de discipline et de cohésion remarquables.” Et, le 12 juin, par arrêté préfectoral, M. Violette est nommé capitaine honoraire. Le 28 janvier 1952. — Vote du budget primitif. “Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 7 650 240 F, et porte la création de 5 660 centimes additionnels. Dans un souci d'économie, M. Tirouflet proteste contre cette création de centimes et demande que soient supprimées toutes les prévisions de dépenses qui semblent pouvoir être différées comme celles ayant trait à l'entre­ tien des bâtiments communaux. Le maire répond que les sommes inscrites au budget se rapportent à des dépenses qui ne peuvent être reportées sous peine de grever lourdement le budget suivant. Il met aux voix l'approbation du budget, qui est adopté par 11 voix contre celle de M. Tirouflet.” Le 22 juin 1932. — Nomination d'un nouveau chef des sapeurs- pompiers. “Par décret de M. le préfet de Seine-et-Oise, M. Cumant Jacques, sergent, est nommé sous-lieutenant chef du corps des sapeurs-pompiers de Mennecy, en remplacement du lieutenant Violette démissionnaire.” Le 7 juillet 1952. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Gibert Bernadette au Ier tour de scrutin par 9 voix contre 1 à sa concurrente.” Le 13 juillet 1932. — Remise de décorations. “M. le maire remet à Mme Choutt la croix de chevalier du Mérite Social pour services rendus à la mutualité et au sous-lieute­ nant Cumant la médaille d'honneur en argent des sapeurs-pompiers pour services rendus au sein de la compagnie et pour son dévoue- 301Mennecy ment sans limite. Le maire leur adresse ses félicitations au nom de la population.” Le 14 février 1953. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1953, qui s'élève en recettes et en dépenses à 11 964 148 francs.” Le 14 mars 1953. — Concertation sur les prochaines élections municipales. “Le maire informe l'assemblée de son offre faite le Ier mars à M. Canhac chargé d'en aviser MM. Saladin et Vienne, de repré­ senter aux suffrages des électeurs le 26 avril prochain, le conseil municipal dans son entier, majorité et minorité réunies, et du refus de la minorité apporté par M. Canhac le 7 mars. Il regrette cette décision, estimant qu'au cours des réunions municipales pendant les 6 années écoulées, le conseil dans son entier, a fait uniquement de l'administration communale sans esprit partisan, s'attachant à œuvrer pour l'harmonieux développement de notre cité.”Mennecy Le 4 mai rpjj. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint. ” A la suite des élections du 26 avril, ont été élus conseillers municipaux, au Ier tour de scrutin: » MM. Judith Joseph, par 687 voix; Gérost André, par 663 voix;Deneux Marcel, par 642 voix; Charicras Jean, par 622 voix;Gilles André, par 616 voix; Parant Alexandre, par 613 voix;Jonquet Roger, par 613 voix; Corgeron Gabriel, par 595 voix; Baulieu Georges, par 587 voix; Violette Henri, par 573 voix; Truflaut Jacques, par 567 voix; Rabier Jean, par 556 voix; Nice Raymond, par 553 voix; Hauber François, par 547 voix; Legrand Maurice, par 530 voix; Teisseire Jacques, par 518 voix; Robert Jean-Jacques, par 508 voix. fr Election du maire. — M. Judith a été élu maire au Ier tour de scrutin par 16 voix contre 1 à M. Deneux.

Election de l'adjoint: M. Deneux a été élu adjoint au 1er tour de scrutin par 14 voix contre 2 à M. Rabier et 1 à M. Gérost.”

Le 30 mai 2953. — Projet de blason pour la commune, o M. le maire entretient l'assemblée de son désir de voir Mennecy doté d'un blason. Il a recherché dans les archives de 302Mennecy l'histoire des Villeroy des arguments pour permettre à la commis­ sion d'héraldisme d'établir les armes de la commune.” Le 8 août 1953, le conseil municipal approuve le projet de blason établi par l'héraldiste M. Louis, il s'énonce ainsi: “D'azur au chevron d'or accompagné en chef de deux croi- settes ancrées du même et en pointe d'un vase de porcelaine d'argent, à la divise ondée du même en chef surmontée d'un clou aussi d'argent accosté de deux fleurs de lis d'or.” Et voici l'explication: Ce blason est composé de symboles rappelant les souvenirs historiques de la terre de Mennecy. Le champ de l'écu est aux armes des Neufville de Villeroy, seigneurs de Mennecy. Seule la troisième croisette ancrée qui figure en pointe du chevron dans les armes de cette famille a été remplacée par la représentation d'un vase de porcelaine afin de rappeler la fameuse fabrique de porcelaine de Mennecy, rivale des manufactures royales. Le chef de Vécu est séparé du champ du même émail par une divise ondée d'argent symbolisant la rivière l'Essonne, dont le cours fort pittoresque à cet endroit, forme la délimitation septentrionale de la commune. Elle rappelle aussi que Mennecy est un lieu de pêche reposant et agréable au bord de la route départementale 153 et que les Parisiens sont heureux de trouver à 35 kilomètres de la capitale. Le chef de l'écu est chargé d'un clou et de deux fleurs de lis, meubles empruntés aux armes de la puissante abbaye de Saint-Denis qui posséda les terres avant les Villeroy. Le mai 1953, — Inscription de Mennecy dans l'association des communes d'Europe. “Le conseil municipal autorise son maire à inscrire la commune de Mennecy dans le sein de FAssociation des Communes d'Europe en vue de la réalisation future des Etats-Unis d'Europe.” Le il août 1953. — Obsèques d'un conseiller municipal. “M. le maire et tout le conseil municipal assistent à la cérémonie des obsèques de M. Jonquet Roger, conseiller municipal en exer­ cice. Dans son allocution, M. le maire rend hommage à la bonté et à la serviabilité du disparu; il présente les condoléances de la commune à Mme Jonquet et à son fils. * 303Mennecy Le 19 octobre 1933* — Obsèques d'un ancien conseiller muni­ cipal. “M. le maire, accompagné par des membres,du conseil muni­ cipal, assiste aux obsèques de M. Sébileau Albert, ancien conseiller municipal, Il retrace sa vie toute de droiture et présente sa profonde sympathie et celle de la population à Mme Sébileau et à sa famille. & Le 23 février 1934. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 11 676 082 francs.” Le 22 mai 1934, — Achat d'un camion-tonne premier secours Delahaye. “M. Baulieu informe l'assemblée qu'un matériel de premier secours d'incendie Delahaye avec une tonne de 400 litres va être vendu à Saint-Ouen le 28 juin. Il le juge en bon état. Le conseil autorise son achat dans la limite du crédit inscrit au chapitre “matériel d'incendie”. M, le maire, accompagné de M. Deneux et de M. Baulieu, se rendront à l'adjudication du 28 juin.” (Le 28 juin l'acquisition en est faite au prix de 515 000 francs.) Construction d'abris pour les voyageurs par car. — <t Le conseil municipal décide la construction d'abris pour les voyageurs empruntant les cars, à la Croix champêtre et face au “Relais Fleuri” devant la propriété des Nouzets,” Le 19 juillet 1934. — Absence de candidature pour le legs Calemard. “Le maire informe l'assemblée qu'il n'y a pas eu de candidature pour le bénéfice du legs Calemard, le montant est réservé pour l'année suivante.” Placement d'un feu de signalisation. — “Le conseil municipal décide de placer un feu clignotant de signalisation au carrefour des rues de Milly, Arcade et Croix-Boissée, en face de l'épicerie Billauk, en raison de la circulation automobile de plus en plus intense.” Le 30 septembre 1934. — Démission du garde champêtre et son remplacement. “ M. le maire informe rassemblée que M. Sales, garde cham- petre-appariteur, a donné sa démission pour raison de santé. Le 304Mennecy conseil municipal le remercie vivement de ses bons et loyaux services. M* Coustillères lui succède. 11 prendra ses fonctions le Ier octobre 1954.” Le janvier J955, — Remise de décoration. “Après avoir présenté ses vœux aux notabilités présentes et à la population, M. le maire remet la croix d'officier d'Aca demie à Mme Leroy., directrice de l'école des filles, et fait ressortir dans son allocution les qualités pédagogiques de la bénéficiaire qui est tenue en très grande estime par la population,” Le 14 février 1955. — Vote du budget primitif, “ Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 11 733 995 francs*” Le 22 mai 1955. — Grand concert par la Musique de FAir, “Au cours de la fÊte du Printemps, la célèbre Musique de FAir donne un concert de très grande qualité dans le parc de Vil- leroy, mis gracieusement à la disposition de la commune par M, Rodolphe Darblay* a. L'Artésienne” de Bizet, “Espana * de Chabricr et les “Préludes & de Liszt ont été exécutés de façon remarquable.” Le jo juin 7955. — Vente de la sucrerie Rabicr-Thirouin et Cie. “M* le maire informe l'assemblée que la sucrerie Rabier- Thirouin et Cie vient d'être cédée à la Raffinerie Say, Le conseil municipal émet le vœu de voir maintenue l'activité de cette usine afin de sauvegarder les emplois existants.” Attribution du legs Calemard. — “Le legs pour 1954, n'ayant pas été attribué, le conseil municipal désigne à Funanimité comme bénéficiaires Mlles Bain Jocelyne et Gillet Janine.” Le 6 août 1955. — Réfection d'un chemin vicinal* “Le conseil municipal décide la réfection du chemin vicinal n° 2 de Mennecy à Echarcon. Le devis se monte à 5 millions de francs; une subvention de 43 % sera accordée par le “Fonds d'investissement routier”* Le complément de la dépense sera financé par l'emprunt, & Projet de construction d'un groupe scolaire* — “Le maire informe l'assemblée que FAcadémie vient de donner son accord pour h construction dTun groupe scolaire garçons de 3 classes 305Mennecy dans le terrain communal de la rue de l'Ormeteau. Le conseil municipal choisit le prototype parmi ceux des commandes grou­ pées qui sera construit par la Société des Dragages de la Haute Moselle; par voie de conséquence, l'agrandissement de l'école maternelle se fera dans les classes de garçons du groupe de la rue des Ecoles., lorsque l'établissement de la rue de FOrmeteau sera en service, Le zj octobre 1955, — Projet de construction d'immeubles H.L.M. “Le conseil municipal envisage la construction de 3 immeubles H.L.M. en vue de résoudre la crise du logement qui sévit dans la commune. Il charge son maire d'engager des pourparlers avec M. Darblay pour l'achat d'un terrain de 16 525 m2 sis en bordure du chemin vicinal n° 5” (appelé depuis avenue de Villeroy). Le rj octobre 1955. — Construction du groupe scolaire de la rue de FOrmeteau. “Le maire expose que le prix d'adjudication donné pour la construction du groupe scolaire de 3 classes de garçons rue de FOrmeteau a été modifié en augmentation à la suite de la révision des indices. Le conseil municipal ayant refusé de subir cette aug­ mentation qui semble injustifiée en raison du blocage des prix, s'est trouvé en definitive dans l'obligation de l'admettre devant la position déterminante de l'autorité de tutelle. Il en est résulté des retards dans la construction et la rentrée de septembre 1957 va s'en trouver compromise.” (L'inauguration de ce groupe scolaire aura lieu le 22 juin 1958, sous la présidence de M. Paul Démangé, préfet de Seinc-et-Oise.) L'opération financière de cette construction a été la suivante: 7950. — Achat du terrain Aulombard, rue de FOrmeteau …………. 474 170 F T956 et 1957* — Coût de la construction. …. 36 923 913 F soit 37 39S 083 F Les subventions se sont élevées à. ……….. 18 846 926 F La part communale a donc été de 18 551 157 F soit environ 50 % de la dépense totale. Le 26 mars 1956. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote ie budget primitif, qui s'élève en recettes et dépenses à 15 893 613 francs.” 306Mennecy Le 2 avril — Obsèques de Mt Winants Pierre, ancien maire. “Le maire et de nombreux conseiller*; municipaux assistent aux obsèques de M. Pierre Winants, qui a été maire de Mennccy de 1545 à 1947- M. Ie maire, au cours de son allocution, dont voici quelques extraits, retraça la carrière du disparu: & Né à Roubaix, le 27 juillet 1902, il grandit au sein d'une famille » où les traditions de travail et de droiture ont toujours été à » l'honneur. Les hasards de l'existence l'amenèrent adolescent 1 » dans notre petite ville en 1920 lorsque son père acheta l'usine fl où sa vie se déroula et où il rendit le dernier soupir après une fl longue et cruelle maladie dont son énergie espérait toujours » triompher. fl Son inlassable activité, son sens aigu de la probité commer- » ci ale firent prospérer l'industrie dont il avait La direction. Les fl qualité qu'il mettait au service de son entreprise le désignèrent a à l'attention de ses concitoyens qui Félirent conseiller municipal a le 17 mai 1935.

Le 12 octobre 1944, la représentation communale composée a d'elus et de membres du comité de libération, le choisit pour son a maire et, le 13 mai 1945, le corps électoral lui accordant une très

» belle majorité de suffrages, le confirma dans son mandat, qu'il fl remplit jusqu'au 31 octobre 1947. » Entré au conseil municipal à la même date que le disparu, je fl puis témoigner que son action a toujours été inspirée par le plus a pur souci du bien public. Il aimait ses fonctions, s'y donnait fl tout entier. Soucieux de la bonne conduite des affaires de la fl commune, il l'était aussi du progrès et d'une amélioration maté- » rielle et morale, constamment progressive. L'intérêt général était a sa devise, son principe, sa règle. Sous des dehors un peu brusques, a il cachait une sensibilité délicate et un cœur d'or» Il aimait rendre fl service et forçait ainsi la sympathie, le faisant ami de tous. » Patriote intransigeant, il supporta mal l'occupation. San impulsive a nature le fit se heurter maintes fois aux exigences des Allemands a et c'est miracle s'il put échapper à leur vindicte. Tel a été l'homme a que nous avons conduit à sa dernière demeure. Le souvenir de fl ses mérites est présent à tous les esprits et nous devons lui a témoigner notre ultime reconnaissance,” ” En terminant, M. le maire s'inclina devant la famille en lui exprimant la sympathie de la population, fl 307Mennecy Le 6 juillet 1956. — Absence de candidature pour le legs Calemard. “Le maire informe le conseil municipal que, n'ayant pas reçu de candidature pour l'attribution du legs Calemard, son bénéfice sera reporté à l'année suivante.” Le 20 octobre 1956. — Projet de lotissement. “Suivant l'exposé de son maire., le conseil municipal prend la decision d'acquérir les terrains bordant le chemin dit de FOrmc- teau (qui deviendra plus tard rue du Parc) en vue d'y faire un lotissement pour la construction de pavillons.” Amenagement d'un carrefour, — “Sur la demande de M. De­ neux, le conseil municipal charge son maire d'interroger l'ingénieur des Ponts et Chaussées au sujet de Agrandissement du débouché de la D. 137 sur la D. 153 afin d'assurer aux automobilistes une meilleure visibilité et éviter ainsi les accidents qui se produisent fréquemment à cet endroit.” Le 12 décembre 1956. — Célébration de noces de diamant. “M. le maire, entouré de son conseil municipal, reçoit en mairie M. et Mme Picault, qui fêtent leurs noces de diamant. Après avoir rappelé la vie de travail des jubilaires, il leur exprime ses félicitations et son souhait de voir leur union se prolonger encore longtemps.” Le 7 avril 1957, — Vote du budget primitif. “ Le conseil municipal vote le budget primitif qui s'élève en recettes et en dépenses à 15 174 036 francs.” Le 6 juin 1957. — Célébration de noces de diamant. “M. le maire, assisté de nombreux conseillers municipaux, accueille à la mairie, M. et Mme Samour, qui fêtent leurs 60 années de mariage. M. le maire leur adresse scs vÛs compliments et forme le vœu de voir leur existence se prolonger encore longtemps pour le bonheur de leurs descendants et de leurs amis.” Le 28 juin 1957. — Obsèques de M. Violette, conseiller muni­ cipal. fl M, le maire et le conseil municipal assistent aux obsèques de M. Violette Henri, enlevé subitement à l'affection des siens. 308Mennecy & M. le mairej dans son allocution, fait l*élogc du disparu en ces termes:

Né à Mennecy, le io avril 18925 son enfance eut pour cadre o tout ce qui constitue notre cité. Après un apprentissage sérieux,

» il succéda à son père le ier octobre 1921 dans l'entreprise de & serrurerie qu'il dirigea et fit prospérer grâce à ses qualités de »> travail et d'intégrité. L'excellence de sa production et son dévoue- » ment professionnel lui permirent d'acquérir une réputation qui *> classa sa maison parmi les meilleures de la région. Sa bonté, son d sens de la solidarité le désignèrent pour être un des animateurs » de la Société de Secours Mutuels, de même que le développement » de sa personnalité le distingua pour administrer la succursale de » la Caisse d'Epargne. Son sérieux, sa capacité l'appelèrent en 1930 » à commander le corps des sapeurs-pompiers, qu'il réorganisa; » il lui communiqua les vertus d'abnégation et de dévouement qui » étaient caractérisées dans sa personne. Membre du bureau d'Aide 9 sociale, ses avis toujours pertinents et très éclairés, et sa connais- » sauce des familles, facilitèrent grandement la délicate tâche & d'entraide et de solidarité qui est assignée à cette œuvre. Enfin, » le 26 avril 1953, il fut élu conseiller municipal et membre de la » commission des travaux; il rendit les plus signalés services par » son expérience et son savoir. Henri Violette était un homme de s cœur autant qu'un homme de devoir, et c'était dans la vie fami- * lialc qu'il trouvait avec la sérénité le délassement des fatigues » qu'il s'imposait. * » Le maire s'incline ensuite devant la famille à qui il offre ses vives condoléances et celles de toute la population.“ Le 20 janvier 1958* — Enlèvement des ordures ménagères. “M. le maire informe rassemblée qu'à la suite de la décision de M. Vigneron d'abandonner son service, il a demandé à M* Sau­ nier, entrepreneur de transports à Ris-Orangé de lui donner ses conditions pour assurer la collecte et l'évacuation des ordures ménagères. Le conseil, après les avoir examinées et en avoir délibéré, les accepte moyennant un forfait annuel de 1 248 000 francs. & Le 3 /rérâr 195#. — Obsèques de M. Hauber, conseiller municipal. “M, le maire et les membres du conseil municipal assistent aux obsèques de M. François Hauber, conseiller municipal en exercice. M. le maire retrace la vie du disparu en ces termes: 309Mennecy » François Hauber a su par son travail, sa ténacité, se créer une » enviable situation. Il était inspecteur principal au Gaz de France » lorsque son âge le mit dans l'obligation de prendre sa retraite. » Sa brillante conduite pendant la guerre 14-18 lui valut la croix » de guerre et la médaille militaire, et ses mérites de valeureux » soldat le distinguèrent pour prendre la présidence de la section » de Mennecy de FUnion Nationale des Combattants. » Homme de devoir, François Hauber l'a été dans sa vie » publique comme dans sa vie privée. Conseiller municipal actif, » clairvoyant, intègre, chacun sait qu'il s'intéressait à tout ce qui lui »” paraissait devoir favoriser l'essor de la commune. Dans les » missions qui lui étaient confiées, il dressait des rapports documen- » tés et d'une scrupuleuse exactitude. Il définissait toujours avec » justesse et autorité les différents aspects des problèmes qui se » posent dans les assemblées communales. C'était un conseiller » averti et écouté. Président de la Chambre des Propriétaires de la » région de Corbeil-Essonnes, il donna largement la mesure de ses » éminentes qualités de défenseur du patrimoine immobilier. Ses » connaissances approfondies, ses écrits, souvent passionnés, mais » toujours pertinents, dans la presse spécialisée ou d'information, » ses interventions dans les congrès, ses incessantes démarches » auprès des parlementaires auxquels il voulait communiquer sa » foi, ses voyages à l'étranger consacrés à l'étude des problèmes » de l'habitation lui assignèrent une des premières places dans » l'organisme national et lui donnent droit à la reconnaissance » de ceux qu'il a défendus avec tant d'énergie. Pour ma part, je » ressens avec une profonde affliction la perte de celui qui m'a » accordé pendant 10 ans son appui jamais démenti et la faveur » d'une amitié entre toutes précieuse.” » M. le maire termine en présentant à la famille sa profonde sympathie et celle de toute la population.” Le 8 février 7958. — Obsèques de M. Georges Rabier, ancien maire. “M. le maire et de nombreux membres du conseil municipal assistent aux obsèques de M. Georges Rabier, qui fut maire de Mennecy pendant la plus longue période, M. Judith prononce l'allocution suivante: » Une page de notre histoire communale va être tournée dans 310Mennecy » quelques instants, elle porte la signature de Georges Rabier, qu‘ » fut maire de Mennecy pendant 27 ans. » C'est en 1895 Que commence la* carrière de l'homme public. » Dès son entrée au conseil municipal, il révéla un ensemble de » qualités qui en feront un homme écouté: juste appréciation des î> problèmes communaux, jugement sûr et clairvoyant, patience » et modération. Le 6 mars 1910, ses collègues l'installent au fauteuil » de maire. » C'est d'abord une période d'adaptation qui se manifeste par » d'heureuses initiatives, mais sera de courte durée, les élections de » 1912 renversant la majorité, le contraignent à se démettre de » ses fonctions. Le renouvellement de Î919 lui fait retrouver la » confiance de ses collègues et, jusqu'au 15 octobre 1944, pendant 1* 25 ans sans interruption, il présida aux destinées de notre » commune. Alors sa mairie le prend, l'accapare; il administre » sagement, choisissant avec bonheur ses collaborateurs. On lui » doit, entre autres, l'adduction d'eau et l'éclairage public, réalisa- * rions qui, à l'époque, nous mettaient bien en avance dans la voie » du progrès sur les Localités voisines de même importance. » M. Georges Rabier a été le maire intègre dans toute l'accep- » tion du mot. Son esprit de justice, sa droiture forçaient la sym- » pathie, le faisant ami de ses adversaires eux-mêmes; il savait » ne plus sc souvenir au lendemain de la lutte, des violences de la » veille; il n'avait de non pour personne; le service demandé lui » semblait-il juste, aussitôt on avait en lui un avocat, un défenseur » qui se consacrait entièrement à la requête. C'est ainsi que, pen- » dant neuf ans, jeune conseiller municipal, je l'ai vu diriger avec » fermeté et décision nos assemblées, où son autorité était res- » pectée, et si, le 15 octobre 1944, il résigna ses fonctions, sa marque » fortement imprégnée dans notre vie communale, se manifesta j> longuement, comme se voit encore le sillon d'une vie compaüs- » santé à tous qu'il traça laborieusement. * Cher Monsieur Rabier, nous ne reverrons plus votre silhouette & familière à la démarche lente et mesurée, nous ne reverrons plus » ce franc regard qui était le reflet d'une âme si bonne, mais nous » nous en souviendrons. ” » Enfin, M. le maire présente à la famille ses condoléances émues et la sympathie de toute la population. * 3iiMEKKECY Le 12 avril 1958, — Vote du budget primitif. “ Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 18 294 735 francs.” Projet de construction d'un vestiaire-douches au stade. — “Le conseil municipal, sur l'exposé de son maire, approuve le projet de construction d'un bâtiment vestiaire-douches dans le Parc des Sports.” Le 3 juillet 1958. — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal, considérant que le produit du legs pour 1957 n'a pas été affecté, décide de désigner deux jeunes filles comme bénéficiaires du legs Calemard. Ce sont Mlles Ponté Nelly et Toth Elisabeth qui reçoivent la majorité des suffrages,” Le 30 août 195Ü. — Enlèvement des ordures ménagères. “Le maire expose que Al. Saunier, adjudicataire de l'enlève­ ment des ordures ménagères, a demande un sérieux relèvement du prix de son service. Le conseil municipa], après avoir délibéré sur la question, décide l'achat d'un camion benne qui serait provi­ soirement gare dans la propriété de M. BauJieu en attendant la construction d'un garage communal. Il prie son maire d'inviter Al. Saunier à cesser son service le 31 mars 1959.” Le 13 novembre 195&. — Projet de construction d'une caserne de gendarmerie, “Le conseil municipal envisage la construction d'une caserne de gendarmerie sur un terrain que la commune devra acquérir et charge son maire de rechercher une surface propice à cette construction,” Le y décembre 1958. — Réception à la mairie du nouveau curé de Mcnnecy. “M. le maire, entouré de son conseil municipal, reçoit dans la salle des fêtes de l'Hôtel de Ville, AL l'abbé Bourgeois, nommé récemment curé de Alennecy, qui exerçait précédemment son ministère à Saclas. Il lui présente ses souhaits de bienvenue et le remercie vivement de l'hommage qu'il a rendu aux enfants de Mennecy morts pour la France, en déposant une gerbe de fleurs au monument aux morts, et l'assure que la population, qui est sensible à ce qui touche au culte de ses défunts, appréciera son geste du souvenir.” 312Mennecy Le 2i mars 1959. — Installation du conseil municipal et élec­ tion du maire et de l'adjoint. “ A la suite des opérations de vote du 8 mars ont été élus conseil­ lers municipaux : » MM. Deneux Marcel, qui a obtenu 725 voix; Gérost André, qui a obtenu 722 voix; Baulieu Georges, qui a obtenu 710 voix; Judith Joseph, qui a obtenu 705 voix; Chariéras Jean, qui a obtenu 703 voix; Teisseire Jacques, qui a obtenu 701 voix; Gilles André, qui a obtenu 690 voix; Violette André, qui a obtenu 689 voix; Legrand Maurice, qui a obtenu 683 voix; Cumant Jacques, qui a obtenu 668 voix; Truffaut Jacques, qui a obtenu 663 voix; Parant Alexandre, qui a obtenu 661 voix; Robert Jean-Jacques, qui a obtenu 654 voix; Boursier André, qui a obtenu 640 voix; Loizillon Christian, qui a obtenu 637 voix; Nice Raymond, qui a obtenu 621 voix; Rabicr Jean, qui a obtenu 568 voix. » Élection du maire: M. Judith a été élu maire au Ier tour de scrutin par 16 voix contre 1 à M. Deneux. s Election de l'adjoint; M. Deneux a été élu adjoint au icr tour de scrutin par 16 voix et ï bulletin nul. Le 31 mars 1959. — Vote du budget primitif. «Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 23 963 028 francs.” Le 14 mai 1959. — Aménagement de la Porte de Paris. (1 Le conseil municipal étudie l'aménagement de la Porte de Paris afin de faciliter le passage des piétons dans cette importante voie qu'est la rue du Général-Leclerc. Tl souhaite que l'adminis­ tration des Ponts et Chaussées opère cet aménagement à ses frais sur une route départementale de son ressort.“ Démission du lieutenant Cumant, commandant la compagnie des sapeurs-pompiers de Mennecy, et nomination du nouveau commandant. “Le conseil municipal, ayant enregistré avec beaucoup de regret la démission du lieutenant Cumant de son poste de comman­ dant de la compagnie des sapeurs-pompiers de Mennecy le 15 avril 1959, pour raison de santé, le remercie de sa dévouée col­ laboration, prend note de la nomination comme chef de corps le 16 avril 1959 de l'adjudant stagiaire Dhont René et lui souhaite une cordiale bienvenue. & 313Mennecy Le 26 septembre 1959. — Constitution d'un syndicat inter­ communal pour la construction d'immeubles H.L.M. “Le maire entretient Fassemblcc d'un projet de constitution d'un syndicat intercommunal pour la construction d'immeubles H.L.M. à 3 ou 4 niveaux sous l'égide de M. le député Boscher et avec l'autorisation du ministre M. Sudrcau. » Les besoins communaux pouvant se chiffrer à cent logements, le conseil est intéressé par ce projet qu'il étudiera de façon appro­ fondie lorsque tous les renseignements seront fournis. & Le 22 octobre 1959. — Acquisition de terrains pour la construc­ tion d'H.L.M. “Le conseil municipal envisage l'acquisition d'un terrain appartenant à M. Darblay, d'une superficie de 1 ha 71 a 88 ca, situé entre la rue des Chatries et le chemin vicinal n° 5, au lieu dit “Les Hautes Chatries”, et charge son maire d'engager des pour­ parlers avec le propriétaire pour la cession de cette parcelle à la commune en vue d'y construire 3 immeubles H.L.M. Le conseil municipal décide, en outre, que cette construction sera confiée à la société “Le Foyer du Travailleur & de Ris-Orarigis.” (Le 20 février 1960, le conseil municipal décide l'acquisition du terrain au prix proposé par M. Darblay de 950 francs le m2.) Le 12 décembre 1959. — Achat d'une moto-pompe. “Le conseil municipal décide l'acquisition d'une moto-pompe Guinard pour la compagnie des sapeurs-pompiers; son coût est de 650 000 francs. Le financement en sera assuré par moitié sur le budget primitif de i960 et sur celui de 1961.” Le jojanvier i960. — Autorisation de construction d'une caserne de gendarmerie. “Le maire donne lecture d'une lettre des services de gendar­ merie de Seine-et-Oise autorisant la construction à Mennecy d'une caserne de gendarmerie comportant 8 logements. Le conseil municipal décide la construction de cette caserne sur un terrain de 3 052 m2 dont 2 579 m1 appartiennent à M. Loury et 473 m2 appartiennent à M. Darblay, en bordure du chemin vicinal n° 5. Le prix convenu est de 800 f' rancs le m2 pour la superficie Loury et 1 000 francs le m2 pour la surface Darblay en bordure de voie. La dépense de construction de la caserne sera financée par l'em- 314Mennecy prune; les services de gendarmerie régleront la location qui sera fixée au taux de 6 % des capitaux investis.” Le jo avril i960. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 271 290 nouveaux francs 32 centimes.” Le rj mai 1960. — Démission d'un conseiller municipal; “M. le maire informe l'assemblée que M. Teisseire donne sa démission de conseiller municipal, ses affaires l'obligeant à quitter Mcnnecy. Il rend hommage au caractère, à la compétence et au dévouement de son collègue dont le départ est unanimement regretté*” Projet de construction d'une école maternelle. — “Le maire expose qu'il serait utile de construire une école maternelle de 2 classes afin de libérer les locaux du groupe scolaire des filles consacrées à l'école enfantine, l'accroissement de la population allant amener la création de classes primaires. » Il dit que la propriété Wolvert, située rue des Chatries, d'une contenance de 20 a 73 ca, étant à vendre, pourrait convenir pour cette implantation* Son prix de vente (6 millions) pourrait être réglé par les crédits de la loi Barangé qui sont bloqués depuis quelques années et s'élèvent à 7 millions environ. Le conseil municipal donne son accord de principe et charge son maire de poursuivre l'étude du projet,” Le 18 juillet i960. — Obsèques de M. Rigot, ancien conseiller municipal. “M. le maire et une importante délégation du conseil municipal assistent aux obsèques de M. Rigot Louis, ancien conseiller muni­ cipal. Après avoir fait l'éloge du disparu, homme loyal, citoyen dévoué et conseiller municipal écouté, il présente sa profonde sympathie à la famille et les condoléances de toute la population.” Le 19 novembre 1960. — Exposition de peinture, “La nouvelle société “Les Artistes de notre région”, créée à la diligence de M. Colas, organise une exposition de peinture sculp­ ture, photographie et reliure d'art qui se trouve être une manifes­ tation artistique de tout premier ordre en raison des très belles œuvres exposées. Au vernissage, M. le maire félicite les organisa­ isAIENNECY teurs et les exposants et forme le vœu que cette heureuse initiative ait des lendemains. ” Le 25 février 1961. — Vote du budget primitif. fl Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1961, qui s'élève en recettes et en dépenses à 296 528 NF 78 centimes. ” Le 22 avril 1961. — Lotissement du chemin de l'Ormeteau devenu rue du Parc. <* M. le maire indique au conseil municipal que les dépenses totales d'achat de terrains et de frais de viabilité pour le lotissement du chemin de l'Ormeteau, se montant à 89 772 nouveaux francs âo, les lots seront vendus sur la base de 13 nouveaux francs 20 le m2, ce qui confirme les prévisions établies il y a quelques années et il n'y a aucune incidence financière sur le budget communal.” Démission d'un conseiller municipal. — “M. le maire informe l'assemblée du départ de Mennecy pour obligations professionnelles de M. Jean Chariéras, conseiller municipal. Il regrette de n'avoir plus à compter sur les avis pertinents de son collègue et fait remar­ quer que le nom de Chariéras, qui ne va plus apparaître sur les registres communaux, a figuré pendant un demi-siècle au bas des délibérations du conseil municipal, puisque son grand-père, M. Antoine Chariéras, était conseiller municipal depuis 1908, son père, M. Henri Chariéras, ayant assuré la relève en 1919, en ayant rempli les fonctions d'adjoint pendant de nombreuses années, et celui qui nous quitte lui ayant succédé en 1947, toujours réélu depuis. Il lui souhaite une grande réussite dans sa nouvelle situa­ tion,” Achat d'un camion Lafiy porteur d'échelle. — fl Le conseil muni­ cipal autorise son maire à procéder à l'achat d'un camion Lafiy, porteur d'une échelle de 18 mètres dont la vente aux enchères aura lieu le 16 mai. Ce matériel aurait deux utilisations: la première pour compléter l'équipement du service d'incendie, la seconde pour assurer le service d'entretien de l'éclairage public, La mise à prix est fixée à 1 500 nouveaux francs.“ (Le 20 mai, M. le maire, accompagné de M. Baulieu et du sous- lieutenant Dhont, s'est rendu acquéreur de ce matériel pour la somme de 2 000 nouveaux francs, M. Baulieu a ramené le camion le soir même à Mennecy et l'a garé provisoirement dans sa proprié­ té.) 316Mennecy Achat de la propriété servant de caserne de gendarmerie. — “Sur la proposition de son maire; le conseil municipal approuve le projet d'acquisition de l'immeuble sis rue de la République qui abrite la caserne de gendarmerie, le propriétaire, M. Gambêlle, de Fontenay-le-Vicomte, consentant à vendre sa propriété pour le prix, de 35 ooo nouveaux francs,” Projet de surélévation de la mairie. — “M. le maire expose au conseil municipal les grandes lignes de son projet étudié avec M, Deneux de surélever la mairie d'un étage, afin de consacrer tout le rcz-de-chaussée à l'aménagement de bureaux et de salles de commissions, le second étage devant recevoir le logement de la secrétaire. Le conseil donne son accord de principe.” Le 26 juin 1961. — Attribution du legs Calemard. 4 Le conseil municipal décide d'attribuer le bénéfice du legs Calemard à Mlle Denize Colette à la majorité des membres pré­ sents.” Le 26 juin t$6t. — Projet d'assainissement de la commune par tranches. “Le conseil municipal approuve le projet d'assainissement dont la première tranche concerne te bas de la rue du Général- Leclerc; le coût est de 144 000 nouveaux francs, une subvention de 15 000 N.F. a été accordée pour la première partie de cette opération; le conseil municipal demande que le complément de la subvention soit verse rapidement et prend une délibération à cet effet.” Projet de construction d'immeubles route de Chevannes. — “Le maire informe l'assemblée d'une conversation qu'il a eue avec M. Henri Dézé, qui serait enclin à vendre à une société de cons­ truction, une superficie de 62 000 m2 sur la route de Chevannes face à 4 La Garde”. Cette société envisagerait la construction de 200 à 250 logements en H.L.M. Il ouvre la discussion à ce sujet M. Robert estime que l'accroissement de la population dans un rythme aussi rapide risque d'apporter des troubles dans notre administration; par contre MM. Truffaut, Legrand, Baulieu s'élèvent contre l'immobilisme dans lequel notre localité semble plongée, se faisant l'écho de propos tenus par des habitants tels que celui-ci: 4 II n'y a qu'à Mennecy où on ne fait rien.“ Le maire fait remarquer que, dans le plan d'aménagement de la Région 3i7Mennecy Parisienne qui lui a été communiqué, dans le secteur compris entre Corbeil et Etampes, deux communes sont mentionnées comme devant recevoir des programmes importants de construc­ tion: Mennecy et Ballanoourt. Alors, qu'on le veuille ou non, Mennecy est appelé à s'accroître et les projets qui seront soumis à l'examen du conseil municipal devront être étudiés avec soin en s'entourant de toutes les garanties voulues, mais il ne peut s'agir de freiner l'expansion inéluctable de notre localité, qui nous rendra plus forts pour exiger notamment l'amélioration des relations fer­ roviaires avec Paris et les grands centres, sans compter la demande que nous devrons faire du retour de la perception à Mennecy, Le maire tiendra le conseil au courant des développements de ce projet et rassemblée en délibérera eu connaissance de cause et en toute liberté.” Le 1$juillet 196X. — Départ du directeur de l'école des garçons, “M, le maire, entouré de son conseil municipal, reçoit en mairie M, Auguste Prot, directeur de l'école de garçons, qui est nommé dans le même poste à Blanc-Mesnil, M, le maire Tend un particulier hommage à cet enseignant si apprécié de la population; il le fait en ces termes:” L'écrivain Louis Rromfield dit dans son ouvrage; » “ Mrs Parkington ”, que l'éducation n'esi pas le fait de l'école, > mais de quelque vertu qu'on porte en soi ”, Il est vrai, mais il » est non moins certain que l'influence d'un maître est déterminante » et, s'il! dirige son rayonnement dans le sens du bien, dans le sens » du beau, dans le sens du devoir, l'enfant qui lui est confié ne » manque pas d'en être marqué pour toute son existence. Je n'en & veux pour preuve que ce que me disait il y a quelques jours, un & de mes concitoyens qui, se remémorant son enfance scolaire, » attribuait la réussite de sa situation et sa droite conduite à & l'empreinte profonde reçue de son instituteur. » Comme elle est belle votre tâche, mon cher Directeur, fr lorsque, comme vous la remplissez, elle est pratiquée en apostolat, » et combien vous devez avoir de satisfactions, lorsque la bonne » semence que vous jetez, rencontrant des sols favorables, vous » voyez dans les yeux de ceux qui la reçoivent la reconnaissance » qu'ils ont pour celui qui les éveille au savoir. ï> )' Puis il rappelle son activité et son dévouement à la cause sportive et termine en formant des vœux pour que son séjour dans la ville qui va l'accueillir soit fructueux et bénéfique à tous égards. 518MENNîCY Il lui remet une coupe souvenir traduisant la gratitude des sportifs et du Club Sportif de Mennecy.“ Le 6 octobre 1961. — Prise de position du maire ” Le maire donne lecture d'un préambule conçu en ces termes: » A la suite des observations qui m'ont été faites au cours de la » séance du 26 juin, je ne veux pas faire un plaidoyer “ pro domo » mais je tiens à bien préciser ma position et mon actuel état » d'esprit. Mon rôle d'administrateur qui n'est d'ailleurs que le » reflet de vos décisions, doit être de veiller à l'harmonieux déve- » loppement de la localité et au bien-être de ses habitants, comme 1» un chef d'entreprise se doit de moderniser son établissement par » de judicieux investissements, en assurant de meilleures condi- & tions de travail et de we à son personnel. » J'ai toujours agi dans ce sens et vous avez souscrit à ma gestion. » Bien sur, nous avons eu à débattre de projets qui me sem- » blaient réalisables et qui, cependant, n'ont pas abouti, soit parce » que leur étude a fait ressortir que la dépense à engager se trouvait » plus importante que celle initialement prévue, soit parce que » certaines conceptions techniques s'étaient révélées inexactes; » d'autres ont été différés afin de ne pas alourdir des budgets déjà * chargés. » J'ai toujours tenu, et vous le savez bien, à n'engager des » dépenses que dans la mesure de nos moyens. Les budgets que » je vous ai présentés pendant 14 ans ont été approuvés à l'unani- * mite des conseillers municipaux en exercice, sauf en une seule » occasion et par un seul opposant. Nous pouvons avoir des opi- » nions différentes sur l'opportunité de tel ou tel projet et c'est & ce qui fait la qualité de nos réunions. Je me garderai toujours de faire pression sur vos consciences et d'essayer de vous faire » entrer dans mes vues si elles ne vous semblent pas bonnes. C'est » vous dire si votre liberté de jugement est entière.” » Le maire fait ensuite le point sur les projets en cours de réali­ sation et sur ceux qui pourraient suivre: » Caserne de gendarmerie. — L'autorisation préfectorale et l'arrêté d'utilité publique sont attendus, le financement de la cons­ truction est assuré par l'emprunt et l'annuité de remboursement sera réglée en majeure partie par la location. Cet immeuble, s'ajoutant au patrimoine communal, donnera à l'expiration de notre dette, un revenu fort appréciable. 319Mennecy » Construction de garages pour le matériel d'incendie. — LArchi­ tecte communal est chargé de rétablissement d'un projet qui sera soumis à l'examen du conseil municipal. » Vestiaire-douches au stade. — Le projet qui a déjà été soumis à l'approbation des services de Flnspccüon à la Jeunesse et aux Sports bénéficie d'une subvention de 30 OOO N.F, L'adjudication peut donc être faite et les travaux pourront commencer dès son résultat. v Création d'un nouveau cimetière et agrandissement du stade. — Le maire informe le conseil municipal des pourparlers qu'il a eus avec MM. Dézé pour l'achat d'une parcelle de 1 lia 90 a 95 ca dans la plaine de Mennecy, afin, profitant du remembrement en cours, de placer 1 hectare en prolongement de l'actuel stade et le reste, route de Melun dans la partie la plus sableuse, pour la créa- tion d'un nouveau cimetière. Le prix de cession convenu est celui du terrain de culture soit 6 F 80 le m2. Le conseil autorise cette opération très intéressante pour le budget communal. » Assainissement de la commune. — Après la mise en place du collecteur partant de la rue de Bel-Air et se dirigeant vers le passage à niveau, il est envisagé la remontée de l'égout principal par les rues du Général-Pierre et de la Croix-Boissée jusqu'à un point qui sera déterminé par nos possibilités budgétaires. » Aménagement du sous-sol du groupe scolaire Ormeteau. — Il est envisagé de le clore afin d'v faire, outre la chaufferie et les garages existants, une grande salle de réunions, de conférences, un foyer communal, etc. » Adduction d'eau. — Un nouveau forage se révèle indispen­ sable pour fournir à la cité future de 5 000 habitants, 2 000 m3 par jour. Des pourparlers sont engagés avec la S.N.C.F. pour l'acquisi­ tion d'un terrain en face le puits actuel, afin d'être à proximité de la station de pompage en service. La Société Lyonnaise des Eaux financera les travaux qui sont évalués à 350 000 N. F. » Cbrarrucriora JïmwifiwÉZer. — Les programmes qui nous sont soumis et ceux qui pourront l'être, ne devront être acceptés que s'ils respectent les conditions que nous prescrirons, savoir: que les immeubles ne dépasseront pas 4 étages, que le financement des dépenses d'accroissement des équipements existants: écoles, dis­ tribution d'eau potable, extension des différents services commu­ naux et notamment les services de sécurité et d'enlèvement des ordures ménagères, devra être assuré par le versement que les socié­ 320Mennecy tés de construction feront, d'une somme forfaitaire fixée après étude des charges qui nous seront imposées. ■) Le maire expose ensuite les avantages d'une expansion raison- née de la commune et termine en disant : â Les craintes de nos honorables collègues ont pour tendance » de mettre dans le champ de leur lumière les aspects insolites des » projets en en supputant les plus mauvaises conséquences. Si a nous les suivions, ce pourrait engendrer le refus de toute initia- » tive. Lorsqu'on s'entoure de toutes les garanties, il faut agir, car » c'est s'aider soi-même et c'est aider la société à laquelle on appar- » tient, à moins que le sentiment d'égoïsme doive toujours inspirer ?> nos actions..* ce que je me refuse à admettre. Il est vrai qu'on m'a > bien fait la réflexion suivante au cours de mes démarches pour » pallier la pénurie d'eau; Cf Je trouve que vous avez tort d'accepter » les nouvelles constructions collectives ou individuelles, ça pose » des problèmes et risque de nous troubler, nous les anciens » habitants qui avons choisi d'élire domicile dans un lieu calme. » Que nous importent vos soucis de loger ceux qui sollicitent des » habitations meilleures ou ceux qui désirant fonder des foyers » demandent des appartements pour les abriter; ils n'ont qu'à » aller ailleurs, nous, nous tenons à profiter sans partage des avan- » tages que nous avons obtenus, le reste nous est indifférent. ” » Voilà ce que j'ai entendu et qui m'a laissé pantois ! Je ne » pense pas que vous ayez cet état d'esprit.“ » La très grande majorité du conseil municipal assure son maire de son attachement à son autorité, et la séance est ensuite levée.” Le 9 décembre 1961. — Prix do revient de certains services, “M* le maire informe l'assemblée que le coût de l'enlcverncnt des ordures ménagères a été pour i960 de ig 541,55 F et celui de l'entretien de l'éclairage public de 1 081 F, Le 14 février 1962, — Achat de porcelaines de Mennecy. “M, Robert fait part de son désir de voir un petit crédit ouvert au budget de chaque année pour permettre l'achat de porcelaines de Mennecy, en vue de constituer une collection qui setait placée dans une vitrine exposée dans la grande salle de la mairie. Le conseil municipal accepte cette suggestion. Projet de construction d'immenbles rejeté. — ” M, le maire informe l'assemblée que les promoteurs du projet de construction 321Mennecy d'immeubles route de Chevannes n'ont pas souscrit aux conditions qui leur étaient imposées, aussi demande-t-il au conseil municipal de rejeter le projet. Ce qu'il fait incontinent,” Le 26 mars 1962. — Réparation de l'horloge de l'église. “M. le maire dit au conseil municipal que la réparation de l'horloge de l'église devient urgente; il présente à son examen 3 devis de travaux. Le conseil, après en avoir délibéré, retient la proposition des Etablissements Huchez, de Ferrières, qui se monte à 4 000 F et décide que la dépense sera imputée au chapitre “ Entre­ tien des bâtiments communaux ”,” Le rj mai 1962. — Tension portée à 22a volts. “Le maire informe l'assemblée que l'E.D.F* a inscrit dans son programme district parisien pour 1963 le changement de tension chez 880 abonnés dans la partie haute de la localité allant jusqu'à la ligne de chemin de fer. Le montant de cette opération est estimé à 264 000 F et le financement en serait le suivant; Ministère de FAgriculture, 35 %; Syndicat de Mennecy, 15 %; Electricité de France, 50 %; soit 39 600 F pour la commune de Mennecy. » Le conseil municipal, après en avoir délibéré, accepte l'opé­ ration.” Vote du budget primitif. — “Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 333 855, 32 F,” Le 18 juin 1962. — Attribution du legs Calemard. “ Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Bain Thérèse à l'unanimité des membres présents,” Le 24 juin 1962. — Départ de Mme la Directrice de l'école des filles. a Au cours de la distribution des prix, M. le maire fait part à l'assistance du départ de la commune de Mme Leroy, directrice de l'école des filles; il lui exprime sa reconnaissance et ses regrets en ces termes: » Au nom du conseil municipal et de la commune tout entière, * je veux dire à Mme Leroy, directrice, depuis 1940, de l'école » des filles, tout le regret que nous éprouvons de n'avoir plus à » compter sur ses qualités- pédagogiques et sa haute conscience » professionnelle. Aime Leroy prend, en effet, après cette année » scolaire qui s'achève, une retraite qu'elle a bien acquise au cours 322Mennecy » de son long séjour dans notre commune. Les élèves qu'elle a » formées, dont certaines me touchent de très près, oui bénéficié » de l'excellence de l'instruction qu'cille leur a donnée et qui a » influencé favorablement leurs carrières et leur entrée dans la vie » active, “ » Puis il lui remet un cadeau souvenir en lui souhaitant une vie heureuse à Compïègne^ près de son fils, où elle se retire- ■> Remise de décorations. — “M. le maire est heureux d'informer la population qui se presse autour de lui que M. Marcel Besnier tuent d'être promu chevalier de La Légion d'honneur au titre de l'Education Nationale, en raison des signalés services rendus à renseignement au cours de sa longue carrière, qu'il a terminée comme directeur d'une école de 13 classes à Villeneuve-le-Roh M. Champon, un grand bienfaiteur de nos écoles, qui est un des membres distingués de la Chevalerie, lui remet sa belle décoration. » M. le maire remet ensuite la médaille de la Famille française à Mme Bernard Colman, mère de six enfants qu'elle élève digne­ ment et fille de notre sympathique sergent de la compagnie des sapeurs-pompiers, M. Georges Barbier, Tl lui adresse scs vives félicitations. & Le 18 septembre i$é2. — Création du poste de gardien du stade. “M. Robert suggérant qu'un emploi de gardien du stade soit créé, le maire approuve cette idée, mais aimerait que ce gardien soit logé dans le stade, afin que la surveillance soit pleinement efficace. Le conseil municipal décide la création de ce poste ainsi que la construction d'une petite maison dans la partie libre au sud du jeu de boules.” (Le coût de cette maison sera de 35 900 F.) Chiffre de la population; à la suite du recensement, Mennecy compte 2 164 habitants. Le reï octobre 1962. — Coût de La construction de la caserne de gendarmerie. “M. le maire expose au conseil municipal que le projet de cons­ truction de la caserne de gendarmerie en face du Parc de Villeroy, a été chiffré par l'architecte, M. Percillier, à 452 416 F.” Le 7 décembre 1962, — Obsèques de M. Gérost, conseiller municipal. ” M. le maire et tous les membres du conseil municipal assistent 323Mennecy aux obsèques de leur collègue si regrette. M. le maire, très ému, lui dit adieu en ces termes: » Il m'échoit aujourd'hui, en cette après-midi d'hiver, devant » cette mairie, le triste privilège d'exprimer le dernier adieu du » conseil municipal et des habitants de Mennecy à celui qui les a » représentés pendant plus de 27 années: André Gérost, conseiller » municipal, président de la Fanfare de Mennecy, ancien président » du Comité des Fêtes, administrateur de la Caisse d'F.pargnc, » officier de F Instruction Publique… » Ceux qui Font vu à l'œuvre comme animateur extraordinaire » des manifestations organisées au profit de nos prisonniers, comme » bienfaiteur de la cantine scolaire grâce à ses dons incessamment » renouvelés, comme vice-président de la Chambre syndicale de » sa profession, comme président du Comité des Fêtes, comme » président de la Fanfare, savent quels étaient son dynamisme, » son dévouement, et connaissent le zèle intelligent qu'il déployait » pour assurer à notre petite ville la prospérité et la bonne renom - » mée, Se donner à sa commune était pour lui chose naturelle; b il voulait toujours notre cité en gaieté et les fêtes étaient une forme » d'action de son tempérament. Ces fêtes, il les désirait toujours » plus belles, et c'est grâce à son entregent si des manifestations » artistiques de haute qualité se sont déroulées dans notre ville. 0 J'ai le devoir, au soir de cette vie inlassable, remplie à l'extrême » par une activité sans faiblesse, de proclamer qu*André Gérost a » toujours eu pour guide, dans tous ses actes, dans toutes ses paroles, » dans tous ses regards, cet amour profond des êtres et des choses » de la vie, cette volonté de participation fervente à l'activité d'un » pays auquel il était passionnément attaché… » Cher André Gérost, notre conseil municipal, notre ville tout » entière sont en deuil. Les cloches sonnent votre départ, vous » allez traverser une dernière fois votre cité. Les fleurs que vous ÿ aimiez tant vous entourent, elles ont pour mission de vous dire & combien nous vous aimions et combien nous vous regrettons; » elles débuteront ce que nos pensées continueront dans votre » repos, celui promis aux hommes d'action, aux hommes de » devoir dont vous fûtes. Adieu.” Le 50 mars 1963. — Vote du budget primitif. “ Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 367 503,51 F. ” 324Mennecy Le 18 niai 1963. — Assainissement des rues. “Le maire expose au conseil municipal que l'assainissement des rues du Général-Pierre, de la Croix-Büissée et du Puits -Massé est réalisé. Le conseil municipal, sur l'invitation de son président, décide de l'assainissement des rues de Bel-Air, Périchon dans sa partie haute, de la République. Le coût de la dépense s'élèvera à 115 000 F environ pour une longueur de 900 mètres,” Réfection de la toiture de l'école des filles. — “ Le conseil muni­ cipal décide de refaire entièrement la couverture en ardoises du groupe scolaire des filles et choisit l'entreprise Caret te de Mennccy pour faire le travail. La dépense sera de 33 000 F. Installation d'un taxiphone. — “Le conseil municipal demande à radministration des P.T.T. l'installation d'un taxiphone sur le mur de L'immeuble des Postes, rue de la Sablière. Il est fait droit à cette demande.” Le 9 septembre 1963. — Projet de construction de quatre immeubles aux Nouzets. “Le conseil municipal,par dix voix contre une et une abstention, autorise son maire à donner l'avis favorable à la demande d'accord préalable au projet de construction de 4 immeubles de 3 étages par la Société Rivaud dans la propriété des Nouzets qui appartenait à M. Lachaud (64 appartements). Une indemnité de 2 000 F par appartement sera versée à La commune par le promoteur, au titre de la taxe de régularisation des valeurs foncières, pour couvrir les incidences financières des charges d'équipement résultant de l'apport de la population qui habitera ces nouveaux logements. * Démission du garde champêtre-appariteur. — “M. le maire informe l'assemblée que M. Coustillères, garde champctre-appa- riteur, lui a donné sa démission pour raisons personnelles et dit qu'il a pressenti M. Thomas pour lui succéder et qu'il a reçu son acceptai ion. Le conseil municipal approuve cette mutation.” Le 26 septembre 1967. — Projet d'acquisition des banquettes de Villeroy. “M. le maire informe le conseil municipal que M. Darblay consentirait à vendre à la commune les banquettes de terre situées à gauche de la route de Villeroy, dont la superficie est de 1 ha 7 a 19 cas moyennant le prix de 15 F le ce qui ferait une dépense 325Mennecy de 160 785 F. Il y aurait lieu ensuite de canaliser le fossé à ciel ouvert qui forme le fond de ces banquettes, et le coût de cette opération s'élèverait à 70000 F environ. Le conseil, se refusant à engager de pareilles dépenses, ne peut donner suite au projet d'acquisition de ces parcelles,” Le 5 novembre 1965. — Projet de construction d'immeubles à ” La Corbillasse”. “Le maire entretient rassemblée du projet de construction, au lieu-dit “la Corbillasse «, d'immeubles collectifs de moyen standing pouvant recevoir 240 appartements destinés à la location, la Société Rivaud étant le promoteur de l'opération. Le conseil municipal autorise son maire à transmettre la demande d'accord préalable avec avis favorable par il voix contre 3.” Le 15 février 1964. — Eventualité de raccorder notre réseau d'égouts, à celui de Corbeil-Essonnes. “M. Le maire informe l'assemblée que M. l'ingénieur des Ponts et Chaussées Pennes ot envisagerait de prolonger jusqu'à notre commune le gros collecteur qui est à Moulin-Galant et débute l'assainissement de Corbeil-Essonnes; si l'expansion de Mennecy se réalise, il collecterait toutes les eaux usées, sans distinction, de notre localité. Le conseil municipal se réjouit de cette bonne nouvelle, ce serait évidemment une heureuse solution à nos actuels problèmes.” Le 14 mars 1964. — Remise de la place de la gare à la commune, “M. le maire informe le conseil municipal que la S,N,C.F. consent à remettre à la commune le terrain situé devant la gare appelé “Cour des Voyageurs”, ainsi que les deux massifs d'arbres qui le bordent. Le conseil municipal accepte cette remise et charge son maire de signer la convention avec la S.N.CF, Il décide d'assurer la réfection du sol de celle place qui est en bien mauvais état.” Le 14 mai 1964. — Vote du budget primitif. “Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 439 314,98 F, Le maire précise que les prévisions de dépenses se décomposent en 4 parties: i° les frais de personnel qui représentent un tiers; 2° les frais d'entretien du domaine communal, un tiers; 30 le service de la dette, un sixième; 326Mennecy 4° les fournitures diverses et les frais de fonctionnement des services un sixième, & Le 14 mai 1964. — Suppression dé la taxe sur les chiens. “Sur la proposition de M. Deneux, le conseil municipal décide de supprimer la taxe sur les chiens en raison de son faible rende­ ment et des difficultés que sa perception provoque,” Le 15 mai 1964- — Obsèques de M, Parant, conseiller municipal, “M, le maire er les membres du conseil municipal assistent aux obsèques de M. Parant Alexandre, Le maire prononce une allocu­ tion dont voici quelques extraits:” Issu d'une modeste famille » dont les racines plongent dans le temps, il s'est formé seul, fr acquérant par sa ténacité, sa volonté d'exprimer ses fortes » qualités, une situation qui ne fit que s'affermir au fil des années. » Son calme courage sut faire face pendant les 4 années de 1914-18. )> Soldat de toutes les batailles, blessé, cité élogieusement, il revint » avec la croix de guerre et la médaille militaire, témoignant de sa » part glorieuse dans la défense de la Patrie. » Elu, en 1947, conse lier mun c pal et toujours réélu depu s, » il apporta dans notre assemblée la sagesse de ses conseils et le ) bon sens de ses conceptions. Membre de differentes commissions, * notamment de celle de l'aide sociale, il était toujours enclin à » laisser parler son cœur débordant de charité, il se souvenait » des rudes années de son enfance et désirait ardemment le soûla- » gement des infortunes. $ Il aima passionnément la musique. Non seulement il était » artiste, mais il avait aussi le souci de Téducation musicale popu- » laire, dispensant son enseignement aux jeunes, les encourageant, » voulant que, par le nombre de ses adhérents et la qualité de ses » exécutants, la Fanfare de Mennecy tienne son rang parmi les v meilleures phalanges de notre région. Et, lorsqu'il dut se résigner fr à ne plus exercer ses talents de chef et d'instrumentiste, il se & consacra à la direction de la chorale paroissiale, où il rendit » d'éminents services.” » Puis le maire adresse ses condoléances et celles de la population à la famille et dit le dernier adieu, & Le 4 juin 1964, — Projet de création d'une voie, * M, Gervaisc, architecte urbaniste chargé par le conseil muni­ cipal du plan de détail de la commune, fait un exposé sur Féventueile 327Mennecy création d'une large voie reliant la gare à la route nationale 191, traversant les terrains que la Société Rivaud se propose d'acquérir, sur lesquels des constructions d'îmmeubes sont envisagées de chaque côté de la nouvelle rue. Le conseil délibère après cet exposé et prend la décision de création de la voie, dont le financement serait assuré par la Société Rivaud, par 9 voix contre 1. Création d'un bulletin municipal. — “Sur la proposition de son maire, le conseil municipal décide la création d'un bulletin munici- pal paraissant annuellement et distribué gratuitement dans tous les foyers de la commune.” Dates d'occupation des logements H.L.M. — “Le maire informe l'assemblée que l'occupation des logements H.L.M. de la résidence des Hautes-Chatries se fera en août pour le bâtiment C, en octobre pour le bâtiment B et en janvier 1965 pour le bâtiment A,” Le 24 juin 1964. — Attribution du legs Calemard. “Comme il n'y avait pas eu de candidature en 1963, le conseil municipal désigne à l'unanimité de ses membres présents deux bénéficiaires Mlles Bain Lydla et Le Franc Chantal.” Projet de construction d'un groupe scolaire. — “M. le maire informe le conseil municipal qu'à la suite d'une réunion qui a rassemblé Mlle Pinet, inspectrice primaire, M. Gervaise, archi- tecte urbaniste, Mlle d'Herbez de la Tour, architecte, M. et Mme Jacquet, directeur et directrice des écoles de garçons et de filles de Mennecy, et lui-meme, il a été suggéré, en raison de l'expansion de Mennecy, de construire 2 classes supplémentaires dans le groupe Ormeteau et d'édifier à l'est des eaux de la Vanne, un groupe scolaire primaire mixte de 10 ou 12 classes, sur une parcelle appar­ tenant à Mme Girard, qui veut bien céder son terrain. Le conseil municipal désire connaître l'incidence financière des projets dont la connaissance déterminera son option.” Le y août 1964, — Doublement du collecteur d'évacuation des eaux d'assainissement. “Le conseil municipal décide d'établir un second collecteur d'évacuation des eaux d'assainissement à travers la propriété Enfissi, qui avait déjà la servitude d'un égout à ciel ouvert. M. En- fissi autorise volontiers cette opération.” Continuation des travaux d'assainissement. — ” Le conseil 328Mennecy municipal décide l'assainissement d'une nouvelle série de rues: celles de la Sablière, de Bel-Air et de l'Ormeteau. La dépense s'élèvera, en y comprenant le collecteur traversant la propriété Enfissi, à 320 000 F.“ Enlèvement des ordures ménagères. — “Le conseil municipal décide de confier à Al. Saunier, de Grigny, le service d'enlèvement des ordures ménagères pour le prix annuel de 27 000 F.” Le 24 août 1964. — Achat d'un fourgon-pompe-tonne Bcrlict pour le service de sécurité. “Le conseil municipal vote l'acquisition d'un fourgon-pompe- tonne Berliet pour renforcer le matériel de lutte contre l'incendie. Son coût est de 74 250 francs et le financement est assuré dans le cadre de l'utilisation du produit de la taxe de régularisation des valeurs foncières.” Projet de construction d'une tribune au stade. — “Le maire propose au conseil municipal la construction d'une tribune couverte au stade, il soumet un devis des Etablissements Samia, qui s'élève pour une tribune de 220 places à 20 022,80 F, le règlement étant accepté sur deux exercices. Le conseil approuve le projet,” Le 4 novembre 1964. — Choix du prototype du nouveau groupe scolaire. “Le conseil municipal fixe son choix sur le prototype du groupe scolaire de 12 classes primaires et 4 maternelles, dont les architectes sont MM. Jouvcn et Delaporte, et charge son maire de faire les démarches nécessaires auprès de l'inspection Académique et du Conseil Général afin que le projet puisse aboutir rapidement. Le coût de ce groupe scolaire peut être évalué à 1 059 250 F et les travaux supplémentaires peuvent se chiffrer à 212 000 F.” Le 25 zzcwewfrre 1964. — Projet de construction d'immeubles de part et d'autre de la nouvelle voie. “Le conseil municipal charge son maire de transmettre avec avis favorable la demande d'accord préalable formulée par la Société Rivaud pour la construction de 170 appartements sur les terrains situés entre la rue Canovillc et la rue Jean-Jaurès, qui seront dénommés “Domaine du Bel-Air”. Le conseil fixe à 1 500 francs par logement la taxe de régularisation des valeurs 329foncières en raison de ce que /e promoteur cède gratuitement fe terrain pour construire la nouvelle voie à ses frais.” Le icr janvier 1965. — Vœux et décision du maire. “Après avoir présenté ses vœux aux membres du conseil muni­ cipal, aux notabilités, aux représentants des activités de la commune et au personnel communal, le maire fait part à Fassistance de sa décision de ne pas solliciter aux élections du 14 mars, le renouvelle­ ment de son mandat, en raison de sa santé et désirant se consacrer davantage à son foyer et à ses activités commerciales. & Le 26 mars 1965. — Résultats financiers. “Les programmes de construction d'immeubles réalisés ou en cours de réalisation ont permis de recevoir des indemnités au titre des “taxes de régularisation des valeurs foncières” dont le détail est le suivant: pour les 64 logements destinés à la propriété aux “Nouzets”, 112000 F; pour les 240 logements destinés à la location à “la Corbillasse”, 480000 F; pour les 170 logements destinés à la propriété (pour 8o), et à la location (pour 90), au “Domaine de Bel-Air”, 255 000 F, soit 847 000 F. » Ces indemnités ont servi à financer: i° Les travaux d'assainissement de la rue de FOrmeteau et Fétablissement d'un collecteur de 80 cm dans la propriété de M. Enfissi pour doubler la canalisation allant à l'Essonne, qui était insuffisante, 80 000 F; 2° L'achat du fourgon-pompe-tonne de 3 000 litres Berliet, 75 000 F; 3° L'acquisition de deux classes préfabriquées qui sont implan­ tées dans la cour du groupe scolaire Ormeteau, leur aménagement en mobilier, chauffage et agrandissement de la cour, 60 000 F; 4° Une provision pour l'achat de Fimmeuble Celeyret destiné à être transformé en salle de réunions de sociétés et salle des fêtes, 120 000 F (ce projet n'a pas abouti); 5Q Une prévision de financement de la partie non subvention- nable du groupe scolaire de 13 classes à la Jeannotte, dont le projet est à l'étude, 300 000 F; soit un total de 635 000 F. » Il restera un montant disponible de plus de 200 000 F, qui devra être affecté au développement des équipements.” 33°Mennecy Le 26 mars 196$. — Projet de construction d'un gymnase. “Le conseil municipal après avoir entendu l'exposé de son maire qui relate une conversation qu'il a eue avec l'inspecteur régional à la Jeunesse et aux Sports, décide, dans le cadre de la loi- programme d'équipement sportif et socio-éducatif 1966-70, Je prin­ cipe de la construction d'un gymnase de 600 m2 et d'une maison de jeunes et de la culture.”Mennecy Le 28 mars 1965. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de l'adjoint* ” A la suite des opérations électorales de? 14 et 21 mars ont été élus conseillers municipaux: » MM* Robert Jean-Jacques, par 627 voix au ter tour; Gibert Pierre, par 604 voix au rCÏ tour; Violette André, par 599 voix au Ier tour; Dhont René, par 583 voix au iG] tour; Judith Joseph, par 727 voix au 2e tour; Gilles André, par 689 voix au 2 e tour; Roy René, par 680 voix au 2e tour; Rabier Philippe, par 675 voix au 2e tour; Louet Gilbert, par 660 voix au 2e tour; Cumant Jacques, par 659 voix au 2e tour; Nice Raymond, par 653 voix au 2e tour; Goudy Pierre, par 644 voix au 2e tour; Changentt Roger, par Ê29 voix au 2e tour; Legrand Maurice, par 628 voix au 2e tour; Tirouflet Maurice, par 615 voix au 2e tour; Baulieu Georges, par 595 voix au 2e tour; Ilot Pierre, par 572 voix au 2e tour. a Election du maire: M. Robert a été élu maire par 15 voix contre I à M* Tirouflet et 1 à M. Judith. » Electition de l'adjoint: M* Judith a été élu adjoint par 15 voix contre 1 à M, Violette et 1 bulletin blanc. ■> Le j 1 avril 196$. — Election d'un deuxième adjoint* < M* Gibert est élu adjoint par 15 voix contre 1 à M, Tirouflet et 1 à M. Violette*” Le 21 avril 1965. — Vote du budget primitif* “ Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1965, qui s'élève en recettes et en dépenses à 517 876,04 F,” Le 8 juillet 196$, — Création d'un restaurant scolaire* fi Le conseil municipal décide la création d'un restaurant sco­ laire par 12 voix contre 4. Son installation sera faite dans le sous-sol du groupe scolaire Ormereau.,“ 331Mennecy Le 8 octobre 1965. — Achat d'une moto-faucheuse. * Le conseil municipal décide l'acquisition d'une moto-fau­ cheuse pour le service de la voirie, Son coût est de 2 600 F hors taxes.” Assainissement de nouvelles rues. — “Le conseil municipal, sur la proposition de son maire, décide de poursuivre les travaux d'assainissement dans les rues de la Fontaine, de Milly et de l'Ar- cade; le montant de la dépense est évalué à près de 250 000 F. Pour assurer le financement, un emprunt sera contracté auprès de la Société Auxiliaire de Crédit à Paris, pour une durée de 15 ans au taux de 6,65 %.” Le 16 novembre 1965. — Projet de forage et de construction d'un réservoir de 2000 “Le conseil municipal approuve le projet de forage et de cons­ truction d'un réservoir de 2 000 m', la distribution actuelle allant devenir insuffisante, pour le prix de 605 000 F. La subvention s'élevant à 151 250 F, le solde, soit 453 750 F, sera couvert par un emprunt contracté auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations. » Le conseil décide, ce meme jour, d'instituer une taxe de bran­ chement de 450 F qui devra être réglée par tout nouvel abonné à la distribution d'eau potable. Vacances de neige. — “Le conseil municipal décide d'offrir des vacances de neige pendant la période de Noël et du Jour de FAn à une vingtaine d'enfants à la station de Saint-Sorün-d'Arves, à 1 550 m d'altitude.” Le 4 décembre 1965. — Acquisition d'un immeuble. “M. le maire informe l'assemblée que la maison habitée par Mme Chevalier, 7, rue de FArcade, va être mise en vente et qu'il serait bon que la commune puisse l'acquérir afin d'y placer cer­ tains services communaux. Le conseil municipal délibère et décide d'en faire l'achat.” (La commune s'en est rendue propriétaire pour le prix de 161 678,40 F.) Le Ier janvier 1966. — Remise de médaille. “M. le maire présente S'es vœux à la nombreuse assistance et remet à M. Judith la médaille en argent de la ville de Mennccy sur laquelle sont gravées les initiales des membres du précédent 332Mennecy conseil municipal., qu'il avait l'honneur de présider, en raison de ses dix-huit années de maire et de ses 31 années de fonctions électives, ainsi qu'un tableau reproduisant la Porte de Paris et le clocher de l'église de Mennecy, œuvre d'un artiste de passage en notre ville, B, Thot, qui est offert à Mme Judith. Les bénéfi­ ciaires, très émus, remercient M. le maire et son conseil pour ces si délicates attentions,” Le 29 janvier 1966. — Vote du budget primitif. # Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 559 122,89 F. ” Extension du cimetière. — fl Le conseil municipal décide d'aban­ donner le projet de création d'un cimetière route de Melun et de procéder à l'extension de l'actuelle nécropole par adjonction du terrain situé dans sa partie ouest, appartenant à la commune, d'une superficie de 3 256 m1, et de celui appartenant à M. Frénard, qui borde cette surface, en en faisant l'acquisition. ?> Le Ç mars 1966. — Obsèques du docteur Gauraz. a M. le maire et les membres du conseil municipal assistent aux obsèques du docteur Gauraz, dont la personnalité était très atta­ chante. M. le maire retrace, dans son allocution, la vie du défunt et dit notamment : » Tout au long de cette période qu'il arpenta à larges enjambées, » silhouette familière, chapeau en tête, serviette en main, regard vif, sourcil conquérant, il nous a prouve qu'il était de cette race » d'hommes pour lesquels la médecine n'est ni un métier, pas » même une carrière, mais 1a vocation exclusive d'une intelligence * au service de ceux qui soutirent. Sous un abord sévère, il cachait & la plus exquise des sensibilités. Aussi longtemps qu'il fut en vie, a il s'est modelé, pour ainsi dire, pour l'amour de la culture, » dévoré sans cesse par la connaissance du corps humain et de sa & prodigieuse mécanique… Aucun de nous ne pourra oublier & la chaleur, la délicatesse, le charme de ses visites et de ses consul- & tâtions. Nous avons perdu le bon compagnon, le médecin de » famille lucide et paternel voulant soigner le moral avant le phy- » sique. Chacun de nous sent, à cette minute, que nous avions » encore quelque chose à lui demander… car nous l'aimions tant. » C'est une grande figure de Mennecy qui, désormais, sera dans 1* nos cœurs.“ 333Mennecy » Puis M, le maire présenta à la famille sa sympathie profonde et celle de la population,” Le 18 juin 1966. — Création du village de vacances de Lamoura. “Après l'exposé de son maire, Je conseil municipal décide de participer à la création du village de vacances de Lamoura (Jura), qui pourra être utilisé pour des classes de neige et des vacances familiales,” Le ï8 juin I966, — Attribution du legs Calemard. “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard, Mlle Barbier Raymonde, au 3e tour de scrutin par 8 voix contre 6 à ses trois autres concurrentes, > Le 3juillet 1966. — Baptême de la grosse cloche après sa refonte, “En présence d'une assistance très nombreuse où l'on remar­ quait M. le maire, de nombreux membres du conseil municipal et des personnalités de la ville, Monseigneur Rousses évêque auxiliaire de Versailles, présidait au baptême de la grosse cloche qui avait dû subir une refonte dans les ateliers de la Maison Havard-Cornille, de Villedieu-les-Poêles, dans la Manche. Le parrain est M, le doc­ teur Gérard Jusseaume, La marraine est Mme Antoinette Judith, qui a donné ses prénoms à la cloche.” Il est bon de rappeler que les trois cloches qui sont placées dans le clocher de l'église Saint-Pierre portent les inscriptions suivantes: — la plus petite: “J'ai été baptisée en 1870. J'ai eu pour parrain Monsieur Dosnes et pour marraine Madame Clémence Charpen­ tier, Je m'appelle Clémence et je pèse 563 kg.”; — la moyenne: “J'ai été baptisée en 1870. J'ai eu pour parrain Monsieur Decrette et pour marraine Madame la comtesse Eugénie de Vaucouleurs de Lanjamet, Je m'appelle Eugénie et je pèse 780 kg,”; — la grosse: “JJai été baptisée eu 1966 par Mgr Rousset. J*ai eu pour parrain Monsieur Gérard Jusseaumc et pour marraine Madame Antoinette-Marie Judith, Monsieur Jean-Jacques Robert étant maire et Monsieur Emile Bourgeois étant curé. Je m'appelle Antoinette-Marie et je pèse 1 ofio kg.” Ltf 5 août 1966. — Attribution d'une médaille de la ville. ” Sur la proposition de son maire, le conseil municipal décide 334Mennecy d'attribuer la médaille de la ville de Mennecy à M. Jacquette, ingénieur des Ponts et Chaussées, qui prend sa retraite, en témoi­ gnage des éminents services rendus à' la collectivité. Assainissement d'une rue. — “Le conseil municipal approuve le projet d'assainissement de la rue de la République. La dépense s'élèvera à 80 500 F. & Octobre 1966. — Chiffre de la population. A la suite d'un recensement partiel, Mennecy compte à cette date 3 546 habitants. Le 26 novembre 1966. — Obsèques de M. Aubois, ancien appa­ riteur. “M. le maire et de nombreux membres du conseil municipal assistent aux obsèques de M. Aubois, ancien appariteur municipal, qui eut une conduite héroïque pendant l'occupation et exerça ses fonctions avec compétence et dévouement. 1* Le 14 janvier 1967. — Continuation de l'assainissement. a Le conseil municipal décide l'assainissement de la rue du Cimetière, de la rue Canoville, de la rue Jean-Jaurès dans sa partie basse et de la rue du Parc. L'étude financière est demandée.” Le ij février 7967. — Reprise du projet de construction du groupe scolaire de la Jcannotte, “Après avoir entendu les explications de son maire, le conseil municipal décide d'abandonner le type de construction classique du groupe scolaire qui doit être édifié au licudit “La Jeannotte”, présenté par l'architecte M. Jouven, qui serait trop long à cons­ truire, pour adopter le procédé de construction industrialisée de a l'Aluminium Français Saint-Gobain” dont la réalisation sera confiée à la Société Geep. Il forme le vœu que l'autorité de tutelle donne l'autorisation de construire dans les délais les plus courts.” Le IJ février 196J. — Vote du budget primitif. “ Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 750 103,10 F.” Le 12 mars 196J. — Ouragan destructeur. a Un ouragan d'une violence inouïe s'est déchaîné dans la nuit du 12 au 13 mars, abattant des arbres sur les routes, des cheminées 335MENXECY dans les rues, endommageant des toitures. Les sapeurs-pompiers, sous la conduite du lieutenant Dhoni, s'emploient à dégager les chaussées, Ils le font avec une ardeur et un dévouement dignes des plus grands éloges.“ Le 7 avril 196}. — Nomination au grade supérieur du comman­ dant de la compagnie des sapeurs-pompiers, “Le lieutenant René Dhont est promu capitaine commandant la compagnie des sapeurs-pompiers de Mennecy, pour prendre rang du 27 février 1967, en raison de ses grandes qualités profes­ sionnelles. M. le maire et le conseil municipal Je félicitent chaleu­ reusement pour cette promotion amplement méritée. # Le 8 mai 1967- — Achat de mobilier pour la salle du conseil municipal. “Le conseil municipal décide Facquisition pour la somme de 2 aoc F de la vitrine qui lui est présentée et qui sera destinée à recevoir les pièces en porcelaine de Mennecy, ainsi que d'une grande table et de fauteuils pour les réunions du conseil. & Le ? juin 1967. — Célébration du Centenaire de la Fanfare de Mennecy. “De grandes festivités marquent la célébration du Centenaire de la Fanfare de Mennecy dont la carrière est retracée par M. le maire, par son président, M. Nice, et par son chef, M. Louer. Une assistance considérable est présente à cette manifestation et applaudit à la vitalité de cette belle phalange.” Le 16 juin 1967, — Attribution du legs Calemard. ” Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Bataille Nicole.” Emprunt pour l'achat du terrain scolaire. — “Le conseil muni­ cipal, après avoir entendu l'exposé de son maire, décide de contrac­ ter un emprunt de 100 000 francs auprès de la Société Auxiliaire de Crédit, pour une durée de 15 ans, au taux de 7,50 %, pour finan­ cer l'achat du tenain sur lequel sera construit le groupe scolaire de “la Jeannottc &, Emprunt pour l'assainissement. — “Pour assurer le financement de la tranche d'assainissement en cours, le conseil municipal décide de contracter un emprunt de 100000 francs auprès du Crédit Foncier de France, pour 15 ans, au taux de 6,90 %.” 33<SMennecy Le 23 juin 1967. — Visite du maire de Stalingrad} devenu Volgograd. “Le conseil municipal entend un rapport de M. Violette sur Ja visite qu'ont faite à Mennecy, le maire de Stalingrad et le premier secrétaire de FAmbassade de l'U.R.S.S. à Paris, et charge son maire de les remercier pour le don qu'ils ont fait de deux livres sur Stalindrad.” Le 4 juillet 1967. — Relèvement du sol de l'école maternelle de la Jeannette. “Le rapport présenté par M. le maire sur la construction de l'école maternelle de la Jeannotte indique, malgré les conclusions de Sol-Essais, dont les sondages ne laissent pas apparaître la néces­ sité de fondations particulières, qu'au démarrage des travaux l'entreprise n'a pu rencontrer le bon sol en de très nombreux endroits; elle suggère un relèvement du sol des maternelles de 0 m 8o, ce qui nécessiterait une dépense supplémentaire de 60 000 F. Le conseil après cet exposé délibère et décide de donner ordre à l'entreprise de procéder à un remblaiement de 80 centi­ mètres sur une superficie dépassant les façades de 3 mètres, la pente de la cout sera de 5 à 7 % à partir des 3 mcircs en espérant la réduire dans la mesure du possible; il décide également de pré­ voir la dépense de 60 000 F qui sera imputée sur les fonds libres,” (En réalité, la dépense s'élèvera à 32 500 F.) Le 28 juillet 1967, — Mennecy redevient chef-lieu de canton. “M. le maire informe l'assemblée que, par décision ministé­ rielle parue au “Journal officiel 0 du 22 juillet (décret 67 589), Mennecy est devenu chef-lieu de canton, retrouvant ainsi une situa­ tion que notre commune avait connue autrefois. Le conseil muni­ cipal apprend cette nouvelle avec satisfaction.” Eclairage public dans l'avenue de Villeroy. — “M. le maire expose que l'éclairage de l'avenue de Villeroy s'impose d'urgence et demande au conseil municipal l'autorisation de traiter avec la Société Forclum dont le devis s'élève à 28 000 F. Le conseil donne son autorisation et dit que la dépense sera prélevée sur l'article prévu à cet effet dans le budget communal.” Le 28 juillet J967, — Projet de construction d'immeubles H.L.M. à la Jeannotte. a Sur l'invitation de M. le maire, M. Judith fait un exposé sur 337Mennecy le projet de construction d'immeubles H.LM. à la Jeannotte par “Le Foyer du Travailleur” de Ris-Orangis. Sur une intervention de Tun des membres du conseil, M. Judith attire l'attention de rassemblée sur le cas des jeunes gens nouvellement mariés ou envisageant de se marier qui ont les plus grandes difficultés à trouver un appartement et dit que la solution à apporter à ces problèmes auxquels s'en ajoutent beaucoup d'autres, est de construire rapide­ ment des mmeubies H.L.M.” Le 22 septembre 1967. — Mise en service de l'école maternelle, “M. le maire informe le conseil municipal que la rentrée s'est faite dans la nouvelle école maternelle de “la Jeannette” le lundi i8 septembre. Il remercie l'entreprise qui a réalisé ces travaux en trois mois, délais inférieur aux prévisions.” Projet d'assainissement du groupe scolaire de la Jeannotce. — a M. le maire informe le conseil municipal que l'assainissement des écoles de la Jeannette se fera par le sentier du Bas-Clos-Renault pour atteindre le passage à niveau du Petit-Mennecy. Le collecteur aura un diamètre suffisant pour recevoir les eaux usées des immeubles H.L.M. dont la construction est envisagée. Le conseil donne son approbation.” Electrification du stade. — “Le conseil municipal envisage d'électrifier le stade en deux temps et de procéder dans l'immédiat à la réfection de la pelouse du terrain de football n° 2.” Le zj octobre 1967* — Promotion du chef commandant la bri­ gade de gendarmerie de Mennecy. fl M. le maréchal des logis chef Gobry, commandant la brigade de Gendarmerie, est nommé adjudant en raison de ses signalés services et est maintenu chef de la brigade de Mennecy.” Le 21 octobre 1967. — M. le maire de Mennecy est élu conseiller général. a A l'ouverture de la séance, M. Judith tient à adresser au nom du conseil municipal, ses félicitations à M. le maire, à l'occasion de sa récente élection comme conseiller général du canton de Men­ necy. 11 souligne qu'il a ainsi le privilège d'être le premier conseiller général de ce nouveau canton.' M. Robert, très touché par les senti­ ments que lui témoignent ses collègues, les remercie en rendant hommage à ce merveilleux esprit d'équipe qui anime le conseil. 338Mennecy Les 71 % de suffrages recueillis à Mennecy au ier tour et les 80 % au second tour sont la preuve que le travail d'ensemble du conseil a etc apprécie, M. Robert conclut en disant que ce doit être un stimulant pour poursuivre nos efforts avec la même volonté. & Eclairage du stade (suite). — “Comme suite à sa délibération du 22 septembre, le conseil municipal décide de faire procéder à l'éclairage du stade suivant la méthode B.B.T. Il sera placé 4 supports de 16 mètres de haut et 8 projecteurs de 2 000 watts iodures métalliques, glace prismatique pour une dépense de 30 000 F (23 200 F de fournitures et 6 800 F de frais d'installation). Le paie­ ment sera échelonne sur deux ans.” Le 25 novembre 1967. — Décès de M. Cazenave, garde-pêche, fl M. le maire informe le conseil municipal du décès de M. Caze- nave, qui était garde du marais communal. M. le maire a tenu à assurer Mme Cazenave de la peine qu'il a eue de perdre un tel serviteur des intérêts de Mennecy.” Adjudication du château d'eau. — “M. Judith rend compte du résultat de l'adjudication du 6 novembre pour la construction du réservoir de 2 oao m3. C'est la Société Péroche Daniel, à Cour- genay (Yonne), qui a été déclarée adjudicataire pour la somme de 451 96830 F. Un delai de six mois lui est imparti pour la cons­ truction.” Le zy /Ætvwr 1968. — Annonce de promotion. a M. le maire présente à M. Judith les félicitations du conseil municipal à ^occasion de sa récente promotion au gradé de cheva­ lier dans l'ordre du Mérite national au titre du Ministère de F Inté­ rieur, pour iS années pendant lesquelles il a été maire et 33 ans de mandat électif.“ Le 1J janvier 1968. — Assainissement des rues, a Le conseil municipal fixe, sur rapport de M. l'ingénieur des T.P.E., le programme triennal (1968 - 1969 - 1970) d'assainisse­ ment des rues qui n'ont pu encore être assainies, savoir: rue du Clos-Renault, rue Charpentier, Croix-Champêtre, partie de la rue Jean-Jaurès, et busage du fossé des banquettes de l'avenue de Villeroy.” Attribution de médailles de la ville. — “ Le conseil municipal décide d'attribuer la médaille de Mennecy à MM. Allais Marcel, 339Mennecy Canhac Paul et Vienne Raoul, pour leur action au service de la commune et pour leur participation à la vie locale. Il attribue également la médaille de Mennecy à Mme Nissen en remerciement de son geste de cession de pièces de porcelaine de Mennecy. & Le 6 avril 1968. — Vote du budget primitif, ” Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 958 854,93 F.“ Le 6 avril 1968. — Projet de construction d'un gymnase. * Le conseil municipal, après avoir visite divers types de gym­ nases, opte pour le prototype “type C” avec les annexes B, présenté par Jossermoz pour un prix de 760 000 F sur un sol plan, et consent pour obtenir une réalisation immédiate à ce que cette construction ne soit pas subventionnée,” (Le coût de ce gymnase sera en défini­ tive après actualisation de 899 031,50 F,) Le 17 mai 1968. — Obsèques de ±M. Sales, ancien garde chant- pêtre-appariteur. “M. le maire et les membres du conseil municipal assistent aux obsèques de M. Sales, ancien garde champêtre, et, le 24 mai 1968, dans la séance du conseil municipal, M. le maire rend un hommage particulier au disparu en disant que son service pendant de très nombreuses années fut exemplaire. Le conseil municipal s'associe à cet hommage.” Le 24 mai 1968. — Mise en service du téléphone automatique, ft Le conseil municipal prend acte de ce que la mise en service technique du nouveau satellite automatique 498 de Mennecy sera faite le 17 juin, à 12 heures. * Coût de l'assainissement du groupe scolaire de h Jeannotte, — “L'assainissement du groupe scolaire de la Jeannotte sera assuré par un collecteur de 400 mm placé à une profondeur moyenne de 2 m sur une longueur de 870 m dans un parcours dont il a été fait état le 22 septembre 1967, Le devis estimatif des travaux s'élève à 230 000 F; le financement sera ssuré par un emprunt contracté auprès de la Caisse d1 Epargne de Corbeil-Essonnes. & Le 20 juin 1968. — Legs Calemard. ” Il n'y a pas eu de candidature. Le conseil municipal décide d'en reporter le bénéfice à l'année prochaine.“ 340Mennecy Le Jer septembre 1968. — Désignation des délégués pour les élections sénatoriales du 22 septembre. “Ont été élus délégués titulaires (cinq) au Ier tour de scrutin: MM* Judith, 16 voix; Violette, 12 voix; Tirouflct, 12 voix; Gibertj 11 vois et Changcnet, 9 voix. » Ont été élus délégués suppléants (trois) au Ier tour de scrutin: MM. Dhont, 14 voix:; Hot, 11 voix; Louer, io voix. ” Le 50 novembre 1968, — Nouveau garde du marais. “M. le maire annonce au consul municipal le départ en retraite de M. Voisin, qui assurait la garde du marais, et il remercie cet employé pour sa collaboration depuis de nombreuses armées au service de la commune. Il propose la candidature de M, Marie, qui est approuvée par le conseil. # Aménagement de la Porte de Paris. — “M. le maire tient à informer le conseil municipal d'un accident survenu récemment à la Porte de Paris, qui aurait pu cire évité si le projet d'ouverture d'un passage de piétons de chaque côté de la porte avait pu être réalisé. L'accord n'ayant pu se faire avec Fun des propriétaires concernés, M. le maire va reprendre les pourparlers afin qu'une solution raisonnable puisse intervenir.” Le 18 décembre 1968, — Obsèques de M. Baulieu, conseiller municipal. «Le mercredi 18 décembre, les membres du conseil municipal avec leur maire assistaient aux obsèques de M. Georges Baulieu, leur collègue, décédé à la suite d'un accident de la route à l'âge de 58 ans. » M. le maire rappela en termes émouvants la carrière et la vie du disparu: vaillant combattant, grand blessé de guerre, titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre. Très aimé de la population dont il fut le représentant durant trois mandats, comme conseiller municipal, il se dévoua tout particulièrement aux pro­ blèmes de la sécurité où il démontra sa compétence. M. le maire termina en présentant à la famille sa profonde sympathie et celle de la population. * Le 22 mars 1969. — Vote du budget primitif. «Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 1 191 192,65 F.” 34ïMennecy Le 20 mai 1969. — Célébration de noces d'or. * Le 20 mai 1919, M. et Mme Le Besnerais unissaient leurs des­ tinées dans la mairie du 13e arrondissement de Paris. M. Judith les recevant à l'Hôtel de Ville en l'absence de M. le maire, retenu au village de vacances de Lamoura, leur adressa ses félicitations et celles du conseil municipal pour cette longue union et la mise en commun des réserves inestimables que sont l'amour, la bonté, la probité, piliers indestructibles d'un foyer; il forma des vœux pour que leurs santés les maintiennent longtemps dans notre petite ville.” Ls 7 juin 1969. — Inauguration du gymnase. “ Le conseil municipal décide que l'inauguration du gymnase de 800 m3 aura lieu le 28 juin.” Attribution du legs Calcmard. — «Le conseil municipal, consi­ dérant les qualités de deux des candidates et que l'année 1968 n'a pas eu d'attributaire, décide d'accorder le bénéfice du legs Calemard pour ces deux années à Mlles Archenault Evelyne et Kuntz Jac­ queline, à F unanimité, fr Le 5 août 1969. — Modernisation du groupe scolaire des filles. “Le conseil municipal décide l'aménagement de sanitaires à l'école des filles dans trois logements de fonctions et dans la classe maternelle du pavillon central. Il décide la construction d'un bâti­ ment de sanitaires pour les classes primaires. Les devis s'élèvent à 102 608,33 F. Le financement est prévu à la section extraordinaire du budget primitif de 1969. & (Il y a eu des travaux supplémentaires et la dépense totale a été de 218 085,78 F.) Le zj septembre T969, — Loyer de la caserne de Gendarmerie. a M. le maire informe le conseil municipal que le loyer de la caserne de Gendarmerie, avenue de Villeroy, est fixé à 38 000 F par an, par un bail de 18 ans, ce montant ne devant subir aucune variation, avec un effet rétroactif au Ier mars 1967.” fl Aménagement de la voirie au groupe scolaire de la Jeannotte et des espaces verts. fl M, le maire informe le conseil municipal que les travaux des V.R.DZdu groupe scolaire de la Jeannotte, s'ajoutant à son assainissement, portent la dépense totale à 350 000 F. Le conseil, annulant sa délibération du 24 mai, décide 342Mennecy de contracter un emprunt de 350 oûo F auprès de la Caisse de Crédit Agricole, au taux de 7 %. pour* une durée de 12 ans.“ Le x? septembre 196^ — Départ de l'abbé Bourgeois, curé de Mennecy. “M, l'abbé Bourgeois, curé de Mennecy, étant nommé curé d'Angerville, célèbre sa dernière messe en Féglise Saint-Pierre de Mennecy. Il est ensuite reçu à FHôtel de Ville, où M. le maire lui exprime ses regrets de le voir quitter Mennecy, où il a su s'attirer l'estime et les sympathies de ses paroissiens. Il associe la population à ses regrets. & Le 11 novembre 1969. — Remise de médailles. “Au cours de la réception des anciens combattants à la mairie, M, le maire remet la m&laille de la ville: i° à Mme Baulieu, en mémoire de son mari, qui était conseiller municipal, ravi le 18 dé­ cembre 1968 à l'affection des siens; 2° à Mme Leroy, ancienne directrice de l'école des filles, pédagogue très avertie, qui a instruit tant d'élèves en leur inculquant les meilleurs principes; 30 à M. Georges Barbier, adjudant à la compagnie des sapeurs-pompiers, pour ses longs services si dévoués; 40 à M. Maurice Dieudegard, pour ses activités sportives et ses qualités morales qui ont rayonne au sein du Club Sportif de Mennecy.” Le 2 janvier 1970. — Dénomination de rues. ” Le conseil municipal décide de dénommer : — Avenue de la Jeannotte: la voie dite du Chemin Herbeux; — Rue des 12-Arpents: le C.R. 18 après l'embranchement du Clos-Renault; — Avenue du Buisson-Houdart; le C.V. 4 ou C.R. 18 dans les H.L.M. de la Jeannotre; — Impasse des Blés: la voie impasse des H.L.M. de la Jean- notte.” Aménagement d'un terrain d'athlétisme dans le parc des sports. — * Le conseil municipal décide l'aménagement d'un terrain d'athlétisme dans le parc des sports (piste circulaire de 150 m, sautoirs en hauteur, longueur, à la perche, aires de lancer et piste droite de 130 m). Le montant estimatif de la dépense est de i2û 000 F; le financement sera assuré dans la section extraordi­ naire du budget primitif de 1970. * 343Mennecy Le 7 février 1970. — Création d'une seconde classe enfantine. “M. le maire informe le conseil municipal de la création d'une seconde classe enfantine dans le groupe scolaire des filles, le nombre important d'enfants, la fréquentant le justifiant.” Le 18 avril 1970. — Vote du budget primitif. “ Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à 1 732 357,57 F ” Acquisition d'un nouveau camion pour la voirie. — “Le conseil municipal décide l'acquisition d'un nouveau camion pour le ser­ vice de la voirie, un Saviem de 3 tonnes de charge utile, dont le coût est de 35 689,83 F. Son paiement est assuré par un emprunt contracté pour 6 ans auprès de la Caisse de Retraites Interentre­ prises.” Equipement des sapeurs-pompiers. — “Le conseil municipal décide de doter la compagnie des sapeurs-pompiers de tenues de sortie et de treillis. Il décide en outre l'acquisition de petit matériel nécessaire à son fonctionnement.” Le 8 mai 1970, — Inauguration de la place du 8-Alai-i94s. c M. le maire, accompagné des membres du conseil municipal, se rend sur la place de la Gare, et, en présence d'une foule nom­ breuse, procède à l'inauguration de la place du 8-Mai-i945-“ Le 21 mai 1970. — Obsèques de M. Tirouflet, conseiller muni­ cipal, “M. le maire et les membres du conseil municipal assistent aux obsèques de M. Tirouflet, conseiller municipal. M. le maire prononce l'éloge du disparu en ccs termes: fr Eh bien ! Nous voici à la peine dans ce lieu de l'éternel repos. •> Nous voici à la peine d'y accompagner Maurice Tirouflet, notre » ami… Sa silhouette nous restera familière, sourcils touffus » émergeant de larges lunettes qui filtraient son regard. Une accueil- » lante simplicité qu'il manifestait dans une poignée de main » large et ferme, une poignée de ses mains adroites et fines qui » avaient l'habitude de répondre magnifiquement, en s'y pliant, » aux sollicitations de son esprit inventif, car toute sa vie durant, » il a été un chercheur et il a passionnément aimé la recherche, » trouvant par elle l'épanouissement de ses qualités de persévérance, » d'endurance, de ténacité et de volonté… Il réussit, avec esprit 344Mennecy » d'entreprise à développer son ateEcr pour en faire la remarquable » usine qui aura été son ambition et sa joie de vivre. Chemin faisant, » Maurice Tirouflet ne pouvait échapper à la séduction de notre » cher Mennecy et, jour après jour, il s'y est attaché davantage. » Il fut élu conseiller municipal dès 1947, mais ne sollicita pas le » renouvellement de son mandat en 1953. Réélu en 1965, il s'imposa » par son dévouement, sa bonne foi et la pertinence de son jugement. » Qui d'entre nous n'a pas apprécié ses efforts pour assurer la » qualité de nos fêtes patronales, du 14 juillet, de fin d'année, et » pour l'organisation du Centenaire de notre Fanfare où il donna » toute sa mesure. Les parents de nos chers petits apprendront » aussi que c'est lui qui, prenant la succession d'une grande » amie, disparue récemment, choisissait avec cœur et minutie les » jouets de notre arbre de Noël… » Puis, s'inclinant devant Mme Tirouflet et ses chères filles, il les assura de la profonde sympathie de la population.” Le 22 mai J 970. — Remise de médailles. < M. le maire, entouré de son conseil municipal et de diverses personnalités, remet la médaille de la ville à M. Ferrand, directeur régional de l'Electricité de France à Etampes, pour les services qu'il a rendus à la commune, et donne à Mme Eloy la médaille de la ville que le conseil municipal a attribué à titre posthume à M. Marcel Eloy, représentant la subdivision des Ponts et Chaussées, dont l'intelligente action a grandement favorisé les projets commu­ naux de son obédience. 0 Le 6 juin 1970. — Prêt à la commune d'un bassin mobile de natation. “M. le maire informe le conseil municipal qu'il a pu obtenir de F Inspection départementale de la Jeunesse et des Sports le prêt, pour une période de trois mois, d'un bassin d'apprentissage mobile de natation, qui sera mis à la disposition des enfants des écoles pour leur apprendre la natation. & Travaux de restauration du clocher de l'église et de réparation de la Porte de Paris. — “M. le maire rappelle les lettres des Ier mars 1966 et 7 juin 1966 par lesquelles M. Delauney, archi­ tecte des Bâtiments de France, a soumis les travaux de restauration du clocher et demande au conseil municipal de l'autoriser à solli­ citer les subventions de l'Etat et du département pour ces travaux. Le conseil se prononce favorablement. 345Mennecy fi M, Violette rend compte des difficultés qu'il a rencontrées pour obtenir un accord des riverains de la Porte de Paris pour l'aménagement de passages de piétons., et le maire confirme que la solution n'évolue pas. Le conseil municipal après en avoir délibéré, décide de mettre à exécution le projet de M. l'architecte des Bâtiments de France et ceci rapidement en raison des risques.” Convention de Z.A.C. avec la Société Levin. — “Le conseil municipal prend connaissance du bilan prévisionnel concernant l'opération de “Zone d'amenagement concerté” à la Verville, portant sur la construction de i 600 pavillons, ainsi que de la conven­ tion projetée entre la commune de Mennecy et la Société “le Parc de Villeroy Après en avoir délibéré, il décide de l'approuver à Funanimité et autorise son maire à la signer. fi Attribution du legs Calemard, — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaires du legs Calemard Ailles Michèle Chaillot et Nicole Petit à Funanimité des membres présents.” Le 4 juillet 1970. — Vœu du conseil municipal pour la construc­ tion d'un C.E.S. à Mennecy. “Le conseil municipal, considérant que la population de Men­ necy passera de 5 000 à 10 000 habitants dans les trois années du fait de la convention passée avec la Société Levitt-France pour la construction de 1 600 pavillons sur le territoire de la commune. » considérant que, grâce à cette convention, la commune de Mcnnecy recevra gratuitement le parc de Villeroy où pourra être construit un collège d'enseignement secondaire, » considérant que la Société Levitt-France a accepté de prendre à sa charge la part non subventionnée de cette construction, fi considérant que les enfants de Mennccy fréquentant à l'heure actuelle le C.E.S. de Ballancourt, les différents C.E.S. de Corbeil- Essonnes, le lycée d'Etat et le C.E.S. d'Evry, ne peut plus admettre cette situation. En accord avec tous les parents d'élèves, il tient à ce que tous les enfants de la commune fréquentent un seul et unique établissement. C'est pourquoi il demande l'inscription au plan d'un collège d'enseignement secondaire 600 à Mcnnecy dans les conditions de financement prévues à la Convention de la Z.A.C. fi (Ce vœu sera entendu, et c'est un C.E.S. de 900 places qui sera accordé et programmé.) 346MENNEGY Le 20 septembre 1970, — Voyage des anciens à Lamoura. “Dans une ambiance de joie, 75 anciens font leur premier voyage au village de vacances de Lamoura, sous la conduite de M. Hot, qui est un guide très attentionné.” Le 10 octobre 1970. — Coût total du groupe scolaire de la Jean- notte. “M. le maire informe le conseil municipal que la dépense totale de la construction du groupe scolaire de la Jeannette s'élève à 2 198 185,64 E Les différentes subventions sc sont élevées à 1 556 370 F. La part communale revient donc à 641 815,64 F. > Le ïï novembre 1970. — Plantation d'un arbre de la Paix, fi Au cours de la cérémonie de la commémoration de l A' rmistice du 11 novembre 1918, il est planté, dans le cimetière à proximité du monuments aux morts des guerres, un arbre de la Paix, par les représentants de trois générations: Al. Marcel Allais, ancien combattant de la guerre 1914-18, M. Kléber Ferrand, soldat de la France Libre, M. Hervé Judith, représentant les jeunes. » M. le maire donne la signification de ce symbole en rendant hommage à ceux qui ont payé de leur vie le rétablissement de la paix.” Le 2i novembre 1970, — Hommage au général de Gaulle. fi Le conseil municipal observe une minute de silence à la mémoire du général de Gaulle. Il lui rend hommage et décide de dénommer la route nationale 191 dans la traversée de Mennecy, depuis la limite d'Ormoy jusqu'à la limite de Fontenay-le-Viçomte: boulevard Charles-de-Ganlle, * Remise gratuite des banquettes de Vilieroy à la commune. — fi Le conseil municipal accepte la remise des banquettes de Villetoy au prix du franc symbolique par M. Rodolphe Darblay; il demande l'utilité publique pour cette opération. » Le conseil municipal, très touché, remercie M. Rodolphe Darblay au nom de la population et décide de lui attribuer la médaille d'argent de la ville.” Le 4 mars 1971. — Vote du budget primitif. fi Le conseil municipal vote le budget primitif, qui s'élève en recettes et en dépenses à I 800 635,38 F.” 347Mennecy Le 21 mars 1971. — Installation du conseil municipal et élection du maire et de deux adjoints réglementaires* 0 A la suite des opérations de vote du 14 mars 1971, ont été élus conseillers municipaux: » MM. Robert Jean-Jacques, par 1 149 voix; Champagne Michel, par 1 127 voix; Lhorty Claude, par 1 087 voix; Bernîer Michel, par 1 085 voix; Violette André, par 1 083 voix; Dhont René, par 1082 voix; Deneux Jean, par 1074 voix; Dumas Claude, par 1 068 voix; Gibert Pierre, par I 066 voix; Judith Joseph, par 1 062 voix; Pertin Charles, par I 060 voix; Hot Pierre, par 1 056 voix; Léon André, par 1 052 voix; Changenet Roger, par 1049 voix; Nice Raymond, par 1 039 voix; Gilles André, par 1 024 voix; Baca Richard, par 1 020 voix; Legrand Maurice, par 1 014 voix; Rabier Philippe, par 1 009 voix; Franco Gilbert, par 998 voix; Mme Calligaro Christiane, par 996 voix; M. Brès Marcel, par 993 voix; Mlle Archenauli Evelyne, par 938 voix* » Election du maire: M* Robert est élu maire au ieT tour de scrutin par 21 voix contre 1 à M, Judith et 1 bulletin blanc* » Election de deux adjoints: M. Champagne est élu Ier adjoint au Ier tour de scrutin par 16 voix contre 4 à M, Judith, 2 à M. Vio­ lette et 1 bulletin blanc; M* Violette est élu 2e adjoint au Ier tour de scrutin par 19 voix contre 3 à M. Judith et 1 bulletin blanc.” Le 2 avril 1971. — Election de trois adjoints supplémentaires* “M. Gibert est élu Ier adjoint supplémentaire par 20 voix au Ier tour de scrutin contre 2 voix à M. Nice et 1 à M. Judith; M. Léon est élu 2e adjoint supplémentaire par 19 voix au Ier tour de scrutin contre 1 à M* Judith et 3 bulletins blancs; M* Nice est élu 3e adjoint supplémentaire par 20 voix au Ier tour de scrutin contre I à M. Judith et 2 bulletins blancs*” Pose de poteaux d'incendie. — “Le conseil municipal, soucieux d'accroître les mesures de protection contre les risques d'incendie, décide la pose de poteaux d'incendie rue de Bel-Air, rue de la Fontaine et rue de la Sablière, pour un montant estimé de 12 000 F, et demande que les subventions d'usage soient accordées,” Dépistage d'affections bucco-dentaires. — “Sur la proposition de son maire, le conseil municipal décide l'organisation de visites de dépistage des affections bucco-dentaires et, sur le rapport du docteur Léon, prévoit un local communal qui sera mis à la dis­ 348Mennecy position du chirurgien dentiste. Ce local pourra être également utilise pour y effectuer la vaccination des enfants des écoles,” Le 14 mai 1971. — Projet de création d'un poste d'assistante sociale, “M, le maire expose le projet de création d'un poste d'assistante sociale, et le conseil municipal entend son rapporteur lui dire que l'assistante sociale pourrait être embauchée par la ville de Mennecy sous l'égide d'un syndicat cantonal intercommunal; elle aurait un rôle itinérant, mais son bureau principal serait réservé dans le local à usage médical. Le projet est renvoyé pour étude afin que les inci­ dences financières soient bien définies, 0 Projet d'acquisition d'une maison pour le gardien du cimetière. — “M. Lhorry expose que l'acquisition de la maison que M. Hubert possédait de son vivant et qui, eu l'absence d'héritiers, est actuelle­ ment gérée par le Service des Curatelles, ne peut se faire à Paniiable sans s'exposer à encourir de très longs délais; il suggère d'entre­ prendre la procédure d'expropriation sur la base de 45 000 F précé­ demment fixée avec une actualisation. Le conseil municipal admet ce point de vue, mais demande que la notion de vétusté soit retenue d'expropriation de cette maison qui servira de logement pour le gardien du cimetière,” Construction d'un C,E.S. — Le conseil municipal approuve le plan de masse du dossier de construction d'un collège d'enseigne­ ment secondaire de 900 places plus 90 S.H.S. dans le parc de Ville­ roy, dont 22 000 m1 situés à proximité de l'intersection de la R,N. 191 et de l'avenue de Villeroy sont remis gratuitement à l'Etat, qui sera maître d'œuvre de la construction.” Le 25 juin r97I. — Création d'une zone à caractère sottio- admimstratif, ” Le conseil municipal décide, après une longue discussion, le principe de l'implantation, sur le terrain en bordure de la R.N. 191 - carrefour avenue de Villeroy (la superficie nécessaire, 2 hectares environ, serait mise à la disposition de la commune par la Société Levin), d'un “mille club”, d'un centre de protection maternelle infantile, d'un immeuble de P.T.T, et d'un immeuble pour la perception, dont le retour à Mennecy est décidé par l'administra- 349Mennecy tion. II charge son maire de lui présenter une maquette des réalisa­ tions futures dont l'étude sera confiée à M. PercHHer, architecte de la commune,” Ravalement du groupe scola re des filles. — “Le conseil muni­ cipal approuve le ravalement de l'immeuble du groupe scolaire des filles dont le coût s'élève à 347 747 F; il inscrit le complément de la dépense au budget supplémentaire de 197 1, compte tenu que le principal était déjà inscrit sur les budgets primitifs de 1970 et 1971.” Classes de neige. — “Le conseil municipal décide d'envoyer l'effectif de trois classes aux stations de neige de Lamoura (2 classes) et des Houches (1 classe). Les dépenses afférentes seront portées au budget primitif de 1972.” Attribution du legs Calemard. — “Le conseil municipal désigne comme bénéficiaire du legs Calemard Mlle Hot Aüchèle.” Le 27 Juin 1971. — Remise d'une médaille de la ville. “Au cours de la réception qui suit la distribution des prix aux enfants des écoles, M. le maire remet la médaille de la ville à M. Jacquet, directeur du groupe scolaire garçons “Ormeteau”, qui prend sa retraite; M. le maire rend hommage aux mérites du récipiendaire en lui disant son regret de le voir quitter l'enseigne­ ment où il avait acquis une solide réputation d'excellent pédagogue. Il le complimente d'avoir choisi Mennecy comme lieu de sa retraite, où il rendra encore de précieux services à la collectivité. M. Jacquet exprime ses remerciements en termes émus.” Le 17 septembre 1971, — Rentrée scolaire. “M. le maire ouvre la séance et passe la parole à M. Champagne, Ier adjoint, qui fait un exposé sur les conditions de la rentrée scolaire: — au groupe scolaire “Ormeteau &, prmaire garçons, 5 classesj — au groupe scolaire de “la Jeannotte”, primaire mixte, 7 classes; — au groupe scolaire “rue des Ecoles”, primaire filles, 5 classes^ — à l'école maternelle de ” la Jeannotte”, 5 classes; — à l'école maternelle de “la Verville”, ï classe; — à l'école de “la Verville” ont été ouvertes 5 classes de C.E.S. 350Mennecy (3 sixièmes et 2 cinquièmes) en attendant la mise en service du GE.S. de Villeroy.“ Réfection de Favenue de Villeroy.' — “Le conseil municipal, considérant les dégâts occasionnés à la chaussée de Villeroy par un hiver particulièrement éprouvant, considérant l'intense trafic qui se fait par cette voie, décide de procéder à la réfection de cette avenue et accepte le marché de gré à gré conclu avec l'entreprise “Les Travaux Routiers * pour un montant de 259 333,56 F, et sollicite la subvention qui s'attache à cette opération. Il dit que la dépense nette sera prélevée sur la participation Levitt.” Projet de création d'une crèche. — “M. le maire informe le conseil municipal que la programmation d'une crèche pour 400 ber- ceaux présente avec l'achat d'un terrain de 1 500 m2 des frais de construction se montant à 738 730 F, il faut doubler ce chiffre pour l'équipement intérieur. Compte tenu de la prise en charge par la Caisse Nationale d'Ailocations Familiales et le Conseil Général de l'Essonne de 80 % de la dépense totale, il restera une participation communale qui s'élèvera à un minimum de 400 000 F. Le conseil municipal, trouvant cette charge trop lourde, demande à son maire de se renseigner pour mieux connaître le fonctionnement et le coût des crèches à domicile.” Le 15 ocrohre *97^* — Emprunt pour travaux d'aménagement des bâtiments communaux. “Le conseil municipal donne pouvoir à son maire pour contrac­ ter auprès de la Caisse d'Epargne de Corbeil-Essonnes un emprunt de 400 000 F, au taux de 7 %, pour une durée de vingt ans, pour le financement des travaux d'aménagement des bâtiments commu­ naux. a Travaux à faire à l'église et ouverture d'une seconde porte dans cet édifice. — “En raison de l'urgence de la réparation de la toiture de l'église, le conseil municipal charge son maire de deman­ der à l'architecte des Bâtiments de France, M, Delauney, d'autori­ ser les travaux de conservation nécessaires dans le délai le plus rapide; il décide de l'ouverture d'une seconde porte à l'église, dans un but de sécurité, pour les personnes assistant aux offices religieux.” 351Mennecy Le 23 octobre 7971. — Obsèques de M. Legrand., conseiller municipal. “M. le maire et les membres du conseil municipal assistent aux obsèques de M. Legrand, conseiller municipal, décédé après une longue maladie, M. le maire retrace la vie de son collègue et fait Véloge de son action municipale en ces termes: » Né le 21 décembre 1908 à Champcueil, scs études terminées, » il s'instruit auprès des meilleurs artisans maçons de la région, » ayant l'ambition de devenir maître-compagnon, et il réussit, » Il s'installe à son compte en 1936. Hélas, comme à tous ceux de sa » génération, la guerre lui imposera une dure captivité. Dès son » retour à son foyer, il reprend la maîtrise de son entreprise, » Truelle en main, à la tête de son équipe, il construit, il bâtit. Qui & de nous ne Va rencontré dans les rues de notre village, en tenue » de travail, enfourchant bien droit son Solex. Il s'arrêtait, rangeait » calmement son vélo, s'approchait pour s'entretenir avec vous, » Homme fort, carré, solidement ancré sur ses jambes, veste » largement ouverte. Si nécessaire, pour vous convaincre, il sortait » un long crayon et sur le premier mur venu, sur le sol, il traduisait » sa pensée. Parfois, plissant malicieusement les yeux sous une * mèche rebelle, il clignait un œil pour vous dire: ”… Mon gars.,, » tu comprends.” 0 Le 26 avril 1953, il était élu conseiller municipal. Quel homme » précieux pour la collectivité 1 Ne ménageant ni son temps, ni » sa peine pour participer à toutes les réunions, à toutes les visites » de chantier, marquant toutes ses interventions du bon sens, de la » connaissance technique… Que d'économies réalisées et que » d'erreurs évitées grâce à son ” coup d'œil”… Aussi il était cons- » ramment réélu,.,“ » Puis M. le maire exprime à Mme Legrand et à ses enfants sa vive et profonde sympathie et termine par un dernier adieu très émouvant,

Le 26 novembre 297/. — Construction du collège d'enseignement secondaire. “M. le maire informe le conseil municipal de l'avancement des travaux et précise que le coût total de la construction est chiffre à cette date à 4 853 446 F, ien soulignant qu'il ne résulte aucune charge financière pour la ville, la partie non subventionnable étant réglée par la Société Levitt-Francc.” 352Mennecy Recensement partiel de la population. — “Le résultat du recen­ sement partiel de la population donne les chiffres suivants: popu­ lation ancienne, 4051 habitants; population nouvelle, 448 habi­ tants; la population légale s'élève donc à 4 499 habitants. » Il y a heu d'y ajouter la population fictive qui est celle censée occuper les pavillons construits dans le programme de la Société Levitt, dont l'actuelle présence est proche de 844 habitants, ce qui donne un total de 5 343 habitants.”

1972-1979

Le 21 janvier 1972, — Alimentation complémentaire en eau potable. “M. le maire informe l'assemblée que l'alimentation complé­ mentaire en eau potable, en provenance de la Seine après traite­ ment préalable, entraîne une dépense, pour la canalisation, de 500 000 F, dont le financement doit être assuré par un emprunt de 425 000 F, contracté auprès de la Caisse des Dépôts et Consigna­ tions, et par une subvention du District de 75 000 F. Le conseil municipal approuve le projet et vote son financement,” Restauration du clocher et de la Porte de Paris. — “M. le maire indique que le projet de restauration du clocher de l'église Saint- Pierre, dressé par l'architecte des Bâtiments de France, nécessite une dépense de 483 438,39 F, qui serait couverte par une subvention de la Conservation régionale des Bâtiments de France de 10 %, soit 48 343 francs, par une subvention départementale qui pourrait atteindre 30 % de la dépense subventionnable, le solde étant cou­ vert par l'emprunt, » Le projet de restauration de la Porte de Paris, également dressé par l'architecte des Bâtiments de France, se traduit par une dépense de 55 492,95 F, qui serait réglée par l'emprunt, déduction faite des subventions qui pourraient être accordées. Le conseil municipal après en avoir délibéré, approuve les deux projets et charge son maire d'engager leur exécution.” Le 5 mars 1972. — Vote du budget primitif. ” Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1972, qui s'élève en recettes et en dépenses à 2 481 138,20 F.“ Comme ce sera le dernier budget voté avant la parution de cet ouvrage, je crois bon, comme je l'ai fait quelquefois au cours de cette histoire, de donner sa composition par chapitre. 353MENNÊCY DEPENSES — Cantine* combustibles* carburants* fournitures scolaires (soit 12*60 %)………………………………… 312 500 — Frais de personnel (30*10 %)……………………….. 747000 — Impôts et taxes (0*26 %) …………………………… 6 460 — Entretien des bâtiments communaux, des voies et chemins, de materiel, eau, gaz et électricité (13*12%) ………………………………………………….. 325660 — Dépenses d'aide sociale* cotisations aux divers syndicats (5,16 %) ……………………………………… 12S ïoo — Subventions (6*ïi %)…………………………………… 151 480 — Frais de gestion, fêtes et cérémonies (2*50 %)… §2 038*20 — Remboursement des intérêts de la dette (15.61%)……………………………………………………. 387000 — Charges exceptionnelles ( 1*91 %) …………………. 47 500 — Prélèvement pour alimenter la section investis­ sement (12*63 %)…………………………………………. 313400 Total …………………………………………… 2 481 138*20 RECETTES — Cantine, taxe d'enlèvement des ordures ména­ gères* redevance d'assainissement…………………. 380500 — Location d'immeubles, pêche communale* droits de place des marchés………………………. 105 000 — Taxe d'assainissement et remboursement sur annuités d'emprunt ……………… …………. 249 200 — Recouvrements divers et subvention s……………. 74 554 — Taxe sur les salaires …………………. 621 275 — Taxes d'équipement* d'électricité* sur les droits de mutation* etc……………………………………………. 114 400 — Petits impôts directs………. ….. ……………………… 1 755 — Subvention fiscale automatique, taxes sur locaux professionnels, propriétés bâties et non bâties . . 154 561 — Centimes additionnels pour insuffisance de recettes (92000 à 8*4771)* soit 31*43 % du budget) ……………………………………………………… 779893*20 Total …………………………………………… 2481138*20 En conclusion de la présentation du budget devant les membres du conseil municipal* M, le maire a dit: 354Mennecy ” Comme vous le savez, l'arrivée quotidienne de nouveaux » habitants et l'importance des équipements déjà créés nous obligent 9 à soigner tout particulièrement, en les dotant de moyens appro- » priés, nos services qui ont fonctionné jusqu'ici dans des conditions 9 difficiles et parfois à la limite des charges. Je crois que ce budget » correspond à vos choix, c'est-à-dire : efficacité totale de nos » services et large ouverture sur l'avenir dans les domaines socio- » éducatifs, culturels et scolaires. Le vote de ce budget doit égale- 9 ment comporter à l'égard de l'Etat une sérieuse mise en garde, » si l'actuelle situation devait être prolongée, les ressources commit- » nales étant de plus en plus modestes. Nous ne disposons pas de 9 ressources suffisantes pour faire face au transfert des charges que 9 nous subissons dans tous les secteurs et plus particulièrement 9 dans celui de rinstruction publique qui affecte lourdement notre 9 budget. » Il est necessaire que l'Etat nous intéresse aux revenus consi- 9 durables qu'il perçoit au titre de la T.V.A., car les communes » qui investissent et qui ont des services de fonctionnement sérieu- 9 sement organisés et par conséquent coûteux, sont pénalisés, ne 9 pouvant récupérer les sommes qu'elles règlent à ce titre, et c'est 9 notre cas.“ 9 Après cet exposé et examen attentif du détail des dépenses et des recettes, le conseil municipal vote le budget tel que M. le maire et la commission des finances Font établi, à Funanimité des membres présents ou représentés. 9 Le 26 mai 1972, — Dénomination de rues, “Le conseil municipal décide iû d'appeler rue du Champoreux Factuel chemin de la Verville, 20 que l'avenue Darblay, qui s'arrê­ tait à l'entrée du parc de Villeroy, sera prolongée jusqu'au passage à niveau n° 20. 9 Projet de création d'une crèche (suite). — “Le maire informe l'assemblée que le questionnaire adressé à la population relatif à l'éventualité de la création d'une crèche “en dur 9 n'a recueilli que cinquante-cinq réponses, En conséquence, le conseil municipal est d'avis de reprendre en septembre Fétude des crèches à domicile.” Distinction. — Le maire a plaisir à dire au conseil municipal que M. Nice a reçu la médaille d'honneur départementale et commu­ nale, en argent, pour vingt-cinq années de services rendus à la commune; ses collègues le félicitent chaleureusement. 9 355Mennecy Projet de décret de rattachement de la commune de Mennecy à la ville nouvelle d'Evty, — “Le maire présente au conseil muni­ cipal le texte d'une proposition préfectorale d'un décret de ratta­ chement de nouvelles communes, dont celle de Mennecy, à la ville nouvelle d'Evry, dans le cadre de la loi pour la fusion et le regrou­ pement des communes. Il demande son examen en urgence, le conseil municipal devant se prononcer dans les trois mois, alors que, dans ce délai, il y a deux mois de vacances. Après avoir donné les informations nécessaires, le président fait remarquer que la proposition de decret fixe le périmètre d'influence de la ville nou­ velle au-delà du versant sud de la vallée de l'Essonne, englobant ainsi, outre Mennecy, les communes de Vert-lc-Pctit, Vert-le- Grand, Echarcon, Fontenay-le-Vicomte, Ormoy et Le Coudray- Montceaux, soir sept localités du canton de Mennecy. Ces communes seraient intégrées dans un syndicat communautaire qui aurait une autonomie financière et traiterait toutes les opérations de travaux, ouvrages et installations d'équipements à réaliser sur son territoire, avec un établissement public composé par moitié d'élus et moitié de représentants de l'Administration. » La proposition préfectorale souhaite que n'entre dans la zone d'influence de la ville nouvelle que la fraction non urbanisée des communes ou en cours d'aménagement. Cela aurait pour consé­ quence de placer cette fraction sous le contrôle du syndicat commu­ nautaire, la détachant de l'administration communale, créant de ce fait deux categories de contribuables: ceux relevant de la gestion communale et ceux dépendant du syndicat communautaire, ces derniers devant sans aucun doute supporter les plus lourdes charges. Ce projet allant aussi à l'encontre des dispositions du sché­ ma directeur d'aménagement d'urbanisme de l'Essonne publié en octobre 1971, qui, voulant protéger le site de la vallée de l'Essonne, trace la limite de la zone d'influence de la ville nouvelle d'Evry dans la partie sud de la commune de Lisses, le conseil municipal émet un avis défavorable et décide de créer un groupe de travail d'étudier un mode de consultation populaire et de provoquer des réunions publiques, afin d'informer la population en lui montrant les graves inconvénients qui résulteraient de ces dispositions si clics étaient prises autoritairement, comme certains articles de la loi le font craindre, et ne manqueraient pas de troubler la quiétude des habitants et le mode de vie qu'ils ont choisi.” 356MEMNECY Le 25 juin 1972. — Résultat du vote de la population et prise de délibération. “Le maire indique que la consultation de la population par vote signé, a donné le résultat suivant: pour le rejet du projet mille six cents suffrages, contre dix-sept pour son adoption, Fort de l'appui massif de la population et devant une assemblée de mille six cent quatre-vingt-onze auditeurs, chiffre contrôlé par ministère d'huissier, Je conseil municipal prend à T unanimité une délibération de rejet de la proposition préfectorale avec des considérants d'une logique irréfutable.” Dans la péroide qui a précédé la délibération du conseil muni­ cipal, des * face à face” préfet-maire de Mennecy ont eu lieu, intra et extra muros, suivis par des auditoires attentifs et très intéressés par les thèses développées. Ils se voulaient, dans l'esprit de ceux qui s*affrontaient, à “armes égales”; mais, pour l'observateur averti, la dialectique préfectorale, fort bien charpentée, était surtout basée sur une certaine conception optimiste et quelque peu utopique, sûrement généreuse, du devenir de la grande banlieue, alors que Fargumentation du maire, M, Robert, s'appuyant sur la réalité présente, était laite de crainte de F envahissante technocratie déman­ telant peu à peu les dernières libertés communales, surtout de son souci de préservation des sites dans lesquels sont enchâssées nos communes, et aussi du mode de vie calme et reposant dont nos habitants sont les heureux bénéficiaires, en opposition avec le grouillement des cités à forte densité de population. Le conseil général, dans sa séance du 11 septembre 1972, Fa parfaitement compris puisqu'il a approuvé à Funanimité la prise de position des communes qui ont exprimé leur refus d'être intégrées dans le périmètre projeté. En conséquence, la zone d'influence de la ville d'Evry sera sans doute réduite aux proportions primitivement décidées. Lë 8 août 1972. — Décision préfectorale de classer Mennccy première ville fleurie de F Essonne. Après une visite détaillée des rues et places de Mennecy, un jury intercommunal retenait le 30 juin, seize maisons et treize balcons fleuris parmi près de quatre-vingts qui avaient reçu une attention première. Son choix, extrêmement difficile en raison de la qualité et de la diversité des fleurissements, s'est porté sur le pavillon de M. Finkelstein, 6, avenue François-Mansart, sur le 357Mennecy balcon de M* Racine, résidence du Pécit-Parc, et sur l'ensemble du domaine du Bel-Air* Le jury départemental de l'Essonne, confirmant ce choix, a attribué aux lauréats communaux le premier prix du concours départemental et a classé Mennecy première ville fleurie de l'Essonne. C'est un bel hommage qui est rendu aux habitants de Mennecy qui se sont manifestés par leur amour de Fart fiorafi Le conseil municipal s'associe aux félicitations préfectorales. Coût de rassainissement de Mennecy. — Ainsi qu'il a été dit dans cet ouvrage, l'assainissement de la commune de Mennecy a été décide par le conseil municipal dans sa séance du 26 juin 1961, et la méthode adoptée a été de procéder par tranches, afin que son financement, ainsi échelonné, puisse être absorbé par les budgets communaux* Les premiers travaux de placement des collecteurs d'évacua­ tion des eaux résiduaires, épurées et pluviales, seront faits: — en 1962 et 1963 dans les rues du Général-Leclerc, du Général-Pierre, de la Croix-Boissée et du Puits-Massé; — en 1964, dans les rues de la Sablière, de Bel-Air et de FOrme- teau, ainsi qu'en bordure de la propriété Enfissi pour doubler l'évacuation longeant la route départementale 153; — en 1965, dans les rues de la Fontaine, de Milly et de FArcade; — en 1966, dans la rue de la République; — en 1967, dans les rues du Cimetière, du Parc, Canoville et Jean-Jaurès dans sa partie basse, avec la continuation de cette tranche en 1968; — en 1969 et 1970, dans les rues du Clos-Renault, Charpentier, route de Chevannes, ainsi que l'assainissement du groupe scolaire de la Jeannotte, dont vont également bénéficier les immeubles H.L.M. construits à côté, et enfin dans la partie de la rue Jean- Jaurès non encore assainie* Dans un avenir très proche, les égouts vont être raccordés au collecteur qui vient d'être placé avenue de Villeroy et qui se dirige vers Corbeil par la vallée de FEssonne, et F évacuation de toutes les eaux épurées ou non sera désormais assurée (elles seront traitées dans la station d'épuration de Corbeil-Essonnes)* Nous aurons donc un réseau d'assainissement absolument complet* 358Mennecy Les dépenses ont été réglées de la façon suivante: — sur le budget de 1963, — sur le budget de 1964, — sur le budget de 19653 — sur le budget de 1966, — sur le budget de 19673 — sur le budget de 196% — sur le budget de 1969, — sur le budget de 1970, — sur le budget de 1971^ soit un coût total de ……………. 133 714.39 F. 265-892,25 F, 83781,31 F, 208264368 F3 241 113,78 F, 134224,86 F, 395 239.19 F. 222 543,30 F, 254 677.73 F, 1 939 451.49 F, C'est une somme impressionnante qui n'a cependant pas affecté outre mesure les impositions de nos contribuables puisque nous sommes toujours restés bien au-dessous de la moyenne départe­ mentale. Cette importante réalisation a été rendue possible i°par l'em­ prunt (1 340 000 F), 20 par des subventions et les indemnités versées par les promoteurs de construction des ensembles du Petit-Parc, des Acacias et du Domaine du Bel-Air (600 ooo F). Si nous avons vu de quelle façon la commune de Mennecy a assuré son développement jusqu'en 19713 il est bon de brosser un tableau de ses perspectives d'avenir dans les quatre prochaines années. Nous référant à un remarquable rapport des services financiers de l'Essonne, nous pouvons faire les prévisions suivantes: L'échéancier prévisionnel de construction du programme Levitt-France, mentionne la mise en chantier de 400 logements par an de 1971 à 1975» On peut en déduire que la population, évaluée au 31 décembre 1971 à 4800 habitants, pourra s'élever: — au 31-12-72, à 4800 + 400 — au 31-12-73, à 6200 + 400 — au 31-12-74, à 7600 + 400 — au 31-12-75, à 9000 + 400 X 3,5 = 6 200 habitants, X 3,5 = 7 600 habitants, X 3,5 = 9000 habitants, X 3,5 = 10400 habitants. Il faut également prévoir un accroissement de la population provenant d'un nouveau programme de construction d'immeubles de pavillons individuels, de pavillons dans le lotissement de Fort-Oiseau et d'habitations dans la zone pavillonnaire; on peuL 359Mennecy Févaluet à i ioo habitants* Ce qui donnerait, pour La fin de 1975, un total de 11 500 habitants. Cette expansion nécessitera un accroissement des équipements dont le financement complémentaire (le promoteur du programme de Villeroy-la-Verville en assurant L'essentiel) sera couvert au moyen d*emprunts; la charge communale supplémentaire ne devrait pas dépasser 2 F par habitant en 1972, 2 F par habitant en 1973, 6 F par habitant en 1974, 14 F par habitant en 1975. Comme le montant de Fannuité de la dette par habitant en 1969 était de 112 F, on voit que la charge des nouveaux emprunts n'augmenterait pas de manière considérable le montant de cette annuité — d'autant que les derniers résultats financiers connus (ceux de l'exercice 1969) s'élèvent en fiscalité directe à 143 F par habitant, alors que la moyenne départementale est de 162 F* On peut en déduire que la commune dispose de moyens fiscaux non négligeables. La conclusion de cette étude est que la commune de Mennecy paraît devoir supporter sans grosses difficultés la charge résultant pour elle du doublement de sa population, puis de son presque triplement (le coût total des équipements étant supporté à 5,7 % par la commune et à 69,3 % par Les promoteurs, le complément étant financé par les subventions)* Nous avons voulu, en citant ces chiffres, mettre l'accent sur la prudente gestion des deniers communaux qui a toujours été de règle chez les administrateurs de la commune de Mennecy et qui permet de classer ses contribuables parmi les moins imposés du département de l'Essonne. L'actuel conseil municipal, présidé par M, Jean-Jacques Robert, a le constant souci de maintenir cette ligne, tout en procu­ rant de meilleures conditions de vie à ses administrés, afin que Mennecy soit toujours un lieu où il fait bon vivre. En achevant cet ouvrage le 12 septembre 1972, je forme le vœu que soit poursuivie, après moi, sous la forme d'addenda, la relation chronologique des faits qui illustreront et jalonneront la vie de notre cité, afin que les générations futures puissent bien suivre l'évolution du lieu de leur séjour et, le connaissant bien, l'aiment davantage. 3^0NOTES ADDITIONNELLES de 1972 à 1978 Le premier tirage de cet ouvrage étant épuisé et sa réimpres­ sion ayant été décidée, j'y ajoute une suite relatant les faits et événements survenus pendant ces six dernières années; elle a été puisée dans les délibérations du conseil municipal et les articles quijjont paru dans la presse régionale. 21 jui/Zer 1972. — Au cours de la séance du conseil municipal, M. le maire rend compte qu'il a signé, en l'étude de Me Gilles, notaire à Mennecy, Pacte de remise du parc de Villeroy à la commune de Mcnnecy, par la Société Levitt-France. Ce parc contient cent dix hectares; il est d'une grande beauté, doté de superbes allées, bordées d'arbres magnifiques. De remarquables souvenirs historiques s'y rattachent. C'est un don inestimable qui va augmenter considérablement le patrimoine de notre commune. Le conseil municipal donne acte au maire de cette cession, en le félicitant chaleureusement d'avoir mené à bien la transaction. Le conseil municipal prévoit la réfection de la porte de Paris dont les piliers sont dégradés; le devis s'élève à 55 500 F. Les subventions promises sont les suivantes: Etat 5 500 F, départe­ ment 13 318 F, district 8 000 F, la part de la commune serait donc de 28 682 F, qui sera couverte par un emprunt de 36 000 F, compte tenu des imprévus. Le conseil municipal autorise son maire à contracter un emprunt de 300 000 F, au taux de 8,05 %, d'une durée de quinze années, auprès du Crédit Agricole Mutuel, pour la restauration de l'église. Il est donné le résultat du concours des villes fleuries. Le pal­ marès pour la commune de Mennecy est le suivant: ire catégorie, maisons fleuries: M. Finkelstein, 6, rue Fr.-Mansart; 3e catégorie, balcons fleuris: M. Racine, résidence du Petit-Parc; 361Mennecy 5e catégorie, immeubles collectifs: résidence domaine du Bel-Air; établissements publics: école maternelle ” La Jeannütte”. Le jury a particulièrement remarqué la qualité du fleurissement de l'ensemble communal et lui a décerné ses compliments. Le 29 août 1972. — A l'ouverture de la séance du conseil municipal, une minute de silence est observée en hommage à M. Gombault, maire d'Ormoy, qui vient de décéder. Le 27 octobre 1972. — Le conseil municipal décide l'achat d'une fourgonnette Citroën 1200, pour le service du restaurant municipal scolaire; la dépense de 19 500 F sera inscrite au budget supplé­ mentaire de 1973. Le centre médico-social est entré en fonctionnement; Mme Si- monot en assure la permanence. Le groupe scolaire de la Verville est ouvert avec cinq classes maternelles et cinq classes primaires^ sous la direction de M. Dézert. Le collège d'enseignement secondaire est également ouvert; quatorze classes sont en service; vingt professeurs enseignent; trois cent trente élèves fréquentent rétablissement, dont le princi­ pal est AL Bourquin, le directeur-adjoint M. Chaumette et la gestionnaire Mme Chaumette. Le conseil municipal décide l'envoi en montagne de quatre classes; trois à Lamoura et une au Ilome-Servoz, Le conseil municipal accorde une subvention de 20 00a F pour T organisa don d'une représentation à Mcnnccy du cirque Amar, le 21 décembre 1972, dans Je cadre des fêtes de fin d'année, au profit des élèves de l'école publique. Le 22 décembre 1972, — Dans la séance de l'assemblée commu­ nale, le conseil municipal adopte la rédaction du bail consenti à l'Etat pour le logement de la Gendarmerie Nationale, 4, rue de la République, pour une durée de trois, six, neuf ans, avec résiliation éventuelle à la volonté seule du preneur, avec préavis de trois mois, avant chaque échéance; pour le prix, rectifié le 23 novembre 1973, de 12 765,36 F annuels, L'estimation des travaux de restauration du clocher s'élève à 323 158,38 F pour la maçonnerie, et à 42 356,83 pour la charpente. 362Mennecy Le 2 février 197$, — Le conseil municipal adopte le compte administratif et vote le budget supplémentaire qui se monte : — en section de fonctionnement, à S18 883 F; — en section d'investissement, à 1386936 F. Le 26 mars 1973. — Le congrès départemental des anciens combattants de FILN.C.-A.F.N. à lieu à Mennecy; il remporte un très grand succès. Le 30 mars 1973. — Le conseil municipal vote le budget primitif de 1973 qui se chiffre: — en section de fonctionnement, à 3 179 080 F, — en section d'investissement, à 2 289 743 F. Le coût de la signalisation tricolore à la Croix-Champêtre est de 74 552,78 F, celui de la sortie du C.E.S. de 60 527,78. Le conseil municipal adopte la dénomination des voies du parc de Villeroy et décide de faire confectionner les plaques. Le conseil municipal décide d'intégrer dans le patrimoine de la commune, les voies à grande circulation du territoire de Villeroy- Verville, savoir: boulevard de la Verville, avenue de la Garde, avenue de Neufville, avenue des Porcelaines, avenue de F Orangerie et avenue de la Seigneurie. Le 25 mai 1973. — Le conseil municipal demande la nationa­ lisation. du C.E.S., qui sera obtenue par décret du 26 décembre 1974, avec effet du 15 septembre 1974. Il décide la création d'un troisième bureau de vote qui siégera au centre médico-social de l'avenue de la Jeannotte. Une étude a été faite sur la structure socio-professionnelle de la population active de Mennecy en 1968. Elle s'élevait à 1 576 actifs sur une population de 3 859 habitants et se réparttssait ainsi: Agriculteurs …………………………………………………….. 0,6 % Employeurs du commerce et de Findustrie ………… 8,3 % Professions Ebérales ………………………………… 6,8 % Cadres moyens ………………………………………………….. 11,7 % Employés………………………………………………………….. 17,8 % Ouvriers ……………………………………………….. 42,0 % Personnel service ………………………………………………. 4,6 % Divers ……………………………………………………………… 8,2 % 363Mennecy Le 8 juin 1973, — Cent quatorze anciens vont passer les fêtes de la Pentecôte au village de Lamoura, emmenés par trois cars. Le responsable est M. Pierre Ilot, conseiller municipal* Le 6 juillet 1973. — Le conseil municipal vote la municipalisa­ tion des voies appartenant à l'A.F.U.L. “Les Bouvreuils” et à FA.K U. L, “Colline de Verville ajoutant que la meme mesure sera prise pour les aunes voies, au fur et à mesure de leur cons­ truction. 11 est indique que ^ouverture de la piscine municipale aura lieu le 15 août. Le 19 juillet 1973. — Les enfants du centre aéré vont s'ébattre à partir de ce jour dans le parc de Villeroy. M. le maire accueille M. et Mme Foin, qui célèbrent leurs noces d'or; il rappelle leur vie, toute de droiture, et forme des vœux pour leur longévité» agréable et sans soucis. Le ii octobre 1973. — Les anciens de la ville de Saint-Dizier, qui ont des liens d'amitié avec ceux de Mennecy, sont accueillis et fêtés en notre commune. Un repas leur est offert, et c'est dans la gaieté qu'ils prennent leurs cars pour le retour en leur ville. Le 23 octobre 1973. — Une exposition philatélique de quaEté a lien. Elle remporte un important succès, de même que le XIVe sa­ lon de peinture dont le vernissage, le 15 novembre, soulignera la beauté et la diversité des œuvres exposées* Le 22 novembre 1973. — La société de musique fête le 107e anni­ versaire de sa création en honorant Sainte-Cécile. Le 23 novembre 1973. — A l'ouverture de la séance du conseil municipal, M. Judith rend un hommage particulier à son ancien collaborateur M, Marcel Deneux, son premier adjoint, qui vient de mourir, Il était le père de M. Jean Deneux, conseiller municipal en exercice, à qui il présente ses vives condoléances. Le conseil municipal, s'associant à celte sympathie, observe une minute de silence. L'assemblée communale adopte le compte administratif qui lui est soumis et vote le budget supplémentaire qui se chiffre: — en section de fonctionnement, à 590 557,78 F, — en section d'investissement, à 378 152,68 F. 364Mennecy Les services fiscaux de T Essonne ayant proposé un prix de 5 300 F pour le bail des garages des sapeurs-pompiers, le conseil municipal n'admet pas ce chiffre, l'estiipant trop faible, en raison de l'importance des locaux concernés. M. Judith lit son rapport sur la création d*un terrain d'athlé­ tisme, dans le cadre du 7e plan, répondant à une circulaire émanant du secrétariat d'Etat à la Jeunesse et aux Sports; ce terrain se situerait sur le plateau en haut de l'allée des Sycomores, dans le parc de Villeioy, Le conseil municipal réserve sa decision. Il est donné le résultat du recensement complémentaire de la population à la date du 31 octobre 1973 : 5 743 habitants, M. le maire informe l'assemblée de l'implantation prochaine des usines Trowal, Sapco et Meyer, apres celle de AL Ledoux* Il est envisage l'achat d'une balayeuse-ramasseuse type BR 72 g Concorde s pour le prix de 175 112 F. Le 13 décembre 1973. — Au cours du banquet de la Sainte Barbe, de nombreuses décorations sont remises aux sapeurs, en raison de leurs dévoués services. Le 2/ décembre 1973. — M. le maire informe l'assemblée communale que les travaux de construction de l'immeuble de la perception de Mennecy viennent de commencer. Il indique, en outre, que la direction départementale des P.T.T. demande que la commune fournisse d'ici à deux mois le terrain pour permettre la construction d'un bureau de poste dont Purgent besoin sc fait sentir. Il va prendre contact avec la Société Levitt^ France, pour qu'elle veuille bien céder la superficie désirée. Le 14 mars 1974. — Les anciens combattants et prisonniers de Mennecy se réunissent et constituent un comité d'entente, compre­ nant les trois associations suivantes: U.N.Q-A.F.N., A.C.P.G. et C.A.T.M,, Amicale A.C et Mobilisés. 11 sera présidé pendant un an par M, Emile Manteau, assisté de deux vice-présidents, MM, Au­ guste Goudy et Jacques Jacquet. Le 13 mars 1974. — Le conseil municipal vote le budget primitif pour 1974, qui se chiffre: — en section de fonctionnement, à 4 537 835 F, — en section d'investissement, à 1 781 879 F, 3^5Mennecy Il autorise la construction du super“marché Codée., en bordure de l'avenue de la Jeannotte. Il désigne les bénéficiaires du legs Çalemard des années 1973 et 1974: Mlles Martine Chaillot et Chantal Vaury. Le 2T juin 1974. — La médaille de la ville est attribuée, à titre posthume, à M. Marcel Deneux, ancien premier adjoint., et à Al. Maurice Tiroufler, ancien conseiller municipal. Le bail des locaux du matériel des sapeurs-pompiers est fina­ lement adopté pour le prix de 5 300 F annuels j il est indexe sur le coût de la construction et prend effet du janvier 1974. Le 4 octobre 1974. — Dans le cadre des activités culturelles de la maison des associations, Georges de Caunes fait une confé­ rence sur ses voyages au Groenland et en Amazonie. Il enchante l'auditoire par sa verve souriante d'une grande richesse d'expres­ sion. Le 17 octobre J974. — Le Club Sportif de Mennecy est en deuil. M. Comuéjols, le beau-père de son président M. Goudy, vient de mourir. Très attaché à la cause sportive, il était membre du comité du C.S.M. et participait activement à son action. Le 25 octobre 1974. — Le conseil municipal accepte les condi­ tions de rachat du matériel d'incendie proposées par le service départemental de protection d'incendie et de secours, pour le prix de 25 671 F, Il décide renvoi en classes de neige à Lamoura et Morzine de sept classes primaires. La rentrée scolaire a vu l'accueil de 896 élèves en 33 classes primaires, 509 élèves en 13 classes maternelles et 803 élèves au C.E.S. Villerov. Le 9 novembre 1974, — Au cours du vernissage du XVe salon des “Artistes de notre Région &, où de très belles oeuvres sont exposées, M. André Gilles, notaire à Mennecy, conseiller municipal en exercice depuis trente ans, reçoit des mains de M., Tromben, sous-préfet d'Evry, la médaille départementale et communale en argent, en reconnaissance des longs et distingués services rendus à la collectivité. 366Mennecy Le il novembre 1974. — Après l'hommage rendu aux morts des guerres et à l'issue de la réception en mairie qui a suivi, M, Judith reçoit le titre de maire honoraire et. M. Trombert, sous-préfet d'Èvry, lui remet la médaille d'honneur départementale et commu­ nale en vermeil, pour ses quarante années de fonctions électives, dont dix-huit de maire de Mennecy. Le 20 décembre 1974. — Le conseil municipal adopte le compte administratif et vote le budget supplémentaire, qui se monte: — pour la section de fonctionnement, à 522711,73 F, — pour la section d'investissement, à 4 180032,50 F. M. le maire informe l'assemblée de sa prévision de modernisa­ tion de l'éclairage public; le coût est estimé à trois millions de francs. Le conseil municipal approuve le projet de traversée du parc de Villeroy, dans sa partie nord, par le collecteur d'eaux usées de la vallée de FEssonne, venant de Ballancourt et Fontcnay-le- Vicomte, sous condition que soit créée à cet endroit une allée que pourront emprunter les promeneurs. Le 11 janvier 1975. — En ce jour où M. Jean-Jacques Robert, conseiller général de l'Essonne et maire de Mennecy, présente ses vœux de nouvel an aux diverses associations de la commune, ainsi qu'à la population locale et à celle du canton, La croix de che­ valier du Mérite National est remise à M. Gaston Foye, enfant de Mennecy, devenu maire d'Ormoy de 1947 à 1965, après avoir été conseiller municipal douze années avant. M. Germain, maire d'Ormoy, fait l'éloge de son prédécesseur, disant qu'il le prenait pour modèle, puis M. Judith lui épingle la médaille et retrace sa belle vie de labeur, d'honnêteté et de probité commerciale, ajoutée à celle de dévouement au bien public. M. Foye, très ému, remercie de tout cœur tous les assistants qui le félicitent et tout particulière­ ment M. Robert, pour avoir donné un tel faste à la cérémonie. Le 21 février 1975. — Le conseil municipal vote le budget pri­ mitif pour Faunée 1975. Il s'élève; pour la section de fonctionnement, à 5 550 000 F, — pour la section d'investissement, à 2 615 116 F. Le prix du mètre cube d'eau est fixé à 1,2960 F. 367MENNÏCY Les 8 et 9 mars 1975* — La journée nationale du timbre est organisée à Mennecy par la société philatélique que préside M* Rcy, Elle est inaugurée par M* Trombert, sous-préfet d'Evry, et M. Bos- cher, député maire d'Evry. Elle remporte un grand succès. Le 2i mars 1975. — Le conseil municipal adopte le projet de construction d'une piste cyclable, boulevard du GénéraLde-Gaulle, à partir de Fouvrage des eaux de la Vanne jusqu'à l'avenue de Villeroy; l'estimation de son coût est de 90 000 F; elle facilitera le trajet des enfants se rendant au C.E.S. Une demande de lotissement de 56 parcelles sur un terrain de 59 725 mètres carrés, au lieu-dit “Les Ecrennes”, est rejetée par le conseil municipal, comme étant hors du périmètre d'agglo­ mération* La construction du Mille-Club”, avenue de la Jeannotte, est achevée; son utilisation est envisagée comme lieu de réunion de la Fanfare et des Cadets pompiers. Le 2j mars 1975, — La société musicale de Mennecy, avec son harmonie,fson école de musique, animées parM, Louet et sa chorale sous la direction de Mme Dézert, donne un concert très remarque. Le 17 avril 1975, — Le syndicat intercommunal des collecti­ vités du canton, sauf Le Coudray-Montceaux, constitué dans le cadre de la loi “Marcellin” sur le regroupement des communes, se réunit pour la première fois à la mairie de Mennecy* M. Jean- Jacques Robert, conseiller général de l'Essonne et maire de Mennecy, en assure la présidence, ayant comme vice-présidents MM. Boulle, maire de Ballancourt-sur-Essonne, Gcux, maire de Chevannes, et Mercier, maire de Vert-le-Petit, Ce syndicat aura pour objectif principal de centraliser et de traiter en commun les problèmes techniques particuliers au canton* Le 25 avril 197$. — Le conseil municipal choisit Mlle Chantal Le Tohic comme bénéficiaire du legs Calemard. Il décide la construction d'un réfectoire à Fécole de la Jeannotte; son coût, avec les travaux dé V*R.D*, est évalué à 295 000 F; les subventions espérées se montant à 83 500 F, le financement communal, 211 500 F, devra être assuré par un emprunt, 368Mennecy M. Champagne, premier adjoint, donne le pourcentage scolaire à Mennecy, en regard des moyennes nationale et départementale: Moyenne nationale………… ……… '……….. ………….. . 12,5 % Moyenne départementale ……………………………. .. 16,1 % Moyenne à Mennecy………………………………………….. 25,1 % Ce chiffre fait ressortir que la commune de Mennecy a dû consentir un effort considérable pour construire les locaux de scolarisation de sa jeune population, et c'est tout à l'honneur de son conseil municipal d'avoir prévu et résolu, sans heurts, le diffi­ cile problème d'accueil des élèves des classes primaires et mater­ nelles. La S.N.C-F., après avoir décidé de changer le tablier métallique du passage à niveau de la rue du Général-Leclerc, par un tablier en béton, envisage l'aménagement du passage souterrain. Le 15 juin 1975. — La grande fête du parc de Villeroy est contrariée par la pluie; malgré le mauvais temps, elle connaît la foule des grands jours. Le 18 juillet 1975. — Le conseil municipal fixe le bail de l'im­ meuble de la perception à 64 752 F annuels, pour une durée de neuf ans. Il décide de fixer à soixante ans le départ, pour les gens du troisième âge, de l'attribution des avantages qui leur sont consentis, à la condition qu'ils soient retraités. Le 24 octobre 1975. — Le conseil municipal entend les rapports d'ouverture de la saison scolaire et notamment celui ayant trait à l'école des Myrtilles, qui a ouvert ses portes à 50 élèves en 3 classes primaires et 60 enfants en 2 classes maternelles; cette année, 1 028 élèves vont fréquenter 38 classes primaires et 544 sont ins­ crits en 15 classes maternelles. Il fixe le prix du repas dans les cantines à 5,50 F. Le rapport d'inspection de la direction départementale de la Jeunesse et des Sports, sur la tenue et les activités du centre aéré de Mennecy, est en tous points élogieux; le conseil municipal adresse ses féEcitations à Mme Cosson, la directrice. Sept classes de neige seront envoyées cet hiver à Lamoura.mênnkcy M. le maire remet à Mme Georgette Cariguel et à M. Raoul Vienne., la médaille de la ville, en récompense de leurs nombreuses années d'activités consacrées à l'aide sociale. Le 10 novembre 1975* — Le XVIe salon de peinture et sculpture des “Artistes de notre Région * est inauguré par MM. Robert, conseiller général de l'Essonne, maire de Mennecy, Boschcr, député de TEssonne, maire d'Evry, et Charpy président de la société exposante. Malgré un ensemble de très belles œuvres accrochées, la critique du correspondant du journal “Le Républi- cain” sera assez sévère, demandant que cette manifestation artis­ tique prenne un “second souffle”. M. Charpy, F organisateur de l'exposition, fera une mise au point dans le même journal, quinze jours plus tard, disant: “La sagesse et la tolérance commandent d'être “mesuré” en ce qui concerne les artistes au cœur tendre, dont la naïveté est de croire qu'ils ont le droit de s'exprimer <r sans ficelles” et le plus honnêtement du monde”. Le 19 décembre 1975. — Le conseil municipal adopte le compte administratif et vote le budget supplémentaire qui se chiffre : — pour la section de fonctionnement, à 1 020 785,30 F, — pour la section d'investissement, à 2 210 863,06 F. Le loyer de la caserne de Gendarmerie, rue de la République est fixé à 16 043,64 F par an, à dater du Ier janvier 1976. Le 16 janvier 1976. — Un comité local France-Pologne est fondé; il a pour but de perpétuer et de développer l'amitié sécu­ laire franco-polonaise; Mme Kowal en est la présidente; elle est assistée de MM. Biel et Bonamy, nommés vice-présidents. Le 24 janvier 1976, — M. et Mme Garreau célèbrent leurs noces d'or; M. le maire, qui préside la cérémonie, leur adresse ses bons vœux et ses vifs compliments. Le iet février 1976. — L'assemblée générale des anciens combat­ tants de rU.N.C.-U.N.C.A.F.N. a lieu; M. Raymond Liénard est élu président au cours de la réunion du comité qui a suivi. Le 22 février 1976. — L'assemblée générale des anciens prison­ niers de guerre C.A.T.M. a lieu sous la présidence de M. Goudy. 370MEXNECY Le 26 février 1976. — M. et Mme Ernest célèbrent leurs noces de diamant AL le maire souligne avec émotion ce magnifique exemple de fidélité dans l'union et forme des vœux pour leur santé et leur longévité. Le 7 mars 1976 > — Aux élections cantonales, M. Jean-Jacques Robert est réélu au premier tour, par 4 850 voix sur 8 471 suf­ frages exprimés, soit 57,25 %, obtenant le plus grand nombre des voix dans toutes les communes du canton. C'est un très beau succès qui prouve l'estime qui est accordée à la brillante personnaHté de M. Robert. Le 18 mars 1976. — De nouveaux panneaux de signalisation sont poses à chaque carrefour des rues, indiquant la direction des différents lieux d'habitation, ou endroits historiques. Il est cepen­ dant dommage que fordiographe n'ait pas toujours été respectée. Le 2 avril 1976. — Le conseil municipal vote le budget primitif pour l'année 1976. Il s'élève: — en section de fonctionnement, à 7 036 513 F, — en section d'investissement, à 3 593 689 F. En raison de F accroissement du nombre des scolaires prenant leurs repas aux différentes cantines, le conseil municipal décide la construction d'une cuisine centrale derrière le groupe scolaire Ormeteau. Le coût approximatif est de 300 000 F. Les subventions d'usage seront sollicitées. Le 6 mai 1976. — Un incendie, sans doute provoqué par un feu de broussailles, allumé par des étincelles projetées au passage d'un train, détruit rapidement la maison de Mme Capin, se pro­ pageant vers le dépôt de M, Chamauret, L'intervention des pom­ piers de Mennecy, auxquels se joignent ceux de Corbeil et de Ballancourt, localisent le sinistre qui menaçait gravement le garage et l'atelier de M. Fradhn Le 20 mai 1976. — L'association “Rencontre” vient de naître; elle a pour but de rassembler toutes les personnes désireuses de se livrer à des activités culturelles ou artisanales. Mme Coras en est la présidente. Un marché commercial aura lieu désormais sur le parc de sta- 37iMennecy tionnement du centre commercial de Villeroy-Verville; il débutera le vendredi 4 juin et se continuera chaque semaine. Le 13 juin 1976, — La grande fête traditionnelle de la commune a lieu, comme les années précédentes, dans le parc de Villcroy. Le beau soleil favorise les diverses évolutions, ainsi que la visite des vingt stands offrant de si jolies choses, et, comme Fa dit justement le chroniqueur: “De ce goût simple du bonheur de créer, de parta­ ger et de profiter de la vie en société, le parc de Villeroy en débor­ dait aujourd'hui.” Le 28 juin 1976. — A 17 h 30, M. Jean-Jacques Robert, conseil­ ler général de l'Essonne et maire de Mennecy, devant la majeure partie des maires du canton, dit “au revoir” à M. Sueur, percep­ teur depuis huit années, qui est appelé à d'importantes fonctions. Il est remplacé à la perception de Mennecy par Mme Chiron, à qui bienvenue est faite. Le zy juillet 1976. — Au cours de la prise d'armes à Evry, chef- lieu du département de FEssonne, M. Paul Guyoa reçoit la médaille de chevalier de la Légion d'honneur. Ancien combattant de la guerre 1914-1918, M. Guyon a fait toute la campagne dans les troupes coloniales. Titulaire de la croix de guerre et de la médaille militaire, il a eu trois citations et a été blessé deux fois. Cette belle distinction est largement méritée. Le 20 août 1976, — Dans sa séance de ce jour, le conseil muni­ cipal est informé par son maire que l'école des Myrtilles ne pourra être mise en service que le 4 novembre. En attendant son ouverture, un car prendra les enfants qui y sont inscrits et les conduira au Coudray-Montceaux, où des classes sont mises à leur disposition. Le 12 octobre 1976. — Sur l'initiative du groupe d'animation culturelle de la “maison des associations s et principalement de M. Jean-Pierre Rivière, président de la société philatélique locale, M. Eric Tabarlv vient à Mennecy parler de ses voyages autour du monde, avec ses bateaux “Pen Duick”. Il passionne l'auditoire et, avec gentillesse et simplicité, dédicace ses ouvrages. Le 22 octobre 1976. — M. le maire informe le conseil municipal de la résolution de Mme d'Epenoux de ne pas renouveler le bail du 373Mennecy marais qu'elle louait à la commune, et ce, à partir du 31 dé­ cembre 1976. Il dit aussi que la dépense des deux feux tricolores de la route de Chevannes sera supportée par la S.C.I* du parc de Villeroy. Le 23 octobre 1976. — M. et Mme Gaston Semence fêtent leurs noces d'or. Ils sont félicités par M. le maire, qui leur remet la médaille de la ville et le livre sur Mennecy, en leur souhaitant bonne santé et longue vie. Le 20 novembre 1976. — Le premier salon de la carte postale est inauguré par Mb Trombert, sous-préfet d'Evrv, accompagné de M. Jean-Jacques Robert, conseiller général de l'Essonne et maire de Mennecy, et de M, Jean-Pierre Rivière, principal organi­ sateur de cette manifestation. Il obtient un franc succès, ies visiteurs ayant apprécié la diversité des vues exposées, les anciens retrouvant les images de leur passé. L'avant-veille, 18 novembre, on apprenait la mort de M. Raoul Vienne, qui avait été conseiller municipal de Mennecy et membre de plusieurs sociétés locales. Il avait eu une très belle conduite pendant la guerre de 1914-1918 et était décoré de la médaille mili­ taire et de la croix de guerre avec palme. £0 10 décembre 1976, — Le conseil municipal adopte le compte administratif et vote le budget supplémentaire, qui se chiffre : — en section de fonctionnement, à 665208,73 F, — en section d'investissement, à 3 356 476,44 F. Le 8 janvier 1977. — M. le maire présente ses vœux de nouvel an à ses administrés et aux personnalités du canton, qui emplissent la grande salle de l'Hôtel de Ville, et, devant M. Trombcrt, sous- préfet d'Evry, invité d'honneur, remet la médaille de la ville à MM. Perrin, Charpagne G. et Caldéran, tous trois Menneçois et “meilleurs ouvriers de France”, terminant ses félicitations par ce joli mot: “J'aurais aimé qu'elle fût taillée et coulée par vous. $ Le 14 janvier 1977. — Le conseil municipal vote le budget pri­ mitif pour l'année 1977, qui s'élève: — en section de fonctionnement, à 8 072 924 F, — en section d'investissement, à 1 356 727 F. 373Mennecy Le 27 janvier 1977. — Un très intéressant article paraît dans le journal “Le Républicain” de ce jour. Il souligne la grande acti­ vité de l'école de musique, créée en octobre 1973 par MM. Louet et Violette; elle comptait à son ouverture 23 élèves; aujourd'hui, elle en accueille 305. Solfège, violon, violoncelle, flûte, guitare, piano, trompette, clarinette, saxophone, trombone sont enseignes par de nombreux professeurs compétents. Devant cette réussite, le conseil municipal décide la municipalisation de l'école, prenant ainsi sa gérance. 374MEKNECY Ltfs élections municipales. Le ij mors 1977. — La consultation communale qui voyait trois listes de candidats se présenter devant les électeurs, a donné les résultats suivants: la formation du conseil sortant, dirigée par M. Jean-Jacques Robert, est élue entièrement au premier tour avec une moyenne de 56,82 % des suffrages exprimés; la liste de l'Union de la Gauche, ayant à sa tête M. Dol, obtient une moyenne de 26,88 % et la liste de ”Mennecy Avenir”, d'union de la majorité, dirigée par M, Cherrer, reçoit une moyenne de 15540 %. I Sur 4 742 inscrits, les votants sont 3 628, et il y a 3 562 suf­ frages exprimés. Sont élus: MM. Robert Jean-Jacques .. ……………… avec 2 092 voix Laclau Jean-Claude ,… Perrin Charles — 2 078 — — 2 062— ………………… Leborgne Bernard …………….. — 2 059 — Gennarasjean ……………. — 2058 — Mouier Joël …………………. … — 2 044 — Gilles Jean-Claude Dumas Claude Bouriot Jean-Pierre Garro Claude Deneux Jean — 2 041 — — 2037 — …… — 2 034 — ………. — 2 029 —■ — 2024 — Baca Richard ………………………. — 2 019 — Violette André Mlle Archenault Evelyne — 2016 — — 2007 — M. Coras Pierre z .. ………… — 2 006 — ,.,.. — 2 004 — — 2 002 — —- 2 002 — Aimes Alinssieux Madeleine B1in Michelle M. Nice Raymond 374Mennecy MM. Léon André …………………………… avec i 995 voix Guillaumct Paul * ,……………….. — 1 992 — Champagne Michel . ♦ v………… — 1 987 — Excoffier Christian Franco Gilbert — 1 968 — …………………………. — 1 936 — Le 20 mars 1977. — Le nouveau conseil municipal est installé dans ses fonctions. Il est procédé à l'élection du maire et des trois adjoints réglementaires. — M. Robert est élu maire par 21 voix contre 1 à M. Violette et 1 à M. Nice, — M. Champagne est élu Ier adjoint par 20 voix, contre 1 à M. Violette, 1 à M. Nice et 1 à M. Laclau. — M. Violette est élu 2e adjoint par 20 voix, contre 2 à M. Per­ du et 1 bulletin nul. — M. Léon est élu 3e adjoint par 21 voix, contre 1 à M. Pertin et 1 bulletin nul. Dans une autre séance seront élus les trois adjoints supplémen­ taires. —- M, Pertin sera élu 4e adjoint par 19 voix, contre 2 à M. Nice, I à M. Excofiïer et 1 à M. Laclau. — M. Gennatas sera élu 5e adjoint par 19 voix, contre 1 à M. Nice, 1 à M. Guillaume: et 1 à M. Laclau. — Aime Blin sera élue 6e adjoint par 19 voix, contre 1 à M. Leborgnc, 1 à M. Laclau et 2 à M. Nice. AI. Jean-Jacques Robert remercie rassemblée de lui avoir renouvelé sa confiance et dit combien il est heureux de retrouver auprès de lui ses anciens collaborateurs, en regrettant la décision prise par .Mme Calligaro, MM. Bernier, Changenet, Dhont, André Gilles, Hot, Judith, Rabier, de ne pas se représenter, ren­ dant hommage à leur action passée, compétente et dévouée. Il salue les nouveaux conseillers et forme le vœu qu'au sein de cette nouvelle équipe, il puisse trouver les inspirations et appuis utiles pour remplir de la meilleure façon le mandat qui lui est de nouveau confié. Le 23 avril 1977. — M. et Mme Froidurot fêtent leurs noces d'or, AI. le maire leur présente ses félicitations et leur offre ses vœux de santé et de longévité. Le 2o mai 1977. — La fanfare de Mennccy, devenue, sous la 375Mennecy direction de son chef M. Louet, une harmonie, fête son 110e anni­ versaire; un ensemble de 3 anches et 4 cordes interprète trois œuvres de Mozart; le lendemain, un brillant concert sera donné par la société musicale et les élève de l'école de musique (60 exécu­ tants) et, le dimanche ce sera le déroulement du festival départemen­ tal; avec 5do participants appartenant aux diverses sociétés de l'Essonne. Cet événement a été magnifiquement célébré. Le j juin 1977. — M. et Mme Lovy, antiquaires au centre commercial de Villeroy-Vervillc, offrent à la ville une sta­ tuette en porcelaine de Mennecy. Le conseil municipal les remercie et décide de leur attribuer, en reconnaissance, la médaille de la ville. Le 12 juin 1977, — La grande fête communale annuelle se déroule, comme de coutume, dans le parc de Villeroy; elle est animée par toutes les associations de la ville, qui y ont des stands, et par le chanteur Chelon, qui fait admirer routes les facettes de son talent. Mlle Martine Fayat, âgée de 17 ans, est élue reine de Men­ necy. Ses dauphines sont Mlles Laurence Dcgasnc, 17 ans, et Sylvie Renard, 16 ans. Le 8 juillet 1977. — Au cours de la séance du conseil municipal, un débat s'engage sur le projet de construction du bureau de poste qui est à T étude depuis un certain temps. L'emplacement choisi se situe à côté de la perception, avenue du Général-de-Gaulle. Deux solutions sont envisagées: la première, l'immeuble pourrait être construit par l'Etat, mais le délai en serait long; la seconde, la ville se chargerait de l'opération dans un temps plus court. Dans cette seconde éventualité, le coût de la construction pourrait être évalué de 4 800 000 F à 5 000 ooo F; les subventions étant approxi­ mativement de 850000 F, la charge de la ville serait d'environ 4 150 ooo F, qu'elle financerait par un emprunt La location serait établie à 7,50 % de la dépense totale, pendant 35 années, et, à l'issue de cette période, fadministration deviendrait propriétaire des locaux; cela semble très défavorable pour la ville. Cependant les pourparlers avec radnnnistration vont continuer. Le 29 septembre 1977. — Un avis paru dans le journal Le Répu­ blicain ?> de ce jour annonce que le conseil municipal a chargé sa commission d'animation et d'information de préparer, pour T979, 376Mennecy une grande exposition internationale de porcelaines de Mennecy et <du XVIIIe siècle. Cette manifestation sans précédent est appelée à un grand retentissement. Le 8 octobre 1977. — Une exposition philatélique a lieu dans le Gymnase; elle est appelée “Expo-phil 77”. Est célébré en même temps le 10e anniversaire de la philatélie menue çoise. Elle accueille près de 5 000 personnes; cTest dire son succès, qui revient aux orga­ nisateurs: MM. Jean-Pierre Rivière* président, et J.-L. Tilkin* vice-président, aidés de tous les membres de la société philatélique, que M. le maire remercie chaleureusement» Le 8 novembre 1977- — Le conseil municipal adopte le compte administratif et décide d'envoyer 8 classes de neige à Lamoura et Onnion. 11 est informé de F ouverture du second gymnase à côté de la piscine, en haut du parc de Vil leroy. Ce nouveau gymnase est inauguré par une rencontre de hand-ball entre les équipes de Champlan et Mennecv. Le 16 décembre 1977. — Dans sa séance, le conseil municipal vote le budget supplémentaire, qui se chiffre: — en section de fonctionnement, à 923985,17 F, — en section d'investissement, à 4 504 475,05 F. Il révise le tarif des concessions dans le cimetière et le porte: — pour une concession de trente ans, à 450 F, — pour une concession perpétuelle, à 1 800 F, à dater du iHT janvier 1978, Il porte la taxe sur l'électricité à: — 4 % au bénéfice de la ville, — 2 % au profit du syndicat. Le 6 janvier 1978. — Est créé le club municipal des loisirs et de la culture, et est donnée lecture d'un rapport établi par M. Coras* président de la M.A.L.C, Il aura son lieu de réunion dans des locaux qui seront construits gratuitement, à c&té de la perception, par la société Levin-France, en raison de l'autorisation donnée par le conseil municipal à ladite société de construire trente pavil­ lons supplémentaires, en bordure ouest de la route de Chevannes. Le conseil d'administration du club sera composé de 7 membres 377xMennecy du conseil municipal et de 4 membres représentant les associations qui y seront intégrées; le président sera obligatoirement un conseil­ ler municipal* Le 14 janvier 1978. — La traditionnelle réception de vœux de nouvel an, voit affluer en mairie un grand nombre de Menneçois et Menue çoises, mais aussi de nombreuses personnalités départe­ mentales: MM. Trombert, sous-préfet d'Evry; Lakota, président du conseil général; Prost, ancien président du conseil général et ancien sénateur; Pelât, conseiller général et maire de Boutigny-sur-Essonne, Ooghe, sénateur et maire de Saintc-Gcncviève-des- Bois; le chef d'escadron de gendarmerie Perennez; le Colonel Savclli, commandant les sapeurs-pompiers de l'Bssonne, les maires du canton et bien d'autres personnalités locales et de l'extérieur* Tous sont là pour applaudir la remise, par M. Pelât, à M* Robert, de la croix de chevalier dans l'ordre du Mérite National* M* Pelât fait un brillant éloge de son ami, retraçant les différentes étapes de sa vie et ses nombreuses actions pour le bien de ses concitoyens. Avec la gentillesse qui le caractérise, M, Robert remercie de tout son cœur ceux qui le félicitent, rendant un particulier hommage à ses “maîtres”: sur le plan cantonal, à M. Prost et, sur le plan municipal, à M* Judith, son prédécesseur. Ensuite, M, le maire remet la médaille de la ville à M. et Mme Rivière, commerçants à Mennecy depuis 1920, qui prennent leur retraite; à M. et Mme Poisson, qui ont tenu la ferme de FArcade depuis 1936 et prennent également leur retraite* Il offre enfin la médaille du conseil général à M, Michel Miaut, qui dirige depuis de nombreuses années le “Judo-Karaté Club Menneçois s, Le 20 janvier 1978, — En la grande salle de la mairie, entouré de nombreuses personnalités, M. le maire reçoit M. Hubert, ingénieur divisionnaire T.P.E,, qui, obtenant une promotion, quitte la direc­ tion départementale de l'équipement* Il lui remet la médaille de la ville et l'ouvrage sur Mennecy, en lui souhaitant le succès dans ses nouvelles fonctions. Le 5 février 1978. — Renouant avec le passé, le comité a Men- necy-Animanon- Information” organise le a Carnaval 7S < Sa réussite est très grande et la population est enchantée de voir le pittoresque défilé, entraîné parles fanfares de Villabé et de Mennecy. 378MËNNECY Le 6 février 1978. — L'exposition photographique des “Ri­ chesses du canton de Mennecy”, dont l'idée, de mise en valeur des monuments et objets d'art publics et privés ayant un intérêt archéologique, historique et artistique, vient de M. le préfet et de Mme Cavailler, directrice des services d'archives départemen­ tales, est inaugurée par M. Jean Clauzel, le nouveau préfet de l'Essonne. Eglises, châteaux, objets et mobifiers forment la matière de l'exposition. Riche en documents et commentaires, cette réali­ sation dresse un panorama complet du passé du canton. Le 12 février 1978. — Le comité France-Pologne reçoit au nouveau gymnase, l'universiré polonaise * Marie-Curie Sklodow- ska”, qui donne un magnifique spectacle de danses populaires, accompagnées de chants folkloriques, que la nombreuse assistance, qui a bravé le froid, applaudit avec enthousiasme. Le 23 mars 1978. — Le conseil municipal vote le budget primitif pour l'année 1978, qui s'élève: — en section de fonctionnement, à 9 980 800 F, — en section d'investissement, à 632433 F. Dans son rapport, M. Garro dit que nous avons ni employés communaux, dont les salaires et les charges sociales y afférentes se sont élevés à 3 800 000 F; que la charge communale relative à l'éducation nationale représente 41 % du budget de fonctionnement, ce qui est considérable, ceci étant dû à l'importance de la popula­ tion enfantine, l'une des plus fortes du département. Les centimes additionnels nécessaires à l'équilibre du budget se montent à 4 088 374 F. Il est grandement utile que la refonte de la comptabilité des finances communales se fasse dans les meilleurs délais, afin que les administrateurs que sont les maires puissent obtenir les res­ sources suffisantes pour la saine alimentation de leurs budgets, leur évitant ainsi les durs soucis qui sont les leurs actuellement. Le 14 avril 1978. — M, et Mme Pierre Hascoët fêtent leurs noces d'or. En l'absence de M. Robert, c'est M. Violette, maire- adjoint, qui reçoit le renouvellement de leurs serments; il ne manque pas de les complimenter en leur souhaitant longue vie et en leur remettant la médaille de la ville et le livre sur Mennecy. 379Mennecy Le 4 mai 1978. — M. Jean Judith, président du Club Sportif de Mennecy, après le retrait de M. Goudy, quitte ses fonctions, ces­ sant la dure tâche qu'il avait entreprise, car tout passait par lui. “Il a mené ses responsabilités de main de maître”, dit Mme Cartier dans le journal “Le Républicain M. Cartier lui succède* Nul doute que, sous cette nouvelle direction, le vieux C*S,M. continue sa longue marche dans les meilleures conditions. £e 19 mai 1978, — M, le maire informe le conseil municipal que le bâtiment de la poste sera construit par les soins de l'adminis­ tration des P.T.T., les travaux devant commencer à la fin du troi­ sième trimestre de cette année, pour être achevés au milieu de 1979, Le 21 mai 1978- — Un concours hippique a lieu dans le parc de Villeroy, à l'initiative du comité fl Mennecy-Animation-Infor­ mation” et du * Centre hippique de Fontenay-le-Vicomte“, Il se déroule toute T après-midi, sous le soleil, offrant à l'assistance un spectacle de grand intérêt, pouvant rappeler aux amateurs du passé les promenades cavalières, en ces lieux, des seigneurs de Villeroy et de leurs amis* Le ro jœ» 197S* — Les petits chanteurs à la croix de bois, donnent un récital au nouveau gymnase. Ils ravissent leurs nom­ breux auditeurs* Le i? juin 1978. — La grande fête annuelle a lieu dans le parc de Villeroy; elle est placée sous le signé du fl Far-West”; son programme, parfaitement suivi, débute par un apéritif concert avec le fl Westcr group' de Mennecy >; apres la dégustation des repas de “John Peter Hoy fr, c'est le lâcher de pigeons du “Colorado ■>; puis la visite des stands; l'évolution des majorettes de “Dourdan- City * 5 la production des fl Kimim Tou”; la musique de l'Inde; l'élection de miss Mennecy reine du Texas; Mlle Mûri elle Feltin, assistée de ses deux demoiselles d'honneur, Dominique Weber et Béatrice Leroux > enfin, le tour de chant de Tintrépide fl gaucho” Romuald, qui enthousiasme la foule. Quelle fête, mes amis ! et comme on sait s'amuser à Mennecy. Le 6 juillet 1978. — Le donscil municipal adopte le projet de restauration du bâtiment de l'Orangerie du parc de Villeroy; le coût des travaux estimé par M, Delaunay, architecte des bâti­ 380Mennecy ments de France, s'élève à 3 464 960 R Le financement de la part incombant à la ville, soldant celui de h Région, du Département jet des Affaires Culturelles, ressortirait à un million de francs* Le jo juillet T978. — Deux anciens combattants de la guerre 1914-1918, MM. Paul Munier et Eugène Le Tolûc, sont décorés de la croix de chevalier de la Légion d'honneur au cours d'une émouvante cérémonie. M. Raymond Liénard, président de FU .NC.-A,F.N., rappelle leur étogieuse conduite pendant les durs combats de la grande guerre et M. le maire les reçoit dans la grande salle de l'hôtel de ville, où il leur présente ses sentiments d'admiration. Le j août s978. — Après douze années de loyaux et intelligents services à la mairie de Mennccy, Mme Leroux quitte la ville pour suivre son mari, nommé à un important poste en province. M. Robert qui la reçoit dans la grande salle de l'hôtel de ville, entouré de ses collaborateurs et sympathisants, dit entre autres; “Elle a ainsi marqué de son empreinte la période qui a vu la ville passer de 3 000 à 9 000 habitants et a été aussi l'une des pièces maîtresses de cette équipe qui s'est formée au niveau de la mairie.” Le jz août 1978, — 11 est dit que, sur l'initiative de M, Robert, il sera adjoint à la gendarmerie de Mennccy quatre sous-officiers dès le r-r janvier 1979, dans l'attente de l'achèvement du caserne­ ment de la brigade de Ballancourt, qui aura un effectif de sept sous- officiers, C'est un sérieux renforcement des moyens propres à assurer la sécurité et la protection des habitants du canton. Le zj septembre 1978. — A dater de ce jour, un service urbain d'autobus dessert les trains du matin et du soir, depuis Villçroy^ Verville jusqu'à la gare et retour, en empruntant un itinéraire judicieusement établi. Le 24 septembre 1978. — L'Amicale laïque fait sa traditionnelle excursion annuelle à travers la Bcauce, sous la direction de Aime Jac­ quet, par Bazoches-en-Dunois, Châteaudun et le circuit des Mou­ lins, avec la visite du musée d'Ouarville (xtve siècle). Le 6 octobre 1978. — Le conseil municipal vote une partici­ pation de 66000 F à la dépense de construction de nouveaux ateliers à la S.E.S. soit ri %. 381MSNNECY Le bilan de Fexploitation de La piscine, ouverte du 20 mai au 17 septembre, est donné par M. Garro, rapporteur. Le déficit s'élève à 130271 F, sur un montant de dépenses de 173332 F, Le conseil municipal autorise Fenvoi de dix classes en u classes de neige” : quatre à Lamoura et six à Onnion. Le maire informe que M. l'adjudant Hazo, chef de la brigade motorisée de Mennecy, est nommé à Créteil. Il le remercie des services rendus et lut remet la médaille de la ville. Les 7 et 8 octobre 1978. — Le deuxieme salon de la carte postale voisine avec une exposition de fossiles du primaire au quaternaire faite par le club de paléontologie Georges Bauer, (Deux mille visiteurs ont admiré ces magnifiques ensembles.) Le 26 novembre 1978. — La Sainte-Cécile est célébrée avec éclat. Au cours du banquet qui réunit les musiciens, leurs familles et tous ceux qui portent intérêt à la fanfare et à l'école de musique, le directeur M, Louer, qui exerce ses fonctions depuis quinze années, adresse les remerciements d'usage. Cette belle journée familiale est une réussite. Le 2 décembre 1978, — Le journal régional du 7 décembre titrera; fl Solennelle Sainte-Barbe“. C'est bien exact. Dans l'allo­ cution qu'il prononce, le capitaine Dhont fait état des 122 inter­ ventions des sapeurs-pompiers de Mennecy, faites, en 1978, pour venir en aide à la population locale, ainsi que des cours de secou­ risme donnés et de la participation de ses sapeurs aux épreuves de cross-country où ils ont brillé. M. Robert, entouré de M. Mara- ninchi, maire d'Ormoy, de M. PouLet, maire d'Echaxcon, du lieu­ tenant-colonel Savdli, du commandant Rondeau et de très nom­ breuses personnalités, remercie les sapeurs de leur dévouement et déclare en conclusion qu'être pompier volontaire est “un acte de foi et d'humanité”. Le 16 décembre 1978. — Le repas des anciens qui a lieu au res­ taurant municipal de la Jeannotte, a une sympathique ambiance de réveillon. M. Robert, conseiller général et maire, le préside avec sa chaude amabilité. Le 13 janvier 1979, — LcS souhaits de Fan nouveau sont échan­ gés à la mairie, où M. Robert, conseiller général et maire de Men- necy reçoit ses invités, parmi lesquels on remarque MM. Hug, 382Mennecy sous-préfet d'Evry, Lanau, chef de cabinet du préfet, plusieurs maires du canton, les conseillers municipaux de Mennecy et des environs, les présidents de sociétés,, les chefs des gendarmeries, les personnalités locales et M. Kruce, consul général de Pologne à Paris, qui se réjouit de voir que les liens entre son pays et Mennecy sont très étroits, grâce au dynamisme du comité local “France- Pologne”. M. Robert ne manque pas de le souligner et souhaite “bonne année” à tous ceux qui sont autour de lui, à sa ville et à son canton. Le 19 février 1979, — Le budget complementaire de l'exercice 1978 est voté. Il s'élève en section de fonctionnement à 1 032 015 F et, en section d'investissement à 2642624,59 F. Le 25 février 1979. — Le carnaval se déroule, comme l'avait désiré le comité ”Mennecy-Animation-Information“ sous le signe de la bonne humeur, de l'amitié et de la joie, avec la participation de la fanfare des Halles de Paris, de l'harmonie de Mennecy, qui donnent des aubades dans les quartiers de la ville, et des majorettes de La Ferté-Gaucher, Le défilé des chars suivis par une foule de déguisés est une réussite complète, et l'embrasement en fin de soirée est le centre de farandoles endiablées. Le 12 avril 1979. — Le journal “Le Républicain” annonce l'arrivée à Ja brigade de gendarmerie de Mennecy, commandée par l'adjudant Rochard, du maréchal des logis Bernard Deglin venant de Limours, et des gendarmes Pascal Pimbert, sortant de l'école de gendarmerie de Melun, et Jean Wagner, venant de celle de Chau­ mont. Un bon séjour et une belle réussite dans leurs missions leur sont souhaités. Le 8 mai 1979. — La commémoration de la victoire du 8 mai 1945 est honorée de la présence de M. Hug, sous-préfet d'Évry. Après le dépôt de gerbes de fleurs devant le monument aux morts et l'exécution des sonneries et de l'hymne national par la musique de Mennecy, le cortège se rend à la mairie, où il est procédé à la remise de la médaille militaire à M. Joseph Judith, maire honoraire de Mennecy, pour sa conduite dans les combats du Chemin des Dames en septembre 1918. Après l'allocution de Al. Liénard, président des anciens combattants de l'U.N.C.-A.F.N,, M. le sous-préfet épingle la décoration sur la poitrine du récipiendaire, qui remercie avec émotion. 383Mennecy Le io mai 1979. — Il est communiqué que les jeunes élèves du cycle secondaire de l'école de la Verville, sous la direction de Mme Champy, accompagnés par l'orchestre de chambre de l'école de musique, sous l'autorité de M. Léger, qui en a assuré l'orchestra- tion, viennent d'enregistrer un disque de morceaux choisis dont l'exécution est très appréciée. Le yz mai 1979. — Le budget primitif 1979 est vote à l'unani­ mité. 11 se monte, en section de fonctionnement, à 12 660 000 F et, en section d'investissement, à 2 659 291 F. Les insuffisances de ressources sont chiffrées à 5 387 955 F, M, Garro, président de la commission des finances, avait rédigé préalablement, une notice explicative distribuée à toute la popula­ tion (qui s'élève à cette date à 9 775 habitants). L'exposé, d'une grande clarté, scinde la confection du budget en quatre principaux chapitres: le cadre budgétaire, l'investissement, le fonctionnement et le financement, donnant ainsi aux administrés une documentation très utile à la compréhension de la gestion des finances communales. Le conseil municipal étudie le “contrat régional” d'un pro­ gramme de travaux cantonal qui avait reçu l'approbation de la Région de l'Ile-de-France le 8 mai 1979 et du conseil général le 21 mai 1979. En ce qui concerne la ville de Mennecy, les opérations suivantes sont prévues: Désignation Parc de stationnement de la rue du Four à Chaux Pistes cyclables d'Ormoy à l'Aque- duc de la Vanne, et de l'avenue de Vil leroy au centre des loisirs …. Immeuble administratif de la rue de la Croix Boissée, aménagement de bureaux……………….. Aménagement du parc de Villeroy (jeux, arboretum) et de l'Orange- rie (atelier artisanal, salle d'expo­ sition, centre aéré, foyer d'anciens) Restauration de l'intérieur de l'église ……………………*…. Coût 200 000 F 935 000 F 1 000 000 F Charge communale 108 500 F 367300 F 543 000 F 4 075 000 F 1 932 300 F 400000 F 117000 F 3 068 100 F 384Mennecy Ces opérations seront effectuées de 1979 à 1983, et nécessiteront un échéancier d'emprunts annuels pendant cette période, n'aug­ mentant la pression fiscale en 1981 que de 1,20 % par rapport à 1979, en 1982 de 2,10 %, pour descendre à 1 % en 1983. Cette faible pression aura pour compensation une augmentation de 15 % de la valeur du patrimoine communal, ce qui, en définitive, est particulièrement avantageux. Le conseil municipal approuve ce programme à l'unanimité. Le 17 juin 1979. — La grande fête patronale Saint Pierre est célébrée avec faste dans le magnifique parc de Villeroy. Elle commence par le défilé des associations avec, en tête, les majorettes de Mennecy, nouvellement créées, sous le charmant commande­ ment d'Annie Boistier; de jaune et de bleu vêtues, elles captivent par leur grâce et leur charme; puis, l'harmonie de Mennecy, sous la direction de son chef Gilbert Louet, exécute de joyeuses marches; les jeunes judokas, les scouts, les athlètes et les footballeurs du Club Sportif de Mennecy suivent avec entrain, très acclamés. L'après-midi, sous un beau soleil, les diverses manifestations se produisent; le chanteur Philippe Clay montre son talent, et les stands tenus par les membres de toutes les associations menneçoises font de bonnes affaires, après avoir reçu la visite de M. Robert, maire, vice-président du conseil général, de M, Lanaud, sous- préfet, chef du cabinet du préfet de l'Essonne, et de M. Hug, sous- préfet d'Évry. Cette journée obtient un franc succès. Le 23 juin 1979. — L'association “Vivre à Mennecy & organise sa traditionnelle fête de la Saint Jean, qui se déroule à partir de 20 heures 30. Le défilé dans les rues de Villeroy-Verville commence. Jean III, homme de paille de 4 mètres de haut, bedonnant, assis sur un trône, sceptre en main, et coiffé d'une couronne, est escorté par ses fidèles à bicyclette. A 22 heures 15 les flammes jaillissent, dévorent le héros, les rondes accompagnées de chants joyeux l'en­ tourent jusqu'à l'extinction du brasier. Un bal animé par les “Pajaritos fr entraîne une foule de danseurs dans une ambiance d'enthousiaste gaieté. Le 14 juillet 1979. — La fête nationale est célébrée comme de coutume, par, la veille, une retraite aux flambeaux précédée de la musique de Mennecy et des majorettes, et, le soir, par un brillant feu d'artifice admiré par des milliers de spectateurs. Les bais tra­ ditionnels ajoutent à l'euphorie de cette commémoration. 385Mennecy Le 26 juillet 1979, — M. le Maire, entouré de sdh conseil muni­ cipal, des daines des élus et d'amis, reçoit dans un $ pot a d'adieu, son collègue M. Pierre Coras, qui quitte la ville pour habiter Saint-Étienne. Il met l'accent sur sa fructueuse collaboration, notamment dans la direction de la MA1.C qu'il assumait avec compétence et dévouement. Il lui remet la médaille de la ville en lui souhaitant une heureuse destinée avec sa charmante épouse, Avant d'en terminer avec cette tranche de sept années suivant la première édition de mon ouvrage, je tiens à dresser Féloquent bilan de radministratioii de notre petite ville. Il éclairera mes lecteurs sut l'importance des réalisations imposées par le dévelop­ pement de notre cher Mennecy, qui compte maintenant près de dix mille habitants, effectuées dans le constant souci de répondre aux impératifs du progrès. (Se reporter au * tableau des constructions, travaux, répara­ tions, aménagements faits de 1972 à 1978 ” en annexe,) Je suis amené, pour compléter le bilan de l'administration de notre ville, à donner le montant de son endettement. Il est à la fin du 3e trimestre 1978 de 12 170 665,50 F. S'il semble assez important pour une petite ville de dix mille habitants, il est gagé sur un patri­ moine mobilier, immobilier et terrien de très grande valeur; son estimation qui est judicieuse et ne tient pas compte de l'église dans son énumération, car elle est inestimable, fait apparaître le chiffre de 32 860 300 F, presque le triple de la dette communale. Voici, à titre documentaire, cette estimation, établie par les services municipaux de la façon suivante: pour les propriétés anciennes et le parc, à la valeur approximative actuelle 4u mètre carré; pour les propriétés récentes, au coût de construction. Mairie …….. ……. .■ ……………. Presbytère Ecoles, Sablière 750 000 F 187 500 — 1 500 000 — 1 6oo 000 — 2 198 000 — ………. 2700000 — 3 900 000 — — Ormeteau . — Jeannotte ………. — Verviiïc — Myrtilles — Haut-Clos-Rchaulr. …… 530 000 — C.E.S. Villcroy ……………. Parc de Viheroy 6 847 500 — 5 000 000 — 386MENNEGY Mille club ……………………………. 210 000 F Maison des Associations ………….. 2ûo 000 — Garages Pompiers et Voirie ..:.. . 100 000 — Station relevage Villoison ………….. 166500 — Stade: vestiaire er maison………….. 100 oqo — Gymnase du stade …………………….. 984 600 — Gymnase du parc………………………. 1 397 000 — Perception ………………………………… 700 000 — Château d'eau……………. .. 562 000 — Gendarmerie Villeroy ……………….. 685 400 — Gendarmerie République ………….. 400 000 — Piscine……………………. 1 400 ooo — Vestiaire tennis …………….. 51 000 — Maison rue du cimetière ……………… 60 000 — Maison avenue de Paris ……………. 25 00a — Maison rue des Chatries……………… 80 OûO — Cuisine centrale ………………………… 300 000 — Réfectoire Jeannette………………….. 225 000 — Total …………………… 32 86a 300 F Je considère que ce bilan est sain, et r aimerais que mes conci­ toyens veuillent bien partager mon sentiment, qui est que la sage et prudente gestion de M. Jean'Jacques Robert et de son conseil municipal, doit être appréciée à sa grande valeur, d'autant qu'elle s'est faite dans un climat financier difficile, où, comme vient de le dire M. le premier ministre, <ï rien ne vient de se faire et ne sera plus fait comme autrefois”, et que, s'il fait bon vivre à Mennecy, de par sa situation géographique et climatique, cette satisfaction est dou­ blée par la modération des charges imposées à ses contribuables. î®7TABLEAU DES CONSTRUCTIONS, TRAVAUX, REPARATIONS, AMENAGEMENTS FAITS DE 1972 A 1978390 Mennecy Années Désignation Coûts Subventions Participa­ tions Charge communale Réparations des monuments historiques *973 1974 1976 Porte de Paris …………………. Clocher ……………………….. Eglise………………….. 59 633,71 462 753,00 210 968,00 26 868,00 249 368,00 77 156,00 1974 32 765,71 213 385,00 133 812,00 784296,84 I Construction de la perception

Construction et aménagement écoles I 1976 1976 1977 1977 1975 Maternelle Clos-Renault………… Réfectoire Myrtilles……………….. Mobilier Myrtilles …………… Réfectoire Jeannotte………….. Cuisine centrale R.M.S. ———- 6 901 569,00 582 312,12 81 740,24 62 853,88 205 540,87 301157,54 5 659 131,00 309 000,00 73 300,00 30 000,00 700 000,00 542 438,00 273 312,12 81 740,24 62 853,88 132 240,87 271157.541972-3 1973 1973-4 1973-4 1974 1974 x974 1975 1975 1976 1976 1976 1976 Travaux de voirie Renforcement du réseau d'eau potable…………….. ………………….. Assainissement (Jeannotte, Aca­ cias, Bel-Air, Villeroy) …………. Lotissement Clos-Renault, abords Avenue de Villeroy …………………. Eclairage R.N. 191 …………………… C.R. 18 ……………………………………. Avenue Darblay………………………… Piste cyclable R.N. 191 …………… Rues République et Croix-Boissée Rue de l'Ormeteau …………………… Rue du Petit-Mennecy …………… Canalisation eau, Petit-Mennecy . Chemin de Tournenfils …………… 1977 Avenue de la Jeannotte…………… 118 000,00 (2) 130 000,00 (2) 381342,40 542 723,21 1290 279,59 617 919,51 13 979,25 109 380,00 163 547,11 109 393,12 376 094,90 75 105,90 816 379,94 370 774,82 23011,30 15 430,00 456 342,40 75 000,00 692 723,21 150 000,00 1 290 279,59 827919,51 210 000,00 195 829,25 181 850,00 109 380,00 163 547,11 109 393?12 376 094,90 140 105,90 65 000,00 1 032 879,94 216 500,00 406 774,82 36 000,00 15 740 536,25 7 359 173,°° 948 000,00 7 433 363,25 (2) Participation des Usines. 141 011,30 145 430,00 (1) Participation Levitt-France. •X Je dois ajouter que le gymnase de 800 mètres carrés du parc de Villeroy a été entièrement financé par la Société Levitt-France dans le cadre des conventions de la Z.A.C.

TABLE DES MATIERES Pages Avant-propos………………………………………………………………….. 7 Première partie: Le site et son histoire. Chapitre premier : Villeroy……………………………………….. n Chapitre II: La porcelainerie…………………………………… 21 Chapitre III: La paroisse Saint-Pierre……………………… 25 Chapitre IV: Le village……………………………………………. 29 Chapitre V: Les sociétés - Us et coutumes……………… 35 Deuxième partie: Les événements communaux. Chapitre premier: Sous les Assemblées Nationales, Constituante et Législative (1789-1792)…………………….. 49 Chapitre II: Sous la Première République ……………… 79 Chapitre III: De la Restauration à la Commune ………. 163 Chapitre IV: De 1871 à la Grande-Guerre……………….. 229 Chapitre V: Depuis 1919………………………………………… 293TABLE DES ILLUSTRATIONS Pages Armes de Mennecy couverture Le château de Villeroy La place de la Mairie en 1904 La place de la Mairie en 1913 Les pavillons ' centrales Porcelaines de Mennecy I Le clocher de l'église Le centre de MennecyACHEVÉ D'IMPRIMER SUR LES PRESSES DE L'IMPRIMERIE WILLAUME-EGRET A SAINT-PIERRE-DU-PERRAY (91) DEPOT LÉGAL: 3e TRIMESTRE I979Ancien Château de Villeroy.Hôtel de Ville (Aujourd'hui).Allée des Séquoias du Parc de Villeroy. La Porte de Paris.Clocher de PEglise Saint-Pierre (XIIe et XIIIe siècle).Les Pavillons de la Croix-Champêtre. (Napoléon coucha la veille de son abdication dans le pavillon de droite.) L'Orangerie.Fontaine en ”Mennecy“ (Musée des Arts Décoratifs). Pas plus que sur un fleuve un beau reflet riexiste Quand le vent en a troublé De Villeroy rien ne subsiste De la fabrique ou du château; Mais peut-être une porcelaine Qui portera D. V. sur soi, Sans vous donner beaucoup de peiné, Vous rappellera Villeroy.Porcelaines en ” Mennecy“. (Collection de la Ville de Mennecy exposée en PHôtel de Ville.] Médaille de la Ville de Mennecy.Vue générale de Mennecy. Une rue du nouveau village.

Bibliographie

* Joseph Judith, Mennecy, son histoire, sa vie (22 cm, 397 p., 8 planches, illustrations), Mennecy, chez l'auteur, 1972.

1)
Note de Bernard Gineste, 2025 — L'auteur écrit par erreur: “Morau”.
hn.jlfa.judith.1979.txt · Dernière modification: 2025/03/04 03:06 de bg